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Critiques de Réunion des Musées nationaux (109)
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Signac

Un superbe catalogue de presque deux kilogrammes, donc assez lourd, pour tout savoir sur ce peintre aux multiples talents.

Sa biographie y est bien résumée.

On y retrouve l'histoire de l'impressionnisme et tous les peintres qui vont entourer Signac.

Toutes ses oeuvres au crayon, à la mine de plomb, à la plume et l'encre, à l'huile, à l'aquarelle sont bien expliquées, détaillées et situées au cours de sa vie, ses voyages, ses envies.

Un bel ouvrage complet pour mieux comprendre sa peinture.

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Flower Power

Flower Power: c'est d'abord l'exposition récente au Musée Impressionniste de Giverny suivant un parcours thématique sur la représentation de la fleur dans l'Art de l'Antiquité à nos jours et cet ouvrage en est le catalogue d'exposition.



Flower power fait référence au mouvement hippie pacifiste surtout américain dont il était le slogan dans les années 1960 et 1970 .

Il est représenté ici par les célèbres photos de Marc Riboud et de Bernie Boston montrant des jeunes gens brandissant des fleurs face aux fusils des militaires .



Même si l'exposition n'est pas essentiellement centrée sur ce thème, c'est dire la volonté de montrer l'importance de la représentation des fleurs dans l'art et également toute l’ambiguïté de leur signification.



En commençant par les mythes antiques , elle déroule les époques mais aussi les différentes formes de représentations : peintures, gravures, sculptures, tapisseries , photographies sans oublier la mode en particulier avec Yves Saint Laurent .



La signification des fleurs est également évoquée avec la dualité qu'elle représente dans la religion, en politique comme dans l'esprit populaire .



Le livre commence par un texte essentiel à la compréhension , rédigé par Cyrille Sciama et Valérie Reis intitulé : "Quand les fleurs inspirent l'art" , présentant les œuvres et leur thématique .

Ce texte est essentiel pour bien percevoir toute l'originalité de cette exposition et sa finalité même si l'envoi sur les différentes œuvres est parfois laborieux ...



Les illustrations sont ensuite classées par thèmes associés à quelques citations et textes courts .



D'autres écrits sont en fin du livre , reprenant parfois ce qui a déjà été dit auparavant ou insistant sur certaines particularités comme par exemple Baudelaire avec "Les fleurs du mal " ou la représentation féminine dans les fleurs avec le texte "La Fleur du sexe" .



Cet ouvrage est donc survol de cette exposition qui m'a fait regretter de ne pas aller la contempler de visu mais qui permet à travers les œuvres choisies dans le livre de mieux appréhender le but voulu par ceux à l'origine du projet à Giverny.



Les illustrations sont agréables à regarder , souvent en pleine page, parfois en double page avec les légendes correspondantes claires .



Un grand merci à Masse Critique et aux Éditions Réunion des musées nationaux .
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Millet, Van Gogh : Exposition, Musée d'Orsay,..

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En cette fin du mois d’août 1889, Vincent Van Gogh ne va pas bien…

Depuis plusieurs mois, il est enfermé à l’hospice de Saint-Rémy-de-Provence, dans ce Midi où il était arrivé il y avait seulement un an et demi. Il veut repartir vers le Nord. Le soleil ne lui réussit pas… Il ne le sait pas encore, dans huit mois, en mai 1890, il reprendra le train pour Auvers-sur-Oise, une commune de la région parisienne, où il retrouvera le docteur Gachet qui sera chargé par son frère Théo de s’occuper de lui.



L’artiste vient de sortir d’une longue et violente crise. Ne pouvant sortir, il travaille d’arrache-pied dans sa chambre : « Je laboure comme un vrai possédé. J’ai une fureur sourde de travail plus que jamais. Et je crois que ça contribuera à me guérir. Peut-être m’arrivera-t-il une chose comme celle dont parle Eugène Delacroix : « J’ai trouvé la peinture lorsque je n’avais plus ni dents ni souffle ».

N’ayant pas de modèles, il demande à son frère Théo de lui envoyer des gravures en noir et blanc de ses peintres préférés. Parmi celles-ci, il entreprend de copier les travaux des champs, dont « Le Semeur » de Jean-François Millet. Il ne veut pas faire de simple copie des toiles du peintre mais souhaite en faire une interprétation personnelle : sa propre musique…



