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Citations de Le Monde des Religions (77)


 Le Monde des Religions
Interview Frédéric Lenoir : Etre sage en temps de crise.

Quand aux petits enfants, ils possèdent cinq qualités que les adultes ont bien souvent perdues, et qui les rendent spontanément sages : la joie, l'émerveillement, la spontanéité, le fait de vivre dans l'instant présent, et la simplicité. Ces qualités se perdent à l'âge et il faut vingt ans de thérapie ou de travail spirituel pour les retrouver !

N° 93 janvier-février 2019
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 Le Monde des Religions
Méditation

La terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre.

Sitting Bull (1831-1890)
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 Le Monde des Religions
Ecrire, c'est servir ;
Lire, c'est guérir

N° 88 (mars-avril 2018)
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 Le Monde des Religions
Grand entretien : Franz-Olivier Giesbert

L'urbanisation nous interdit d'accéder à un beau ciel étoilé qui, tout naturellement, nous fait adhérer à l'infiniment grand, premier pas vers la foi.

N°93 janvier- février
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 Le Monde des Religions
Dans la chronique : Entre les lignes.

Chez les sioux Lakotas Un grand esprit écologique

Le leader spirituel Oglala écrit avec un souffle poétique :
Nous nous ouvrons comme l'air, et le monde coule en nous comme le vent. Le monde fait partie de nous comme le vent . Le monde fait partie de l'air. Nous n'avons pas de frontières - nous sommes tout ce que nous expérimentons, savons, sentons - et cela entre en interaction avec tout, nous faisant appartenir à la terre entière.

N° 92 novembre - décembre 2018
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 Le Monde des Religions
Société : Etre sage en temps de crise (Frédéric Lenoir)

Les personnes en questionnement sur le sens de la vie ne sont pas dans une logique de survie. C'est la pyramide de Maslow : une fois que nos besoins élémentaires (faim, sécurité...) sont satisfaits, des besoins plus spirituels, de connaissance, de sens, peuvent émerger. Je ne dis pas que prersonne dans les milieux les plus modestes ne peut s'interroger sur le sens de la vie, mais ce n'est sans doute pas ce qui prime, et je le comprends tout à fait : si je n'étais pas sûr de pouvoir payer mon loyer, j'aurais sans doute d'autres priorités que de lire des ouvrages de spiritualité.

N° 93 janvier-février
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 Le Monde des Religions
"Mon cœur est devenu capable
D'accueillir toute forme.
Il est pâturage pour gazelles
Et abbaye pour moines !
Il est temple pour idoles
Et la Ka'ba pour qui en fait le tour,
Il est les tables de la Torah
Et aussi les feuillets du Coran !
La religion que je professe
Est celle de l'amour."

Ibn Arabi (1165-1240)
La religion de l'amour

Méditation extraite du n°98 novembre-décembre
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 Le Monde des Religions
C'est l'esprit de la montagne que Cézanne convoque. La montagne vivante. Ce surgissement l'éblouit. Il ne peut le contenir sur une toile.Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte-Victoire, confie Cézanne à Gasquet; parce que j'imaginais l'ombre concave, comme les autres qui ne regardent pas, tandis que, tenez, regardez, elle est convexe, elle fuit de son centre. Au lieu de se tasser, elle s'évapore, se fluidise. Elle participe toute bleutée à la respiration ambiante de l'air.

N° 91 septembre-octobre 2018
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 Le Monde des Religions
A propos de Martin Luther King.

...On y décèle un pressentiment de la mort qui l'attend, on y entend comme le bilan d'une vie, un appel à continuer le travail après lui. Non pas en le pétrifiant dans des statues et des discours mémoriels, mais en lui emboîtant le pas. En poursuivant le rêve du révérend King, qui, loin du rêve américain, celui de la réussite matérielle et de la conquête, est une exigence de liberté et d'action au nom des valeurs humaines les plus sacrées. En oeuvrant chaque jour à faire advenir un peu de lumière et beaucoup d'amour en ce monde qui en a tant besoin.

