Cruschiform

Le nuancier est l'objet fétiche des décorateurs et designers et ce magnifique ouvrage entre album et documentaire va vous faire découvrir pourquoi.

Vous allez vous régaler à découvrir la poésie des noms de couleurs tous plus originaux les uns que les autres. A tout moment, de nouvelles couleurs et teintes proposent un merveilleux voyage au milieu des couleurs mais aussi dans le monde entier et dans le temps.

Par cette originalité, cet album a été largement récompensé lors du dernier Salon du livre pour la jeunesse de Montreuil.

Livre absolument divin aussi bien par le soin apporté à sa facture qu'au contenu documenté. L'autrice présente un nuancier de couleurs, qu'elle nomme Colorama. Sur chaque double page, la couleur à droite et l'explication du nom attribué à cette couleur à gauche (vert bouteille, vert lychen, kaki, jaune de mars etc...). Le format, la commodité de lecture, l'aspect soigné et design font de ce livre un excellent cadeau pour un enfant, un adolescent, un jeune étudiant en école d'art ou de design, mais il n'y a aucune restriction cet ouvrage plaira à tous les inconditionnels des couleurs. Dans cette affaire là, Pastoureau n'est jamais loin, l'autrice l'inclut à sa bibliographie.

Au delà de ce livre, tout ce que produit Cruschiform est absolument exquis. Bravo. Voilà un ouvrage qu'on a envie de garder toute une vie dans sa bibliothèque et d'ouvrir pour le plaisir de s'instruire ou de manipuler un bel objet.

Voilà un album curieux, tout en formes géométriques. Ce n'est pas banal !



Le roi et la reine ne jurent que par les formes droites. Aucune rondeur n'est admise à la cour.

Le souci : aucun de leurs enfants ne correspond à leurs attentes. Ils rendent donc visite à une fée dans l'espoir qu'elle puisse les aider.



L'objet livre est joli et la mise en page extrêmement bien pensée. C'est très ludique, on voit que les auteurs se sont beaucoup amusés.

L'histoire est plutôt simple, mais le travail sur les formes et leur intégration dans le récit est excellent.

Un OLNI à découvrir !

Livre muet. On y trouve des illustrations d'animaux très sophistiquées et absolument ravissantes (couleurs formes, formats etc).

Par un jeu de trompe l'oeil on passe d'un animal à un autre, la page étant perforée chaque dessin appelle le suivant.



Les noms scientifiques des animaux sont notés, les dessins se rapprochent d'un travail d'entomologiste, entre Fabre et Audubon !



Chaque page est une surprise, ce livre est très utile pour son aspect ludique mais aussi pour initier un enfant à l'esthétisme graphique.

Un documentaire élégant pour les petits curieux.

Curieux, oui, car on peut vivre (et même très bien) sans savoir qu'un char Leclerc peut se déplacer aussi vite qu'un cheval de course, ou qu'un martinet fait jeu égal avec un hélicoptère Hughes MD 500, ou que la "Jamais-Contente" est le premier véhicule automobile a avoir franchi le cap des 100 km/h.

Oui, on peut faire sans. Mais c'est un tel plaisir de feuilleter ce livre et de tomber sur ces infos inattendues, parfois surprenantes, toujours intéressantes. Elles ne sont jamais trop fournies : peu de texte donc l'auteur va à l'essentiel. Une double page avec d'un côté la vitesse, de l'autre les illustrations. Ensuite une page avec une courte, mais efficace, définition de la vitesse. Enfin, une rapide présentation de chacun des objets/animaux/phénomènes.

Pour les curieux donc, car certains devront passer outre les illustrations résolument vintage, dotées d'un bleu et d'un orange assez violents. Perso, j'adore, mais je comprends que ce ne soit pas le cas de tout le monde.

Un documentaire à découvrir, dans tous les cas.

Conte amusant et original sur l'anticonformisme, "Il était une forme" étonne par son format.

C'est un album jeunesse au sens de lecture pas toujours évident pour les enfants mais très intrigant par sa composition graphique. Le thème abordé est assez conventionnel mais la façon de faire change et est rafraîchissante.

