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Critiques de DOA (447)
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Le serpent aux mille coupures

DOA, né en 1968 à Lyon, est le pseudonyme d'un écrivain de romans noirs. Pseudonyme faisant référence à Dead on Arrival (Mort à l'arrivée), un film noir américain réalisé par Rudolph Maté en 1950. Après avoir été parachutiste dans un régiment d'infanterie de marine, il travaille comme producteur de jeux vidéo en France et à Londres avant de se tourner vers la littérature et le polar. Le Serpent aux mille coupures date de 2009.

Moissac dans le Quercy, la nuit. Trois hommes tués dans une voiture en pleine campagne. Le tueur à moto qui se réfugie, blessé, chez des viticulteurs, un couple avec une gamine. Deux hommes qui déplacent la voiture et la brûle avec ses occupants. Un plouc du coin qui a presque tout vu par hasard, venu nuitamment ratonner le viticulteur Black. S’en suit une course à l’échalote partant en tous sens : un tueur à gage bien méchant qui veut retrouver et punir le motard, le plouc et ses copains racistes pris dans le move et les forces de police qui compte les cadavres…

Je ne vais pas m’éterniser, j’ai trouvé ce polar bien simplet : un règlement de compte entre trafiquants de drogue Colombiens, Espagnols et Français, avec au milieu notre petite famille de viticulteurs prise en otage par le motard – mais pour autant un gars assez sympathique immédiatement pour le lecteur. Je n’en dirai pas autant du gros méchant qui tue tout le monde froidement et simplement ou bien après avoir torturé ses victimes.

Un roman assez quelconque qui ne tient la route que par son rythme. Comme ces films d’action où tout va vite pour vous interdire de réfléchir à ce qui se passe. Car si on regarde de près l’intrigue, non seulement elle est banale mais elle ne brille pas par sa crédibilité. J’irai même plus loin, tout cela n’est pas très clair… peut-être que ce roman fait suite à un précédent ?

Ca se lit à toute vitesse, les cadavres s’empilent et sans vous en rendre compte, le train arrive en gare. Vous pouvez descendre et laisser le bouquin sur la banquette, il fera plaisir à un autre voyageur. Peut-être ?

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Pukhtu

La lecture de ce roman, entamée le 11 novembre 2015, est malheureusement entré en résonance avec l’actualité.



Pukhtu se passe en 2008 en Afghanistan et dans les zones tribales du Pakistan, sur les différents territoires du peuple patchoune, partagé entre les talibans de retour en force dans ces montagnes et le gouvernement de Kaboul, soutenu par les Américains. Les pages de ce roman fleuve sont remplies d'explosions de mines, touchant guerriers et civils, d'escarmouches à coup de kalachnikov et de lance roquette, de scènes de guerre atroces, de brutalité et de bestialité. L'arme technologique majeure de cette guerre, qui permet une guerre aérienne aux forces américaines sans (trop) engager de moyens au sol, en est le drone. C'est d'ailleurs lors d'un de ces tirs de drone, pourtant ciblé, que Shere Khan, chef de tribu, contrebandier des deux côtés de la frontière, perd son fils et sa fille chérie. Il rejoint alors l'ensemble hétéroclite de tribus et de supplétifs étrangers qui constituent les talibans. Aucun engagement religieux extrémiste dans son choix. Juste la notion de vengeance, de vendetta, qui au fil des pages semble bien mieux expliquer le positionnement des différentes familles patchounes, que toute idée de religiosité.

Côté américain, DOA s'intéresse à un groupe de mercenaires, salariés d'une de ces sociétés du monde de la défense américain, liée à la CIA. Des durs à cuire, chargés de la collecte du renseignement, de la vérification physique des informations reçues. Dans cette guerre sale, ils assument les méthodes employées pour parvenir aux résultats, permettant ainsi à l'armée américaine de rester en arrière, parquée dans des bases forteresses.



Ce roman est remuant, car sans doute bien proche de la réalité d'un conflit, dont on ne connaît que les macabres décomptes transmis par les media, que DOA retranscrit d'ailleurs dans son ouvrage, faisant ainsi le lien entre la fiction et les faits avérés. L'auteur y multiplie les vocables techniques et militaires, donnant au roman un côté « à la Tom Clancy ».

