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Critiques de Louis (255)
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L'amour est une haine comme les autres

Louisiane, 1948. Sous une pluie battante, dans une ruelle sombre, les coups pleuvent. Face à ces quatre hommes hargneux et racistes, Abélard encaisse, certain que sa mort approche. Étendu sur le sol, c'est là qu'est apparu Will, son patron mais aussi son meilleur ami. Une amitié de longue date mais qui, entre un Noir et un Blanc, était cachée aux yeux de tous...

Louisiane, 1929. Will et Abélard sont deux gamins insouciants et pleins de vie. Alors qu'ils se coursent dans le bayou, ce dernier tombe à l'eau et est heureusement sauvé grâce à l'intervention de Will qui, pourtant, sait à peine nager. Dès lors, reconnaissant et certain qu'il ne pourra jamais assez le remercier, Abélard, qui est un des seuls noirs à savoir lire, écrire et compter, lui propose son aide afin qu'il puisse reprendre l'affaire familiale. Des leçons qui se feront secrètement, le papa de Will étant un membre éminent du Ku Klux Klan.

Des années plus tard, Will, à la tête de l'entreprise familiale, a embauché son ami. Mais les deux hommes se comportent comme s'ils se détestaient...



Une amitié improbable entre un Noir et Blanc dans une Louisiane ségrégationniste. Deux hommes que, outre la couleur de peau, tout semble opposer. L'un est débrouillard et intelligent, l'autre, costaud mais très futé. Au fil des années, une entraide mutuelle s'est installée entre eux, Abélard ayant aidé Will a reprendre l'affaire de son père. Mais, dans ces années 30 et 40, l'amitié entre un Noir et un Blanc était très mal vue. Aussi se fera-t-elle en secret. Un album qui commence par une scène forte : le tabassage d'un Noir par quatre Blancs sous les yeux d'un autre. Puis, l'on retourne dans le passé où l'on apprend à connaître Will et Abélard, saisissant au vol le récit de cette amitié singulière. S'inspirant d'une histoire vraie, Louis, à travers ces deux hommes si touchants, dresse le portrait d'une Amérique raciste et nous offre un album poignant et sensible. Un sujet, malheureusement encore d'actualité, traité avec justesse et subtilité. Le trait semi-réaliste et dynamique, ainsi que les couleurs tantôt sombres tantôt plus lumineuses, retranscrivent parfaitement les différentes ambiances, qu'elles soient violentes ou tendres.
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Androïdes, tome 5 : Synn

Réussite totale dans ce cinquième opus de la saga, qui se lit bien sûr indépendamment des autres, avec une belle réflexion métaphysique sur la vie, la mort, l'éternité, voire l'immortalité.



L'héroïne donne son titre à l'histoire : Synn. Et elle est charmante Synn, en androïde immortelle, qui flirte avec la mort en sachant qu'elle en préservée, tout en souhaitant la connaître. Elle va découvrir l'amour sans pouvoir le faire car les corps androïdes, s'ils sont capables de sentiments, n'ont pas été conçus pour une activité sexuelle, ni reproductrice.



J'ai particulièrement apprécié la détermination de Synn dans sa quête de la vie humaine, son renoncement à l'immortalité pour tenter de devenir humaine et pouvoir jouir des plaisirs que ne connaissent pas les robots, peut-être découvrir un jour la mort et, qui sait, l'éternité.



La construction de la BD est parfaite, avec une progression, des découvertes, de vraies aventures pour les deux androïdes qui en sont les héros. Les dessins sont très esthétiques, peut-être un peu moins séduisants que dans certains tomes précédents, mais l'histoire est là qui se suffit quasiment à elle-même.



A lire pour découvrir ce que peut être un transandroïde et partager les émotions de Synn, belle héroïne dotée d'une âme.
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Mon père ce poivrot

C'est l'histoire de Lulu le poivrot qu'avait eu une vision.

Entre deux binouses étanchées jusqu'à plus soif, le gars n'en crut pas ses yeux chiasseux en reconnaissant un proche, à la téloche, en grande difficulté. Un cas loin d'être aussi désespéré que notre Lulu la boutanche, mais quand même.

Ni une ni trois, il ne sera pas dit que l'alcoolo chronique n'aura pas fait montre d'un dernier geste héroïque et salvateur avant de passer l'arme à gauche.



Souvenirs d'un auteur, Stéphane Louis, alors gamin, et véritable cri d'amour envers un père qui aura préféré se noyer dans l'alcool plutôt que dans l'amour de ses proches.