Un très beau livre. Des magnifiques illustrations. Sur une double page on voit le regard d'un animal. En tournant la page, l’œil devient un élément d'un autre animal. Par exemple, l’œil d'un macaque (ou d'un autre singe : j'y connais rien) devient une partie de la nageoire d'un gobie à deux ocelles (là je suis sûre : c'est écrit).

Donc très beau. Mais il manque quelque chose. Du coup au bout de 4 ou 5 pages j'étais lassée. Je ne sais pas trop ce que j'aurai voulu : plus d'infos sur les animaux présents ? un peu plus de folie dans l'illustration très lisse ? un peu d'humour ?

Un grand album, à la couverture orange, résolument vintage. A l'intérieur des animaux, des moyens de transport, des objets.

A toute vitesse, c'est la comparaison entre des choses qui semblent n'avoir aucun point commun ( enfin plus on avance en vitesse, moins il y a à comparer).

Ainsi on apprend qu'un char Leclerc, un lévrier et un train vapeur vont à la même vitesse. Et qu'un hippocampe ne se déplace pas plus vite qu'une tortue des galapados.

Peu de textes dans cet album-documentaire, une vitesse qui commence à 0,2KM/h et va jusqu'à plus de 100 000 km/h.. On est dans des teintes orangées/jaunes et cela donne encore plus de force à cette représentation rétro et très graphique sur fond bleu.

A la fin un glossaire très documenté donne des informations sur tous ces animaux ou objets et leur vitesse.

C'est ludique, intéressant, surprenant.

Un joli album au papier épais, qui peut être facilement appréhendé avec de jeunes enfants qui nous racontent souvent qu'ils ont été à "1000 à l'heure!"

Le petit bémol, un peu cher tout de même.

Du blanc neige au clair de lune, ce livre nous fait découvrir cent trente-trois nuances. Chacune d'elles est présentée sur une double page : à gauche, il y a un petit texte d'une dizaine de lignes qui explique la nuance et un dessin qui l'illustre ; la page de droite est entièrement recouverte de la nuance en question.

C'est un merveilleux voyage dans le monde des couleurs, et dans le monde tout court puisque ces couleurs ont leur origine un peu partout sur le globe. A la base de ces nuances, il y a aussi bien les minéraux, les plantes ,les animaux, que les inventions humaines.

Je me suis parfois demandé si ces nuances existaient vraiment tant les différences entre certaines sont minimes. C'est un beau voyage coloré et poétique, les illustrations sont magnifiques et invitent à la rêverie et au voyage.

J’ai découvert cet album un peu avant le salon du livre. Quand j’ai su que nous allions voir le spectacle tiré de l’album, je l’ai commandé. Si j’adore recevoir des livres, parcourir un album jeunesse apporte d’autres sensations, aussi agréables qu’un roman.



Il était une forme est un conte. Evidemment, il y est question d’un château, d’un roi et d’une reine. Ce chateau porte le nom de Pointudroitdur, et ses habitants ont le devoir d’avoir des lignes et des angles. Pourtant, le roi et la reine n’arrivent à avoir que des enfants aux formes arrondies, jusqu’à ce que la reine rencontre une fée…



Le texte, écrit en rimes, accompagne les illustrations. Le graphisme est extraordinaire. Les personnages sont des formes, sans visage. Pourtant, on s’y attache. Un album qui met en valeur diverses problématiques, dont notamment celle de la tolérance. On ne se lasse pas de parcourir les pages de cet album !
Lien : https://hipelos.home.blog/20..

Dans mes souvenirs, je m'étais souvent posé cette question, comprendre pourquoi les nuances de couleurs portaient des noms.

Vous savez lorsque l'on vous remet votre première boîte de gouache de peinture et que vous vous rendez compte qu'il y a non seulement une infinité de couleur mais qu'en plus elles ont un nom.



J'étais déja surpris de dépasser la simple connaissance du fameux bleu clair et bleu foncé entre autres pour m'apercevoir qu'il y en avait d'autres derrière, Bleu céleste, bleu égyptien, Bleu nuit...

Métissées d'une touche différente, cela donnait Indigo, Lavande, Pervenche. Fumée?

La touche de bleu est à peine perceptible dans le gris, mais elle est là.