Jean-François Millet a toujours été un des peintres favoris de Vincent Van Gogh. Il admire cet artiste. Celui-ci occupe une place essentielle comme modèle artistique dans son idéalisation de la vie rustique et laborieuse des paysans, une sorte de poésie de la vie rurale. En 1884, il avait écrit à Théo : « pour moi Millet est ce peintre moderne incontournable qui a ouvert l'horizon à beaucoup ». Il fut une source d’inspiration pour Van Gogh lorsqu’il peignit son premier chef-d’œuvre « Les mangeurs de pommes de terre » dans lequel il voulait exprimer pleinement ce qu’il voyait : « des petites gens, mangeant avec leurs mains à même le plat des patates dont ils avaient eux-mêmes bêché la terre, une récompense de leur dur labeur. »



Vincent se met au travail de copiste et écrit à Théo le 20 septembre 1889 :

« Un tas de gens ne copient pas, un tas d’autres copient – moi je m’y suis mis par hasard et je trouve que cela apprend et surtout parfois console. Aussi alors mon pinceau va entre mes doigts comme serait un archet sur le violon et absolument pour mon plaisir.

Je pose le blanc et noir de Delacroix ou de Millet, ou d’après eux, devant moi comme motif.

Et puis j’improvise de la couleur là-dessus, mais bien entendu pas tout à fait étant moi, mais cherchant des souvenirs de leurs tableaux - mais le souvenir, la vague consonance de couleurs qui sont dans le sentiment sinon justes - ça c’est une interprétation à moi.

Tu seras surpris quel effet prennent les travaux des champs par la couleur, c’est une série bien intime de lui.

Je voudrais bien voir des reproductions de Millet dans les écoles, je crois qu’il y aurait des enfants qui deviendraient des peintres si seulement ils voyaient des bonnes choses. »



En cet automne 1889, Vincent copie une douzaine de toiles de Millet qui sont exceptionnelles de qualité. Mélancolique, il écrit à Théo : « J’ai commencé ce matin « Les Bêcheurs » sur une toile de 30. Sais tu que cela pourrait être intéressant de chercher à faire les dessins de Millet en peinture, ce serait une collection de copies toute spéciale. Peut-être moi je serais plus utile en faisant cela, que par ma propre peinture. »



Van Gogh peint le célèbre « Semeur » de Millet. Sa peinture s’est libérée en Provence : contrastes de couleurs vives de jaune et de violet, lignes diagonales traversant l'image et des grandes zones de couleur plates inspirées des estampes japonaises. Un semeur moderne.



Je meurs d’envie de montrer en partie le texte d’Octave Mirbeau qui en parle superbement dans L’écho de Paris le 31 mars 1891. On ne peut faire une plus belle analyse du travail de l’artiste :

« Dans « Le semeur », de Millet, rendu si surhumainement beau par Van Gogh, le mouvement s'accentue, la vision s'élargit, la ligne s'amplifie jusqu'à la signification du symbole. Ce qu'il y a de Millet demeure dans la copie ; mais Vincent Van Gogh y a introduit quelque chose à lui, et le tableau prend bientôt un aspect de grandeur nouvelle. Il ne pouvait pas oublier sa personnalité, ni la contenir devant n’importe quel spectacle et n’importe quel rêve extérieur. Elle débordait de lui en illuminations ardentes sur tout ce qu’il voyait, tout ce qu’il touchait, tout ce qu’il sentait. Aussi ne s’était-il pas absorbé dans la nature. Il avait absorbé la nature en lui ; il l’avait forcée à s’assouplir, à se mouler aux formes de sa pensée, à le suivre dans ses envolées, à subir même ses déformations si caractéristiques.

Van Gogh a eu, à un degré rare, ce par quoi un homme se différencie d’un autre : le style. Dans une foule de tableaux, mêlés les uns aux autres, l’œil, d’un seul clin, sûrement, reconnaît ceux de Vincent Van Gogh. (…) Et tout, sous le pinceau de ce créateur étrange et puissant, s’anime d’une vie étrange, indépendante de celle des choses qu’il peint, et qui est en lui et qui est lui. »



https://www.wikiart.org/fr/vincent-van-gogh/sower-after-millet-1889



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Orangerie

N'y allons pas par quatre chemins : c'est du vol. Pour être mini, ce guide l'est vraiment par sa taille : 12 cm de haut, ça veut dire que c'est moins grand qu'un smartphone récent - qui sont beaucoup trop grands, surtout pour les poches des femmes, dont d'ailleurs les vêtements manquent cruellement de poches pratiques, voire de poches tout court. Mais passons, c'est une autre histoire, dont il faudra néanmoins qu'on parle sérieusement un de ces jours. Bref. Mini, disais-je, ce guide l'est également par son contenu. Trois mini-pages de texte sur le musée et sur les artistes présentés, et quelques citations par-ci par-là en regard des mini-reproductions. Ça fait pas lourd ! En revanche, le prix est corsé vu la petitesse du truc : 12€. Il se trouve que je l'ai payé 1,20€, donc 10% de son prix normal. J'estime que c'est déjà trop cher !