Un contexte Breton qui ne brisera pas certains clichés voulant qu'en de telles localisations géographiques l'on pratiquasse bien plus la biture journalière que l'assèchement de sources d'eau potable.

Humpffff, l'on boit chez nous comme partout ailleurs...un verre à la fois.



Bref, le propos est louable mais légèrement parasité par un graphisme énergique et une colorisation majoritairement éclatante. Ça aide pas forcément à se plonger corps et âme dans la cuve à sanglots.



Nonobstant ces deux paramètres et une conclusion des plus improbables, le tout se veut tendre et empli d'une émotion sincère qui saura vous saisir avec ses p'tits bras musclés, arguant alors qu'une vie emplie de maux de ventres, de tête, de vomi, de vils serments, d'ardoises et de faux amis ne vaudra jamais celle qui aurait pu, qui aurait dû être, aux côtés et dans l'affection des siens.



Lulu était un alcoolique chronique, comme il en est des milliers, mais il était gentil, dixit son fils.

C'est l'histoire d'un rendez-vous manqué que rien ni personne ne rattrapera jamais...
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Carmen Mc Callum, tome 20: Villa Taïra

Vous voulez de l’action ? Vous allez en avoir avec notre charmante mais violente Carmen Mc Callum ! Comme dit, cela va déménager ! Chaque postulat est facile : c’est tuer ou être tué.



La particularité de ce tome est d'être le tout dernier de la série avec une Carmen qui désire raccrocher définitivement car elle a quand même 37 ans. On va dire adieu à notre héroïne qu'on suit depuis 1995 c'est à dire au siècle dernier. Autant dire qu'on aborde ce tome avec une certaine nostalgie d'une époque désormais révolue.



Carmen doit sauver Tokyo d'une attaque de robots et de drones dirigés par une intelligence artificielle émancipée alors que la ville plonge dans le chaos. Autant dire que ce scénario de science-fiction peut s'avérer assez réaliste à l'avenir au train où vont les choses en la matière.



Dernièrement, un expert renommé déclarait dans les médias qu'il y a pire menace que le changement climatique à savoir l'intelligence artificielle qui risque de prendre le contrôle à la manière d'un Terminator. Un pouvoir qui tue, qui détruit, sans objectif annoncé et sans aucune empathie pour l'espèce humaine.



Le découpage des planches ainsi que la mise en page sont très dynamiques. Une belle mise en page attractive attire incontestablement l’œil. La palette de couleurs participe également à sa façon à l’action.



Un bon dernier tome pour un vrai plaisir de lecture. Une série d'anticipation assez étonnante que l’on peut détester ou aimer. Moi, j'ai toujours bien aimé. Cependant, je suis content que cela se termine enfin, n'étant plus trop adepte des longues séries.
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L'amour est une haine comme les autres

L'un est blanc, l'autre noir.

L'un est aussi musculeux que benêt, l'autre chétif et érudit.

Ils vont se lier d'amitié.

Et alors me direz-vous ?

Alors bon courage à nos deux nouveaux poto que sont Will et Abe pour s'afficher au vu et au su de tous en cette Louisiane des années 30 un brin tatillonne sur le mélange des races. Si, si, un peu quand même.

Un point commun, cependant, histoire de positiver un chouïa, l'échelle.

Sociale et ascendante pour les blancs. Ultime assaut avant la corde pour les noirs.

M'ouais, pas plus convaincu que ça quant au bien fondé de cette dernière comparaison...



Trait précis, hyper agréable. Couleurs chaudes. le tout se déguste comme un bon mojito au saindoux un soir de canicule.

Le récit est prenant à défaut d'être surprenant mais tape dans l'originalité d'une amitié à la de la Fontaine qui, à l'instar d'un roseau ballotté par les vents de l'Histoire, pliera mais onc ne rompra.



Le message de tolérance est fort et sonne majoritairement juste.

A déplorer certains comportements amoureux caricaturaux assombrissant un brin la force du propos sans jamais, toutefois, le rendre croquignolesque. Manu, si tu me lis...



Si les parents semblent totalement hermétiques au message du dreamer qu'est Martin Luther King, ils peuvent toujours se replier sur un bon vieux Supertramp des familles, les gamins prouvent que l'avenir leur appartient pour peu qu'ils veuillent bien se donner la mimine plutôt que de se l'échanger à grands coups de mandales.



