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Critiques de Kerascoët (473)
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De cape et de mots (BD)

Mademoiselle Serine ( pour faire bref je laisse les particules de côté !) est issue de la noblesse. Seulement sa famille est totalement désargentée, et sa mère se cramponne au protocole du beau monde jusqu'à préférer servir une caille à partager en sept,plutôt que de se remplir le ventre de nourriture vulgaire !

A la mort de son père elle refuse de se plier au projet de mariage que sa mère lui concocte,et part à l'assaut de la Cour Royale, bien décidée à redorer le blason familial.

De bourdes en coups de génie, ne reculant devant rien, cette jeune demoiselle va rabattre le caquet à toutes les peronnelles qui peuplent la Cour mais aussi celui du secrétaire du roi,de la reine,et parviendra à atteindre son but et à trouver l'amour!

C'est une bd pétillante avec laquelle je me suis régalée par ses jeux de mots et d'esprit, par son impertinence, par la satire des mœurs de la Cour. La bêtise ,la cupidité, l'hypocrisie et la méchanceté de tous ces sujets en quête d'une place auprès de la reine sont décrits avec humour et justesse.

Le graphisme de Kerascoet déborde de vie,d'arrogance et de légèreté, chaque dessin est un plaisir et force le sourire.

J'ai cependant un regret. Mademoiselle Serine chamboule tout à la Cour,met tout sans dessus dessous jusqu'à accrocher les meubles au plafond,mais tant qu'à remettre en question l'ordre des choses pourquoi Flore Vesco et Kerascoet sont-ils restés si frileux quant à remettre également en question l'ordre social et les privilèges? Même les cachots et le bourreau ne sont pas remis en cause! Certes les prisonniers sont torturés avec douceur et le bourreau est un charmant jeune homme mais tout de même ! Au delà de la caricature des personnages dans leur individualité j'aurais aimé que ce souffle de liberté et d'audace ne se cantonne pas à la bravoure d'une seule héroïne, mais transmette un message peut-être un peu plus...révolutionnaire ?!
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Beauté, tome 1 : Désirs exaucés

Intriguée depuis un bail par la série « Beauté », j’ai fini par l’emprunter à la bibliothèque. Et je ne suis pas déçue. Voilà un 1er tome fort prometteur ! On est ici dans un conte de fées décalé qui s’amuse avec les archétypes du genre en les détournant ou en les poussant à leur extrême. Le résultat est très amusant et très plaisant tout en ayant un propos sur les apparences. Les personnages sont caractérisés de façon subtile et intéressante. L’intrigue est bien menée et annonce des développements intéressants. Quant au dessin, sans être parfait, je l’ai trouvé agréable à l’œil, notamment la colorisation qui est simple et franche.



Une belle surprise que ce « Désirs exaucés », j’ai hâte de découvrir la suite.

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Jolies ténèbres

C'est un conte bien morbide que voilà ! Il faut vraiment aimer ce genre. Le graphisme est enfantin alors que l'histoire est glauque. Ce mélange de style entre candeur et cruauté pourra rebuter plus d'un lecteur. Les enfants ne doivent pas lire ce conte sous peine de faire d'affreux cauchemars. Il devrait y avoir un avertissement.



Après un début de lecture plutôt difficile, je me suis accroché à l'histoire de cette petite Aurore qui tente d'organiser la survie autour d'un cadavre humain qui lui ressemble. Il y a plein de questions qu'on se pose sur ce corps humain en décomposition qui va demeurer jusqu'à la fin un élément du décor. On n'aura pas de réponses sur le pourquoi. C'est bien dommage car l'idée en soi était plutôt originale.



Le détachement par rapport aux scènes cruelles m'a littéralement rebuté. Cette absence de justification peut interpeller à juste titre. Une œuvre bien singulière mais à l'esprit un peu tordu. Effectivement, soit on aime, soit on déteste. Au moins, cela ne laisse pas indifférent.

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Jolies ténèbres

Ne vous fiez pas à cette magnifique couverture aux allures enfantines, cette BD n'est vraiment pas à mettre entre toutes les mains.