Évidemment, je suis une sotte de l'avoir acheté. Il se trouve que je n'ai pas trop regardé à l'intérieur, persuadée de très bien savoir ce qu'on trouve à L'Orangerie et donc, d'avoir des reproductions, même toutes petites, de tableaux de Bonnard et de Chirico. Sauf que non. J'ai confondu le Musée de l'Orangerie, allez savoir pourquoi, avec le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris. Donc je suis une sotte, c'est acté. Ce qui n'empêche pas que la Réunion des Musées nationaux est drôlement gonflée de vendre un truc pareil pour 12€. Je vous laisse imaginer la tronche que tirent les Nymphéas de Monet au format 15cm x 5 cm, étalés sur deux pages. Cela dit, en ce qui me concerne, je n'avais pas acheté ce guide pour les Nymphéas (j'avais quand même conscience de l'inutilité de la chose). C'était pour Bonnard et Chirico et d'autres, qui donc ne se trouvent pas dedans.





Alors voilà, c'est un très joli petit objet de couleur orange (ce qui semble logique, mais vous allez voir que non) pour l'édition en français, mais de couleur bleue pour l'édition en anglais. le rapport entre l'orange et une orangerie, je vois à peu près. Entre le bleu et une orangerie, je vois moins. Oui, oui, j'ai bien saisi qu'il faut différencier les couleurs pour que les visiteurs qui se font arnaquer, pardon, qui achètent ce guide, ne se trompent pas de langue. Oui mais bon, on ne m'ôtera pas de l'idée que la couleur bleue n'est pas adéquate. Parce que, ah oui, j'ai oublié de vous le dire, j'ai acheté l'édition en anglais (qui seule était à très bas prix). Pour ce qu'il y a comme texte, j'aurais de toute façon pu prendre une édition en n'importe quelle langue, y compris dans un alphabet que je suis incapable de lire. Bon, là, j'avoue, j'ai peut-être appris quelques mots et expressions de la langue anglaise. Ce guide a donc une vertu pédagogique, finalement. Mais seulement si vous l'achetez dans une langue que vous lisez un peu, mais dans laquelle vous n'êtes pas hyper doué.





Sinon, c'est juste un joli petit objet, comme je le disais déjà plus haut, qui ressemble à un petit carnet à la jolie couverture rigide, qui ne prend pas de place, et donc idéal quand vous voulez rapporter un souvenir à quelqu'un de votre voyage en France. Je suis pas certaine que pour les touristes français, ce soit très adapté. Pas parce que je les considère comme plus intelligents que les autres, mais parce qu'ils n'ont pas forcément un budget aussi important que des touristes américains ou chinois, par exemple. Qui eux peuvent du coup claquer 12€ pour un petit machin mignon à l'extérieur sans se rendre compte que c'est de l'arnaque.



Dans mon cas, la question est de savoir ce que je vais faire de ce mini-guide. Si j'arrive à le revendre, je devrais faire une plus-value dessus. Sinon, je peux l'offrir à quelqu'un de pas trop regardant, vu que c'est probablement à ça qu'il est réellement destiné. Bon. Ça reste de l'arnaque.


Lien : https://musardises-en-depit-..
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Aux couleurs de la mer

Un très bel album de la Réunion des Musées Nationaux, sauvé du pilon, à une des médiathèques de ma ville . Une acquisition impromptue pour une somme très modique....

Cette publication fut réalisée pour une exposition qui eut lieu au Musée d'Orsay avec le partenariat de l'émission Thalassa, le Magazine de la mer, ..entre le 6 novembre 1999 et le 16 janvier 2000.



L'ouvrage se découpe entre la Normandie, la Bretagne, La Méditerranée et la pleine mer. Ce catalogue entre dans le vif du sujet, en présentant les marines photographiques de Gustave Le Gray.

Des artistes les plus connus (Monet, Courbet, Degas, Paul Signac, Eugène Boudin, Cézanne, Emile Bernard...) aux plus confidentiels, tels Octave Penguilly-L' Haridon, Henri Gervex, Charles Cottet, Emile Dourdan ,Georges Clairin, Georges Lacombe... qui sont dans mes préférés !!



Je fais une parenthèse sur une toile de Georges Clairin, "Les Rochers de Belle-Ile; temps gris". Tableau très intéressant à plus d'un titre. Cette île du Morbihan qui a inspiré tant d'artistes dont Monet...est un lieu parmi mes "terres d'affection"...

