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Critiques de Ovidie (407)
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Histoires inavouables

J’avoue…

Avoir voulu « devenir sienne », voyant baver d’envie vos virilités devant une telle œuvre, éveillant chez moi des velléités de découvrir ce vice voluptueux dans nos livres.

Bienvenue en Ovidie.



Ebranlée par ma curiosité, je me suis penchée sur la question, attirée par Ovidie car il ne s’agit pas à priori avec elle de SM ou assimilés.

Ne souhaitant pas piper mot, j’ai choisi une BD car peu de textes, des images.





Ce livre comprend dix histoires inavouables, avec lesquelles nous faisons vaguement le tour de la question : le petit jeune avec la « dame d’âge mûr », la fille dans les transports, la rencontre avec un inconnu dans un train, le coup tiré lors du repas de famille, le coup tiré pendant que le mari dort, et même les deux potes qui se branlent en regardant un porno, un peu de domination mais d’une femme sur un homme pour changer…

Pas mal vu, pas mal représenté.



Mais c’est clairement une BD porno. Pas vraiment ce que je cherchais en fait.

Il m’aurait fallu un roman porno, mais sans SM et sans être cul-cul (que choisir alors ?) ou une BD moins porno et plus érotique.

Jamais satisfaite ?

Si, si, j’ai bien aimé cette BD. Cela ne veut pas dire que je vais m’en contenter.



Là c’était juste un petit coup vite fait comme ça…

Qui laisse du temps pour se coucher tôt et dormir.





Moi : Mais qu’est-ce que t’as fait hier soir ?

Jules : Je regardais des trucs sur l’ordi… des trucs sur des positions… sur le Kamasutra quoi…

Moi : Ah ?

Jules : Ouais. Même que j’ai dû passer un quart d’heure à nettoyer l’ordi après ça…

Moi : Hein ? Mais t’es dégueulasse ! T’aurais pu prendre des kleenex !

Jules : Mais non ! Je te parle des pub que j’ai dû virer de l’ordi.

Moi : Ah…





Bien sûr, bonne année !

Et puis bonne bourre…

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La chair est triste hélas

Par le plus grand des hasards, je suis tombée récemment sur une rediffusion de la série documentaire d'Ovidie et Tancrène Ramonet "(Sur)vivre sans sexe" sur France Culture. Le sujet était passionnant et Ovidie y est excellente dans ses questionnements et ses introspections. Ses remises en question sont libératoires et je recommande vivement tous ses podcasts. Dans ce livre, j'ai retrouvé des éléments de la série documentaire, à la différence que l'écrit est peut-être un peu plus personnel et surtout plus rageur. Dans une écriture choc, Ovidie vomit son ras-le-bol des relations hétérosexués dont les codes sont fixés par le désir et les fantasmes masculins. Elle se désole du lot d'humiliation que les femmes acceptent pour rester sur le "marché de la baisabilité". "Rien n'arrête jamais ce délire collectif, où la libération sexuelle s'est transformée en une nouvelle source d'aliénation, où les femmes font semblant d'être excitée par la douleur et l'humiliation". Malgré tout ce déversement de colère, on sent Ovidie en quête d'une solution, d'une relation où elle n'aura pas le sentiment d'être un bout de viande. Les hommes, elle ne les déteste pas. Au contraire, elle interroge son dégoût du sexe hétéro, entend les points de vue désolés de ses amis. Certaines vérités sont peut-être difficiles à lire dans ce livre, mais nous sommes d'entrée de jeu avertis : "Il est une violence qu'on finit par regretter, mais par laquelle il faut passer pour trouver l'apaisement". Je lui souhaite de trouver l'apaisement et surtout de continuer à nous ouvrir les yeux dans ses futurs reportages et écrits.
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Les cœurs insolents

Faisant partie de la génération Y, je trouve que je ne m'éloigne pas trop de la génération d' Ovidie où il y a beaucoup de similitude.



Durant l'adolescence nous n' avions pas connu les réseaux sociaux. internet commençait à arriver dans les foyers et les téléphones portables n'en étaient qu'a leur début où ils avaient juste l'utilité d'envoyer SMS et de téléphoner.



La sexualité était enseignée au collège mais cela restait dans le domaine des cours de sciences. La notion de consentement était rarement évoquée mais nous étions conscient que le viol existait.