C'est très très glauque.

Mais qu'est-ce que c'est bien fait!

(En en discutant avec mon cher et tendre, je me rends compte qu'il n'a pas interprété les choses comme moi, ce qui suit est donc ma vision de l'histoire).

Des créatures magiques, issues de l'imagination d'une petite fille, s'échappent d'elle alors qu'elle gît, morte, dans la nature.

Prises de panique, les créatures fuient ou restent ensemble, tentent de s'organiser et de survivre...ou pas.

Ces créatures sont à l'image de celle qui les a créées et sont donc mues par des motivation enfantines et, on l'oublie parfois, les enfants sont souvent peu empathiques, égoïstes et parfois même cruels.

C'est, pour moi, le sens de ce conte très réussi mais d'un réalisme dérangeant (le corps de la gamine se décomposant petit à petit à grand renfort de mouches et d'asticots est assez troublante).

Côté dessin, c'est très très bon et très efficace, les artistes jouant avec brio le contraste entre le réalisme du monde réel et le graphisme plus enfantin des créatures.
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Jolies ténèbres

Olala, c’était vraiment une lecture bizarre et déstabilisante !… Cette bande dessinée m’a été recommandée par un lecteur de la bibliothèque qui m’a affirmé que « c’était super ! ». J’ai donc laissé sa chance à « Jolies ténèbres » et j’en ressors assez sceptique ainsi qu’étonnée car, contrairement à moi, la plupart des lecteurs sur la toile ont adoré ce conte cruel. Je vous recommande donc de ne pas vous fier uniquement à mon avis et d’aller jeter un coup d’œil auprès des critiques plus enthousiastes… Dans cet ouvrage, j’ai bien perçu l’humour noir et le sadisme des auteurs. D’habitude, je suis très friande de ce genre de chose, malheureusement cela n’a pas fonctionné ici ! C’est sans doute dû au fait que je me demandais réellement comment l’histoire pouvait finir ou s’il y avait une morale… Perdue à essayer de chercher un sens (qu’il n’y a pas), je suis passée à côté de l’humour et des situations cruelles… Certes, j’ai souri à quelques morts inattendues comme la béquée sanglante ou l’enterrement improvisé de Zélie, mais c’est tout…



C’est vraiment un récit très spécial où l’on va suivre un petit groupe de personnages minuscules rappelant des lilliputiens ou des petits êtres de conte de fées. Le groupe va vivre autour et dans le cadavre d’une fillette abandonnée au milieu des bois. C’est étrange car, à aucun moment, on va savoir ce qu’elle fait là, ni qui elle était. La bambine fait partie du décor et se décompose progressivement au fil des pages ainsi que des saisons… La dépouille se fait également manger l’intérieur par une petite lilliputienne avide de chair humaine avariée et d’insectes nécrophores. (Hein ? Quoi ? Vous mangiez devant votre ordinateur ?) Pour une raison inconnue, il y a aussi les personnages qui vont périr de plusieurs façons : dévorés, assassinés, emportés par des éléments naturels, etc. Le pire, c’est qu’aucun d’entre eux ne réagit. Tout est pris à la dérision, comme s’il s’agissait d’un jeu. L’absurde est au rendez-vous ! On a une sorte d’« Alice au pays des merveilles » en version gore et toute mignonne ! Parce que oui, malgré la situation, les dessins sont colorés, en rondeur, expressifs et attendrissants. C’est aussi morbide qu’adorable ! Cela m’a rappelé les petits dessins animés d’« Happy Tree Friends » qui me faisaient rire lorsque j’étais adolescente… On retrouve cette idée de violence et méchanceté gratuite derrière un coup de crayon angélique.