Cette somme foisonne de personnages, pas tous utiles à l'intrigue, et se veut une suite indirecte de Citoyens clandestins. Bien que relativement moins épais que ce dernier, Pukhtu semble infiniment plus long, rempli de temps morts. Cet état de fait est sans doute voulu, car il colle au plus prés à la réalité par ce biais : le lecteur vit au jour les événements dans les deux camps. Plus incompréhensible est le choix de DOA de terminer son roman par une situation de stand by, qui fait ressembler ce roman à une série télé, qui se finirait par un panneau « fin de la saison 1 ».

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Pukhtu

Je fais partie de ceux qui n'ont pas aimé ce livre mais pas du tout. Tous les ingrédients étaient pourtant réunis pour que je sois passionné par ce récit; une région que j'aime, un suspens, des histoires croisées. Malheureusement, le style lisse et ennuyeux de l'auteur a réussi à me lasser de ce livre. L'auteur n'a pas su faire ressortir d'émotions bien que son récit lui donne de nombreuses occasions Je ne parle pas du glossaire technique auquel il faut se référer pour la compréhension du récit.

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Le serpent aux mille coupures

L'énigmatique DOA nous livre un polar d'une intensité remarquable. L'histoire se situe à Moissac, où un paysan noir subit de nombreuses agressions racistes de la part des habitants du cru. Mais le livre bascule brutalement dans une horreur organisée, avec des trafiquants de drogue colombiens, des mafieux napolitains, des paramilitaires sanguinaires, et un évadé dont on ne sait pas trop ce qu'il est, et ce qu’il représente.





Que ceux qui aiment la romance, l’élégance, le sentimental… passent leur chemin. Doa n’est pas du genre à s’embarrasser de détails.





Le rythme est soutenu, le décor et les personnages très réalistes. C’est polar nerveux, violent, qui se dévore.



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L'honorable société

Quelques jours avant les élections présidentielles françaises - le favori des sondages et ses proches rappelant fortement des figures politiques du scrutin de 2007 -, Benoît Soubise, policier des RG en service commandé au Commissariat à l’Énergie Atomique, est assassiné au cours d'une effraction à son domicile qui tourne mal.



Capturé en vidéo par la webcam d'un pirate informatique membre d'un groupuscule d'écologistes radicaux, cet homicide est le point de départ d'une enquête qui nous immerge dans les eaux gluantes et noires des manipulations et des magouilles politico-financières, dans une intrigue d'un réalisme glaçant.



Dans cet excellent roman noir au style simple et très cinématographique, les rôles et avancées des multiples protagonistes de l'enquête - un petit groupe d'écoterroristes faciles à désigner comme coupables idéaux, un père inquiet sur le sort de sa fille mais aussi ancien grand reporter déjà impliqué dans une affaire d'état touchant au nucléaire, un policier intègre de la Crim' et son équipe, les finalistes de la présidentielle et leur garde rapprochée, la patronne beauté glaciale d'un groupe de BTP, sa directrice juridique embourbée dans la nasse et un sous-préfet qui ne s'embarrasse pas de scrupules - s'emboîtent avec une très grande efficacité.
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Le serpent aux mille coupures

Extérieur nuit, quelque part dans la campagne française du sud ouest du côté de Moissac, des papys pieds nickelés ne supportent pas qu'un africain puisse reprendre une ferme le lui font payer. Au même moment et au même endroit trois dealers colombiens se font dézinguer. Pourquoi ? Comment ? Qui ? C'est ce que DOA (acronyme de Dead On Arrival) nous concocte dans son dernier opus « Le Serpent aux mille coupures ».

Quel drôle de titre ! J'attaque la lecture, comme d'habitude, dans mon petit train de banlieue et j'ai envie de comprendre le pourquoi de ce titre.