C'est par ces propos qu' Ovidie veut démontrer une certaine insouciance des dangers qui étaient très rarement dénoncés. les dangers de l'alcool et la drogue chez les jeunes également.

Elle nous raconte aussi les relations hommes-femmes, les problèmes de société avec la manifestation de 1995. Et aussi sur une violence qu'elle a subi. Ovidie à toujours défendu des valeurs tout en étant sensée dans ses propos. On se rend compte du chemin qui a été parcouru dans certains domaines en comparant le passé et le présent.



J'ai bien aimé le côté relation mère-fille et la nuance de couleur avec des tons bleutés pour l'adolescence d'Ovidie et les teintes orangées pour le présent.



Ce roman graphique est une belle découverte et fait réfléchir.

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Baiser après #Metoo: Lettres à nos amants foireux

Sous forme de lettres, selon les catégories nécessaires, Ovidie remet les pendules à midi en s'adressant aux questions des hommes qui seraient un peu « décontenancés » par les avancées féministes contemporaines



C'est très très drôle et sans prise de tête, et pourtant, les choses sont dites, sans approfondir inutilement par un argumentaire psy, socio ou philo



Les illustrations de Diglee sont en plus des vrais plaisirs d'humour fort bienvenus dans ce petit livre, hélas trop vite refermé
Lien : https://www.noid.ch/baiser-a..
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Libres !

J'ai emprunté ce livre à la médiathèque et je l'ai trouvé très intéressant pour ne pas dire essentiel à faire connaître pour informer les jeunes (et moins jeunes) femmes et hommes.

Le livre est constitué de chapitres d'analyse et de réflexion sur des thèmes relatifs à l'identité, au corps et à la sexualité féminine illustrés de planches et des dessins de bande dessinée très pertinents.

Béotienne en matière de pornographie, j'ai découvert l'influence que cela pouvait avoir dans la société sur la constitution de codes et de normes qui façonnent les représentations mentales de certaines personnes.

Les arguments s'appuient sur des chiffres et des faits, médiatiques, sociétaux, qui dressent un tableau de l'état des mœurs actuelles dans ce domaine et soulignent particulièrement l'inégalité hommes-femmes dans le traitement des informations et des sujets relatifs à la sexualité. Ce qui est permis et libre en parole (rires gras) du point d vue masculin devient tabou, choquant ou dégueulasse du point de vue féminin. De même pour des pratiques "originales" qui semblent excitantes à tenter… si la femme en est la "victime".

Les auteurs rappellent que la seule réelle limite en matière de sexualité reste le consentement.

Une lecture extrêmement saine et instructive que je recommande à tout le monde (à partir de 16 ans ?)
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Les cœurs insolents

Ce roman graphique est fort et criant de vérités.



Les sujets abordés sont multiples : le consentement, le viol, l’homosexualité, la drogue. Ils permettent de lever le voile sur notre société qui dicte nos actes de génération en génération.



Chaque génération est différente. Elle est marquée par des actes. Des chansons. Des tendances. Des lois. Des faits historiques.



Je n’ai pas les mots pour en parler. Mais c’est fort. C’est émouvant.



Vivons comme nous le souhaitons !
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La chair est triste hélas

De l’art difficile de critiquer un livre qui n’a pas à être critiqué

A toi Ovidie, qui a le courage de poser tes mots sur papier et l’audace de nous les faire lire. A toi qui te permets de conjuguer le Verbe, celui qui nous est interdit depuis si longtemps. A toi qui prends le risque d’être entendue et détestée pour cela. A toi, enfin, qui offre simplement ta parole.



A toi Ovidie, j’aimerai pouvoir dire tant de choses, tant d’émotions, tant de respect mais je ne suis pas certaine d’en être capable. Alors je te dis merci.

Parce qu’une prise de parole est toujours importante. Elle permet d’entendre l’autre, celle qui n’est pas soi, et d’en ressortir grandie, toujours. Merci d’éclairer ma lanterne de ta lueur. Elle est belle ta lumière, elle rayonne.



Merci pour ces deux heures de lecture effrénée, accrochée littéralement au papier, tantôt caressant son grain, tantôt les doigts blanchis de le serrer si fort. Une lecture d’une traite, incapable de quitter tes mots, raisonnés mais déraisonnables, puisqu’ils disent l’indicible. Une lecture ininterrompue, dont d’aucun diront que tu l’as écrit ainsi, mais je pense qu’il n’en est rien. Tout est bien trop réfléchi, trop aiguisé, trop sagace pour que tu n’y aies pas passé un nombre incalculable d’heures. Ou peut-être si, finalement, parce que ces heures de discernement, tu les as vécues, toute ta vie.