Et c'était la même chanson avec les autres couleurs. Eblouissantes, étourdissantes.



"Colorama", ce drôle de documentaire, me permettrait peut-être d'entrer dans le vif du sujet, le fameux secret des dieux (enfin, ceux de la couleur).



Je ne m'attendais pas à me perdre dans une mer plus grande encore, un océan même, de poésie parfois. Ces appellations.

Connaissiez-vous le Lait glaciaire?

La Coquille Bleue?

Le Bleu charrette, le Bleu Touareg, le Bleu Royal Force...

Le Bleu Canard m'est familier mais je ne m'étendrai pas sur le sujet pour des raisons qui me sont propres.



L'ouvrage est un vrai dégradé de couleurs connues et inédites à feuilleter.

Je me projette directement dans les bleus pour satisfaire ma curiosité...

En y prêtant un peu d'attention, je me rend compte que l'ouvrage rend non seulement hommage aux couleurs qui furent distinguer par leur découverte par le passé mais également à celles qui finirent par l'être dans notre présent.



Voyons..Bleu Céleste..il est aussi dans les palettes de gouaches, celui-là.

"Selon la légende, cette teinte ferait référence au ciel lumineux de Milan et aux yeux de la reine Marguerite de Savoie, à qui Edouardo Bianchi aurait appris à faire du vélo.

Je ne connais pas Edouardo Bianchi et je ne suis pas certain de m'intéresser au cas de la reine Marguerite de Savoie mais l'illustration en vis à vis est un exemple très évocateur, un cycliste sur un vélo bleu.

Je lis "En Italie, quand on parle du bleu céleste, on s'imagine forcément en bicyclette..". Un bleu qui resta par la force des choses, je compris.



Bleu Tiffany.

Inconnu aux bataillons des gouaches.

Tandis que l'illustration nous gratifie de paquets cadeaux élégants et empilés, je continue de me tenir en veille:

"Dès 1878, la marque Tiffany choisit d'emprunter à la coquille bleue du merle et à la pierre fine Turquoise". Un bleu aussi somptueux et aussi reconnu que le Bleu roi, en somme.

Je saisis que suivant les époques, on s'attachait à trouver une nuance comparable comme nulle autre pour marquer son temps.



Ainsi je continuais de compulser ce répertoire rempli d'anecdotes, captivant à des niveaux variables de ma curiosité mais toujours intéressant dans la variété de son nuancier au final.

"Colorama" peut être parcouru pour la découverte, pour le plaisir mais aussi dans une démarche de recherche de couleur. Il y a une entrée au final, reprenant le nuancier, chaque numérotation fait office de pagination.

Les sujets évoqués sont également regroupés par thème en conclusion, ce qui apporte également une deuxième façon de le parcourir, une recherche par intérêt.

Astucieux.

"Colorama" est un livre pour les jeunes artistes en herbe qui cherchent la nuance parfaite qui les feront vibrer, en expérimentant les mélanges, c'est un livre pour les curieux, grands et petits.



"Colorama" a été primé PÉPITE 2017 DU MEILLEUR ALBUM JEUNESSE au salon du livre jeunesse de Montreuil 2017.



Il est aussi le PRIX SORCIÈRES 2018 CATÉGORIE CARRÉMENT SORCIÈRES NON FICTION

Incontournable Novembre 2021





Mention "Olibrius" Album Intermédiaire 2021





Album incroyablement original ou se mêlent formes, polices graphiques et jeux de mots, cet album finement travaillé exploite beaucoup de "formes" pour vous raconter l'histoire d'un couple royale et de leur rigidité anguleuse qui frôle l’obsession.