Mais revenons un peu sur l'auteur. Lors d'une interview en 2006 dans l'internaute, à la question « Pourquoi le pseudo DOA ? », il répond, laconique, « Parce que mon vrai nom n'intéresse que moi. Et puis cela veut dire Dead On Arrival, c'est un terme de médecine légale US, ça colle avec mon genre littéraire. ». « Le Serpent aux mille coupures » n'est que son quatrième roman, mais on y retrouve déjà la patte de l'auteur. Un style direct, sans fioriture, DOA avoue même se tourner vers l'école comportementaliste. Montrer la psychologie des personnages à travers ce qu'ils disent, ce qu'ils font, la manière dont ils se positionnent les uns par rapport aux autres entraîne forcément une épure. Cette histoire peut être lue comme une suite de « Citoyens clandestins », le roman qui l'a imposé auprès du public, on y croise l'un des personnages, mais force est de constater que l'enrobage est ici encore plus fin. Sans pour autant se lancer dans la littérature allégée, il faut bien reconnaitre qu'il ne nous laisse pas beaucoup de gras. Il nous plonge dans le réel sans échappatoire possible et à ce titre, on peut dire qu'il a atteint son objectif d'intégrer l'école comportementaliste. Le corollaire est que l'histoire nous prend, nous attrape et ne nous lâche pas. Elle est tellement haletante qu'elle en devient presque étouffante par moment. Les personnages sont malmenés. Les gentils embringués dans une histoire qui ne les concernent pas, les méchants par un code d'honneur, le héro solitaire empêtré dans ses états d'âme entre survie et folie, le cons confits dans leur connerie. Bref, il balaye large sur l'éventail des spécimens humains, sans jamais tomber dans la caricature. L'héroïsme n'est jamais loin de la lâcheté, la finesse d'esprit de la bêtise.

Un bon moment de littérature policière, bien rythmée et qui sait ménager le suspens jusqu'au bout. Un petit bémol sur l'aridité du style qui parfois rend la lecture un peu rêche, rien de dramatique cependant.
Lien : http://fanchic2011.blogspot...
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Rétiaire(s)

Et moi qui croyait avoir déjà lu un DOA !

Un passage rapide à la médiathèque … Rétiaire(s) sur une étagère … et hop c’est dans le sac !

Au moment d’attaquer la lecture, un œil sur la bibliographie de l’auteur … surprise … une liste de titre avec « ajouter » … et bien ce sera le premier !

Je lis … je tourne les pages … je regarde l’heure … tout ça pour ça !

Un nombre incalculable de personnages … des relations familiales ou amicales fournies et très compliquées …. Je lis … je tourne les pages … je pense à autre chose !

Un style qui doit se vouloir moderne ,,, le langage des cités … le langage de la zonzon … on veut être au milieu du grand banditisme … on veut être en plein cœur du trafic de came … je regarde toujours l’heure et je soupire pour y retourner !

Finalement, il y a des fois où il ne faut pas se faire du mal … ça ne sert à rien … Rétiaire(s) n’est pas l’œuvre qu’il me faut pour découvrir DOA !

Un autre jour … peut être … ou peut être pas !
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Le serpent aux mille coupures

Irrespirable. Tension. Sombre et torturé.

C'est bien du DOA n 'ayez crainte.



C'est un format plus court que les autres tomes du cultissime " cycle clandestin" mais ça marche autant.



Une histoire glauque et violente qui m' a pris aux tripes et que je n'ai pas pu lâcher jusqu'à la dernière ligne.



DOA est un ovni, le meilleur et de loin, un écrivain à l 'écriture acérée qui vous bouscule à chaque lecture.



J'ai tellement aimé ce livre que je vais me retaper l' intégrale du cycle clandestin.

Oui je vais relire citoyens clandestins et pukhtu.



Lire du DOA c'est plus que de la lecture, c'est une expérience à part.



Chaque livre de cet auteur me met tout simplement KO à chaque fois.



Alors je vais tout relire une deuxième fois... Et puis trois, et pourquoi pas quatre.



C'est tellement bon !