Merci pour ta violence, parce que pointer du doigt une injustice est toujours violente. Personne n’aime être giflé, c’est humiliant. Pourtant ton livre m’a balancé une belle paire de claque. Elle n’a cependant rien d’abaissant. C’est une claque qui avive, simplement. Qui révèle des choses qu’on sait déjà mais qu’on choisit d’ignorer, de taire ou de minimiser. Ta parole souligne, elle témoigne et formule mais elle ne découvre malheureusement rien. Parce que toute femme qui lira tes mots a vécu ce que tu (d)énonces. Toutes hélas, sans exception.

Et à celles qui nieront cet état de fait, à celles qui jureront leurs grands dieux que jamais elles n’ont subi cela, à celles qui rejetteront ton lucide constat, à celles qui t’accuseront de creuser un fossé entre les sexes, à celles qui te poseront en victime pour ne pas avoir à l’être, à celles qui ne peuvent encore que garder leurs mains bien plaquées sur leurs oreilles, j’aimerai dire ceci: tout ce que tu dis dans ton livre, je l’ai vécu. Pas comme toi, mais je l’ai vécu. On l’a toutes vécu. Ce n’est ni notre faute, ni celle des hommes. Et s’il faut trouver un coupable, nous les sommes toutes et tous, en continuant encore et encore de reproduire ce schémas patriarcal qui nous étouffe, toutes et tous.

A celles, encore, qui auront compris ce que tu écris, Ovidie, mais qui sont terrorisées, paralysées de ne savoir comment faire autrement, pas prêtes à révolutionner leur monde, incapables de suivre le chemin que tu as choisi parce qu’elles ne s’y reconnaitront pas. A elles, je dis que ce chemin n’a pas à être le leur; ce choix est le tien, il n’a pas valeur de précepte, que justement, ça suffit les injonctions sur les femmes.



Ton livre est alarmant, Ovidie, mais pas désespérant. Parce qu’il ne tient qu’à nous de faire autrement. Depuis les luttes de nos aïeules, et celles, plus proches, de nos mères, les choses changent constamment. La génération des jeunes femmes le prouve: le ras-le-bol est toujours plus présent, plus vif, plus solide, et ta parole, Ovidie, y contribue. Alors, nous, sœurs de luttes, ou simplement femmes, soyons solidaires et vigilantes. Il n y a que comme ça que ce beau combat changera le monde.



Et aux hommes, je ne dirai rien. Mais je conseille la lecture éclairante de tes mots. Parce que le changement viendra de nous, ensemble, et que votre premier pas doit se faire seul, messieurs. Nous ne pouvons voulons plus faire les choses à votre place.

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Sororité

Chloé Delaume a réuni 14 femmes pour parler de sororité.

Être soeurs, se sentir soutenues, épaulées, être plus fortes ensemble.

Qu'est ce qu'être une femme aujourd'hui ?



Au travers de courts textes, tantôt fictionnels, réfléctifs, parfois chantés, parfois récités, toutes ces femmes abordent la sororité à leur manière et nous font réfléchir sur notre place de femme aujourd'hui.



Sans le savoir ou le sachant mais n'ayant pas le besoin de mettre des mots sur un comportement collectif ou d'entraide, on adopte toutes, de manière innée, la sororité.



Ce mot est revenu sur le devant de la scène avec tous les mouvements féministes de ces dernières années .



On nous rappelle que nous devons être solidaire à chaque moment de notre vie de femme .



Ce recueil est donc là pour ça.

Certains textes sont très touchants et parfois poétiques et c'est avant tout ce qui m'a plus dans ce bouquin, où finalement la douceur et la bienveillance entre femmes doivent être le maître mot .



J'avais découvert ce recueil en écoutant un podcast. Chloé Delaume avait superbement lu un extrait qui m'avait touché et m'avait donné envie de le lire.