Le Monde des religions hors-série n° 29
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 Le Monde des Religions
Selon saint Augustin, dont la pensée a dominé la culture chrétienne jusqu'à une époque récente, le démon prouve en quelque sorte la perfection de la Création divine, parce qu'il introduit une certaine liberté de l'être humain. Ce dernier est obligé de se frayeurs difficile chemin vers le salut, en faisant attention aux pièges démoniaques qui sont permis par Dieu. Le diable est donc un instrument de salut pour les hommes. Il appartient pleinement à la Création et est finalement ce qui permet d'expliquer l'inexplicable : le malheur, les guerres, les maladies, exonérant Dieu de ces choses terribles.

Entretien de Robert Muchembled pour Le Monde des Religions n°85 (09-10/2017)
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 Le Monde des Religions
Les pierres, les pauvres pierres qui ont bien droit elles aussi à un Dieu, sont plus humaines que certains hommes travaillant à leur triomphe. Mais qu'un seul soit doué de sensibilité, et c'est Dieu qui renaît.

Christian Bobin n° juillet-août 2018
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 Le Monde des Religions
Mais si saint Augustin, entre autres exégètes, a développé à foison le thème du péché originel, il faut noter qu'à aucun moment de sa prédication, Jésus n'y fait allusion. Contrairement aux théologiens, il semble s'être prononcé en faveur d'un non-lieu à l'égard de nos ancêtres. (...) De même, la religion juive et l'islam n'ont jamais donné à ce triste épisode l'importance qu'il connaît dans le christianisme.

Virginie Larousse, Édito du Monde des Religions n°86, 11-12/2017
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 Le Monde des Religions
Sagesse En finir avec la peur

Ernie LaPointe descendant du chef sioux Sitting Bull

Qui est Sitting Bull pour le peuple lakota ?

Mon arrière-grand-père était un guérisseur, un homme-médecine qui prenait soin de gens. Il n'est pas le chef de guerre que l'histoire dépeint : il y a là un profond malentendu. C'est en raison de sa nature bienveillante que les gens se sont rassemblés autour de lui. Bien sûr, Sitting Bull était aussi un combattant. Cependant, lorsque vous donnez votre douleur , votre sueur, vos larmes et votre sang, vous le faites devant une Entité, le Grand Mystère. Vous ne souffrez pas pour vous pas pour vous-même mais pour votre peuple. C'est notre manière de faire survivre notre culture.

N° 96 juillet-août 2019
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 Le Monde des Religions
Il existe une physique de l'esprit, un érotisme de l'âme. Quand je m'aventure dans un poème, mon âme retrouve l'émoi adolescent de frôler la peau de l'aimée. Une douceur qui est une pensée plus profonde que toute pensée.

Christian Bobin n° juillet-août 2018
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 Le Monde des Religions
Chaque haïku est une goutte de rosée suspendue à la branche d'un cerisier en fleurs. Gouttelette impalpable, elle reflète le ciel et la terre en un étincellement sans fin :
étincellent
les jeunes feuilles, les feuilles vertes
dans la lumière du soleil

Le haÏku
L'art de contempler
Leili Anvar N° 89
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Loin du consensus