Bon moment.

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I.S.S. Snipers, tome 3 : Jürr

BD SCIENCE-FICTION / SPACE OPERA.

Le scénariste Louis adapte pour la série "I.S.S. Snipers" le scénario du dernier tome de Jean-Luc Istin pour la série "Conquêtes". On repassera pour l'originalité, mais en plus Louis est clairement moins bon que Jean-Luc Istin, en sachant que Jean-Luc Istin est bien souvent inférieur à Nicolas Jarry ou Olivier Peru dans la même maison d'édition... La bonne nouvelle, c'est qu'au vu des prochains scénaristes cela ne pourra être que mieux !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Carmen Mc Callum, tome 19 : Made in Japan

Carmen n'est pas qu'un opéra célèbre dont je vais bientôt assister à une représentation. Non, c'est également une guerrière qui n'est pas sans foi ni loi mais qui se met à la disposition des organisations pour offrir ses compétences dans des missions périlleuses au quatre coin du globe.



On va apprendre que Carmen est un bébé né à Barcelone pendant l'année du COVID (2021). Elle a désormais 38 ans en 2059 et elle habite Tokyo au Japon après sa guerre sibérienne et l'attentat de Londres. L'Europe est économiquement détruite et il faudra au moins plusieurs décennies avant de revenir au niveau.



Le Japon va également mal car il y a des coupures de courant qui sont organisés. On se rend compte que cela fait écho à notre situation nationale où nous avons failli vivre cela en 2023 du fait du manque d'énergie.



Evidemment, des organisations criminelles veulent détruire les centrales nucléaires en les empêchant de produire de l'énergie. Au Japon, elles sont désormais à la main des triades avec un accord tacite du gouvernement.



J'ai bien aimé ce tome où l'on voit une Carmen vieillissante mais qui n'a pas perdu de son talent de guerrière. Elle devra lutter cette fois-ci contre un vieil ami qui refait surface. Il y a toujours un jeu délicat des alliances qui sont changeantes selon les perspectives.



Il ne faut pas oublier que l'on est désormais dans un monde où l'ultralibéralisme est devenue la norme, où ce sont des grands groupes industriels qui gouvernent la planète. Il faut dire que c'est plutôt bien parti actuellement pour atteindre cet idéal chez les multimilliardaires. On songe à Elon Musk, Jeff Bezos, Donald Trump et d'autres magnats. On songe aux inégalités de richesse qui s'accroissent.



Cependant, ce néolibéralisme qui dure depuis 30 ans semble toucher à sa fin à cause de la contestation et surtout du grand effondrement. Bref, le contexte géo-politique de cette BD fait froid dans le dos tant elle décrit un futur tout à fait possible pour les prochaines décennies.



Il y a toujours du rythme et de l'action dans ce monde cyberpunk avec un effort particulier pour nous présenter en introduction l'univers géo-politique. C'est efficace dans la mise en forme. Bref, le plaisir de lecture est toujours présent.



Au niveau graphique, il y a une précision du trait qui est tout à fait remarquable en mettant les décors en avant. J'aime beaucoup la colorisation que je trouve adéquate à ce type de récit.



Un excellent tome qui fera plaisir aux fans de la série et au grand public. C'est de la bonne science-fiction d'anticipation.
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L'amour est une haine comme les autres

Tout petit déjà, Will n'était pas très futé, aux dires de ses proches. A trente ans, il est toujours perçu comme une « montagne de muscles sans cervelle ». Il est pourtant à la tête de Will's Tools, une grosse boîte. Grâce à qui ? A son papa qui lui a donné les manettes de l'entreprise familiale, ça, tout le monde le sait. Mais aussi grâce à son copain Abelard, qui l'a aidé à apprendre à lire et à faire illusion tout au long de sa scolarité. Ce deuxième soutien est un secret entre eux puisqu'au début du XXe siècle, en Louisiane, un Noir et un Blanc ne peuvent pas être amis, chaque camp s'y oppose activement - les Blancs sont plus actifs que les Noirs dans cette lutte, ils ont le pouvoir.



Ça démarre fort : passage à tabac d'Abelard, qui n'aurait pas respecté les limites assignées aux Nègres (sic) ; Will est avec ses potes du Klan, ils ne sont même pas dissimulés sous des cagoules.

