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Critiques de Kerascoët (469)
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Miss Pas Touche, tome 1 : La vierge du bordel

♫Par d'honorables assassins,

Je fais le don de ma paresse (x 2)

Quant à celui de mon destin,

Présent au futur incertain,

Modeste cadeau de mes restes,

Je le réserve à ma maîtresse (x 2)

La putain vierge au teint blafard

Qui, d'un clin d'oeil, reconduira,

Un soir de fièvre et de cauchemar,

Mon âme ivre au seuil du trépas. (x2)♫

-La Putain Vierge- Jacques Higelin - 1982 -

----♪---♫---🙈🙉🙊---♫---♪---

-----La vertu incarnée-----

La voilà, la Blanche qui fouine

--Prude aux ressources insoupçonnées--

Touchez pas la Blanche Catine

baise-lui le bout de sa chaussure

Touchez pas la Blanche morphine

Plutôt la mort que la souillure...

Se laisser butiner mais sauver l'essentiel

Et fuir la Marne, ses rives et ses guinguettes

Pour finir soubrette au bord'elles

Merci à Gilles Servat, Hubert et Kerascoët

Tous les trois Bretons

Vive la mouette et l'ajonc

Comment c'est Miss Pas Touche

et finir enceinte ni Touche !?

Qui que quoi qu'on soit ou qu'on fût

Conçoit qu'on soit ou qu'on fût confus ...🤐



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De cape et de mots (BD)

1001 nuits de lecture à voix haute et De Cape et de Mots restera peut-être notre roman préféré. Nous avions adoré l’histoire de Sérine qui ne débutait pourtant pas sa carrière à la cour royale avec grand-chose pour elle : ni relations ni fortune, ni parures ni maîtrise des codes, mais une répartie inouïe, doublée d’un sens solide de la justice sociale. Quel plaisir de voir naviguer notre héroïne entre coups-bas et complots ! Et semer la zizanie ! Quand un texte aussi génial est adapté en BD, on craint forcément d’être déçu. Et bien pas du tout, chaque millimètre carré de cet album a emporté notre enthousiasme.



Les aquarelles du duo Kerascoët donnent merveilleusement forme et couleurs à cette cour absolutiste digne de Versailles. Tours et marbreries, baldaquins et salle de bal, coiffures alambiquées et conseil des ministres : chaque détail respire l’humour irrésistible et le grain de folie de Flore Vesco (que l’on retrouve aussi, évidemment, dans les dialogues). Les couleurs sont chatoyantes, le trait léger. Il y a beaucoup de mouvement dans ces pages. Elles font joyeusement voler en éclats les conventions et pouvoirs arbitraires.



Le scénario rend en tout point justice aux péripéties et rebondissement de l’intrigue originale. Je vous mets au défi, une fois la BD ouverte, d’interrompre la lecture et de mettre vos moussaillons au lit.



De frappe et de show, un album qui happe et qui prévaut ! À ne manquer sous aucun prétexte.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Beauté, tome 1 : Désirs exaucés

Ce conte de fée a des allures de saga qui s’éternise alors qu’il n’y a pas réellement lieu d’être. Cela aurait pu se conclure par un one-shot en bonne et due forme. J’avoue ne pas comprendre les motivations des auteurs : faire durer le plaisir ? La moralité est pourtant toute simple : il ne faut pas se fier aux apparences. La beauté peut se cacher autre part.



En effet, le concept tourne autour de la beauté intérieure en opposition avec la beauté extérieure. J’aurais sans doute espéré quelque chose d'un peu plus novateur mais cela reste très conventionnel dans l'approche.



Morue la jeune paysanne est plutôt laide. Les fées lui donnent la beauté. Mais bon, on sait que les cadeaux des fées peuvent se révéler assez empoisonnées par la suite car il va falloir gérer avec les hommes.



Le dessin est assez enfantin ce qui colle assez bien à l’atmosphère voulue. J'avoue que je ne suis pas très fan de ce type de graphisme.



J'aime beaucoup ce que proposait ce regretté auteur qu'est Hubert. Ses dernières œuvres sont tout simplement magnifiques. On sentait à travers ce titre tout le potentiel d'un auteur qui a fini par marquer des points par la suite.