La capitale de l’Empire romain est moins un lieu d’innovations doctrinales que le sanctuaire de la tradition de Pierre et Paul. « Là où est Pierre, là est l’Église », affirme saint Ambroise. Aussi, pour mettre fin à de violentes querelles de clochers qui divisent différents mouvements chrétiens à Antioche à la fin du IIIe siècle, l’empereur Aurélien déclare, excédé, que le pouvoir épiscopal reviendrait « à ceux qui seraient en communion avec l’évêque de Rome ».
Pour autant, cette soi-disant préséance du pape de Rome face aux autres Églises est loin de faire consensus. À de multiples reprises, les initiatives du vicaire de Pierre se soldent par un fiasco. Victor de Rome en fait l’expérience à la fin du IIe siècle, lors de sa tentative d’instaurer une date commune à l’Orient et à l’Occident pour célébrer Pâques. L’évêque d’Éphèse refusant de se ranger à ses vues, le Romain se croit permis d’excommunier toute l’Asie mineure, provoquant l’indignation du clergé oriental. De même, lors d’une controverse sur le baptême au milieu du IIIe siècle, Étienne de Rome fait valoir sa primauté sur ses confrères orientaux en invoquant les paroles de Jésus : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » C’est à une fin de non-recevoir qu’il se heurte.
L’idée de primauté romaine est nuancée par les Orientaux, qui arguent, non sans raison, que si « l’Église de Rome […] a été depuis les commencements la capitale de la piété », « ceux qui lui ont transmis la foi sont venus à elle de l’Orient ». Une façon courtoise de garder ses distances vis-à-vis du successeur de Pierre… Cette attitude va culminer au IVe siècle, lors de la crise provoquée par l’arianisme - la doctrine défendue par Arius sema la zizanie dans l’Orient chrétien. Jules de Rome s’irrite de ne pas avoir été consulté : « Ignorez-vous donc que la coutume était qu’on nous écrive d’abord, et que de là soit proclamé ensuite ce qui était juste ? […] Ce que je vous signifie, c’est ce que nous avons reçu du bienheureux apôtre Pierre. » Mais de telles prétentions exaspèrent les évêques d’Orient - et parfois ceux d’Occident - qui estiment que Rome ne dispose pas d’une connaissance suffisante des débats les concernant : « Quelle est l’aide que nous apportent les froncements de sourcils de l’Occident ? », se demande Basile de Césarée à la fin du IVe siècle.
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L’Évangile selon Thomas

Lorsque Jésus demande à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » Thomas refuse de répondre. Il fait bien. Jésus lui-même, lorsque Pilate lui demande : « Qu’est-ce que la Vérité ? » Il se tait. Aussi, avant de dire de Jésus : « Il est ceci, Il est cela », sans doute faut-il garder un long silence. « Jésus, il est ce qu’il est ». Il affirme seulement avec force et amour un pur et simple « Je suis », et cette affirmation n’est pas sans réveiller un mystérieux écho en chacun de nous.
Mais qu’en est-il de son enseignement ? C’est à ce sujet qu’on a pu dire que l’Évangile de Thomas – recueil de 114 paroles rapportées de Jésus ou logia – était un « Évangile gnostique », en précisant bien qu’il s’agit d’une gnose « non dualiste », à ne pas confondre avec certaines formes de gnosticismes dualistes ou manichéens. Jésus apparaît en effet, dans l’Évangile de Thomas, comme un Être qui cherche à nous éveiller à son propre état de conscience. C’est ce qu’il affirme par ailleurs dans l’Évangile de Jean : « Là où “Je suis”, je veux que vous soyez aussi… »
Jésus, à la manière des maîtres orientaux, par des formules paradoxales nous invite à prendre conscience de notre origine incréée, de notre liberté sans limites au cœur même des contingences les plus contraignantes. Il s’agit de s’éveiller à la réalité absolue au cœur même des réalités relatives.
La gnose, c’est cette double lucidité concernant la condition humaine. La réalité relative, c’est que nous sommes poussière et que nous retournons à la poussière. « Tout ce qui est composé sera un jour décomposé », mais il existe aussi une autre réalité : « Nous sommes lumière et nous retournons à la lumière ». Il y a en nous un soleil sans couchant, un état d’éveil et de paix vers lequel notre infini désir ne cesse d’aspirer. La réalité relative, c’est ce que nous sommes « mâle ou femelle ». La réalité plénière, c’est que nous sommes les deux. Il y a une intégration possible de nos polarités masculines et féminines vers un humain (anthropos) total qui aime non à partir de ses manques, mais à partir de sa plénitude. Nos amours ne sont pas que « soifs », ils peuvent devenir fontaines débordantes.

