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Critiques de Ovidie (407)
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Libres !

Je ne crois pas être le public cible pour cet ouvrage qui n'entre dans aucune catégorie claire : ce n'est sûrement pas un roman ni un recueil de poésie, ce n'est pas une BD mais il est tout de même illustré par une bédéiste, ce n'est pas un documentaire mais il donne parfois des statistiques et rapporte des points de vue publiés dans différents médias…. Je le qualifierais à la rigueur comme une recueil de chroniques, chaque chapitre pouvant être lu séparément et étant assez court pour être publié dans un journal. le message général est assez clair : en matière de pratique sexuelle, c'est vous et vous seul(e) qui décidez ce qui est bon pour vous et ne vous laissez pas influencer par telle ou telle tendance qui prend quelquefois l'allure d'un diktat à l'instar de la mode vestimentaire ou de la coupe de cheveux. Bon, eh bien, je n'avais pas besoin de me le faire dire … Et dans le fond, je me demande à qui s'adresse ce livre car il ne me paraît pas approprié pour les jeunes gens qui découvrent la sexualité.

Peu importe finalement. L'essentiel est qu'il est assez court pour qu'on n'ait pas le temps de se lasser et l'humour des encarts de Diglee nous aide à capter le message si, par un hasard improbable, nous l'avions manqué.
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Ceci est mon corps

A la bibliothèque, j'ai emprunté : Ceci est mon corps, un recueil de nouvelles pour adolescentes et jeunes adultes écrit par six autrices.

Ceci est mon corps : puissant ou chétif, d'ébène ou d'albâtre, douloureux ou glorieux, sage ou effronté... Sans constituer ma seule religion, il est sacré et doit être respecté. Il est à moi. Il se métamorphose sans cesse... et je l'assume tel qu'il est !

Fibres de paille de Faïza Guène nous parle des cheveux. Très tôt, l'autrice a intégré que ses cheveux n'étaient pas beaux. Sa grand-mère peinait à les démêler, l'enfant souffrait en silence. Alors elle a commencé à les détester, à les défriser... à les faire souffrir dans le but de se trouver belle...

J'ai bien aimé cette nouvelle qui montre tout à fait comment le regard des autres, les réflexions de nos proches.. peuvent nous conditionner à ne pas aimer un élément chez nous. Elle n'as pas des cheveux moches cette petite fille, elle a juste des cheveux crépus qui ne peuvent pas être coiffés comme des cheveux lisses ! Elle a des cheveux de franco-algérienne, pas des cheveux de française, tout simplement.

Pourquoi vouloir que tous les cheveux se ressemblent et soient coiffés de la même façon, sous prétexte que l'ont vit en France ? Ici l'enfant est française, mais c'est transposable dans tout les pays. Une enfant aux cheveux lisses ne pourra pas avoir les mêmes coiffures que si elle a les cheveux épais. Et mine de rien, quand on est enfant beaucoup se focalisent sur notre chevelure. Je voulais avoir les cheveux longs, ma grand-mère n'a jamais voulu disant qu'ils étaient trop épais et trop ternes.. Du coup j'ai eu les cheveux courts une partie de mon enfance car c'était plus pratique à coiffer !

C'est une bonne nouvelle. J'ai aimé le ton de Faïza Guène, ses réflexions et elle mérite quatre étoiles.

Nichons ni soumis.e.s de Louise Mey nous parle des seins. Il y a des témoignages, différentes réflexions sur la façon dont on voit leur développement à l'adolescence, comment le regard des autres changent...

Je me suis retrouvé dans certaines parties, il y a de très bonnes réflexions et ça m'a plu. Je pense que les adolescentes devraient lire cette nouvelle, elle est pas mal du tout et peut aider à dédramatiser la pousse des nichons.

Petit plus pour cette phrase : Le temps passé à se détester est le temps le plus long de tous les temps. La vie est vraiment trop courte pour ne pas s'aimer.

Ma note : 4 étoiles

Transition de genre de Anna Cuxac est une nouvelle très touchante car nous y découvrons le témoignage de Timothée, un jeune homme transgenre. Né fille il a rapidement compris qu'il était surtout un garçon.