Retour vingt ans plus tôt, sur la rencontre entre les deux garçons, lorsqu'ils ont scellé leur pacte. Comment leur amitié a-t-elle pu dégénérer ? Etait-elle d'emblée vouée à l'échec, vu l'environnement, les pressions sociales et familiales ?



On pourrait trouver simplistes les messages de ce bel album, heureusement, il réserve quelques surprises. On s'y laisse balader avec plaisir, entre haine, révolte, et bons sentiments... A faire lire aux adolescents pour montrer ce qu'est une société ségrégationniste !
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I.S.S. Snipers, tome 2 : Khôl Murdock

BD SCIENCE-FICTION / SPACE OPERA.

La Terre a colonisé le cosmos, et règne d'une main de fer sur les mondes coloniaux selon les préceptes de l'hypercapitalisme ultralibéral : seul le pognon compte, il pour en profiter il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus… Entre Khôl Murdock envoyé en territoire ennemi qui raconte n'importe quoi façon blockbuster hollywoodien, Pavel Grigoritch qui vient à sa rescousse et qui raconte n'importe quoi façon blockbuster hollywoodien, et Maïakhil Gunnar qui doit se débarrasser de l'un et de l'autre et qui raconte n'importe quoi façon blockbuster hollywoodien c'est vraiment la foire aux gros bourrins hollywoodiens qui racontent n'importe quoi hein... Donc on est loin d'un Jean-Luc Istin qui malgré ses gloubi-boulga ​retombe sur ses pieds..
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Sept, tome 10 : Sept Clones

Ce tome 3 de la saison 2, intitulé 7 Clones, est un récit SF lorgnant largement sur les thématiques cyberpunk !

Carlos Almeida est un prolétaire en deuil et dépressif dans les mines de Mars...

Fabio Entéclès est un prêtre en pleine crise de foi sur Phobos, satellite de Mars...

Félipé Gorgo est enfermé dans un sanatorium de la Mer de la Tranquillité sur la Lune...

Esteban Caracal est un prédateur sexuel sur la station Céliatis dans la banlieue vénusienne...

Augusto Rodriguez est un cadre supérieur gay sur le satellite artificielle terrien Nexus-Corp...

Pédro Caldéron à Québec est persuadé qu'il n'y de salut que dans un esprit sain dans un corps sain...

Rio Lopez est un journaliste de Néo-Paris qui veut faire de l'info alors que sa direction veut faire du buzz...

Chacun est persuadé d'être hanté jour et nuit par des visions qui ne sont pas les siennes, mais quand deux d'entre deux se rencontrent en chair et en os la vérité se fait jour : ils sont sept mais ne font qu'un ! (un concept bien amené et bien exploité par un système de smileys dans les phylactères, qui est sans doute le gros point fort de la BD)

Nous sommes en 2093, la démocratie n'est une vaste fumisterie et l'intégralité de la population vit dans un enfer ultralibéral donc néoféodal : chaque individu est victime d'un bourrage de crâne marketing permanent, et est otage de méga-corporations qui cherchent sans cesse à augmenter leurs gains marginaux en exploitant leurs ressources humaines à lire-larigot (toute allusion à notre réalité actuelle n'est bien sûr aucunement fortuite : Monde de Merde construit par des politiciens, des économistes, des managers et des journalistes de merde qui sont déjà attendus en bas de pied ferme !!!). L'humanité a rencontré les aliens, mais ceux-ci ne veulent entrer en contact que si tous les êtres humains sont unifiés et pacifiés : c'est ainsi que nous assistons à une campagne électorale de grande envergure entre Mayor Primero et William G. Walsh pour être le premier au poste de leader interplanétaire de l'humanité... Pour tout le reste, je ne prend pas le risque de spoiler...



Le scénariste Louis, le dessinateur Stéphane de Cavena et le coloriste V. Daviet réaliste un travail perfectible certes, mais soigné, sérieux et sincère avec plein de clins d'oeil aux oeuvres bien connues du genre comme "Blade Runner" ou "Total Recall" donc enjoy !
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Sept, tome 10 : Sept Clones

« Sept clones » est la 2ème incursion de la série « Sept » du côté de la SF après le très bon « sept prisonniers ». Et encore une fois, c’est une très jolie réussite. Stéphane de Caneva et Louis proposent un récit véritablement enthousiasmant malgré ses petits défauts.



L’univers développé par le scénariste est riche et bien dépeint. L’aspect dystopique est réussi et très crédible. Par certains aspects on n’est pas très loin du monde décrit par Louis.