Et j'apprends que cet artiste fut le peintre attitré de Sarah Bernhardt qui lui fit découvrir Belle-Ile-en Mer. L'actrice fut si éblouie qu'elle acheta un fortin désarmé à la Pointe des Poulains, le fit transformer en résidence de vacances et y ajouta un grand atelier pour son artiste. Ceci pour l'anecdote !



Une belle mise en page, avec des reproductions en couleurs à pleine page; en

fin d'ouvrage , en petit format, un complément de planches couleurs... qui

présentent les 80 œuvres présentées à cette exposition qui devait être magnifique et qui en cette période de vacances... nous fait humer l'air iodé et surtout l'air du large en nous "régalant" les yeux... et l'imagination !!!



p.s : un index des œuvres exposées, in-fine
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La Petite Encyclopédie des religions

Acheté en marge de l'exposition Chagall au Palais du Luxembourg en juillet 2013, car dans les toiles du peintre biélorusse les références religieuses sont multiples.

Il permet d'accéder à une meilleure compréhension des oeuvres même si le plus important reste dans l'émotion des sens. Sans faire d'intellectualisme débridé on accède tout de même à une autre dimension à l'aide de quelques clés et je considère cette petite encyclopédie comme un excellent "passeur".

Elle est complète et peut se révéler utile pour de prochaines expositions, je pense notamment au Musée Guimet et ses antiquités asiatiques et à bien d'autres lieux!

Contente de mon investissement, les plus-values se révéleront infinies et inestimables!
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Un souffle d'air : Eventails d'Hiroshige de..

Ce petit livre d'une centaine de pages au format A6 est le catalogue de la magnifique exposition qui s'est tenue du 15 février au 29 mai 2023 au musée Guimet des arts asiatiques à Paris. Et on peut dire que si un tel format a de quoi dans un premier mouvement laisser perplexe et inquiet, le résultat est remarquable de qualité !



D'abord, il faut saluer la qualité d'impression impeccable, réalisée en Espagne, qui rend bien les couleurs naturelles, le choix d'un papier poreux et non glacé étant très pertinent pour des estampes. Ensuite, le texte d'introduction et commentaires du commissaire de l'exposition, Christophe Marquet, allie à la fois grand intérêt historique, précision et concision (une douzaine de pages), avant de laisser la place à 75 pages de bonheur, pour autant de vues, simplement et sobrement légendées du titre, de l'année et du nom de l'éditeur. L'oeil, captivé par les nuances de couleurs et détails de la composition alimente l'esprit qui voyage à rebours dans cette période d'Edo et les trésors de l'ukiyo-e. Et finalement, l'absence de fioritures en termes de textes colle bien au dépouillement extrême qui sied à l'art japonais et aux conditions qui doivent être en place pour l'admirer.



On apprend dans l'introduction que ces éventails plats, les uchiwa, de tradition plus ancienne et basée sur un modèle d'origine chinoise, sont fabriqués dans une seule canne de bambou, dont les fibres sont travaillées et tressées pour obtenir ce remarquable travail artisanal. Ces éventails étaient très populaires à l'époque Edo, pour un usage tant utilitaire que comme accessoire de mode.



Les vues d'éventails exposées ont tout d'estampes à part entière, de par leur finesse, leur valeur artistique. Elles ont été retirées de leur support sans doute assez rapidement après leur création justement pour s'assurer de les conserver plus soigneusement. Les éventails qui nous sont parvenus intacts sont très rares. Hiroshige a été très actif dans cette production, au milieu d'autres figures de l'estampe de son temps.



Le souci du détail du grand artiste de la fin de l'ère Edo est aussi un témoignage historique précieux sur la vie quotidienne japonaise, tant ses thèmes d'études étaient à la fois larges et réalistes, sans toutefois fermer complètement la porte à des atmosphères plus poétiques. Ces thèmes sont les sites célèbres d'Edo et des provinces du Japon ; les portraits féminins ; l'histoire, la littérature et le théâtre ; les images parodiques ; les fleurs, les oiseaux et les animaux.



La collection de Georges Leskowicz est une des plus importantes du monde, et ce petit livre permet d'en emporter comme un bel échantillon.



Je finirai juste pour conclure par une précision : l'intitulé exact du livre est celui de l'exposition : " Hiroshige et l'éventail, voyage dans le Japon du XIXème siècle". Je me demande bien où l'on est allé chercher le titre tel que vous le voyez ici, sur babelio, même s'il rend bien le sujet. Mais il y a longtemps que je ne me bats plus pour essayer de changer ou faire changer des titres et erreurs sur babelio, je laisse cela à des initiés...