La fin de cette BD est plutôt plaisante, car je m’attendais à un retournement de situation de ce genre, cependant je n’ai pas été conquise par le reste de l’intrigue. Un sentiment de malaise m’a saisi pendant la majorité de ma lecture. Même si j’ai repéré plusieurs clins d’œil à des univers ou des artistes comme Miyazaki, je n’ai pas du tout adhéré à cette BD cruelle, intrigante, jolie, sans pitié, enfantine et sinistre. En revanche, j’ai bien aimé la gestion des couleurs, le dynamisme des planches ainsi que le réalisme des animaux… Pour moi, c’est donc un ouvrage décevant, mais dont l’absurdité et l’ambiance peuvent plaire à d’autres lecteurs. Au risque de me répéter : il en faut pour tous les goûts…


Lien : https://lespagesquitournent...
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Beauté - Intégrale, tome 1 (bichromie)

Il était une fois, un conte de fée pour grand qui utilise pas mal d'artifices du genre en les brouillant. lorsque Morue, cendrillon délaissée rencontre la méchante fée transformée en crapaud, par un mauvais sort, la délivre et reçoit comme cadeau la beauté idéale irrésistible , elle n'imagine absolument pas la série de catastrophes que sa nouvelle apparence, et sa très grande bêtise vont provoquer .

C'est drôle et très transgressif. Dans ce Moyen-âge d'opérette, régit par le surnaturel, les princes ne sont absolument pas charmants et la testostérone mène le monde. le désir combiné à la loi du plus fort aboutit à des guerres sans fin. La solution des malheurs de notre héroïne ne vient pas des hommes, tous plus inconsistants les uns que les autres, loin de là et vous serez surpris de la morale de la fable .

Cette histoire impertinente sur la dictature des apparences nous est racontée en de jolis dessins épurés , petites cases et traits arrondis, presque gentillets, comme un théâtre d'ombres chinoises de l'enfance. Vous l'apprécierez, j'en suis sûre , c'est totalement politiquement incorrect et moi j'adore .



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Miss Pas Touche, tome 1 : La vierge du bordel

Paris, années 30. Blanche et Agathe sont deux sœurs que tout oppose : Agathe est dévergondée, insouciante et aime aller danser dans les guinguettes avec son amie ; Blanche, elle, est timide et prude et attend chaque soir le retour de sa sœur, dans leur chambre de bonnes.

Une nuit, Blanche entend des bruits bizarres dans une pièce de l'immeuble mitoyen. Curieuse, elle regarde par un trou dans le mur et découvre le cadavre d'une jeune femme. Et si c'était à nouveau le méfait du Boucher des guinguettes qui sévit depuis plusieurs jours à Paris ? Dès le retour de sa sœur, elle lui en parle et à peine eût-elle glissé un œil dans le trou du mur qu'Agathe se faisait tuer par deux hommes. Le temps que Blanche aille prévenir sa patronne, ces deux hommes avaient maquillé le meurtre en suicide.... Blanche décide alors de mener l'enquête toute seule. Et, voilà, comment elle se fait engager dans une maison de joie, le Pompadour, renommé dans le tout Paris....



Miss Pas Touche, petit surnom de Blanche au Pompadour, est un album tout en finesse et fraicheur. On est plongé dans le Paris des années 30, où l'on côtoie ces filles de joie et les mœurs étonnantes de certains clients. Tout en légèreté, cet album est captivant tant par le style graphique, la chaleur des couleurs que le scénario de l'histoire.



Miss Pas Touche.... enfin un peu quand même !!!
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Miss Pas Touche, tome 3 : Le prince charmant

Ce tome 3 des aventures de Miss Pas Touche nous replonge dans l'univers de la maison close, " Le Pompadour". C'est dans cet illustre établissement qu'officie désormais Blanche sous son célèbre pseudonyme. Devenue l'une des attractions du lupanar, elle va y faire une rencontre qui va bouleverser son existence en la personne d'Antoine, un jeune homme de bonne famille. Il semble attiré par Blanche qui croit avoir trouvé le prince charmant grâce auquel elle pourra enfin quitter sa prison. Mais que cache Antoine, tout cela semble trop beau pour être vrai.

Toujours aussi plaisante à lire, l'histoire retrace avec humour les déboires de son héroïne au grand cœur, plongée dans un univers qui la dépasse.
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Donjon Crépuscule, Tome 105 : Les nouveaux ce..