Dans un royaume, Pointudroitdur, le Roi et la Reine ne tolérait que les lignes droites et les angles bien pointus. Mais leurs impératifs de perfection n'étaient comblés d'aucun de leurs enfants, tous dépositaires de formes arrondies et d'angles sinueux, au contraire des autres habitants du châteaux. On avait beau les faire dormir dans des cadres de fer pour aiguiser leurs pointes, rien n'y faisait - hormis se retrouver avec un sérieux torticolis. Excédé, le roi ordonne au bourreau de supprimer ses honteux rejetons. La Reine, le cœur brisé, ne peut accepter cela et conduit ses enfants dans la forêt, ou une fée s'enchante de toutes ces joyeuses formes et propose de les prendre chez elle. Pour compenser la décision de la Reine anguleuse, la fée lui donne une potion pour avoir l'enfant parfait tant espéré. Ainsi nait Triangle, avec ses trois cotés parfaits, sa symétrie et ses angles équilatéraux. On chercha a cette beauté un prétendant digne de sa forme si exquise. Triangle repoussa tous les prétendants jusqu'à ce que son père, furieux de l'exigence de sa fille, ordonne qu'elle épouse le prochain qui passerait la porte du château. C'est Jules Labascule, qui a une forme de patate bien arrondie, qui se présenta. Horreur et consternation! Mais qu'est ce que cette forme sans angles! Mais Jules avait la possibilité de danser fluidement et cela charma la princesse. Furieux, le Roi envoya Jules dans "L"Emporte-Pièce, une pièce terrifiante qui perfore les gens. Voila que le malheureux arrondis se retrouva en polygone bien carré, éjecté au dehors, incapable de bouger sur ses jambes si linéaires. La princesse le chercha partout et c'est sous cette forme qu'elle le retrouva. Mais l'amour a ses pouvoirs et bientôt, après quelques pas maladroits, voila que Jules redevient la forme malléable et fluide qu'il était. Les deux amants s'échappent pour un royaume tout en courbes et en liberté. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant hors-normes!





Un récit aussi créatif dans la forme du récit que dans des images qui exploitent habilement la géométrie des personnages, c'est un des albums les plus étonnant que j'ai lu. D'où mon officieuse mention "olibrius", que j'accorde aux romans et albums hors-normes, inclassable et originaux.





Une histoire qui traite de conventions sociales, d'apparences, de rigidité et d'attentes irréalistes parentales, on peut extrapoler pleins d'axes avec cet album, alors avis aux profs, vous avez là un bel outil, autant pour traiter d'enjeux sociaux que de mathématiques! Un conte vraiment ludique qu'on

aurait tous aimer avoir dans nos classes de math.





Pour un lectorat du troisième cycle primaire, 10-12 ans.

Un documentaire intéressant et agréable par sa concision, ses comparaisons.



Aux regards des différentes planches, nous aurons la première idée de nous faire plaisir sur un caractère esthétique (des coloris lumineux) mais, et c'est là, où les auteurs l'auront bien pensé, les jeunes lecteurs pourront comparer par eux-mêmes la vélocité de différents éléments qu'ils connaissent (sans pour autant avoir une correcte mesure de chaque vitesse au km/heure. Le savoir pour un enfant, c'est pour l'instant compliqué).



Nous allons petit à petit prendre de la vitesse.

Nous allons procéder graduellement et augmenter la vitesse, cela ne manquera d'humour : Le rapport entre une tortue et un hippocampe ?

Et bien leur vitesse de 0.3km/h (en imaginant l'un marcher, nous pourrons avoir une idée de l'autre se déplaçant à sa façon certes mais à la même vitesse).

Même chose entre le hérisson et le mille-pattes, qui ne partagent pourtant pas la même taille (1.5 km/h)



La suite va offrir une disparité plus fine et tout aussi amusante : L'araignée tégénaire et un marcheur.

Nous voyons bien le marcheur et ses enjambées, petit ou grand, et nous avons aussi une idée de l'araignée qui coure. Ainsi pour atteindre la vitesse d'un marcheur, les jeunes lecteurs auront certainement l'image comique en tête de l'insecte fonçant sur ses multiples pattes à la même cadence. 

Il y a donc une égalité amusante sur un caractère tout à fait relatif.



Incroyable ! Une patineuse pourrait concurrencer une caravelle ou une diligence à son rythme de croisière (rien d'étonnant à ce que les voyages en diligence obligent à plusieurs haltes, n'est-ce pas ?) ?!? (10mm/h)

Le Drakkar et le chameau, même équipe de sprint ! Wow ! (20km/h)

Et ainsi de suite. Cela appuiera sur le champignon jusqu'à 100 000km/h ...wouuf!!