Le point de départ est astucieux et séduisant, 7 clones dispersés aux 4 coins du monde découvrent le lien qui les unit. Le traitement de l’intrigue est très bon. Il y a de très bonnes idées, tout particulièrement les smileys personnalisés qui permettent d’identifier quel clone pense quoi.

Selon moi, outre quelques dialogues parfois pas très bons, la petite faiblesse de ce « sept clones » réside dans la caractérisation des personnages, trop peu fouillée. Par ailleurs, le choix de certains archétypes m’a paru un peu facile.

Mais malgré ça, le scénario reste très réussi. C’est bien mené, le rythme est prenant, la dénonciation de l’ultra-libéralisme est forte et pertinente.



Le dessin réaliste de Caneva est globalement de bonne facture. Les personnages ne sont pas toujours très bons mais en revanche, les décors futuristes sont saisissants, grâce à une belle maîtrise de l’espace et des volumes et une colorisation subtile.

Le découpage et la mise en scène sont très efficaces et participent au dynamisme du récit.



Cette B.D est un très bon récit de SF tendance cyberpunk. Il y a bien quelques défauts, dus en grande partie à la contrainte du nombre de pages (comme souvent dans cette série) mais ce « sept clones » parvient sans peine à captiver. Le propos est intéressant, l’intrigue est haletante et le dessin est plaisant. Bref, un divertissement intelligent et tonique.

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From black to white

Pendant les fêtes lors d'un séjour parisien on a eu enfin la possibilité d'aller visiter l'exposition événement "Michael Jackson : On The Wall" qui bat actuellement son plein, au Grand Palais .. .



Pour coller à cette actualité, pas mal de belles publications paraissent sur The King of the pop dont certaines abordent l'idole MJ de façon très frontale et d'autres de manière plus indirecte.



Dans From Black To White, un roman graphique dont le scénariste est Louis et l'illustrateur Clément Baloup on y suit la destinée de Curtis, alter ego noir et danseur.



Curtis est né à la même période que Mickaël Jackson, , et il placera son destin au rythme de la carrière du king de la pop Fils d'une famille nombreuse comme MJ avec un patriarche aussi autoritaire que celui de Mickael, Curtis sera est subjugué par cet autre enfant de son âge qui danse et chante comme nul autre.

Plus qu'un portrait et un biopic sur MJ, l'album From Black to white est surtout une peinture de l’émancipation raciale aux USA dans la seconde moitié du XXème siècle dans ses grandes lignes.



Ce roman graphique aborde ainsi de la condition des noirs et qu'elle retrace si finement les moments importants de leur histoire qui est aussi la nôtre, de la folie Jakcson à l'émergence hip-hop en passant par les faits politiques marquants des années 70 à notre monde d'aujourd'hui.



On regrettera que le personnage de Curtis, trop passif manque un peu de charisme, mais l'album de Louis et Clément Baloup reste une belle initiation pour les jeunes à cette période aussi fascinante que terrifiante dans l'histoire des USA.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Red Sun, tome 1 : Mon frère

« On me surnomme Bord' et je ne veux plus faire partie de ces 900 millions d'esclaves qui travaillent dans les champs d'astéroïdes de Trappist-1 à la recherche du précieux reddyrium ! Il y a trois siècles encore, les Terriens étaient 16 milliards. J'ignore quelle saloperie ces Aliens nous ont faite, mais il nous est impossible de nous révolter. Je voudrais envoyer mon poing dans la gueule d'un abruti que je n'y arriverais pas. Ces salauds arrivent même à nous empêcher de nous suicider. J'ai décidé de rejoindre les rebelles, les Blue Dot Sons. Par un étrange phénomène, la modification introduite dans l'ADN humain par nos chers maîtres semble neutralisée chez eux. Ils n'ont qu'une envie : libérer l'humanité et faire payer chèrement à ces esclavagistes les milliards d'êtres humains qui ont été condamnés à travailler pour eux. L'ennui, c'est que ma grande soeur ne semble guère pressée de rejoindre les rebelles, et je l'aime plus que tout… Mais pas au prix de ma liberté… Pas au prix de la liberté de mon peuple ! »



Critique :



Voilà un premier album très prometteur, surtout au niveau du dessin et de la mise en couleurs, due aux talents d'Alessandra de Bernardis, jeune italienne bourrée de talent. Vivement le second et dernier tome.