J'ai été touché par ce jeune homme qui nous relate son histoire, ses difficultés avec sa maman. Elle a mis au monde une fille, cela ne sera pas évident pour elle d'accepter le changement.

Là encore il y a de très bonnes réflexions, ce n'est pas larmoyant, à aucun moment de reproches sont faits alors que son comportement n'a pas toujours été irréprochable. Il y a beaucoup de bienveillance dans ce témoignage, retranscrit par Anna Cuxac.

Ma note : 5 étoiles

Les gros bras d'Ovidie parle du harcèlement, des moqueries incessantes sur le physique quand on est adolescente. L'autrice nous explique le comportement d'un de ses anciens camarades de classe et il m'a, malheureusement, été facile de m'identifier à ce que cette femme nous relate.

J'ai trouvé cette nouvelle poignante, et que je la comprends cette adolescente mal dans sa peau !

Ma note : 5 étoiles

Le ventre d'intestine de Lauren Malka nous raconte les malheurs intestinaux de la jeune Intestine. Il y a de l'humour, c'est bien écrit mais je suis un peu passée à coté de cette nouvelle.

Ma note : 3 étoiles

Le sexe et ses mots – Histoire d'épiphanies de Alizée Vincent clos ce recueil.

L'autrice parle du sexe féminin, des différents noms qu'on leur donne quand on est enfant ou adulte ; comment certaines d'entre nous ont découvert qu'elles étaient une fille..

J'ai apprécié le ton très libre, c'est assez rare de parler ainsi du sexe féminin. Il y a des témoignages et j'ai trouvé ça très intéressant.

Ma note : 4 étoiles.

Même si je n'ai pas eu un coup de cœur pour Ceci est mon corps, je le recommande pour toutes les jeunes filles.

L'adolescence n'est pas une période facile et lire ses nouvelles peut aider à s'accepter un peu mieux.

Ma note : quatre étoiles
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À un clic du pire

J'ai entendu récemment un entretien d'Ovidie sur France Info. Elle y parlait, entre autre, de son dernier ouvrage intitulé À un clic du pire, la protection des mineurs à l'épreuve d'Internet. J'ai trouvé ses propos à la fois intéressants et alarmants. Je suis restée bouche bée devant les chiffres qu'elle a avancés : en dix années, il a été visionné l'équivalent de 1,2 million d'années de vidéos pornographiques (dont 95% sur des sites de streaming gratuits) et l'âge moyen de découverte du porno est descendu à 9 ans.

Ces deux éléments m'ont fortement choquée et interpellée. J'ai par conséquent décidé de lire son livre.



Assez court (environ 120 pages), l'essai d'Ovidie parvient néanmoins à aborder un bon nombre de thèmes en rapport avec la pornographie et la sexualité - notamment des plus jeunes - en général. Elle décrypte l'influence souvent pernicieuse des sous-entendus et des messages présents dans les vidéos X sur les sociétés et la perception du corps, en particulier du corps féminin. Elle constate une conception du sexe qui rime plus avec performance qu'avec désir, et souvent dans une visée de "prendre" plutôt que de "partager". Forcément quand l'éducation sexuelle s'est faite via des vidéos toujours plus trash, difficile d'en sortir avec un esprit critique sur ces visionnages et une conception d'altérité à respecter envers sa ou ses partenaires.



En conclusion, Ovidie signe ici un ouvrage intelligent, argumenté et sans tabous. A lire, qu'on soit parent ou non, pour mieux comprendre les dangers que peut représenter Internet. Pour finir sur une note moins pessimiste, l'auteure déclare que s'il est le poison, Internet peut également être l'antidote à travers des prises de parole et de conscience apportées vers les jeunes (et moins jeunes) générations.
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La chair est triste hélas

J'ai acheté le livre numérique dès sa sortie. Je ne l'ai pas lu pour me prendre une claque, car j'appartiens à la même génération qu'Ovidie et j'ai suivi une évolution proche de la sienne : même ras le bol, même rejet de l'hétérosexualité.