Un recueil à lire par brides et à relire.
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Les cœurs insolents

Dans ce nouvel opus, Ovidie sonde son adolescence alors qu'elle est confrontée à celle de sa fille. Cet ouvrage est d'autant plus intéressant que je ne me rappelle pas avoir lu un tel degré de réflexion sur l'évolution de la société vis-à-vis des libertés adolescentes (ou leur recul d'ailleurs). Elle met en évidence la prise de conscience généralisée de la société en matière de viol et de consentement, mais qui s'accompagne paradoxalement d'un recul des libertés des adolescentes, qu'on encadre davantage pour tenter de les protéger. Son propos est bien contextualisé et aborde notamment la question de la plus grande accessibilité du porno et son impact sur l'entrée des jeunes dans la sexualité.

Le dessin est très beau, les textes bien écrits et très abordables. Le format rend le propos très accessible et mériterait d'être poursuivi et développé plus amplement, peut-être sous forme d'essai. Ce livre a sa place dans les CDI de tous les lycées de France, incontestablement.
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La sexualité féminine de A à Z

J'étais relativement curieuse de découvrir cet ouvrage traitant de la sexualité féminine. Dans mes lectures, je m'oriente peu vers des essais, des témoignages, des livres sur la santé, sur le développement personnel ou encore sur les sciences humaines par exemple. Cependant, lorsque j'ai vu ce titre proposé à une masse critique Babelio, je me suis dis « pourquoi pas ». Je remercie donc Babelio ainsi que la maison d'édition « La musardine » pour ce service presse.





C'est le premier ouvrage que je lis sur la thématique de la sexualité féminine. J'ai trouvé intéressant le fait qu'il soit présenté sous forme d'abécédaire. Ainsi, le lecteur peut naviguer au gré de ses envies et choisir les thématiques qu'il souhaite aborder. De plus, Ovidie parle sans tabou. Elle ne mâche pas ses mots et n'a pas peur d'employer un vocabulaire explicite. Une chose est sûre, avec elle, pas de sous-entendus ou de malentendus, son discours est sans équivoque. Elle vit et assume sa sexualité de façon libre et épanoui.





De ce fait, vous l'aurez peut-être compris, ce n'est pas un ouvrage qui traite de la sexualité féminine de façon complètement neutre et objective. C'est le point vue et l'opinion de l'auteure que nous lisons. Ovidie n'a pas peur d'affirmer ses opinions et je respecte cela. La sexualité étant un sujet particulièrement intime, il est normal que chacun la vive comme il l'entend (dans le respect et le consentement de chacun bien évidemment...) . Cependant, en ce qui me concerne, j'ai eu quelques divergences d'opinions. Je la rejoins sur de nombreux points, mais j'avais aussi un avis parfois très différent du sien en fonction des thématiques abordées.





Dans cet ouvrage, Ovidie va aborder la sexualité sous tous ses axes de près ou de loin. Elle va traiter de l'aspect anatomique, technique, émotionnel, psychologique, ou encore préférentiel. Vous commencerez avec l'Accouchement et finirez avec les Zones érogènes. Ainsi, l'auteure fait de son livre un abécédaire complet. Beaucoup de sujets sont abordés même certains auxquels je ne m'attendais pas (du tout ! Lol)! Pour finir, même si il s'agit de la sexualité féminine, je pense que c'est un ouvrage qui peut être tout à fait intéressant pour ses messieurs également.
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La chair est triste hélas

Il y a 4 ans, Ovidie a décidé d’arrêter le sexe avec les hommes.



Plus de mensonge, plus de simulation, plus de consentement optionnel, plus de réduction à sa corporéité, plus d’innombrables heures à se préparer pour ces hommes. Stop. Finito. Closed. La salle de jeu est fermée.



Et pour cause, ce n’est pas un jeu.



Dans ce texte duquel débordent colère, énervement, désarroi, Ovidie aborde une problématique plus profonde, plus ancrée : celle du patriarcat et de la domination masculine. Celle qui réduit les femmes à des bonnes meufs, désirables, baisables. Celle qui autorise les hommes à se servir et à prendre. Celle qui justifie leur égoïsme.



Alors comme dans tous les textes féministes, il y a certaines choses qui me parlent et d’autres moins. Mais dans ce texte, Ovidie a le mérite de parler vrai, de parler d’elle, et de son ressenti. Elle écaille le vernis de cette société oú l’homme est roi, elle décroche nos œillères et souffle sur le brouillard. A nous, lectrices et lecteurs, d’y tirer un enseignement et de le propager.