Ceci en fait vraiment un documentaire sur la relativité de la vitesse accessible, intelligent et captivant.

Un conte très original, tout en formes géométriques, pour parler des différences et de l'acceptation de soi et d'autrui. Une manière d'aborder la géométrie de façon ludique, qui plaît beaucoup aux enfants et fait sourire les adultes. C'est très bien pensé et bien construit.

Une très belle découverte que je recommande aux parents et enseignants.

Mes élèves de CP ont validé et adoré!

Il était une forme est un album génial, qui reprend la structure classique du conte. Le tour de force, c’est que les personnages sont des formes géométriques. Et si elles déroutent un peu, au premier abord, on se rend compte de la cohérence des choix effectués. Les formes sont évocatrices, à l’image de la lame du bourreau ou la couronne du roi. Elles se combinent, sont rognées, admirées. L’album joue aussi avec les typographies, les courbes et les arêtes, les couleurs. Le texte est truffé de rimes, de trouvailles extra, qui font rire et qui ravissent les oreilles par leur poésie et leurs jeux avec la langue.



Vous l’aurez compris, pour moi c’est un coup de cœur d’inventivité, de pouvoir évocateur, de poésie et d’humour. Un album drôle et intelligent, mais aussi efficace et étonnant. Un album au sommet ! (qui a d’ailleurs remporté un Prix Sorcières cette année)

" Il était une forme" est un projet de conte original graphique et géométrique.

Cette histoire s'animera de formes uniquement en guise de personnages ( l'idée en substance nous rappellera peut-être les contes classiques chez l'éditeur Maeght racontés par Warja Lavater tout en formes géométriques ou la collection chez Flammarion Jeunesse " Raconte à ta façon" de Sonia Chaine et Adrien Pichelin, sur le même panel d'histoires et le même public pour petits. Ce seront des livres-objets à manipuler et qui pourront aider les petits qui ne savent pas encore lire mais qui connaissent les histoires à raconter seuls).



Le projet de l'auteur Gazhole et l'illustratrice Cruschiform s'adressera à un public plus grand, plus à même de saisir, apprécier les jeux de mots et le soin esthétique décalé sous forme de planches documentaires sur les formes.

C'est un peu surréaliste en effet, c'est un peu comme si les auteurs s'étaient fixés le défi de pouvoir raconter une histoire avec un genre d'ouvrage qui explique les choses et qui, avec son aspect figé, n'est pas censé raconter.

Les planches seront non pas asociées à du texte qui offrira du didactique mais soulignées d'un bout d'histoire à suivre.

Attention, jeunes gens, c'est encore pour vous l'heure du conte!

Oui, nous serons dans un conte.

Il nous parlera de différence, d'amour et d'ouverture dans les familles.



Il était une forme, un roi et une reine obtus qui ne prônaient que l'élégance desformes aigues.

C'était la loi du royaume, nul ne pouvait se permettre d'arrondir les angles.

Pic par ci, pic par là.

Alors, ils eurent 8 enfants, 8 fois jusqu'à obtenir la bonne forme honorable pour offrir au royaume son héritier convenable.

En forme, en forme et en forme 8 fois.

8 beaux héritiers en bonne santé mais d'une image qui ne plaira pas.

Ils durent choisir entre les abandonner dans une forêt ou les exécuter accidentellement 8 fois sous la hache du bourreau.

Le texte ne manquera pas d'esprit, d'humour et de...poésie.

Plutôt que de les rabotter, les 8 seront confiés à une bonne fée qui s'est dit "pourquoi pas" parce qu'ils avaient une bonne tête.



Nous n'aurons pas tout raconté rn vous confiant que le roi et la reine retentèrent une neuvième fois d'obtenir de quoi relever le menton haut et ô miracle: une petite princesse tout en triangle qui entrera enfin dans le moule.

Formes anguleuses dehors sera t-elle tout en angle dedans? La princesse n'en fera qu'à sa tête, obtue mais pas comme on voudrait, refusant tous les princes anguleux à marier sous son nez.

Nous aimerons la suite hélas contrariante( qu'il n'est pas simple d'être parent), où le roi sommera à sa fille de prendre le dernier venu pour la punir.