Des fois, ça fait juste du bien de lire des textes qui font écho notre ressenti, à l'expérience partagée par tant de femmes. Ça procure une petite montée de sororité et ça confirme dans ses choix de vie.



Dans certains articles Ovidie s'excuserait presque du ton qu'elle juge parfois vindicatif de son ouvrage, mais je n'ai pas eu cette impression (cela dit, j'ai lu et apprécié Juliet Drouar avant).



Bref, je pense en acheter quelques exemplaires que je vais distribuer allègrement aux femmes et aux hommes de mon entourage.
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Histoires inavouables

Se taper le fiston à peine adulte d’une copine. Se coincer des balles de ping-pong dans un orifice pas fait pour cela. Penser trouver des filles faciles en boîte et tomber dans un piège. Faire des trajets en métro un moment hautement érotique. Tester l’échangisme et perdre le contrôle. Envoyer des sextos et des photos coquines à la mauvaise personne. Toutes ces anecdotes inavouables et quelques autres sont relatées ici dans de courtes nouvelles dessinées. Elles sont inspirées de faits réels et ont été confiées anonymement par leurs protagonistes à Ovidie, ex-actrice et productrice de films X.



Le résultat est frais et léger. Surtout, il sonne vrai, loin des BD porno aguicheuses où une oie blanche se transforme en bête de sexe en deux coups de cuillère à pot (ou plutôt en deux coups de reins). Le but n’est pas d’exciter le lecteur à tout prix, mais juste de proposer quelques chose d’un peu décalé et amusant. Mon histoire préférée est celle des copains hétéros qui regardent ensemble un film porno et en viennent aux mains (si vous voyez ce que je veux dire...).



Le dessin en noir et blanc de Jérôme d’Aviau est simple et très parlant. Sans effet de manche (ah, ah, qu’est-ce que je suis marrant...) il met en scène des femmes « normales » aux corps aussi imparfaits qu’attirants. Pareil pour les hommes qui ne sont pas tous, loin de là, montés comme des ânes. D’où forcément le coté très naturel et réaliste de chaque histoire (ben oui, on n’est pas tous fortement membrés comme dans les livres et les films vous savez. Enfin je veux dire, les autres ne sont pas tous fortement membrés comme dans les livres et les films).



Soyons clair, ce recueil d’histoires inavouables n’a rien d’inoubliable mais il m’a fait passer un très agréable moment. Longtemps que la BD érotico-porno ne m’avait pas décroché un sourire, rien que pour ça, je ne regrette pas d’avoir découvert cet album.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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La chair est triste hélas

Ovidie m’a mit une claque, que dis-je, un coup de poing dans la figure. J’ai aimé ça et maintenant je suis presque aussi en colère qu’elle. J’ai littéralement copié-collé de longs passages que j’ai envoyé à mes amies, que j’ai voulu tout fluoter, que je me suis dit que j’allais l’offrir à tout le monde dans mon entourage.



Sans vouloir, à son instar, faire le deuil de toute relation hétéro, il faut reconnaître que l’autrice met le doigt avec lucidité et clairvoyance sur les inégalités et les dysfonctionnements des relations entre hommes et femmes. L’enfant naturel de Mona Chollet et Virginie Despentes, en quelque sorte.



Ce qui fait aussi la force de « La chair est triste hélas » c’est que l’autrice a l’intelligence de ne pas présenter pas son ressenti comme une vérité universelle. Elle insiste sur la nature de témoignage de son récit, et non d’essai.



Elle met par ailleurs le holà aux critiques qui lui sont adressées et qui portent souvent sur son passé (fugace) d’actrice X. En effet, contrairement a une croyance populaire tenace, une femme peut avoir un corps et un cerveau en même temps!
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À un clic du pire

Un essai intéressant qui explique en quoi les dérives d'Internet et surtout de l'usage que nous en faisant est dommageable pour les adolescents : les filles comme les garçons.