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Rétiaire(s)

Dans une postface éclairante, DOA précise la genèse de « Rétiaire(s) ». Attelé à l‘élaboration d’un scénario pour France télévisions (avec Michaël Souhaité), il voit son projet rejeté … Le COVID fige les activités et DOA se tourne vers l’écriture de « Rétiaire(s) ». Le polar est donc animé par un rythme cinématographique, une langue qui emprunte à tous les registres (et qui peut laisser le lecteur assez ignorant …). L’intrigue développe un thème « classique », le trafic de drogue, trafic qui génère rivalités entre réseaux, règlements de comptes, duplicité et trahison… Les multiples personnages sont enserrés dans les rets de parcours personnels chahutés .Le poids du clan, de la famille est écrasant et la mort des proches suscite la vengeance. Les personnages revêtent consistance, soumis à la « loi » du milieu, ils sont en mode survie. L’intrigue maintient son intérêt dans son implantation au niveau mondial, police et trafiquants s’observent et intriguent. D’instructifs « interludes » ponctuent chaque partie et permettent à l’auteur de préciser la situation du trafic de drogue dans son contexte mondial. Le travail de documentation se révèle important (un glossaire en final définit les acronymes du monde policier et judiciaire). « Rétiaire(s) » demande une lecture attentive, la toile de construction est serrée, animée par des destins compliqués, soutenue par un style « tourmenté et nerveux ». « Rétiaire(s) » est un polar direct, rude, qui soutient l’intérêt par une lecture nécessairement attentive.
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Rétiaire(s)

Une claque, écriture très cinématographique, une réalité contemporaine loin des cliché des séries policières actuelles.

Le langage de la rue est plus vrais que nature, et la réalité de la prison et des petits caïd fais froid dans le dos...

Vous avez aimé the wire ? Foncez têtes baissé !

Quand a moi je vais découvre les autres oeuvres de DOA
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Rétiaire(s)

Un roman qui décrit les rouages d'une enquête dans le milieu du grand banditisme et du trafic de drogue. DOA nous avait habitué à de grandes fresques sur des sujets variés, mais dans ce roman il s'est perdu dans une histoire où j'ai personnellement eu beaucoup de difficultés à trouver une raison de continuer à lire... Si vous cherchez un roman policier qui décrit le quotidien des enquêteurs, leur travail de fourmi et les conséquences sur leur vie de famille "Rétiaires" est une bonne étude très documentée. Si vous cherchez un vrai roman policier avec une intrigue, passez votre chemin.
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Citoyens clandestins

Ce grand roman sur la diplomatie française, l'espionnage, l'intégrisme religieux et le quatrième pouvoir que représentent les journalistes est en fait un compte à rebours .

Le déclencheur de ce compte à rebours qui nous entraine à un rythme fou, est le vol, par des islamistes intégristes, de deux barils contenant un gaz toxique afin de mener une action terroriste de grande ampleur sur le sol français . Rien de bien nouveau, si ce n'est que les barils sont issus d'un stock français d'extrême orient, stock qui aurait dû être détruit en son temps.

Les services d'espionnage des ministères de l'intérieur et de la défense vont alors tout faire pour remonter à la source, identifier et éliminer les terroristes et empêcher cet attentat bactériologique. Pour cela ils ont deux atouts : Karim, agent de la DRM qui est infiltré chez les islamistes et sombre dans la schizophrénie et Lynx, agent hyper entrainé de la DGSE qui est chargé de faire parler les terroristes avant de les éliminer. Viennent se greffer à cette histoire, deux journalistes, Rougeard et Amel Balhimer, approchés par la taupe d'un ministère afin de révéler l'affaire. Tout est cloisonné dans les deux ministères, si bien que chacun travaille en solo et ne comprend donc pas ce qui se passe. De rendez-vous secrets en assassinats, de magouilles en trahisons, tout est bon pour protéger l'Etat et étouffer le scandale qui pourrait éclater si attentat il y a, au regard de l'origine du gaz toxique.

Nous sommes plongés dans les histoires de chaque protagoniste qui vont ensuite se recouper.