En conclusion, une lecture certes agréable mais du déjà-vu. Reste que la morale peut être inculqué à nos enfants à travers de belles valeurs.

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Satanie

Charlotte, alias Charlie, a mené une expédition souterraine afin de pouvoir retrouver son frère, Constantin, spéléologue qui a disparu mystérieusement il y a maintenant 2 mois. Convaincu d'une vie parallèle sous terre, il voulait prouver sa théorie mais aussi prouver l'existence de l'enfer. Dans les entrailles de la terre, Charlie et ses compagnons d'infortune sont bientôt rejoint par l'abbé Montsouris, celui-là même qui servait de guide à Constantin lors de sa disparition. Ce dernier leur conseille de remonter sans tarder. Et pour cause, un orage, qui ne devrait pas tarder, risque de provoquer des crues. Malheureusement, l'orage arrive plus tôt que prévu, empêchant l'équipe de remonter et les entraînant, au contraire, plus profondément encore.



Satanie nous entraine vers un monde particulièrement étrange et inconnu. En compagnie de Charlie, l'abbé Montsouris ou encore Lavergne, l'on est plongé dans les entrailles de la terre. Mélangeant aventure, science, onirisme et fantastique, cet album, foncièrement singulier, n'est pas sans rappeler Jules Verne et son Voyage au centre de la terre. L'on découvre un monde parallèle particulièrement inquiétant, que ce soit ces gigantesques araignées, les Thuliens ou les Sataniens. Un récit dense aux moult rebondissements certes, mais aussi un peu brouillon. Graphiquement, Kerascoët sert parfaitement ce scénario en nous plongeant dans des ambiances fantastiques et irréelles, tantôt sombres, tantôt lumineuses, tout en créant des personnages pour le moins exotiques.

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De cape et de mots (BD)

Club N°50 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget jeunesse

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Petit conte en BD, plutôt à destination d'un public adolescent ou de jeunes adultes je pense.



On se fait vite une idée de la direction du texte et des personnages.



Ce n'est pas vraiment un problème, cela participe je pense à l'aspect conte de l'oeuvre.



On n'est pas vraiment surpris au fil du livre, mais on peut facilement apprécier les personnages dont le stéréotype est généralement attachant ou drôle (peu instruit mais rusé, peu visible mais influent, autoritaire mais ridicule…).



Je ne pense pas que ce livre révolutionne le genre, mais il est assez doux dans le graphisme et drôle par la part d'absurde qu'il accepte.



C'est plutôt un bon moment à passer.



Perceval

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Histoire très sympathique, amusante, rythmée.



Dessin qui s'y accorde bien.



Un moment bien agréable.



Éléphant

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Histoire rafraichissante mais un peu trop longue à mon gout.



Aaricia

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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De cape et de mots (BD)

Ce roman graphique a le charme d'une esperlune et la saveur d'une lifrejole !



Comprenne qui a lu ou lira "De Cape et de Mots" !



Au palais royal, la reine tyrannique use ces demoiselles d'honneur par ses mille caprices et son autorité, mais personne ne semble s'en plaindre.

C'est l'arrivée de Serine, une jeune fille de vieille noblesse ruinée, qui, par ses facéties et ses jeux de mots, va mettre la Cour sens dessus dessous.

Ce roman graphique est vraiment plaisant à lire, même si le graphisme un peu trop minimaliste ne me convient pas forcément. C'est surtout le personnage de Serine qui m'a beaucoup amusé. On ne peut s'empêcher de s'attacher à elle et de se réjouir de sa façon délicieuse de manier les mots et de jouer des tours à sa façon aux courtisans un peu trop snobs et à la Reine elle-même.



Comment ?! Qu'entends-je ?! Ce roman graphique est l'adaptation d'un roman pour la jeunesse de Flore Vesco ?

Joie !!