Que ce soit dans l'évolution de notre rapport au corps, les dérives des réseaux sociaux et des informations postées récupérables par des pédophiles etc etc Si les arguments d'Ovidie semblent parfois un peu bancal dans leur construction, ils permettent le débat et une réflexion chez le lecteur.



Que l'on soit parent, enseignant ou simple usager, cet essai est plus qu'utile et devrait être lu par le plus grand nombre possible de lecteurs-citoyens.
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La sexualité féminine de A à Z

J'ai toujours aimé l'écriture d'Ovidie, car elle est assez directe et cash, ici je n'ai pas été déçu.

Ovidie nous offre la 2ème édition de son livre Sexualité féminine de A à Z. Il s'agit là ni plus ni moins d'un abécédaire avec les ressentis très subjectifs de l'auteure. Elle balaye tous les sujets, même les plus tabous. Chaque mot est d'abord introduit par une citation, qu'elle soit issue d'un livre, d'un personnage public, d'un film, d'une chanson..., ensuite le ressenti et l'expérience font suite. J'ai néanmoins regretté que chaque mot n'était pas décrit de façon égale car il y a des fois des textes courts et d'autre fois des textes longs. C'est toujours avec une sincérité déconcertante voire désinvolte qu'Ovidie s'exprime, telle une grande soeur qui voudrait nous initier à la sexualité tout en nous mettant en garde des pièges. On y apprend quand même certaines choses qu'on aurait jamais oser demander, son expérience en matière de pornographie aidant. Je n'ai néanmoins pas été d'accord avec elle sur deux thèmes, les IVG qu'elle "idéalise" un peu trop à mon goût mais c'est normal tant qu'on a pas travaillé en rapport avec un service d'orthogénie et l'écologie dont elle parle de façon risible, sinon toutes les thématiques m'ont convainque.



Je recommande particulièrement cette auteure avec un bémol récurrent, les conclusions finissent parfois en eau de boudin.
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La chair est triste hélas

Je remercie #NetGalleyFrance, Audiolib et les éditions Julliard (collection fauteuse de trouble) pour m'avoir permis de découvrir #Lachairesttristehélas.



Ovidie l'écrit dès l'avant-propos : "Ce texte n'est ni un essai ni un manifeste. Il n'est en rien une leçon de féminisme ni un projet de société. Tout au plus est-il un exutoire [...]" Effectivement, l'ouvrage est plus proche du pamphlet que de l'essai, assez proche du témoignage à thème post #MeToo finalement.



L'autrice se confie sur sa décision de faire la "grève" du sexe. Pas seulement la grève de l'acte sexuel, mais aussi la grève tout ce qui pourrait avoir un "caractère sexuel" : de la séduction au rapport sexuel hétérosexuel en passant par l'épilation. Ainsi, elle met à jour toute une série de comportements, d'habitudes, de reflexes, de contraintes qu'elle lie irrémédiablement à la sexualité hétérosexuelle. C'est cet aspect qui m'a le plus intéressée et interpellée. Car oui, certaines activités plutôt "féminines" sont résolument liées à notre sexualité sans que nous n'en ayons réellement conscience. L'exemple le plus flagrant étant celui de l'élimination de la pilosité : obligation sociale plus que sanitaire... Cette injonction de douceur pourrait bien relever d'un diktat idiot. Ce n'est pas pour autant un pamphlet anti-rasoir, rassurez-vous. Ovidie est suffisamment intelligente pour élargir le sujet et conceptualiser sa grève de sexe, tout en nous donnant des pistes qui donnent à réfléchir. Il n'en reste pas moins que ce n'est qu'un témoignage très personnel, qui n'engage que celle qui l'a écrit, même s'il encourage celles (et ceux ? y en aura-t-il ?) qui le liront à se poser quelques questions...



Ce livre très court est très bien écrit et se lit très rapidement malgré les raisonnement parfois assez ardus. le style reflète autant l'intelligence que les sentiments de l'autrice. Même si mes opinions divergent des siennes, je me sens grandie par ses réflexions si différentes des miennes.