Voici une longue plongée, des plus sombres, dans les arcanes du Pouvoir qui manœuvre sous la surface grâce à des agents qui n'ont aucune existence officielle : ces citoyens clandestins que l'on peut faire disparaître si la sécurité du secret d'Etat l'exige. Ce même Etat qui ne recule devant aucun obstacle pour étouffer les scandales qui pourraient le faire vaciller.

Ce polar nous montre en fait une véritable partie d'échec où chaque ministère avance et sacrifie ses pions pour contrecarrer le terrorisme et servir l'Etat.

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Pukhtu Secundo

Tout d'abord, ne pas avoir peur des 1500 pages drs deux tomes. Ça défile de part son rythme.

Dans le tome deux, on est plus dans l'intrigue que dans le premier. Les nombreux personnages (ce n'est pas un pb grâce au glossaire) sont très bien décrits et presque tous avec de l'empathie, malgré ce récit où l'amour n'est absolument pas de mise.

.

Des journalistes enquêtent sur un réseau de paramilitaires qui passent de la drogue, pris aux talibans pour se financer, en Europe, pour le compte de hauts fonctionnaires, entre autre, français, en lien avec des kosovars. Déjà, on est pas mal, là.

Ces paramilitaires sont aussi en lien avec la CIA, grâce à leurs financements, et eux, sont traqués par un Afghan qui a eu une partie de sa famille tuée par une attaque de drone.

Vous secouez pour mélanger le tout, et vous voyager également au Mozambique où un ancien de la DGSE, retiré mais au courant de chose qui pourrait être gênante, va être mêlé malgré lui à cette histoire.

.

L'histoire est tout simplement géniale, écrit de main de maître. C'est tout simplement incontournable, car malgré ce fond de géopolitique qui ne plaît à tout le monde, on a tout même un thriller hors norme.

Très belle découverte de cet auteur.
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L'honorable société

La France est à la veille de l'élection présidentielle et tous les commentateurs politiques parient sur une nouvelle donne, une rupture. A Paris, deux hommes encagoulés pénètrent dans un appartement du 16e arrondissement manifestement pour y dérober un ordinateur. Le propriétaire des lieux rentre plus tôt que prévu et meurt après une courte lutte. Une enquête débute.

C'est l'histoire que nous proposent deux "pointures" du polar, Dominique Manotti et DOA. Et l'Alliance de ces deux-ci nous donne un parfait roman noir.

Ici la critique sociale donne la réplique à l'action. Les personnages formidablement campés à l'aventure. Bref un roman qui conjugue à merveille tout les genre du polar. De la belle littérature policière que nous offre là notre duo talentueux.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Pukhtu

Quelle déception, je n'ai jamais réussi à rentrer pleinement dans ce roman.

Trop froid, trop lourd et sans doute trop réaliste.



J'ai eu beaucoup de mal à le finir tellement l'histoire a fini par me lasser. Certaines parties m'ont paru inintéressante.



Autant j'avais beaucoup aimé "Citoyens clandestins" pour son côté réaliste, et bien là je me suis ennuyé avec les descriptions d'armes, de matériels militaires... Je trouve que l'auteur en fait trop.



Dommage j'en attendais beaucoup. Je ne lirai pas la suite.
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Pukhtu Secundo

Dans ce second volet de Pu-Khtu, DOA poursuit sa saga politico-journalistico-policière inaugurée avec "Citoyens clandestins". On y retrouve Amel Balhimer, journaliste au grand cœur, pour qui plusieurs personnages vont se mettre en quatre, au sens propre comme au sens figuré. On y retrouve aussi quelques belles figures de la barbouzerie internationale, aux multiples visages, capables de se vendre au plus offrant sous couvert d'officines discrètes largement rétribuées par les services de renseignements d'ici ou d'ailleurs. Parmi eux, un certain Alain Montana, fondateur d'une de ces officines chargées de l'exécution des basses œuvres, et passé comme par enchantement à une activité de conseil, officielle et largement rétribuée, auprès de la Présidence de la République. C'est sur lui et ses activités, autant cachées qu'illicites, qu'enquête la belle Amel, au mépris de tous les dangers. L'action, haletante au possible, nous transporte du Paris des beaux quartiers à la frontière de l'Afghanistan, du côté des fameuses "zones tribales" du nord-ouest du Pakistan, où grenouillent talibans, djihadistes et trafiquants en tous genres, surtout en armes et opium. Une mise à nu de la géopolitique officielle et non-officielle, un sacré "coup de torchon" dans le monde du journalisme, de la surveillance et des opérations de destruction massive menées au nom de la "raison d'état", qui vaut bien la croissance aveugle que certains ont envers les "livres saints".
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Citoyens clandestins