( ça m'fait penser qu'il faut aussi que je lise De Cape et de Crocs dont le titre et l'esprit a forcément inspiré Flore Vesco !)
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Miss Pas Touche, tome 1 : La vierge du bordel

Du rififi dans la maison close

*

En voici une BD qui sort un peu des sentiers battus. Attirée par ce titre qui suggère bien sûr cette sorte de candeur mâtinée de malice avec un soupçon de pudibonderie. Alors, halte aux jeunes enfants, c'est une bande dessinée réservée aux adultes (et ados).

*

Un premier tome prometteur qui donne envie de filer à sa médiathèque récupérer le deuxieme (flûte, chez moi, il est indisponible :)) ben j'attendrais alors en rongeant mon frein :)

*

Ce thriller-polar de facture assez classique démarre fort puisqu'il montre un de ces crimes sordides des bas-fonds de la capitale du début du 20eme siècle. Les années folles....

Bien que ce ne soit pas la même période, j'ai tout de suite pensé à Jack l'étrangleur londonien, ce tueur en série agressant les prostituées.

Puis aussi à une série française "Maison close" où l'on aperçoit le quotidien de ces filles de joie, résignées et aussi maltraitées par le souteneur.

*

Ici, la jeune Blanche, décide d'infiltrer un lupanar de luxe afin d'enquêter sur le meurtre de sa soeur Agathe. Elle ira de surprises en surprises.

La suite au prochain numéro....

*

Un graphisme simple mais soigné. Des couleurs éclatantes, du clair-obscur bien dévoilé, des personnages dynamiques dans leurs expressions du visage ou de mouvement de corps. Des détails minutieux, notamment dans les intérieurs permettent de suggérer sans trop montrer. Habile!

*

C'est un mélange réussi d'intrigue, d'étude de moeurs (contexte social) et d'érotisme discret.

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Miss Pas Touche, tome 1 : La vierge du bordel

Petite immersion dans le Paris des années 30, pas le Paris de l'intelligentsia où il est de bon ton de flâner à Saint-Germain-des-Prés et de boire un verre au café de Flore mais le Paris des maisons closes où on vient s'encanailler auprès des filles de joie.

Ce tome 1 commence dans la légèreté mais très vite un meurtre vient plomber l'atmosphère.

Blanche, la sœur d'Agathe assassinée va faire son enquête. Elle se retrouve alors dans une maison close...

Je qualifierais le dessin de "classique" mais en tant que néophyte ce n'est sûrement pas le terme approprié, quoi qu'il en soit ces dessins sont parfaits pour moi. J'aime les expressions, c'est pétillant, alerte, un brin naïf tout comme notre héroïne qui bien que touchante et naïve au premier abord semble avoir bien des ressources... Affaire à suivre, le tome 2 en ma possession va vite être englouti.



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Miss Pas Touche, tome 4 : Jusqu'à ce que la m..

Je ne vais pas m'attarder sur le billet de ce 4e et dernier tome de Miss Pas touche. Autant j'ai aimé les trois premiers tomes autant celui-là ne m'a procuré aucun plaisir mise à part les dessins qui sont toujours sympathiques à regarder. Je trouve dommage de terminer une série sur un sentiment de déception. L'intérêt de ce quatrième tome ? Je ne le vois pas. L'histoire avec Antoine tourne au ridicule, le scénario manque de crédibilité et tous les comportements excessifs.

Je vais rester sur l'impression tout à fait positive des albums précédents et oublier celui-là.
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De cape et de mots (BD)

Serine est issue d'une famille de nobles désargentés, mais n'a aucun avenir dans son milieu d'origine, d'après sa propre mère : enfant turbulente, elle manque d'instruction et de bonnes manières.

Hep, madame ! Vous sous-estimez les ressources de votre fille courageuse, futée et amusante, qui sait s'adapter et rebondir.

.

Cet album pétillant, drôle et intelligent, a l'étoffe d'un Hubert & Zanzim ('Peau d'homme', 'L'Ile aux femmes'...).

L'histoire peut paraître plus naïve et destinée à un public ado-girly puisqu'elle met en scène une jeune fille et un personnage masqué, façon Fantômette.