[]Grâce à #NetGalleyFrance et Audiolib, que je remercie, j'ai aussi pu découvrir l'ouvrage lu par l'autrice. La voix d'Ovidie est magnifique, sa diction est parfaite, en revanche, sa lecture est plus monotone que je ne m'y attendais. Elle réussit à énoncer très clairement sa pensée, comme à l'écrit, mais avec beaucoup de détachement, une certaine "crudité" dans l'intonation, ce qui est tout à fait cohérent avec ses propos.[]



#Lachairesttristehélas #NetGalleyFrance
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Les cœurs insolents

Ovidie et Audrey Lainé ont mis en communs leurs talents pour raconter l'adolescence des années 1990, à travers le prisme et le recul d'une maman d'ado des années 2020...

Voyant sa fille évoluer, Ovidie se questionne sur l'adolescence, la place des filles et jeunes filles dans un environnement sexuellement régit par "le mâle" et les récent "progrès" en la matière. Avec des mots simples et percutants, les autrices comparent deux générations, deux microcosmes a priori incomparables et pourtant...!



Intelligent, attractif, entraînant, insolent, réaliste... Bien écrit et bien décrit : je ne taris pas d'éloge sur ce roman graphique ! Il faudrait le mettre entre les mains des grands-parents et des parents des années 2020 ! Je me suis reconnue dans certaines planches et plusieurs pages.

Les illustrations, les couleurs et l'ambiance sont en harmonie avec les propos : intelligentes, simples et percutantes, elles mettent parfaitement en valeur l'histoire et les réflexions d'Ovidie.
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La chair est triste hélas

Quelle claque !

Avec ce récit très intime et pourtant si universel, Ovidie nous invite à une véritable réflexion et débat autour de nos relations intimes hétéronormées. Elle qui se déclare en grève du sexe avec les hommes, qui revendique sa misandrie, ne se contente pas de déverser sa haine ou son mépris à l'égard de la gente masculine. Au fil des pages et de ses confidences, on ne peut s'empêcher de se reconnaître ou de penser aux confessions d'amies que l'on aurait recueillies. De se dire "mais putain, moi aussi j'ai vécu ça" et de se demander alors, pourquoi jusqu'à présent on trouvait cela normal. Si la chair et les relations sexuelles nous paraissent alors bien tristes, il est d'autant plus nécessaire de se poser les bonnes questions et tout simplement de remettre en question ce que doit être le sexe, l'amour, le couple.

Choc, provocateur, intelligent, profond, brillant, voici les mots qui me viennent en repensant aux mots d'Ovidie qui ne laisseront personne de marbre.
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Libres !

"Faites ce que vous voulez, quand vous voulez, comme vous voulez, avec qui vous voulez, à partir du moment où c'est votre choix". Voilà comment je résume ce livre. Ovidie ne cherche pas à nous dire ce que nous devons faire ou ne pas faire, mais simplement à nous faire nous écouter, nos corps, nos envies, nos besoins. A nous détacher des pressions extérieures, à faire les choses pour soi, à cultiver une forme d'égoïsme en somme.

Les bd ponctuent de manière sympathique les rubriques, avec toujours un clin d’œil, un peu d'humour. J'ai particulièrement aimé la diversité des corps représentés. Les femmes sont toujours belles, mais avec leur corps qui ressemble à un vrai corps.
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La chair est triste hélas

Je n'écris jamais de critique sur babelio mais là ça me paraît essentiel de vous convaincre d'acheter, de lire et d'offrir ce livre autour de vous.

La colère d'Ovidie est salutaire, elle vous bouscule et elle est, par moments, hilarante.

Aucun livre de cet ordre ne m'avait autant remuée depuis King Kong Théorie. J'aurais rêvé l'avoir entre les mains, jeune femme, avant de me lancer dans la jungle du couple hétérosexuel. Un immense 5 étoiles pour moi qui valait bien une première critique !



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Sororité

Qu’elles soient romancières, réalisatrices, journalistes, ou encore chanteuses, les femmes de ce recueil ont toutes accepté d’écrire autour de la notion de la sororité, et ce, sous la direction de Chloé Delaume. Ainsi, quatorze textes sont présentés au lecteur.



