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Citations de Cetro (297)


Il écrivait aussi pour son propre compte, et venait d'éditer son tout premier roman. La lecture de ce dernier marquerait pour elle le tout début de leu romance. Jamais elle n'avait été touchée comme ses mots à lui l'avaient fait.
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"J'ai lu une étude qui estimait que dans une vie, en moyenne, on rejette en 5 et 6 tonnes d'excréments. Ce qu'ils ne disaient pas, c'est qu'à mon avis, 90% sont chiés dans nos dernières années"
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le temps lui-même en parut perturbé, figé sur ces instants dont Sam craignit de ne jamais pouvoir s'extraire, boucle temporelle vouée à n'égrener les secondes qu'au rythme de ses peurs.
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J'ai rejoint le parcours de mon poto vers 13 ans, connu moi aussi la joie de ces prisons pour ado qu'on nomme maisons, pour faire joli, comme si on avait pu s'y sentir chez nous.
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Et il pleure, médecine ancestrale, saignée systématique prescrite pour tout chagrin. Son cœur cogne et craque, son âme se déchire et se déverse en gouttes acides et amères, orage émotionnel qui le laisse creux et vide.
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Sommes-nous anormaux, sommes-nous si différents? Est-ce un signe de bonne santé mentale que d'être adaptés à un monde détraqué?
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Il m'a dit que nos âmes étaient comme des serrures. Chaque serrure a sa clé, tu vois. Si tu veux prendre les clés de la voiture pour ouvrir la porte d'entrée, ça marchera pas, tu resteras dehors. Mais si tu as la bonne clé, alors ça t'ouvre l'accès à l'intérieur.
Nos esprits, nos âmes, ou chais pas quoi, ben ils s'ouvrent que pour quelques personnes qui ont la clé. Léa a trouvé ma clé, par exemple, et moi j'ai la sienne. Papa et maman, ils ont tout un trousseau, c'est pour ça qu'ils sont ensemble depuis si longtemps. Dès qu'une porte se ferme quand ils se disputent, ben ils trouvent le moyen d'entrer par une autre.
Et Diego et Joaquim, c'était pareil. C'est comme ça, on choisit pas, on est tous des personnes qu'on soit garçon ou fille, et certaines personnes sont faites pour d'autres.
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Verser eau et sels minéraux, emportant maux et mauvais sentiments, s'épancher un instant sur ses peines et ses peurs, c'étaient bien là des choses peu en adéquation avec leur mode de vie fait d'urgences et de considérations très pragmatiques.
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Tout commence toujours par des mots, Erwan. Toujours. Les pires horreurs commises dans l'histoire ont d'abord été formulées. Sans élaboration d'éléments de langage visant à habituer les populations à une vision des choses, rien ne serait possible, aucune abomination ne serait communément admise, elles soulèveraient les indignations et les révoltes. Mais en préparant le terrain par l'oralité, alors les mots deviennent les plus meurtrières des armes. Les pensées changent en profondeur, les populations finissent par adopter les mots qui crachent et nient l'humanité des cibles visées pour les faire leurs. Une fois ce travail accompli, une fois les esprits modelés, une fois les pensées privées de mots pour se structurer autrement que par le discours répandu, alors, il est possible de passer à l'acte sans soulever l'indignation qui serait de mise. Car l'acte ne s'adresse plus à des humains, mais à un groupe sans identité, sans humanité, que l'on a appris à insulter, mépriser, détester. J'ai vécu l'installation des premiers mobiliers anti SDF. Anti pauvres, anti compassion. Ils ont peu à peu gagné la ville entière, et toutes les villes, de ce que j'en sais. Personne n'a trouvé à y redire. Il était admis comme juste de vouloir empêcher les crasseux de se poser devant tel ou tel commerce, dans tel ou tel quartier. Normal de vouloir se prémunir contre ces invasions barbares, de vouloir pousser la pauvreté et ses souillures ailleurs, hors de la vue. Car le discours était passé, entré chez les gens par les écrans de télé, le soir devant leur dîner, dans leur intimité, comme un ami digne de confiance. Au fil des mois, plus aucun endroit d'ordinaire squatté par nos camarades n'était accessible.
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À la belle étoile, comme il se dit chez les emmurés, expression réservée à ceux qui ont un toit au-dessus de la tête. Car lorsqu’on dort dehors par obligation, la beauté des étoiles nous est étrangère, elles sont redoutables, ne sont là que pour mieux nous rappeler notre déchéance, veilleuses de nuit dont la fonction inversée agite le spectre du monstre sous le lit... sans le lit.