On y trouve cependant des accents de Jean Teulé pour le côté 'conte historique' (en moins trash). La satire des puissants et de leur (si basse) cour m'a également rappelé le jubilatoire 'Ridicule' (film de Patrice Leconte, 1996).

Les jeux de mots, facéties & trouvailles de la jeune femme sont un enchantement, et quelques personnages secondaires (côté bourreaux et lavandières) ne manquent pas de panache non plus.

J'ai adoré !

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Cette BD est l'adaptation d'un roman.

Je n'ai pas envie de le découvrir, tant l'album est réussi. Je préfère rester sur cette excellente impression : la symbiose entre scénario, texte et graphisme est absolument parfaite.

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~ lu dans le cadre de la sélection Cézam 2023 - catégorie BD ~
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Beauté, tome 2 : La reine indécise

« La reine indécise », 2ème volet de la série « Beauté » confirme les bonnes impressions laissées par le tome inaugural. En fait, ce 2ème tome est même encore meilleur que le premier. Tout en gardant la forme d’un conte décalé, le scénario d’Hubert évite tout simplisme et tout moralisme, écueils fréquents dans ce registre. S’ils ont les atours d’archétypes du conte de fées, les personnages ont de l’épaisseur. Quant aux situations, elles ont beau être outrancières, elles servent parfaitement le propos tout en étant amusantes. Visuellement, ce tome est aussi une grande réussite. Le trait de Kerascoet est à la fois fouillé et parfaitement lisible, le découpage est dynamique sans être hystérique. La colorisation qui est assurée par Hubert est également superbe, simple et subtile à la fois. J’ai hâte de découvrir le tome final.

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Beauté, tome 3 : Simples mortels

C’est avec une certaine appréhension que j’ai attaqué l’ultime volet de la série « Beauté ». La conclusion de la trilogie serait-elle à la hauteur des précédents tomes qui étaient très bons ? La réponse est oui. « Simples mortels » offre un dénouement très réussi. Ce dernier tome est en parfaite cohérence avec ce qui précède tout en renouvelant le récit. Tout au long des 3 tomes, Hubert a composé une héroïne atypique dotée d’un arc transformationnel intéressant et bien construit. Finalement, « Beauté » a un peu des allures de « Rise and Fall », le 1er tome était la lente ascension d’une moins que rien qui parvenait au sommet dans le 2ème volet. Ce 3ème épisode met en scène la chute de Morue. Mais Hubert ne se résout pas à abandonner son héroïne à un destin tragique et lui offre une rédemption, notamment grâce à sa fille.



J’ai beaucoup apprécié la lecture de cette série, plus subtile et moins anecdotique que ce qu’on pourrait penser de prime abord. Une bien jolie surprise.

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De cape et de mots (BD)

De cape et de mots est l’adaptation d’un roman pour enfants/ados, assez girly, une histoire de roi, de reine et d’intrigues de cour. Je ne suis sans doute pas le public visé, pourtant j’ai trouvé cette lecture fraîche et réjouissante. Serine est un personnage vraiment très attachant, espiègle, maline, curieuse et qui va mettre un coup de balai dans cette vieille institution royale, ce monde des apparences, de l’hypocrisie et de l’égoïsme.



Le dessin est vif, dynamique, le trait est brut, pas de cadre autour des vignettes, une colorisation légère, pas de détails superflus, un style simple et direct, très efficace pour renforcer les dynamisme de l’histoire. Les anecdotes se suivent à un rythme effréné et on n’a pas le temps de s’ennuyer, et il se passe des tonnes de choses, c’est une histoire d’un autre temps, celui des cours royales opulentes du XVIIIe siècle, et le propos est moderne, avec une pointe de culture, de militantisme social et féministe, même si la royauté n’est pas mise en doute.



Cette lecture est une très agréable surprise, vivante, pétillante, rafraîchissante, et qui donne la banane !
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Jolies ténèbres

Une magnifique page de couverture toute de bleu vêtue.



Un bleu qui apaise mais tourmente tout autant.

Bleus à l'âme, Bleus profonds à la tristesse amère.

Lorsque nos rêves bleus se teintent d'une peur inexplicable, d' une angoisse oppressante, d'une morbide terreur...