Quel recueil original. Si on entend beaucoup la notion de féminisme, il faut dire que l’on entend bien moins celle de sororité. Autour de cette notion, les femmes de cet ouvrage vont nous permettre une véritable remise en question et quelques pistes de réflexion.



S’il est vrai que certains textes m’ont davantage plu que d’autres, je dois dire qu’aucun ne m’a laissée indifférente. Toutes ces auteures m’ont fourni matière à réfléchir et m’ont amenée à me poser des questions.



Les plumes sont variées. Il y en a pour tous les goûts. Chacune des auteures a su me captiver. J’ai tour à tour été bouleversée, touchée, intriguée. m’a bouleversée. Certaines réflexions sont très intéressantes et bien amenées. Aucun texte ne m’a déçue.



Un recueil mettant en avant la sororité et amenant à de véritables pistes de réflexions. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Ceci est mon corps

Comme indiqué le tiré cet ouvrage est un recueil collectif de 6 nouvelles sur le corps féminin. Chaque texte est signé par une autrice différente, et pas des moindres qui excellent dans leur style littéraire. du manifeste au récit de science fiction en passant par le témoignage, les autrices nous offrent un large panel de récit pour faire comprendre l'importance de s'accepter soi-même, avec ses qualités et ses défauts.cela donne un formidable témoignage de « grandes soeurs », qui accompagnent les jeunes adolescentes dans leur identité et appréhension de leur corps au delà des clichés habituels et clivant des femmes. Les textes sont des focus sur une partie du corps en particulier, les cheveux, les seins, l'intestin etc.. Mais à travers cela se dont des thèmes de société qui sont abordés comme le harcèlement scolaire ou encore la pression familiale. Cet ouvrage est un excellent cadeau de lecture à diffuser et distribuer auprès de toute ados vivant à proximité ! le magazine Causette passe ici par le recueil de nouvelles pour une nouvelle fois transmettre son discours libérateur à l'attention de toutes les femmes.#Netgalley #Ceciestmoncorps


Lien : http://www.liresousletilleul..
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Libres !

Oui, on peut être une ex-star du X et être féministe. Oui, on peut. Et d'ailleurs, qui mieux qu'elle pouvait parler du corps des femmes, des injonctions qui leur sont faites, du consentement... ? Et ne croyez pas qu'elle va faire l'apologie du sexe à tout va avec tout le monde. Non, c'est l'appel à faire ce que nous voulons et refuser ce que nous ne voulons pas. Cela concerne autant les pratiques sexuelles que les canons de beauté : fesses rebondies et corps maigre, épilation intégrale, faire un 36... En fait, elle met en évidence des injonctions contradictoires et toutes issues du patriarcat, qui sévit encore dans toute la sexualité, et notamment dans celle qui est médiatisée : porno, magazines féminins, 50 nuances de gris... Elle explore les 15 injonctions les plus présentes dans notre environnement médiatique : autant dire que tout est hétéronormé, même l'homosexualité qui ne peut être que féminine, dans certains cas. Mais elle dit aussi que si c'est qui nous plaît, ben tant mieux ; elle déconstruit simplement ce qui nous est présenté comme des évidences ou des vérités immuables depuis la nuit des temps. Alors que non, il s'agit "simplement" d'assoir la domination masculine sur le corps et l'esprit des femmes. Elle ne juge pas, donne des exemples issus de sa vie perso et c'est en plus bien écrit.

Et les dessins de Diglee sont très drôles et très justes par-rapport au texte. Et ils mettent en scène des corps de femmes crédibles, multiples, avec des amours multiples. Comme dans la vraie vie.



Challenge Plumes Féminines

Moralité : faites-vous plaisir !
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La chair est triste hélas

Dans ce livre, la documentariste Ovidie évoque sa «grève du sexe» avec les hommes. Ce n’est pas de l’abstinence car elle a des relations intimes avec des femmes et se masturbe.