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La jungle des malfaiteurs est un écosystème impitoyable, où règne la loi du plus fort et où tout espace laissé vacant est aussitôt occupé. J’en ai toujours été conscient, et c’est en connaissance de cause que je me suis lancé dans le bizness.
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"Frédo ne peut donc savoir qui sont ces gens, quelle est leur activité ou leur fortune personnelle, mais il lui suffit de savoir qu'ils sont assez blindés de tunes pour ne plus savoir qu'en faire et vouloir se payer avec le frisson ultime, l'interdit suprême. Il n'a pas à juger cela, c'est grâce à eux qu'il vit, mais il les voit d'un œil dubitatif. Quel plaisir peuvent-ils trouver à faire ça ?
Non qu'il éprouve des remords pour sa participation à ce projet, il n'a jamais été un modèle de compassion, mais pas plus que du plaisir. Il ne veut ni du bien ni du mal à qui que ce soit, il fait simplement ce pour quoi il est payé."
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J'ai souvent eu l'envie de le faire, d'en finir. Je crois que c'est cette accessibilité qui m'en a empêché. L'idée qu'il me serait si simple de tout arrêter à n'importe quel moment et aussi aisément a quelque chose de très rassurant. Pas besoin de se presser, de se précipiter, si un jour cela me devenait indispensable, ma sortie de secours serait proche.
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TOUTES les femmes.
Soraya rêve de liberté, veut penser et agir librement, sans aucune entrave, aucun lien, aucun facteur limitant. Si elle a un respect infini pour sa mère, pour sa force, elle ne veut surtout pas reproduire le même schéma qu'elle.
Les années lui amèneront peut-être une vision différente sur ces problématiques, elle en est consciente, mais pour l'heure, elle restera celle que les garçons craignent plus encore qu'ils ne la désirent. Et ça n'est pas peu dire.
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J'ai l'impression que les gens ne se sentent exister qu'au travers des réactions des autres, ne se sentent aimés que si l'on écoute leurs confidences.
Ils s'exhibent vulgairement, étalent leurs sentiments et s'ouvrent aux autres comme une pute joue de son cul et de ses seins.
Le but est d'ailleurs le même, quelque part, attirer l'attention, même si la récompense recherchée n'est pas de nature égale.
Ils cherchent à vendre le mélodrame de leur minable existence contre un sourire chaleureux, une main sur l'épaule, un échange de regards... un mot de réconfort. Ne pas se sentir seuls, s'assurer qu'ils sont vus, qu'ils existent et ont une raison d'être.
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Mais s'ils ont pu te faire tout ça, c'est que tu as accepté. Et moi, je n'accepterai jamais, tu m'entends, jamais. Ils ne peuvent rien contre nous si nous nous rebellons. Leur seul pouvoir leur est conféré par le silence et la résignation de leurs victimes.
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Je n'existe vraiment qu'à travers leurs brimades.
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Un bus blindé est stationné au petit arrêt.
Depuis quelques années, certains petits malins ont instauré des visites dans les quartiers défavorisés. En somme, ils organisent des safaris-photos dans les quartiers des "sauvages", quoi. Ils se donnent leur petit frisson.
Des vieillards en mal de sensations se payent une petite monté d'adrénaline.
Quand je dis des vieillards, cette fois-ci, ça reflète la réalité. Ceux-là ont largement les moyens de durer.
Les têtes blanches. Chez les gorilles, les dominants ont le dos gris, chez nous c'est les têtes blanches qui tiennent le haut du pavé.
Ils ont le pognon et le temps de faire ce genre de conneries.
Bien rangés comme ça dans leur bus, on dirait des cotons tige.
Ils ont tous des appareils photo dernier cri, avec des zooms à décrocher la lune.
Ils nous mitraillent, à l'abri de leur bus blindé, aux vitres et aux pneus résistants aux balles, à l'air filtré pour parer à toute attaque chimique et repousser nos miasmes.
A l'abri de nous quoi, de la misère et de la crasse.
Ils font un peu comme nous, lorsqu'on observe le bonheur au travers d'une vitre. A l'inverse.
Ils étudient le malheur, pour se sentir mieux dans leur vie rangée. Eux ils ont des biens et nous on a du mal.
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On ne peut pas savoir ce qui se serait passé avec des «si».
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Les bonnes résolutions durent en général le temps que durent les roses.
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