Un épisode qui fait le ménage à coup de batailles fantastiques, on va régler les luttes de pouvoir à Vaucanson, nouvelles alliances et bagarres épiques, c’est un épisode lyrique, mouvementé, drôle et touchant à la fois, le graphisme des Kerascoët fait des merveilles, inventif et baroque, et j’ai adoré le final en apothéose, avec la pointe d’émotion et d’humour. Cette seconde retrouvaille entre Herbert et Marvin (Roi Poussière) met du baume au cœur, pourtant tout reste ouvert. La très grande réussite de cette série vient du rapport entre l’univers fantastique débridé, où les limites de l’inventivité semblent infinies, avec ces personnages aux considérations triviales, à l’esprit simple et détaché, presque blasés. Tous les personnages sont formidables, génialement créés, avec leurs grandeurs et leurs bassesses, même les rôles les plus secondaires possèdent un attrait incroyable, et la magie est complètement loufoque, les règles absurdes… les auteurs semblent y prendre un plaisir énorme et ils nous le transmettent parfaitement.

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Beauté, tome 3 : Simples mortels

Beauté s'est enfuie avec sa fille Marine. le Roi-Sanglier, seigneur des royaumes du Nord, veut la capturer et a tué le roi Maxence. Mais Beauté ne va pas partir bien loin et est vite rattrapée. Elle et sa fille sont désormais prisonnière du Roi-Sanglier.



Voici arrivée la fin de l'histoire de Morue qui dans ce tome va enfin atteindre une certaine sagesse. Elle se rend compte que sa beauté est plus un mauvais sort qu'un don et que la fée Mab est manipulatrice et méchante. L'intelligence et la sagesse de sa fille Marine la poussent heureusement à s'améliorer et alors que sa beauté continue à rendre les hommes complètement fous, elle trouve enfin la maturité qui lui manquait en usant de son pouvoir à bon escient.

Ce dernier volume est toujours aussi agréable à lire, les couleurs et les dessins toujours vifs et chaloupés. Mais l'ambiance est beaucoup plus sombre, voire parfois violente avec des scènes de viol qui se devinent plus qu'elles ne s'imposent au lecteur. Morue, dans ce dernier volume, touche au désespoir. Peut-être une souffrance nécessaire pour enfin cesser d'être égoïste et irresponsable... Petite déception : la fin m'a parue trop rapide et des questions sur les fées demeurent...

Mais au final, quelle morale ? Sans doute que l'intelligence (de Marine) alliée à la beauté (de Morue) sont des armes redoutables.

Une trilogie à découvrir !
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Satanie

Le récit reprend le thème de “Voyage au centre de la terre”, ainsi que quelques éléments de la Divine Comédie de Dante ou encore le Voyage d’Orphée de la mythologie grecque. L’histoire commence par une expédition de spéléologie qui tourne mal. Le graphisme, assez simple et presque brouillon au départ va par la suite devenir totalement extravagant, comme l’aventure. À la question “l’enfer existe-t-il”, Vehlmann et Kerascoët nous fournissent une réponse magistrale, lyrique, grandiose, épique, romanesque et intelligente. Les caractères sont très élaborés, le crescendo du récit est à couper le souffle. Pour moi, c’est une grosse surprise, les premières pages ne payent pas de mine, très “terre à terre”, mais le fantastique monte crescendo pour une dernière partie époustouflante, avec des idées délirantes, c’est totalement fou. J’ai adoré.
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De cape et de mots (BD)

Au décès de son père adoré, Serine se rend à la cours dans l'espoir d'échapper à un éventuel mariage arrangé. Une fois au palais, elle constate qu'elle n'a ni les moyens, ni les habits, ni les codes pour s'intégrer à cet univers sans pitié. Elle va pourtant persévérer pour se trouver une place de choix et s'émanciper des carcans de son époque.