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À un clic du pire

La première fois que j'ai entendu parler d'Ovidie, qui n'a finalement que 5 ans de plus que moi, c'était en 2002 alors que je découvrais la fac et ses amphis. Le professeur soixante huitard qui était chargé du module d'anthropologie s'était vanté avec l'œil allumé de l'avoir eue pour élève. J'ai ensuite entendu parler des documentaires qu'elle a réalisé et lu des articles de sa plume.

Aujourd'hui je referme son livre avec une vraie gratitude pour l'intelligence et le discernement de cette femme.



Il me semble que tous les parents et les personnes en contact avec des enfants et des adolescents devraient lire cet essai très bien écrit, bien mené et percutant. La prégnance de la pornographie dans le bain culturel qui est le notre est une réalité, il est responsable et même indispensable de regarder ce phénomène en face et d'en comprendre les mécanismes. J'ai particulièrement apprécié le positionnement de l'autrice, qui n'a rien de moral, mais appelle à la définition d'une éthique.



Au delà de l'exposition à la pornographie, Ovidie aborde de nombreux sujets qui touchent à l'impact de l'usage massif des écrans et d'internet sur l'image de soi et la construction de l'intimité des personnes en devenir que sont les enfants. Le constat peut être très effrayant et la réalité l'est, sans conteste, néanmoins grâce à de tels livres on est armé d'outils conceptuels pour affronter le réel défi, ce qui constitue la conclusion de l'autrice : il n'y a sûrement pas de meilleure solution que, par le dialogue avec nos enfants, de les aider à construire leur propre éthique, sans les étouffer d'une morale qui ne protège personne.



Je remercie du fond du cœur Ovidie pour son travail et je recommande ce livre à tous et toutes.
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Les cœurs insolents

très bon livre. on suis l'histoire de l'auteur qui nous plonger dans son adolescence avec ses conflits ses complexes et sa tragédie mais au delà du thème féministes je trouve le propos de l'auteur très optimiste malgré tout. j'ai bien aimé. a lire pour tout les amoureux du genre roman graphique.
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Les cœurs insolents

Une chronique sociale intéressante, percutante, qui ne laisse pas indifférent et fait réfléchir. Une femme devenue maman s'interroge et revient sur son passé, sur sa génération, sans portable, où le consentement n'était pas abordé, ...

Elle regarde sa fille grandir, comme toutes les mères elle s'interroge, elle a des doutes, peur de mal faire. Une fois sa fille devenue adolescente, Ovidie s'interroge sur son propre passé. Nous avons des parallèles, des situations qui ressortent à travers les deux prismes, chacun étant aussi sous l'influence de son époque. Certaines choses on se disait que c'était normal, on n'en parlait pas, on faisait avec, de nos jours les consciences se sont plus éveillées, on dénonce, on qualifie de viol ce qui était tue à l'époque. Encore une fois, nous voyons autant les dangers que les bienfaits apportés par les réseaux sociaux, comme toute évolution technologique cela reste principalement une question d'utilisation. Dans le temps, trop bourré, on ne savait rien, mais aujourd'hui avec ceux qui filment il y autant la double peine que des faits avérés.

Certains moments sont bouleversants, et cela commence déjà avec la préface qui donne le ton.

Il y a également un autre moment très intelligent, c'est la mère d'Ovidie, ces réactions décalées, ses oppositions avec sa fille. Mais ces femmes ont chacune à leur mesure était

assujetties au poids de leur époque, des convenances, de leurs croyances etc.

Comment protéger sa fille dans ce monde ? Comment faire de son garçon quelqu'un de bien, quelqu'un qui respecte les filles ? Comment préserver sa liberté ?

Sur la couverture, nous voyons Ovidie jeune adolescente. Cette façon de suivre les tendances, même douteuses, reste dingue, mais adolescente, rebelle, sans toutes les cartes en main, ce n'est pas toujours facile. L'influence des autres, du suivi, est très forte.

La partie qui cerne Ovidie a plutôt des tons bleus, alors que celle qui cerne sa fille plutôt des tons jaunes. Le dessin est simple, sans l'être de trop, efficace et tout a fait agréable.

Elle met pas mal d'éléments en avant, et montre aussi les différences entre sa génération et celle de sa fille. Tout aurait beaucoup plus pu mal tourné pour Ovidie, heureusement elle a quand même pu construire une vie, faire de belles rencontres.

Un livre à mettre entre toutes les mains et dans les bibliothèques.