Lasse des relations hétéro centrées sur l’éjaculation, elle va plus loin en expliquant que l’hétérosexualité s'apparente, pour elle, à une transaction, la femme offrant ses services sexuels en échange d’un confort matériel et d’une validation de sa valeur sur «le grand marché à la bonne meuf». En plus du sexe ennuyeux, elle avoue avoir passé beaucoup d'énergie à se rendre désirable en s’épilant, en achetant des cosmétiques et de la lingerie etc. Elle s’affranchit aujourd’hui de tout ça.



On retrouve son style cru, elle appelle une chatte une chatte, ce que j’apprécie. Bien que radicaux, j’ai trouvé beaucoup de vérité dans ses mots, ou du moins, une vérité proche de la mienne. A chaque fois, je me disais, «Mais oui ! Mais oui ! » et j’imagine que d’autres femmes s’y sont reconnues.



Ovidie ne déteste pas les hommes, elle a même une belle amitié avec Tancrède Ramonet, son compagnon de grève du sexe. Elle souhaite juste des rapports différents, qui s’éloignent des assignations de genre, des rapports plus axés sur le plaisir féminin, où la femme sortirait de son rôle de dominée et l’homme de son rôle de dominant, ce qui bénéficierait autant aux unes qu’aux autres.



Elle le signale en avant-propos, ce livre n’est «ni un manifeste, ni un essai». C’est un témoignage à chaud, étayé d’une réflexion pertinente sur la sexualité et le patriarcat.



J’ai apprécié retrouver Ovidie, que j’avais écoutée dans son podcast très intéressant «Qu’est ce qui pourrait sauver l’amour ?». Sa démarche reste  cohérente et cette grève du sexe n’est au final pas si surprenante au vu du reste de ses travaux.



Je recommande. Fais-toi ton propre avis sur ce texte qui fait le buzz !
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La chair est triste hélas

Le titre de ce texte m'a interpellé et j'étais curieuse de lire Ovidie qui mine de rien trace son petit bonhomme de chemin en tant que journaliste et documentariste.



J'étais curieuse de lire vers ce récit, je dois avouer que je suis de plus en intéressé par ce type de texte parlant de féminisme et j'aime également le fait que certaines fortes personnalités féminines puissent être inspirantes.



Je me suis rapidement reconnue dans pas mal de situation évoquée par Ovidie, le fait d'être un "produit" ou bout de viande ou de chair aux yeux des hommes, les sifflements et autres comportements de ce type dans la rue. Plus présents lors du printemps/été lorsque le moindre bout de bras est dévêtu.



Le fait de devoir faire constamment attention en tant que femmes, fait attention à quelle heure tu rentes par quel moyen de transport, comment tu t'habilles.



Je m'étais d'ailleurs déjà questionnée à ce sujet lorsque pour certains événements professionnels sur le fait que ces questions n'étaient pas du tout la préoccupation des hommes.



Et puis viennent aussi les choses qui sont différentes entre hommes et femmes comme le sexe ou le fait par exemple pour un homme d'attendre "un retour" pour un cadeau, une sortie ou un restaurant payé.



Comme l'évoque Ovidie même durant les pratiques sexuelles certaines choses sont attendues par les hommes alors que les femmes doivent plus demandées certaines choses qui pourtant devraient être réciproques.



Un texte qui m'a plu pour la qualité de la plume, franche et directe sans fioriture et qui pose un état de fait, Ovidie nous indique les décisions de son choix personnel de faire abstinence concernant ses faits de patriarcat.



Elle évoque également le fait que quoiqu'elle fasse les gens retiendront surtout de son passé son passage dans le porno alors que celui-ci à au final durer très peu d'années.

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La chair est triste hélas

Aujourd'hui les grands constats et la déconstruction sont très tendance.

L'exercice est d'autant plus aisé, lorsque qu'il n'y a aucune pierre d'apportée pour une reconstruction nouvelle.

*



J'aurais voulu chanter « Noir c'est noir », mais ce livre ne prête à aucun sourire.



Mais quelle tristesse incommensurable !

Mais quelle amertume !

Et je me demande comment Ovidie est arrivée à avoir des pensées aussi sombres et négatives. Comment est-elle arrivée à percevoir les hommes, presque tous les hommes sans exception, d'une noirceur profonde et insondable, presque incurable.