Voici une bande dessinée aux allures enchanteresses si l'on se contente juste de la feuilleter.

Entrer dans l'univers d'Aurore, pétillante blonde au cœur gros comme ça, c'est se préparer au pire.

Lorsque la mort s'empare des ténèbres, lorsque légèreté rime avec cruauté, lorsque le vert espérance des feuilles printanières se ternit d'un rouge orangé meurtrier, lorsque festin devient orgie...





Vous l'avez compris...Jolies Ténèbres nous emporte dans un monde à la fois onirique et cauchemardesque et même si j'étais prête à suivre l'attachante petite Aurore, à qui on peut trouver bien des points communs avec l'Alice de Lewis Carroll, je n'ai pas vraiment été conquise par l'univers glauque dans lequel elle "tombe".

C'est joli, c'est beau, c'est charmant mais c'est atrocement impitoyable !
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Jolies ténèbres

Aurore prend le goûter avec Hector, son prince charmant, lorsque soudainement les murs et les plafonds dégoulinent littéralement pour finir par les engloutir. On les retrouve alors, émergeant du cadavre d'une petite fille, sorte de lilliputiens expulsés du corps de Gulliver. Autour d'eux d'autres personnages apparaissent progressivement, sortant tout autant de cette bien étrange matrice. Pleine de bonne volonté, Aurore fera tout pour essayer d'organiser cette nouvelle vie en communauté, comme la distribution des repas, la construction des abris ou l'adaptation dans ce nouveau milieu inhospitalier. Aurore va-t-elle résister à cette nouvelle vie?



A l'instar de son titre, Jolies ténèbres est un album paradoxal.

Sous ses faux airs de conte de fée à la Alice au pays des merveilles, cet album est à la fois déroutant, intrigant et singulier.

Ceci pourrait ressembler de prime abord à un conte de fées grâce aux dessins: des cadres subtilement choisis, des planches pleine-page de toute beauté, des couleurs tendres, vivantes et douces, avec dès les premières pages des couleurs telles que le rose, le mauve et le blanc qui dominent. Le trait est fin, très expressif et enfantin.

Mais, au fil des pages, on se rend compte que l'on s'en éloigne. Mélangeant candeur et cruauté, rêve et cauchemar, l'auteur fait la part belle à la méchanceté et à la violence, le plus souvent gratuite.

Telle est finalement la force de cet album impressionnant: un scénario en totale contradiction avec les dessins et qui ne peut laisser indifférent.



Jolies Ténèbres, tout comme Lehane, elles m'ont pris la main...
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Miss Pas Touche, tome 2 : Du sang sur les m..

Ce deuxième opus de "Miss pas touche"conclut avec efficacité l'intrigue qui tourne autour de la maison close Pompadour après l'assassinat de la sœur de Blanche. C'est un vrai polar bien mené avec des dessins et couleurs exquis.

Cette BD est beaucoup moins légère qu'on pourrait le supposer. La violence physique et morale est percutante. La justice n'est pas au rendez-vous mais cela est prévisible et donne un côté tristement réaliste. La fin est cruelle.
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Miss Pas Touche, tome 3 : Le prince charmant

J'entame le second cycle de cette série et contrairement à plusieurs lecteurs je ne suis pas déçue. J'aime toujours autant les dessins et couleurs que j'apprécie d'ailleurs de plus en plus.

Dans ce tome 3, le cadre n'est plus exclusivement le bordel, nous sortons et cela nous fait du bien à nous aussi.

Mais ne vous y trompez pas, les dessins un peu naïfs, un cadre parfois bucolique, ne doivent pas faire oublier la cruauté des faits. Ce contraste me plaît et si on rencontre un peu de douceur dans ce monde de brut on ne va pas s'en plaindre !!!
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Beauté, tome 1 : Désirs exaucés

"Beauté, tome 1 : Désirs exaucés"" nous entraîne dans une époque moyenâgeuse, peuplée de fées et de preux chevaliers. Morue est une jeune paysanne sans grâce et sans beauté, dont l'apparence n'a d'égale que son odeur. Elle pue le poisson qu'elle écaille à longueur de journée. Morue est triste d'être rejetée et moquée à cause de sa laideur. Mais un jour, une fée lui accorde un voeu. Morue devient Beauté, une jeune femme à la beauté incroyable et affolante aux yeux de tous, sauf les siens. Est-ce le début du bonheur pour Morue devenue Beauté ? Pas si sûr...