Petit bémol, les dialogues semblent souvent sortis de séries telles que « Les Feux de l'Amour » et sont parfois consternants :

« - Au contraire Taun… C'est moi qui suis désolée. Je n'ai rien vu, rien compris. J'étais aveuglée par mon amour pour Bord', et mon besoin de le protéger, même contre son gré. J'ai été la pire des égoïstes.

- Ne dis pas ça. Je…

- Si ! Et je n'ai pas vu la noblesse de sa cause. de vôtre cause ! Je ne voyais que moi, moi, moi ! »

A part ça, l'histoire tient la route.

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Androïdes, tome 5 : Synn

Je suis Synn… Et je suis immortelle… Mon corps, de classe « Eternity » est autoréparant, autosuffisant, autonome en tout. C’est une merveille de perfection mécanique. Je suis une androïde parfaite.



Ma « vie » va changer suite à une collision sur un monde de type « hostile prime », du doux nom de TS-234589…





Critique :



Je suis très partagé au terme de cette lecture qu’il est difficile de catégoriser. Je pencherais pour une fable philosophique. Je n’ai pas été emballé par les longs monologues de Synn, notre androïde, même si cela se conçoit puisque notre héroïne nous explique comment elle a été créée par l’homme. Elle en est la descendante, l’héritière, car les hommes ont disparu alors qu’ils avaient trouvé le moyen de vivre pratiquement éternellement. Ils finirent par se lasser de cette vie et mirent fin à leurs jours.



Synn n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour éprouver ce qui distingue les hommes des robots.



Le scénario et le dessin de Louis tiennent la route, tout est bien pensé, bien construit avec une fin cohérente, et malgré tout cela, je n’ai pas éprouvé le même plaisir que pour d’autres titres de la série Androïdes.

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Martin Bonheur

Une B.D gentillette qui se déroule en bord de mer dans un village typique de Normandie.

J'ai aimé les décors, moins les visages et expressions corporelles, trop caricaturales à mon gout.

L'intrigue est assez simple, presque un peu plate. Déçue par l'évolution des personnages qui changent brusquement d'avis sans trop de raison. Les dernières pages sont une surprise agréable, j'apprécie le changement de narration.

A prendre comme une lecture "feel good" sans prise de tete.
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Red Sun, tome 1 : Mon frère

« On me surnomme Bord’ et je ne veux plus faire partie de ces 900 millions d’esclaves qui travaillent dans les champs d’astéroïdes de Trappist-1 à la recherche du précieux reddyrium ! Il y a trois siècles encore, les Terriens étaient 16 milliards. J’ignore quelle saloperie ces Aliens nous ont faite, mais il nous est impossible de nous révolter. Je voudrais envoyer mon poing dans la gueule d’un abruti que je n’y arriverais pas. Ces salauds arrivent même à nous empêcher de nous suicider. J’ai décidé de rejoindre les rebelles, les Blue Dot Sons. Par un étrange phénomène, la modification introduite dans l’ADN humain par nos chers maîtres semble neutralisée chez eux. Ils n’ont qu’une envie : libérer l’humanité et faire payer chèrement à ces esclavagistes les milliards d’êtres humains qui ont été condamnés à travailler pour eux. L’ennui, c’est que ma grande sœur ne semble guère pressée de rejoindre les rebelles, et je l’aime plus que tout… Mais pas au prix de ma liberté… Pas au prix de la liberté de mon peuple ! »



Critique :



Voilà un premier album très prometteur, surtout au niveau du dessin et de la mise en couleurs, due aux talents d’Alessandra De Bernardis, jeune italienne. Vivement le second et dernier tome.



Petit bémol, les dialogues semblent souvent sortis de séries telles que « Les Feux de l’Amour » et sont parfois consternants :

« - Au contraire Taun… C’est moi qui suis désolée. Je n’ai rien vu, rien compris. J’étais aveuglée par mon amour pour Bord’, et mon besoin de le protéger, même contre son gré. J’ai été la pire des égoïstes.

- Ne dis pas ça. Je…

- Si ! Et je n’ai pas vu la noblesse de sa cause. De vôtre cause ! Je ne voyais que moi, moi, moi ! »

A part ça, l’histoire tient la route.

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L'amour est une haine comme les autres

Cadeau de mon libraire suite à mes nombreux achats ces derniers temps...

Le titre m'a attirée. Les couleurs le décor de la couverture.

Je n'espérais pas une histoire rigolote ou légère....