Cette adaptation du roman de Flore Vesco par Kerascoët m'a beaucoup plu ! Je n'ai pas lu le roman éponyme (et je le regrette un peu à présent). Je me suis rapidement attachée au personnage de Serine : intelligente, perspicace, espiègle, drôle et courageuse... Un bel étendard pour le féminisme ! J'ai apprécié l'humour, les jeux de mots, et la façon dont les artistes nous plongent dans l'univers d'un palais royal : des galeries aux douves en passant par les cuisines et la "laverie"...



Les illustrations sont plutôt enfantines, ce qui correspond bien aux facéties de Serine. La mise en page "sans cases" permet plus de liberté graphique, ce qui reflète bien le propos sous-jacent de l'histoire.

L'esthétique est attractive, l'histoire intéressante, les "bons" personnages sont touchants. Que demander de plus ? Pour ma part, j'aurais apprécié un peu plus de profondeur (qui est sans doute présente dans le roman) et un peu moins de puérilité dans les traits. Le côté "saupoudré" à "l'eau de rose" m'a un peu déconcertée.
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De cape et de mots (BD)

On m’a souvent vanté ce roman sans que je prenne toutefois la peine de le lire, allez savoir pourquoi. Le trouver adapté en BD est un bon compromis pour moi.

J’ai beaucoup aimé le dessin assez simple dans les traits, très coloré comme j’aime, et hyper dynamique, toujours en mouvement !

L’humour est omniprésent et agréable, les bons mots bien trouvés, et les dialogues enjoués et bien à propos. On sent que tout est mesuré, pesé, calculé tout en gardant un certain naturel.

L’intrigue est plutôt sympathique car inattendue dans la façon dont le personnage principal parvient à ses fins. Il y a eu tellement de péripéties et de rebondissements que j’avais oublié pourquoi elle s’était rendue à la cour au départ… Pour une fois, le personnage ne pleurniche pas sur son sort. L’auteure ne nous répète pas à toutes les pages quelle est son intention. Ouf !

Cette histoire a une certaine fraicheur, de l’entrain, du peps et de la bonne humeur, sans oublier une pointe de solidarité, ce qui ne fait pas de mal.
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Miss Pas Touche, tome 3 : Le prince charmant

Ayant passé un agréable moment en lisant les deux premiers tomes de la série, je ne pouvais pas m'arrêter en si bon chemin..

On retrouve Blanche, Miss Pas Touche, et ses amies, toujours au Pompadour.

Ayant résolu l'affaire du Boucher des guinguettes, Blanche, endettée vis à vis de sa patronne, est obligée de rester pour satisfaire ses nombreux clients. Parmi eux, Blanche fait la connaissance d'Antoine, un jeune homme beau, riche et gentil, un véritable prince charmant, en somme ! Mais tout ne sera pas si simple entre eux puisque la famille du jeune homme est contre cette relation naissante, rappelons que Blanche est toujours une fille de joie. Les choses se compliquent aussi pour cette dernière lorsqu'elle voit débarquer sa mère, un brin hystérique.

Même si l'on retrouve avec plaisir Miss Pas Touche et ses amies du Pompadour, ces deux tomes manquent de consistance par rapport aux deux premiers. Plus tournés vers le sentimental et moins vers le policier, on retrouve malgré tout avec plaisir ce Paris des années 30. Les dessins sont toujours aussi charmants et évocateurs de cette période. L'histoire, un peu plus fantaisiste, m'a moins convaincue.

Malgré tout, cette Miss Pas Touche reste …. touchante....
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Miss Pas Touche, tome 1 : La vierge du bordel

Les années 1920 en France, les guinguettes, le charleston… et ses maisons closes.

Blanche est passée de l’une à l’autre à la suite d’un drame : venue de la campagne à Paris avec sa soeur Agathe pour être domestique, cette dernière a été violemment assassinée en regardant une mystérieuse altercation à travers le mur de leur chambre. Meurtre qui, le temps que Blanche aille chercher des secours, a été maquillé en suicide. Blanche n’a dès lors plus qu’une idée : retrouver le meurtrier qui, elle en est persuadée, est le « Boucher de Paris », un tueur en série qui sévit actuellement et qui vient d’ailleurs de tuer une prostituée. Alors elle réussira à se faire embaucher dans la maison close de la défunte pour mener l’enquête…



Hubert livre avec Kerascoët une intéressante bande dessinée en quatre tomes, dont c’est ici le premier : à travers la vie dans une maison close, on constate que les années 20 ne sont pas toujours marquées par la légèreté qu’on leur prête aujourd’hui.