LES APOCRYPHES
Jésus et Marie-Madeleine, enseigneur et initiée
Jean-Yves Leloup
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UN IMMENSE IMPACT
Plus largement, quel est l’impact des évangiles apocryphes sur l’art ? « Il est immense, répond François Boespflug. Si on retirait des musées toutes les œuvres inspirées des évangiles apocryphes, cela ferait un sacré vide. » Il manquerait des pans entiers de l’imagerie chrétienne : les sages-femmes lors de la naissance du Christ, le thème du bain de l’enfant, la scène de la Fuite en Égypte lors de laquelle le blé poussa miraculeusement pour cacher la Sainte Famille. Cette scène est aussi représentée dans les Très riches Heures du duc de Berry, un recueil de prières à l’usage des laïcs. Ses magnifiques miniatures du Moyen-Âge représentent le miracle du palmier ; à la demande de Jésus, celui-ci s’incline vers Marie pour qu’elle puisse goûter à ses fruits et fait jaillir de l’eau entre ses racines. L’épisode de Jésus enfant, faisant s’envoler des oiseaux en terre, représenté sur le plafond de l’église Saint-Martin de Zillis en Suisse provient de l’Évangile du Pseudo-Thomas. De même que la scène décrite par Lorenzetti dans la basilique inférieure d’Assise : Jésus tire Adam et Ève des Enfers. Sans les récits apocryphes, les miniatures du XVe siècle issues du manuscrit De Predis qui représentent Jésus fracassant la porte de l’enfer avec le bon Larron n’existeraient pas. Pas plus que le voyage de saint Thomas en Inde, parti pour construire un palais pour le roi Gondofurus, représenté sur le tympan de la porte des Bleds de la collégiale de Semur-en-Auxois.
Et l’art chrétien oriental n’est pas en reste. L’épisode apocryphe de la Vierge Marie filant face à l’ange lors de l’Annonciation est largement dépeint, notamment sur une icône russe du XIIe siècle, dite d’Oustioug, conservée à Moscou. L’exemple du manuscrit des Homélies à la Vierge de Jacques de Kokkinobaphos, un moine de Bithynie, est éloquent : contribuant à la diffusion d’importants cycles iconographiques de la vie de la Vierge, il a beaucoup puisé dans les apocryphes, représentant par exemple l’archange Gabriel envoyé par la Trinité, ou encore Jacob, l’un des quatre fils que Joseph, père du Christ, aurait eu de ses mariages précédents. On trouve encore dans l’iconographie orientale le motif de la naissance du Christ dans une grotte recouverte d’une nuée lumineuse, scène provenant du Protévangile de Jacques. Témoin de l’influence byzantine sur l’art italien, ce motif iconographique s’est d’ailleurs exporté en Occident, comme dans une mosaïque de Pietro Cavallini, datée de la fin du XIIIe siècle et qui se trouve à Sainte-Marie du Trastevere à Rome.
Un dernier motif apocryphe cher à l’iconographie : l’âne et le bœuf, animaux consacrés de la crèche et dont le canon ne fait aucune mention. Sur l’icône de la Nativité d’Andreï Roublev (XVe siècle), on retrouve pourtant le bœuf penché sur l’enfant dans sa mangeoire ; de même que sur le sarcophage de Stilicon à Milan (IVe siècle), où est sculptée l’une des plus anciennes représentations de la Nativité figurant les deux animaux. Réfé­rences à une parole d’Ésaïe (1, 3) : « Un bœuf connaît son propriétaire et un âne la mangeoire chez son maître : Israël ne connaît pas, mon peuple ne comprend pas. »

LES APOCRYPHES
Une influence majeure sur l’art chrétien
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L’évangile selon Marie