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Niki de Saint Phalle : Catalogue 09/14

Quel beau livre ! Je me suis fait plaisir, c'est vrai ! Après la visite de la remarquable exposition consacrée à Nicki de Saint Phalle (1930-2002), une expo très complète qui donne une idée de l'ensemble de ses œuvres, je suis passée par la librairie du musée car je voulais (ou plutôt il le fallait) pouvoir retourner à ma guise vers ses œuvres et les admirer à nouveau, même si je le confesse, en grandeur nature c'est beaucoup mieux.



Je feuillette ce bel objet et je retrouve mon parcours lors de l'expo. J'y admire ses premières œuvres (celles qui l'ont fait connaître) au fusil. Excentrique, elle l'a sûrement été mais son art repose sur un travail sans relâche. Elle tirait sur des tableaux blancs sur lesquels étaient dissimulés différents objets, représentant une saynète et contenant des tubes de couleurs et ils éclataient sous les balles. C'était une façon à elle d'exprimer sa colère, sa peur, de tuer le père, ce père qui l'a tant fait souffrir étant enfant, et de juguler sa violence. Elle a été mannequin, comédienne dans des films qui dénonçaient encore ce père incestueux. Ses œuvres témoignent de la revendication sur la condition féminine, le rôle de la femme, de la mère, de l'épouse, sur l'avortement. Elle fut certainement une féministe. Elle s'est exprimée sur la guerre, la religion, la politique...

Peu à peu, elle est passée de la peinture à la sculpture, des couleurs tristes aux folles couleurs, puis à la mosaïque. Elle a aussi réalisé des sculptures immenses comme le Jardin des Tarots en Toscane où elle a pu exprimer toutes ses influences (Gaudi, le Douanier Rousseau, le facteur Cheval par exemple), mais aussi tous ses rêves, toute sa démesure, et c'est là que l'on ressent vraiment la paix, qui à ce moment précis, l'a peut-être enfin gagnée.



Là, je suis heureuse, je peux piocher ce que je veux revoir dans ce livre et me ravir les yeux de toutes ces beautés. Je peux y lire aussi que cette grande artiste à la pointe de son art est une autodidacte, qu'elle a fait passer son œuvre avant sa vie (ce qu'on a pu lui reprocher, mais on reproche toujours plus aux femmes qu'aux hommes, c'est bien connu), que la générosité est un trait de son caractère (elle a cédé nombre de ses œuvres à des musées)... Il y a tant à dire sur Nicki de Saint Phalle que je ne peux que vous conseillez d'apprendre à la connaître, ce que fait admirablement cet ouvrage.
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Faith Ringgold : La Connexion française

Catalogue d'exposition emprunté à la bibliothèque Buffon-Paris- 25 juillet 2023



Une éblouissante RENCONTRE !



Ce magnifique et très complet catalogue d'exposition m'a quelque peu consolée d'avoir manqué l'Hommage organisé en l'honneur de l'artiste-auteure- conteuse, Faith Ringgold

( née en 1930, ) , plasticienne noire américaine, au parcours engagé et éclatant !



Rétrospective installée au Musée Picasso ( jusqu'au 2 juillet 2023).



Voici les principales têtes de chapitres :



1.- Faith Ringgold " Black is beautiful" de Cécile Debray



2.- Conversation avec Faith Ringgold de Massimiliano Gioni



3.-"Du fond de son coeur"- le militantisme artistique de Faith Ringgold de Lucy R.Lippard



4.- Y a-t-il un art noir ? Faith Ringgold



5.- " Guernica, My favorite Picasso" de Cécile Debray et Émilia Philippot



6.- The French collection- Faith Ringgold



7.-The American Collection- Faith Ringgold



8.- La Joconde- Entretien avec Faith Rinngold et Michele Wallace, etc



Complété d'une Chronologie détaillée et commentée, la liste des oeuvres, une bibliographie et un index des noms propres...



Il y aurait mille choses à dire sur l'oeuvre très éclectique de cette artiste; pour ma part, j'ai une préférence pour The French Collection où Faith Ringgold mélange dans un même tableau , des célébrités artistiques blanches, françaises et des artistes noires américaines dans des scènes très colorées et vivantes, racontant dans des sortes de "patchworks" une histoire. Faith Ringgold a écrit un texte parallèlement...et séparément pour raconter les aventures parisiennes d'une sorte d'alter ego,Willia Marie...



Hormis la peinture, l'artiste a commencé par écrire des histoires pour ses enfants, n'aimant pas la manière dont on décrivait les gens de couleur...



Une publication très exhaustive nous offrant le parcours mutiforme d'une artiste entièrement engagée dans son art, lui-même inséparable du contexte social et politique...de son pays, l'Amérique !