Une découverte qui vaut le coup.
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Ceci est mon corps

Ceci est mon corps est un recueil de nouvelles sur le corps féminin recueilli par le magazine féministe Causette (très intéressant, si vous ne connaissez pas, foncez au kiosque !).

Six autrices ont choisi chacune une partie du corps de la femme pour en parler à leur guise. Le rendu est un ouvrage qui parle de la connaissance de son propre corps et de l’image que nous renvoient les autres. Cette image est souvent négative par peur de dire les mots, par méconnaissance parfois, par le poids de la tradition ou carrément la méchanceté qui va jusqu’au harcèlement (ah ! les-Garçons-du-Collège). Ces courts récits visent à informer, à interpeller, à déculpabiliser (beaucoup), à avoir une meilleure image de soi. Et pour tout ça un grand merci à Causette et Rageot !! Ce livre était nécessaire et permettra, j’en suis sûre, à des tas d’adolescent.e.s de s’aimer davantage…

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Libres !

Ovidie déclare : '' La seule certitude qu'il nous reste en matière de sexe : nous sommes les seules décisionnaires de ce que nous faisons de notre corps et rien ni personne ne devrait nous dicter notre conduite. ''



Rien de plus vrai mais nous sommes tous et toutes influencés par les médias, les clichés et les apparences. A travers divers thèmes comme l'épilation, les règles, le poids ou encore la différence homme/femme dans les médias et la sexualité en couple, Ovidie met une claque à toute cette surenchère de performance. On nous demande partout et tout le temps, dans les magazines, les blogs, à la télévision ou dans la société d'être au top de notre forme, de notre beauté et de d'avoir une certaine sexualité, ni trop débridée ni trop coincée. Mais que veut-on réellement ? Est-ce que ressembler à ce que nous demande les médias est la clé de notre bonheur ou ne vaudrait-il pas mieux s'écouter un peu plus et vivre comme on l'entend.



Agrémenté d'illustrations humoristiques et on ne peut plus vrai comme sait si bien le faire Diglee, ce petit essai de la sexualité du 21eme siècle n'est pas un guide sexuel mais surtout un livre drôle et touchant, vrai et déculpabilisant !



Pas uniquement réalisé par et pour les femmes, Libres ! - Manifeste pour s'affranchir des diktats sexuels est également une manière pour les hommes de voir comment leurs corps et leur couple est vu par la société. Il faut arrêter de croire qu'ils ne sont pas sensibles à ces thématiques ni même aux soucis des femmes. Nos questionnements rejaillissent sur eux et sont aussi préoccupés que nous.



Un petit ouvrage pour prendre conscience de l'évolution de notre société et de notre image dans celle-ci. Court, écrit simplement et avec humour, ce manifeste déculpabilisant est parfait pour se sensibiliser aux questions du féminisme mais pas que ! Abordant des thèmes larges, ces deux femmes nous ouvrent un débat plus étendu et complexe que le simple féminisme. A lire et à partager !
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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À un clic du pire

Un essai sans complaisance par une auteur qui maîtrise le sujet. Un regard critique sur le monde du porn et ses dérives, l’arrivée des « porntubes » et leur totale impunité, les conditions du milieu de cette industrie, les messages véhiculés, les dérives sociétales et, finalement l’impact sur la jeunesse et les ados.



Dans ce panorama, Ovidie cherche des solutions et propose un dialogue non moralisateur et vertueux pour tenter de préserver les plus fragiles.



Un livre à mettre entre toutes les mains !
Lien : http://noid.ch/a-un-clic-du-..
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La chair est triste hélas

Lecture en demi teinte.

Après avoir écouté une interview d’Ovidie, j’ai été intéressée par ses réflexions du moment et son choix de vie exempt de rapports intimes avec les hommes.

J’ai été surprise par la violence de son histoire personnelle que je ne connaissais pas, elle m’a touchée par sa vulnérabilité et son passé très douloureux, puis dérangée par un manque de nuance dans ses propos vis à vis des hommes.

Ce texte ne fait qu’une 100aine de pages donc il est difficile d’attendre une analyse psychologique, philosophique ou sociétale plus complète du rapport hommes / femmes sous la couette.

C’est plus un journal intime qui est exposé ici, il ne faut donc pas chercher plus, c’est son parcours et son expérience qui fait office de thérapie.