Avec le tome 1 de "Beauté", je retrouve avec plaisir le scénariste Hubert, associé cette fois-ci aux illustrations du couple de dessinateurs Kerascoët. Comme pour ses autres oeuvres, Hubert change les codes des récits traditionnels - ici le conte - pour apporter une touche déjantée à ses histoires. Car Beauté, on l'aura deviné, n'est pas un joli conte rose bonbon. Sous des coups de crayon qui donnent un air naïf aux personnages, ceux-ci révèlent leur part d'égoïsme et de bassesse. L'humour noir D Hubert n'épargne personne, à commencer par Beauté, pas très futée, qui, du moment qu'elle trouve le grand amour, ne semble avoir aucun regret sur le carnage qu'a entraîné sa nouvelle apparence.

Un premier volume enlevé, original, bien écrit et bien dessiné où les thématiques pertinentes donnent un côté résolument moderne aux contes de notre enfance.

Un grand merci à ma collègue qui continue de me faire découvrir ses BD favorites !
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Beauté, tome 3 : Simples mortels

Après la déception à la lecture du premier tome, les deux suivants se sont avérés plus exaltants.

Le personnage de Morue/Beauté gagne en profondeur. Cependant, je reste sceptique quant à la portée de ce conte, ne comprenant pas forcément où l'auteur veut nous emmener. Veut il nous faire accroire que tous les hommes succombent à la beauté et en deviennent idiots et cruels ou encore complètement ensorcelés ? Si c'est le cas, c'est bien triste.

Heureusement qu'Eudes finit par s'échapper de cet ensorcellement en tombant amoureux de l'impétueuse et intelligente Claudine.



Peut être ne faut il pas forcément chercher la morale de cette histoire et juste se laisser aller au plaisir d'une fable amusante et distrayante.
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De cape et de mots (BD)

Mademoiselle Serine ( pour faire bref je laisse les particules de côté !) est issue de la noblesse. Seulement sa famille est totalement désargentée, et sa mère se cramponne au protocole du beau monde jusqu'à préférer servir une caille à partager en sept,plutôt que de se remplir le ventre de nourriture vulgaire !

A la mort de son père elle refuse de se plier au projet de mariage que sa mère lui concocte,et part à l'assaut de la Cour Royale, bien décidée à redorer le blason familial.

De bourdes en coups de génie, ne reculant devant rien, cette jeune demoiselle va rabattre le caquet à toutes les peronnelles qui peuplent la Cour mais aussi celui du secrétaire du roi,de la reine,et parviendra à atteindre son but et à trouver l'amour!

C'est une bd pétillante avec laquelle je me suis régalée par ses jeux de mots et d'esprit, par son impertinence, par la satire des mœurs de la Cour. La bêtise ,la cupidité, l'hypocrisie et la méchanceté de tous ces sujets en quête d'une place auprès de la reine sont décrits avec humour et justesse.

Le graphisme de Kerascoet déborde de vie,d'arrogance et de légèreté, chaque dessin est un plaisir et force le sourire.

J'ai cependant un regret. Mademoiselle Serine chamboule tout à la Cour,met tout sans dessus dessous jusqu'à accrocher les meubles au plafond,mais tant qu'à remettre en question l'ordre des choses pourquoi Flore Vesco et Kerascoet sont-ils restés si frileux quant à remettre également en question l'ordre social et les privilèges? Même les cachots et le bourreau ne sont pas remis en cause! Certes les prisonniers sont torturés avec douceur et le bourreau est un charmant jeune homme mais tout de même ! Au delà de la caricature des personnages dans leur individualité j'aurais aimé que ce souffle de liberté et d'audace ne se cantonne pas à la bravoure d'une seule héroïne, mais transmette un message peut-être un peu plus...révolutionnaire ?!
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