J'insère un extrait de la préface donnant un bon aperçu de la personnalité de Faith Ringgold :





" Je voulais montrer qu'il y avait des Noirs quand Picasso, Monet et Matisse faisaient de l'art.Je voulais montrer que l'art africain et les Noirs avaient leur place dans cette histoire. " Faith Ringgold, artiste majeure de la scène africaine- américaine actuelle, rappelle ainsi le propos de sa célèbre série " The French Collection" mais aussi l'enjeu fondamental de son oeuvre.Sa peinture et son engagement ont posé les bases d'un art contemporain africain- américain politique et féministe.

Tissant un dialogue avec la modernité européenne qui est née à Paris au début du XXe siècle, l'école de New-York abstraite et pop, la scène " noire" de la Renaissance de Harlem, Faith Ringgold questionne la force politique et culturelle de l'art et ouvre des voies nouvelles: l'autofiction, l'art textile, la performance...(...)

Le cadre de l'hôtel Salé (**Musée Picasso) crée des résonances toutes particulières : le premier séjour de l'artiste avec ses filles et sa mère, en 1961, à Paris où elles découvrent le musée du Louvre, la création de son tableau majeur de 1967," Die", inspiré en partie de Guernica, son dialogue imaginaire avec Picasso dans ses quilts historiés de la " French Collection" en 1991..."



Une lecture des plus enthousiasmantes, avec le double régal des yeux !











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Mucha, maître de l'Art nouveau

Alphonse Mucha connu une gloire absolue dans la France des dernières années du dix-neuvième siècle. Evoluant dans l’étourdissante belle-époque, il promu et entraîna derrière lui l’Art-Nouveau et son « style Mucha » dans ses affiches et ses productions artistiques très variées.

Plus tard il se voulu peintre symboliste et mystique

Plus tard encore, le chantre du slavisme.



Comme un archétype des pin-ups d’Alberto Vargas, un archétype des personnages elfiques de Peter Jackson dans un seigneur des anneaux qui évoluerait dans un monde floral sophistiqué et gracieux. Je suis à présent persuadé que Mucha à modelé par son influence stylistique ces deux là et sans doute d'autres encore que je ne connais pas.



Le livre, de grand format, est magnifique, catalogue exhaustif de cette exposition qui se teint durant l’hiver 2018 au musée du Luxembourg est enrichi de dorures et d'encre typographiques tout aussi précieuses.
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Musée de Cluny : Architectures

Je vous ai joint à cette recension sur l’ouvrage formidable du « Musée de Cluny« , qui s’intéresse tout particulièrement à son architecture, avec cette idée d’évolution sans révolution. L’architecte Bernard Desmoulin a conçu un espace d’exposition, une nouvelle entrée, le tout dans un respect total de l’esprit de ce musée si riche en œuvres aussi bien antiques, que médiévales. Ce travail d’architectures est mis en valeur dans cette vidéo et dans ce beau livre aux éditions de la réunion des musées nationaux-Grand Palais. On assiste par le prisme architectural, aux différents lieux emboîtés comme dans des poupées russes. Créé en 1843, le musée de Cluny comprend les thermes antiques, le frigidarium pour être plus précis. A l’époque romaine, le frigidarium est la partie où l’on prenait les bains froids conseillés par les médecins d’alors. C’était la dernière étape de la visite aux thermes. A cela s’ajoute l’hôtel de Cluny, bâti à la fin du XVème siècle pour l’abbé Jacques d’Amboise. C’était la résidence urbaine parisienne des abbés de Cluny. Il est le plus ancien et le mieux préservé des hôtels médiévaux parisiens. Le « Musée de Cluny » est devenu le musée national d’art du Moyen-Âge. Il a connu plusieurs années de travaux pour concevoir ce nouveau bâtiment d’accès et d’exposition favorisant la lumière naturelle pour admirer les œuvres. Un travail dantesque et sublime en total respect avec l’idée développée pour ce formidable musée. Les illustrations de l’ouvrage sont superbes. Elisabeth Taburet-Delahaye et Isabelle Bardiès-Fronty sont conservatrices générales du patrimoine au Musée de Cluny. Michel Huynh est lui aussi conservateur général du patrimoine au Musée de Cluny. L’ouvrage fait 96 pages pour un coût de 25 euro. C’est un beau livre et un cadeau à offrir ou à s’offrir. Une approche originale et passionnante. Si vous aimez le Musée de Cluny ou que vous êtes simplement curieux de découvrir la richesse architecturale de ce lieu unique, alors cet ouvrage risque de vous plaire.
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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Catalogue Monet

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De nombreux amateurs d’art se souviennent encore de l’exposition Claude Monet qui a battu des records de visiteurs au Grand Palais en 2010. J’y étais. Près de 200 toiles du chef de file du mouvement impressionniste étaient réunies. La Réunion des musées nationaux voulait un catalogue à la hauteur de la manifestation. Le résultat est superbe, relié sous jaquette, 385 pages. Un pavé ! Difficile à lire s’il n’est pas posé à plat !