C'est la première fois que je lis un roman de DOA et j'ai bien aimé. Je trouve le titre particulièrement bien trouvé: l'intrigue nous entraine dans la vie de ces 'citoyens clandestins' -qu'ils soient espion infiltré dans les milieux islamistes, ou mercenaire travaillant à la marge des services secrets officiels. le livre se lit à toute vitesse: on veut, bien-sûr, connaître le fin mot de l'histoire! Il est très bien construit et garde sa cohérence tout du long.

Publié il y a plus de dix ans déjà (!), la thématique abordée était particulièrement visionnaire. Il ne manque rien pour se dire que le groupe mis en scène par le roman pourrait être l'instigateur de l'un des nombreux attentats qui ont entachés le sol européen ces dernières années.

Petit bémol, cependant: j'ai parfois (souvent) été un peu perdue dans les différents services secrets militaires et policiers mis en scène; et si, les luttes de pouvoirs intestines, l'absence de communication entre service, etc. sont certainement bien vues, je les ai parfois trouvées un peu ennuyeuses. de la même façon, l'un des personnage principaux - le mercenaire d'élite, est un peu trop doué - vraiment trop doué. Cela rend son personnage moins crédible, dommage.

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Pukhtu Secundo

Comme pour le premier volet de Pukhtu, la force de cette oeuvre réside dans la construction d'un labyrinthe, métaphore de la mondialisation, où des dizaines de personnages, isolés en apparence les uns des autres, vivant au Mozambique ou aux Etats-Unis, en Afghanistan, au Kosovo ou en France, et qui, au gré de décisions maladroites, d'erreurs d'analyse, d'enquête minutieuse ou d'impulsions vengeresses, vont croiser leurs destins. Mais pourquoi DOA nous impose-t-il autant de situations stéréotypées? On croirait parfois assister à des scènes des Mystères de l'amour ou de Santa Barbara! DOA cadenasse alors toute possibilité d'appropriation du récit par ses lecteurs. La peinture d'un personnage ne doit pas être une justification de ses actes, mais juste un aperçu pour le lecteur de ce que peut être une part de notre monde.
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Pukhtu Secundo

Le dormeur s’est réveillé . Ou plutôt on est venu le débusquer lui et sa compagne , Kayla , au fin fond de nulle part alors qu’il avait tout fait pour se faire oublier . Lui c’est Lynx cet agent surentrainé que l’on a découvert dans « Citoyens Clandestins » un précédent ouvrage de D.O.A. , ce livre qui l’a fait remarquer du grand public , Comme Fennec , autre personnage de cet autre roman et comme lui , agent discret autrefois au service de la France , il a pas mal bourlingué sous différentes latitudes , sous différentes identités pour se retrouver comme lui en Afghanistan à tenter de retrouver la trace de cette journaliste et ancienne connaissance commune des deux fantassins , Amel Balhimer .

Mais ceci n’est que l’une des nombreuses histoires que couvre ce deuxième tome de Pukthu où l’on retrouve le fameux et fumeux Montana , un autre des services secrets passé dans le privé et qui fricote avec les kosovars et leur trafic de stupéfiants . Dans la boucle il y a aussi ces paramilitaires de 6N , venus épaulés l’armée US en Afghanistan dans leurs luttes contre les talibans et Al Qaïda , mais dont la motivation est de plus en pécuniaire . Il y a enfin Sher Ali , ce seigneur de guerre , surnommé le Roi Lion , habité par le désir de venger ses deux enfants , innocentes victimes collatérales de la guerre et dont les codes d’honneur ne sont plus du tout en phase avec les luttes intestines auxquelles se livrent les différents clans locaux .