Mais surtout ce prisme sulfureux permet à Hubert, qui est le scénariste de cette bande dessinée, de traiter déjà de problématiques féminines, voire féministes, que l’on retrouvera 14 ans plus tard dans « Peau d’homme » : une jeune héroïne innocente, et ici plutôt prude, mais au caractère bien trempé et qui ne se laissera pas faire ; l’hypocrisie des puissants qui sous couvert de moralité, mènent en fait une vie de débauche et de luxure, où tout est permis.



J’ai beaucoup aimé cette nouvelle incursion dans l’œuvre de Hubert. L’histoire est bien menée et intéressante, avec une petite dose d’humour toujours bienvenue. Les dessins sont chouettes avec un superbe travail sur la couleur, dans un camaïeu de rouges bordeaux, en clair obscur qui donne de la profondeur et renforce le côté sombre de l’histoire. Le revers des paillettes sans doute…
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Miss Pas Touche, tome 1 : La vierge du bordel

BOUM BOUM ! Coup de cœur pour cet album effroyable, noir et grinçant, au gout de sang et à l’odeur entêtante des étages inférieurs ou celle plus épicée des chambrées mansardées des maisons closes où la bonne société venait s’encanailler.

Miss pas touche est une bande dessinée dans le genre thriller historique en 4 tomes, scénario de Hubert et dessins de Kerascoët ; c’est tout dire…

Je ne vais pas vous conseiller d’y aller les yeux fermés – ce serait à l’opposé du concept de la BD et carrément contreproductif ! – mais c’est du costaud.

Dans le Paris des années 30, deux sœurs, Agathe et Blanche, travaillent comme femmes de chambre chez une vieille bourgeoise acariâtre et scélérate. L’une d’elle est extravertie, insouciante et provocante, tandis que l’autre est introvertie, vertueuse et sage. Mais un soir que Blanche cherche à s’endormir alors que sa sœur est partie danser, d’atroces hurlements la tirent de son lit ; dans la mansarde mitoyenne, une jeune femme vient de se faire sauvagement assassinée tandis qu’un psychopathe surnommé le Boucher des Guinguettes rode dans le secteur…

Un album qui aborde intelligemment les thèmes de la condition féminine des employées de maison et des prostituées où l’on retrouve politique, pouvoir, contre-pouvoir, étude de mœurs, rivalité et trafic d’influence, sociologie, perversité, crime…

Passer à côté serait tout bonnement dommage. Et si cela vous plaisait, 3 autres tomes vous attendent !
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Beauté, tome 1 : Désirs exaucés

Morue est une fille laide, pas très intelligente, elle se fait exploiter, maltraiter par sa marraine, une sorte de Cendrillon en moche. Et un jour, elle sauve la fée Mab d'un sort qui la rendait prisonnière d'un corps de crapaud, et celle ci en échange lui accorde la beauté, mais seulement une beauté irréelle, uniquement visible par les autres, une beauté irrésistible, si irrésistible qu'elle lui apportera un destin incroyable. C'est un conte de fée avec toutes les ficelles du genre, sauf que les personnages ne sont pas aussi lisses, c'est ce qui fait tout l'intérêt de la série. Ça joue des stéréotypes, le chevalier viril, le roi magnanime, la beauté effarouchée... Le dessin est un peu inégal, parfois, de belles envolées lyriques, des ornementations, une gamme de couleur rétro, donnent à cet BD beaucoup de charme, mais parfois le trait est un peu grossier, maladroit et gâche un peu le plaisir. Le premier tome raconte l’ascension de Morue et laisse envisager des choses bien plus terribles pour la suite. Un bon démarrage qui donne envie de connaître la suite.
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Miss Pas Touche, tome 1 : La vierge du bordel