Je prépare un travail d’écriture sur la première femme du peintre, la douce et discrète Camille. Je ressors donc ce gros catalogue et, surprise, je m’aperçois qu’il n’a pas été remarqué sur Babelio. Je me devais de faire quelque chose, d’autant plus que son prix actuel est particulièrement attractif pour ce très beau livre d’art présenté sur papier mat.



Les toiles que j’avais admirées dans le musée m’apparaissent en très grand format, impressionnantes. La plupart des tableaux connus par les admirateurs de Claude Monet sont présents. Curieusement, j’ai lu par ailleurs plusieurs critiques sur la mauvaise qualité des reproductions contenues dans le catalogue. Je le feuillète consciencieusement. Désolé pour les grincheux, mais nous ne devons pas avoir le même livre ! Toutes les toiles que j’admire depuis longtemps sont de qualité et les commentaires sont bien rédigés.



La star de l’impressionnisme « Impression, soleil levant », qui n’était pas dans l’exposition, est bien dans le catalogue avec son soleil orangé se reflétant dans l’eau du port du Havre. Monet le guettait de sa chambre d’hôtel face au port très tôt le matin.



Les magnifiques « Nymphéas », sur une double page intérieure, correspondent bien à ma vision des immenses panneaux regroupés dans les salles du musée de l’Orangerie à Paris. Monet avait promis à son ami Georges Clemenceau d’en faire don à la France après sa mort en 1926. Des explications claires et détaillées accompagnent chaque panneau. L'harmonie picturale des fameux « Nymphéas » est bien présente : symphonie des couleurs, saules pleureurs trempant dans l'onde, reflets des nuages et éclats du soleil primesautier, vibrations des feuillages dans l'eau troublée par le vent, lumière volage. Les yeux fatigués de Monet fouillaient inlassablement l’horizon liquide : la ligne d’horizon était supprimée, la perspective disparaissait, les formes se dissolvaient. Seul Monet était capable de rendre ce fouillis aquatique de façon aussi réaliste, souvent proche de l'abstraction.



Camille m’apparait, magnifique dans « La Femme à la robe verte ». Une expression coquette emplit son beau visage. Sa longue robe trainante à bandes noires et vertes s’écroule en larges plis souples. Dans « La Capeline rouge », sa capeline vermillon sur la tête la fait ressembler à un père Noël. Assise dans l’herbe sous les lilas, « La Liseuse » se confond dans la végétation, sa robe rose est parsemée de paillettes de lumière.



Les éblouissants reflets sur la surface ridée de l’eau de la « La Grenouillère » sont composés de larges touches de couleurs pures, bleus cernés de noirs, soulignés de minces trainées de jaunes et de roses. Les taches colorées lumineuses se disloquent en touches géométriques brisées s’encastrant les unes dans les autres comme une mosaïque.



Les séries peintes à partir des années 1890 sont un gros travail fait par Monet pour montrer des meules, peupliers et cathédrales. Tout au long de la journée, il les étudie, sous différents angles, à différentes heures de la journée. Une belle double page intérieure montre les « Cathédrales de Rouen », que Monet peignait face à la cathédrale. Au fur et à mesure de l’avancement du soleil, il changeait de toile, guettant la moindre modification de lumière sur les vieilles pierres.



Les fabuleux « Dindons », immenses, se promènent toujours en toute liberté dans le grand parc. Montrer des animaux de basse-cour n’était pas très recherché par les clients lorsque Monet les peint. Lumineux, le soleil accroche leurs plumages blancs teintés d’un jaune clair somptueux par endroit et d’un étonnant rose pointillant les contours.



Quel plaisir de revoir ces toiles ! Monet reproduisait toute cette beauté qui l’entourait. « Regarde la nature et peins ce que tu vois, comme tu peux. », donne-t-il comme unique conseil à Blanche, sa belle-fille, qui plante souvent son chevalet à ses côtés.



Les grincheux auront tort, car, à part quelques toiles moins bien présentées, je n’ai vu que d’excellentes reproductions qui font de ce catalogue un des plus beaux livres d’art consacré à l’œuvre de Claude Monet.

Cela ferait un magnifique cadeau qui trouverait facilement sa place au pied du sapin de Noël. Ne surtout pas l’accrocher sur ses branches…



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Odilon Redon : Prince du rêve 1840-1916, albu..