Louisiane, dans les années 30. Tout allait bien pour les blancs. Un peu beaucoup moins pour les noirs. Rien que d'écrire ça je me sens sale.

Une amitié sincère naît entre Will -la caricature du musclé sans cerveau- et Abe, esprit vif, mais ... noir.

Evidemment les familles respectives de ces deux garçons ne vont jamais accepter cette amitié.

Peu importe, l'amitié n'a pas de frontière, d'a priori ou de couleur.

Ces deux-là vont cacher leur amitié, mais la vivre.



Des dessins précis, vifs. Des dialogues qui retournent le bide. Des couleurs vraiment qui servent le tout.



Ce retour n'est pas trop dans mes habitudes, mais si je partage mon avis, je raconte l'histoire.



A lire, vraiment!





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Martin Bonheur

Une bd gentille qui fait passer le temps. Une jeune femme recherche son père qu'elle n'a jamais connu et débarque dans un village normand où elle croise ses vieux habitants et le jeune Martin.

Un manuscrit est au cœur de l'histoire, son écriture, la recherche de son véritable auteure et l'amour sont les principales intrigues.

Bref c'est charmant mais sans plus.
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Martin Bonheur

Agathe n'a jamais connu son père, elle le croyait mort avant sa naissance. Alors quand sa mère lui avoue qu'en fait il est encore en vie, et totalement inconscient du fait de son statut de père, la jeune fille n'hésite pas une seule seconde. Elle part pour ce qu'elle trouve être le "trou du cul du monde. Dans un petit village normand elle compte bien renouer avec lui, mais ce n'est pas seulement un père qu'elle va retrouver. Elle y fera connaissance avec Martin, le rayon de soleil de tous ses petits vieux habitants le village, et d'une façon de vivre différente.



Martin Bonheur est une gentille petite histoire. Elle parle d'amour et d'entraide alors évidemment ça ne peut que réchauffer le coeur. Les petits vieux sont charmands et nos deux héros attachants (quoique Martin soit légerement niais sur les bords quand même).

L'histoire a quand même une bonne trame. Ce n'est donc pas qu'une bluette. L'intrigue tourne autour des retrouvailles du père et surtout autour de ce mystérieux manuscrit volé.

Cette petite romance se situe dans un charmant village. Bien que son nom ne soit jamais écrit en entier il s'agit de Veules-les-Roses. Environ 500 habitants et la curiosité d'y trouver le plus petit fleuve de France. Et si je connais si bien ce "plus beau village de France" c'est qu'il se trouve à côté de chez moi. Autrement dis ça a joué dans l'achat de cette BD qui comportait en outre des dessins sympathiques. Mais au niveau décor j'ai été un peu déçue. J'ai eu du mal à reconnaitre les rues du village et les paysages de craies. Et c'est marrant à chaque fois que je m'y suis rendue, ça ne m'a pas sauté aux yeux qu'il n'y avait que des vieux. Ce détail est surement exagéré! Mais j'ai bien aimé les petits vieux de l'histoire, j'ai même reconnu quelques accents cauchoix du coin !! ^^
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L'amour est une haine comme les autres

Etats-Unis, 1930. Will, un jeune garçon blanc pas très doué scolairement, fait la connaissance d'Abelard, un jeune noir doué pour les études. Mais leurs familles respectives ne voient pas cette amitié d'un bon œil. Qu'importe : les 2 garçons se fréquentent en cachette et Abelard aide Will à réussir ses études pour reprendre l'entreprise familiale. Quelques années plus tard, Abelard est ouvrier pour Will mais la nouvelle femme de celui-ci, Lady Gwendoline, s'oppose farouchement à cette relation dans une Amérique marquée par la ségrégation raciale et où les Noirs n'ont pas les mêmes droits que les blancs. Lady Gwendoline va accuser injustement Abelard pour le faire châtier.



Je lis parfois des BD en fonction de leur sujet et celle-ci, sur une histoire d'amitié impossible à cause du racisme répandu à cette époque en Louisiane, m'a bien intéressée. Elle est dure, pleine de violence à l'image de ce qui se passait alors et dès le début, le lecteur frémit pour un des personnages, Abelard. Les dessins sont réalisés dans des coloris sombres pour bien faire ressortir la noirceur de cette époque.

Cette lecture nous montre les horreurs commises au nom d'une idéologie raciale et raciste et m'a fait penser au film "Mississipi Burning". C'est une BD intéressante et qui mérite d'être connue.
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