La difficulté à recevoir ce texte est ce qui en fait également l’intérêt : c’est un évangile sinon écrit, du moins inspiré par une femme : Myriam de Magdala. Cette dernière n’est pas seulement la pécheresse dont nous parlent les Évangiles canoniques, ni celle des traditions récentes, qui confondent son « péché » avec une certaine désorientation de ses forces vives et sexuées… Elle est aussi l’amie intime de Yeshoua (Jésus), « l’initiée » qui transmet ses enseignements les plus subtils…
On peut « divinement » aimer tous les êtres et même ses ennemis, selon l’exercice proposé par Yeshoua ; l’amour humain, lui, est fait de préférences, c’est à dire d’affinités, de résonnances, d’intimités, ce qui n’est pas possible avec tous. Comme en témoigne l’Évangile de Philippe : « Le seigneur aimait Marie plus que tous les disciples, et il l’embrassait souvent sur la bouche. Les autres disciples le virent aimant Marie, ils lui dirent : “Pourquoi l’aimes-tu plus que nous tous ?” Le Sauveur répondit, et dit : “Comment se fait-il que je ne vous aime pas autant qu’elle ?” »
C’est quelques lignes peuvent encore choquer ceux qui ignorent les textes fondateurs du christianisme. Il ne s’agit nullement ici d’entrer dans une polémique. Les uns affirmant que Jésus devait être « obligatoirement » marié puisqu’il enseignait dans les synagogues et que, dans la tradition juive, un homme non marié, étant considéré comme incomplet et désobéissant au commandement de Dieu, ne pouvait pas enseigner dans les synagogues. Si on reste fidèle aux évangiles qui nous sont familiers, rien ne nous dit que Yeshoua était « marié » (au sens où nous l’entendons aujourd’hui), mais il est évident qu’il aimait « les femmes, les pécheurs, les infirmes », ce qui scandalisera les esséniens, mais aussi les pharisiens, les sadducéens, les zélotes et les autres « sectes » de l’époque.
Non seulement Myriam de Magdala est une femme, mais une femme qui aurait accès à la « connaissance ». Et c’est en ce sens, sans doute, qu’elle était, à l’époque de Yeshoua, considérée comme « pécheresse » ; elle ne se conforme pas aux lois d’une société où la connaissance est affaire d’hommes et où les femmes n’ont pas le droit d’étudier les secrets de la Thora ni d’interroger les chiffres clairs ou obscurs de ses lettres carrées.

LES APOCRYPHES
Jésus et Marie-Madeleine, enseigneur et initiée
Jean-Yves Leloup
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La connaissance du soi
D’une conscience limitée à une conscience illimitée, il s’agit de « passer » sans cesse. « Soyez passants », nous dit l’Évangile de Thomas. Il existe une connaissance relative, qu’on acquiert par les livres, les rencontres, la pensée des autres. Il existe aussi une connaissance par le « soi-même », par « le Vivant qui est en vous ». Jésus semble nous inviter à cette connaissance afin que nous devenions comme lui, non pas des « bons chrétiens », mais d’autres christs. La gnose n’est pas une inflation de l’ego, mais l’effacement de celui-ci. Transparence à « Celui qui Est », simplicité, innocence : tels sont les traits de « l’enfant de moins de 7 jours », non circoncis encore comme le veut la tradition hébraïque, et par là-même encore « inconditionné ».
Le Jésus de Thomas, est-il différent de celui des autres évangélistes ? Sans aucun doute ! La différence réside moins dans la personne même du Christ toujours inaccessible, que dans la façon de présenter son enseignement. C’est une différence d’oreille plus que de parole. Il est possible de lire avec un esprit catholique ou orthodoxe, l’Évangile de Thomas comme on lit Luc, Marc, Matthieu ou Jean. Il n’est plus nécessaire d’entrer dans une attitude dualiste et polémique qui opposerait l’Évangile de Thomas aux Évangiles canoniques, le considérant bien supérieur aux autres, le « seul authentique ». Cela n’est après tout qu’une réaction à l’attitude également dualiste de ceux qui le considèrent comme un tissu d’hérésies – on se souvient que, pendant des années, les exégètes ont négligé la lecture de l’Évangile de Jean, le considérant comme trop grec ou trop gnostique. Et aujourd’hui certains disent exactement le contraire.

LES APOCRYPHES
Jésus et Marie-Madeleine, enseigneur et initiée
Jean-Yves Leloup
L’Évangile selon Thomas
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