Je ne pense pas que toutes les femmes pourront se reconnaître dans son discours où son histoire mais elle a le mérite de parler cru, de dénoncer des abus inadmissibles, des comportements des 2 cotés dysfonctionnels, cela peut ouvrir un espace de parole nécessaire et résonner pour beaucoup d’entre nous, et c’est l’essentiel.

Même si elle reconnaît sur quelques lignes qu’elle a une part de responsabilité dans ses relations de couple, cela m’a paru infime à côté de la généralisation faite sur la violence intime des hommes vis à vis des femmes, comme si son histoire était celle de toutes les femmes, alors que non, et comment le savoir ?

Un chapitre supplémentaire clair aurait pu être ajouté pour parler des solutions de rapprochement plutôt que l’éloignement peut-être.

Vaste sujet qui a le mérite d’exister et si elle se sent mieux ainsi comme elle le dit, alors tant mieux pour elle, se préserver est parfois la seule solution quand on a tout essayé ou que l’on est trop lasse ou abîmée pour continuer, je la comprends mieux à présent, si c’était son but, alors c’est réussi.
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C'est quoi l'amour ?

La collection ALT, c'est tout de même l'art de traiter n'importe quel sujet et le rendre accessible et clair à son (jeune) public. Si je dois trouver un défaut à celui-ci, C'est quoi l'Amour? , ça serait qu'il est trop court à mon goût car j'en voulais encore plus. Il ne tient qu'à moi désormais de me tourner vers les autres travaux de l'autrice, Ovidie.



C'est quoi l'Amour? passe en revue différentes interrogations autour des sentiments et de la raison, mais aussi des pressions sociales et autres idées préconçues de ce que doit être un couple (hétéronormé ?). Ces interrogations disposent de réponses claires, bien expliquées et imagées qui rassureront à la fois les adolescent(e)s ciblé(e)s, mais aussi les adultes qui n'auraient pas réussi à s'épanouir en amour de la façon qu'iels le souhaitent.



C'est bienveillant, c'est concis, et c'est garni de bons mots ! Un vrai plaisir, à (faire) découvrir à toutes et tous.
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La chair est triste hélas

Sur le champ de bataille de l'hétérosexualité, Ovidie, notre héroïne féministe, souvent représentée nue et pourtant, portant cuirasse, s'avance pour rendre les armes. Elle n'a pas perdu. Elle arrête de se battre. Pas de plus belle preuve de sa supériorité féminine. D'un regard condescendant, elle dit sans un mot, regarde bien ce corps, il ne t'appartient pas, toi qui n'a jamais su le faire jouir. L'étendard des mal baisées, elle le rend au camp d'en face. Mal baisées, sûrement, mais à qui la faute ?



Elle se retourne et s'en va sur un chemin que l'on refuse de voir, d'emprunter, celui de l'absence de rapports hétérosexuels. Elle n'y est pas seule pour autant. Certaines reviendront un jour sur le sentier balisé, pas si simple de décider que l'on se fout de son degré de désidérabilité, de baisabilité. Pas simple de s'affranchir du regard masculin sur soi, du jeu de plaire. De ranger cire, mascara et lingerie fine.



Ovidie ne fait pas de prosélytisme. Elle dit juste qu'elle en a marre. Qu'elle a trop donné aux hommes pour pas grand chose en retour. Elle ne dit rien de plus que la majorité des féministes. Son discours est proche de celui de Chloé Delaume dans Mes biens chères sœurs. Proche de celui d'Emma Becker qui ne fait que s'interroger sur deux notions : désirer et être désirée. Qu'est-ce qu'on y gagne dans ce jeu-là ? Dans cette guerre-là ? Pas beaucoup de plaisir. Beaucoup de questionnements, de remises en question. Et de violence. Sans jamais tomber dans la victimisation, le mot est posé. Il y a dans ces rapports beaucoup de violence psychologique, verbale, physique. "L'un des seuls moyens de punir une femme autonome, c'est de la briser sexuellement, de détruire ce qui lui reste de confiance."



Que celle qui n'a jamais connu ce sentiment jette la première pierre à Ovidie. Ce qui est dommage, c'est qu'on n'aura pas assez de cailloux pour construire un béguinage d'où regarder les hommes jouer à qui bande le plus fort.

En tant que femme hétéro cisgenre nullipare libre et indépendante, ce texte me parle et m'interroge. Mais c'est avec un fort désir de sororité que je repose ce livre. Les femmes devraient plus se parler des hommes. On y gagnerait toutes.

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