C'est comme si un pan de la vie passée de l'auteure lui revenait d'une violence inouïe en pleine face. C'est comme si toute cette amertume, toutes ses colères intimes, toutes ses révoltes ajoutées à ses inquiétudes et préoccupations actuelles brouillaient sa pensée.

C'est comme ci Ovidie avait de plus en plus de mal à assumer une période trouble de son passé.

*



D'ailleurs, l'auteure est parfois bien confuse dans ses discours, où elle évoque par ci les viols dans elle a subi, sa vie de « travailleuse du sexe », elle critique par-là ouvertement les actuelles actrices du porno, elle philosophie sur la relation malsaine des couples hétérosexuels, elle revient par-là vers les « camgirl », elle parle par-ailleurs des déviances sexuelles de la société d'aujourd'hui.



Le livre est présenté en package ; séduction, relation amoureuse, relation couple hétéro, amour, sexualité, plaisir du sexe, pornographie, perversité, etc. Si bien qu'il me fut très difficile de faire la part des choses.

*



Ce qui me dérange dans ce livre, ce n'est pas le regard dur, impitoyable et sans concession de l'auteure envers les hommes, c'est que les jugements et les analyses d'Ovidie sont souvent faussés par ses désillusions, par son dégout des hommes et de leur sexualité associée, par ses souffrances et par son rejet absolu de l'hétérosexualité.

*



Ce qui me dérange aussi, c'est cette généralité qu'Ovidie fait des choses, lorsqu'elle évoque les travers et les vices des hommes.

Pour elle, tous les hommes sont des pervers, sont des raclures, sont des obsédés sexuels, sont des vicieux ventrus et moches qui ne pensent qu'au pouvoir de l'argent et à se vautrer dans la luxure avec des jeunes filles.

Pire, pour Ovidie tous les hommes sont des mauvais amants et des maris violeurs, nés uniquement pour la baise et leur propre jouissance, et surtout qui sont incapables d'aimer d'amour une femme.

*



Je n'en dirai pas plus ce livre, car j'y ai ressenti une âme bien tourmentée.

Je comprends que l'auteure ait voulu partager ses angoisses et ses questionnements du moment, comme une thérapie, mais le livre est vraiment obscure, ténébreux presque inquiétant, qu'il en devient trop déprimant.



Un triple zéro de pointer aux Editions Julliard, qui semblent être en manque d'auteures lumineuses et en manque d'une certaine éthique, en exploitant et publiant le mal d'être d'une femme et qui suit de surcroit une psychothérapie actuellement.





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Les cœurs insolents

D’habitude, je lis des BD ou des romans graphiques pour me détendre de lectures qui me demandent un effort plus soutenu. Sans affirmer que la lecture de Les coeurs insolents a été difficile, j’ai trouvé le propos assez dérangeant pour ne plus pouvoir qualifier la lecture de récréative.

Rares sont les personnes qui peuvent parler du viol qu’elles ont subi dans leur enfance ou leur adolescence. Il s’agit donc d’un témoignage dont je comprends très bien le but: informer les jeunes, les filles, du danger de se conformer aux comportements ambiants, et aussi, bien sûr, les garçons qui semblent avoir, encore de nos jours, une idée très subjective de la notion consentement… Cette BD s’adresse donc avant tou aux adolescents. Elle donne aussi une idée très claire de ce que peut être l’inquiétude parentale qui vide à protéger leur progéniture d’expériences délétères. Car qu’on ne s’y trompe pas, un viol est toujours une expérience traumatisante, une blessure qui laisse des traces indélébiles. Le parcours d’Ovidie, même si on peut dire qu’elle a finalement bien tourné, me semble en être une preuve.

J’ai beaucoup aimé les dessins. Le texte m’a paru quelquefois un peu trop militant à mon goût mais, dans l’ensemble, plutôt juste. Alors pourquoi ne pas rejoindre la majorité et attribuer quatre étoiles pour cet album pour le moins original ?
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