Je dois vous l’avouer : j’ai été autant enthousiasmé par cette seconde partie que j’ai été déçu par la première . Est- ce le fait de retrouver des personnages connus ? Est – ce l’accélération des évènements ? Je ne sais pas . Mais ce qui est sûr c’est que l’arrivée tonitruante de Lynx dans le jeu a , me semble t- il , donné un coup de fouet au récit , bousculant tout sur son passage- les convictions des uns et les agissements des autres - et mu par cette certitude « que quelqu’un doit payer ».

Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour cet envoi .

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Pukhtu Secundo

Pukhtu secundo DOA oct 2016



Septembre 2008-2009. Nous voilà de retour dans le bourbier de l’ Afghanistan… Sher Khan est toujours assoiffé de vengeance, mais il vieillit et ses « alliés « d’occasion ne le respectent plus autant et brûlent d’envie de l’écarter. Les paramilitaires ont subi la perte de Ghost et sa disparition sonne peut être le glas de leur petit groupe de mercenaires . En France, Montana quitte la direction de la PEMEO(société construite après son départ des services de renseignements français) qu’il confie au père de Chloé sa jeune, belle (et droguée) maitresse, et va rejoindre le gouvernement. Mais ses magouilles avec les mafieux et trafiquants de drogue kosovars continuent et il envisage de se débarrasser de Chloé. Amel, progresse dans ses enquêtes sur Montana d’autant plus qu’en Afghanistan, Peter Dang , journaliste ex-amant d’ Amel , progresse lui aussi dans la découverte des réseaux du trafic d’ héroïne et du rôle joué par la société de mercenaires et à ses liens avec la CIA; ensemble ils peuvent faire des révélations fracassantes. Ponsot, le flic français (le moins antipathique de tous les personnages), continue à tenter de protéger Amel contre Montana et contre elle-même, puis tentera de protéger Chloé…. Et voilà que Lynx, perdu à la fin de Citoyens clandestins, revient avec lui aussi, comme Sher Ali, un énorme désir de vengeance. Les services secrets français l’ont retrouvé en Afrique où il se reconstruisait une vie harmonieuse et ont brisé sa vie.

Ce roman comme les autres, est foisonnant ; un vrai labyrinthe. On passe de l’ Afghanistan à Paris, puis au Mozambique, sans oublier les USA, omniprésents. Heureusement que pour s’y retrouver on a les annexes à la fin…. Comme dans Pukhtu primo, on affaire à des vies parallèles qui finissent par se croiser. On retrouve le style nerveux parfois à bout de souffle. On retrouve aussi les coupures de presse qui rappellent les nombreuses victimes de cette guerre interminable d’ Afghanistan pour la plus part des civils, pris en tenailles entre les talibans, les trafiquants, les clans et les « envahisseurs » étrangers qui tiennent à bout de bras le nouveau gouvernement afghan…

Les coups fourrés, les renversements d’alliance au gré des intérêts, les manipulations de tous par tous sont présents tout au long du livre. Le lecteur ne peut faire confiance à personne ; tous les personnages sont susceptibles à un moment ou à un autre de trahir. L’auteur parvient cependant à rendre presque sympathiques des tueurs : Fox, Lynx… Ou encore Chloé , fille paumée mais brisée, Amel qui n’a pas beaucoup de scrupules pour parvenir à ses fins, mais le paye très cher… En fait la plus part des personnages sont des êtres à multiples facettes et l’auteur rend très bien compte de leur personnalité complexe.

J’étais sortie de Pukhtu primo comme en apnée, avec un sentiment un peu désespérant ; Pukhtu secundo tient aussi en haleine et en le refermant, le désespoir est encore plus fort. Merci à Babelio et Gallimard de m’avoir permis de le lire.

Est-ce un hasard si plusieurs romans ont l’ Afghanistan pour toile de fond ? ( L’insouciance de Karine Tuil, « Donde los escorpiones « de Lorenzo Silva)….Les auteurs cherchent peut être à comprendre l’origine des conflits actuels.



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