Deux sœurs, Agathe et Blanche, travaillent comme bonnes pour un vieille bourgeoise dans le Paris des années 30. Alors que sévit sur les bords de Marne "Le Boucher des Guinguettes", un criminel qui découpe des jeunes femmes et fait la une des journaux, Agathe et une amie n'hésitent pas à aller danser. Blanche, moins hardie que sa sœur, se morfond en attendant son retour dans un grenier qui leur sert de chambre. C'est lors d'une de ces nuits que Blanche aperçoit, par un fissure dans le mur, une scène de crime et surprend une conversation. Pour elle, aucun doute, c'est le "Boucher des Guinguettes" mais il n'est pas seul. Terrorisée, Blanche va patienter dans un bistrot en attendant le retour de sa sœur. Agathe ne croyant pas un seul mot des délires de Blanche remonte dans la chambre sous les supplications de sa sœur. Agathe approche l'œil de la fissure, un coup de revolver retentit. Blanche découvre sa sœur, la tête broyée dans une marre de sang.

Ainsi débute cette bande dessinée originale imaginée par Hubert et illustrée par Kerascoët. Ses planches m'ont semblé un peu simplistes au premier abord mais une fois plongé dans l'intrigue les dessins collent parfaitement au thème et restituent habilement l'atmosphère de l'histoire.
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Beauté, tome 1 : Désirs exaucés

Dans Désirs exaucés, premier tome de la série Beauté d'Hubert et Kerascoët, nous découvrons le personnage de Morue. Cette jeune fille pauvre au physique ingrat est exploitée par sa tante. Elle passe ses journées à écailler le poisson et en conserve l'odeur. Tout le monde se moque d'elle, excepté son cousin Pierre. Un jour, elle rencontre la fée Mab qui lui propose d'exaucer son vœu le plus cher. Morue choisit la beauté.



Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est que la jeune fille ne soit pas véritablement transformée. En réalité, la fée change la perception que les autres ont d'elle.



J'avoue avoir été légèrement déçue au cours de ma lecture. Cela faisait longtemps que je voulais lire cette série et peut-être que j'en attendais beaucoup. C'est surtout le milieu du livre qui m'a semblé un peu plat. Les évènements s'enchaînaient assez vite pour le personnage principal et je ne voyais pas bien où cela allait mener. Heureusement, l'histoire reprend un "petit coup de fouet" notamment avec l'arrivée du personnage de la princesse Claudine.



Au niveau des personnages, le seul que j'ai trouvé véritablement attachant est Pierre. J'ai eu de la compassion pour Morue au début de l'histoire, mais peu à peu le lecteur découvre son tempérament. C'est ce qui fait l'originalité de cette histoire. Nous ne sommes pas véritablement sur une histoire de Cendrillon. Ici, les réactions de Morue surprennent, et pour moi, c'est un peu une anti héroïne : elle semble un peu idiote, ses émotions sont vite digérées, elle est un peu ridicule. C'est plutôt un personnage comique.



Dans l'ensemble, l'univers de conte me plaît. J'attends de voir ce que la suite réserve.
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Beauté, tome 1 : Désirs exaucés

Quand je vois sur la quatrième de couverture l’adjectif "caustique", je trouve ça irrésistible (pareil avec "déjanté" ou "jubilatoire"). Le dessin me semble joyeux, un peu naïf, je me laisse tenter.

Mais j’ai trouvé l’album très décevant.

On nous promet un conte de fées revisité de façon caustique mais, à part un crapaud qui se transforme en fée et exauce un vœu, il n’y a rien de très féerique ni de très caustique dans cet album.

Le vœu ? La pauvre petite Morue, une fille moche, voit se réaliser son rêve : elle reste moche mais... mais tout le monde la voit belle.

Du coup tous les mâles du coin se transforment en loups de Tex Avery, et Morue en arriviste sans scrupules.

Bref, la morale de l’histoire est plutôt affligeante.
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