Ainsi arriva, un prince tout arrondi qui fera son joli.

Enfer et damnation tout en rond!



La suite sera à découvrir et à apprécier, tant avec sa tête pour son histoire, qu'avec ses sens pour le jeu artistique de formes.

C'est bien la première fois que les formes nous inspireront des sentiments ( quoi que, le couple, qui se complètera parfaitement, nous offrira une association adorable que personne n'aura vu venir).

C'est à découvrir.

" Trompe l'oeil". Jeux de mots assurément.

"Trompe l'oeil" est un imagier magnifique et très esthétique, sur la métamorphose et le thème du regard.

Sous nos yeux éblouis, tour à tour une image va nous tromper et nous bluffer, un animal inattendu se cachera derrière la première page, dont le regard animal percé dans la page, en gros plan, nous laissera apercevoir un détail.



Jouant sur l'esthétique d'oiseaux ou d'insectes dont l'habit simulera des yeux ou des pupilles, rappelant aussi les yeux d'autres animaux, l'auteur Crushiform présentera les choses à l'envers, présentant le gros plan des yeux modèle comme un masque, un loup que l'on tombe en tournant la page.

Et c'est la découverte d'un animal rare ou peu connu, un Paon de nuit, un Poisson-papillon à quatre yeux, un Caurale soleil ou un Paon bleu.

C'est ludique.



Il y aura du charme très coloré et géométrique, même la pliure sera mise à contribution pour offrir deux moitiés d'images qui se répondent comme deux ailes de papillon souvent sur ses planches de présentation.

C'est très chouette. Il y aura aussi un jeu de perspective, avec le gros plan (de l'image qui cache) puis le plan général qui suivra à chaque fois ( de l'image cachée).

Ça sera presque une devinette de tenter de reconnaitre le regard animal en gros plan qui ne sera pas nommé. Cela pourra être un serpent, un Mandrill ou un cochon.

Il n'y aura pas leur identification à la fin mais ces animaux mystères, contrairement aux espèces particulières des secondes pages, seront reconnaissables et plus communes ( il vaudrait mieux pour permettre à la jeune cible d'accrocher facilement, la contemplation seule est un peu difficile pour le jeune âge, il aime reconnaitre).

Non, on ne se trompera pas donc pas toujours.

On aime bien.

Laissez vous emporter par ce nuancier de couleurs aux noms poétiques, exotiques tels que rouge soleil levant, gris larme d'Aphrodite, bleu de minuit… Un arc-en-ciel de couleurs qui ne vous laissera pas indifférent !

Pépite de l’album 2017 (Salon jeunesse de Montreuil) et prix Sorcières 2018.

Un livre-palette de couleurs, voilà qui a de quoi séduire le maquettiste que je suis. Chaque page de droite est revêtue d'une unique couleur. Mais pas de code couleur Pantone ici, qui permettrait de l'appliquer à mes travaux graphiques, seulement un nom : celui d'une plante (safran), d'une pierre précieuse (rubis), d'un oiseau (flamant rose), d'une expression (poil de carotte) ou encore d'une couleur associée à une marque (rouge Ferrari).



Chaque couleur est également illustrée d'un dessin l'associant à son objet ou sa représentation, et surtout un texte permettant de définir la couleur, son origine, son histoire. Malheureusement, ces textes sont tellement courts qu'on est à chaque fois frustré de ne pas en apprendre plus. Il faut dire que ce livre est vendu également au rayon jeunesse, et est effectivement adapté pour les enfants à partir de 8 ans (c'est d'ailleurs à ma fille de 10 ans qu'il a été offert…).



Un joli nuancier amélioré, donc, plaisant à feuilleter mais qui ne va guère plus loin.



A signaler la parution d'un livre-jeu Colorama dans dix jours (25/10/2018) avec des cartes de couleurs.

Tellement de choses à voir et à faire après la lecture de cette histoire protéiforme. Pleine d'humour, de jeux de mots et de poésie avec ces dessins, ce livre est un vrai plaisir de lecture du début jusqu'à la fin. Vous ne pourrez pas rester de marbre en entrant au royaume des formes.