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C'est l'histoire d'une surprise, puis d'un émerveillement : le mien…

J'étais venu insouciant au Grand Palais à Paris en cet après-midi de début juin, dans un esprit de découverte d'un peintre moderne que l'on disait symboliste. Je savais que cet artiste avait vécu l'aventure impressionniste puisqu'il avait participé à la huitième et dernière exposition du groupe en 1886. Etrangement, je ne connaissais que son nom et ignorais son oeuvre. On le disait discret, renfermé, singulier dans son travail…

Je gardais précieusement dans ma bibliothèque un vieux bouquin « Peints à leur tour », daté de 1948, écrit par Thadée Natanson, important critique d'art, fondateur et rédacteur en chef de la Revue Blanche à la fin du 19e. Il avait bien connu Odilon Redon et l'avait surnommé le « prince du rêve ». Quelques phrases de ce livre m'avaient intrigué :

« Pour donner de formes sensibles, mais aussi de cheminements abstraits, une expression toujours purement plastique, […] personne n'aura trouvé de moyens plus simples, mais plus efficaces et plus originaux. »

« Dans le royaume lointain du lithographe, […] les noirs d'Odilon Redon, qui sont parmi les plus noirs qui aient été tirés, réalisent sur le papier les ténèbres. Monsieur Degas, connaisseur difficile, disait son admiration de ces noirs. »

« Les créations de Redon ne ressemblent qu'à elles-mêmes. Tantôt grâce à une sagacité de l'inachevé, tantôt par un très personnel accent de tristesse. »



Dans la première salle, silencieuse, je ne vois que des petites oeuvres accrochées l'une à côté de l'autre dans la pénombre : dessins au fusain, eaux-fortes, gravures. Je lis sur un mur que l'essentiel de l'oeuvre du peintre, jusque vers sa cinquantième année, reste de façon presque exclusive dans le noir. « le noir est en somme la couleur la plus essentielle, n'est-ce pas ? disait Redon à Emile Bernard. »



La plupart des gravures de Redon qu'il avait publiées dans une douzaine de recueils lithographiques, sont exposées : Dans le rêve, À Edgar Poe, Les origines, Hommage à Goya, La tentation de Saint Antoine, À Gustave Flaubert, Les fleurs du mal, Les songes…

Une grande liberté anime le travail de cet artiste original. Tous les sujets ont retenu l'attention du dessinateur : visages, corps, chevaux, arbres, fleurs, paysages. L'univers de Redon, exprimé sur un mode intimiste à la façon d'un Gustave Moreau, est sombre, fantastique, énigmatique : Une tête sans corps repose sur un plateau. Une étrange araignée à tête humaine nous sourit.

Cette première partie de l'exposition se termine. Les yeux d'enfants de Redon exploraient-ils ses origines ? : résonance intime de son âme… émerveillement et angoisse de la petite enfance…

« L'art est une fleur qui s'épanouit librement, hors de toute règle ; il dérange singulièrement, ce me semble, l'analyse au microscope de savants esthéticiens qui l'expliquent. »





Puis la couleur jaillit… le jour succède soudainement à la nuit…

Un sentiment d'espace métaphysique, de légèreté, de joie simple, transfigure les toiles qui m'entourent. Les murs présentent une symphonie musicale dont les couleurs chatoyantes sont les notes.

Odilon Redon a 50 ans en 1890. Jusqu'à son décès en 1916, le peintre va travailler sur la couleur, avec une préférence pour la technique du pastel qu'il épouse définitivement. Son art est ravivé. Il écrit à Emile Bernard en 1895 : « Je délaisse de plus en plus le noir. Entre nous, il m'épuisa beaucoup, il prend, je crois, sa source aux endroits profonds de notre organisme. »



« Les yeux clos », daté de 1890, est l'oeuvre qui semble faire la transition du noir vers la couleur. La figure surgit dans l'aube grise comme émergeant de l'eau, sorte d'image christique de la résurrection.

Cette lumière éclatante m'éblouit… Je repense à ces levers de soleil qui trouent la nuit à l'aurore et envahissent d'un coup le ciel de lueurs flamboyantes.

Des motifs divers m'apparaissent : de magnifiques portraits de femmes, une Jeanne d'Arc nimbée de rouge, des êtres mystiques ou mythologiques, Vénus sort d'un coquillage. La voile d'une barque mystique est portée par une onde verte sous un ciel d'or et d'argent, l'intensité du jaune de la voile juxtaposé au bleu de la quille fascine. Un cyclope, redoutable géant, semble attendri et suppliant, comme figé d'admiration devant un nu féminin.



Très touché par le décès de Gauguin aux Marquises en 1903, Redon fait un portrait posthume « Portrait de Paul Gauguin » du peintre qu'il admire.



J'observe des vases de fleurs des champs. Les tons purs du pastel les rendent aériennes, légères, lumineuses. Je n'avais encore jamais vu une telle réunion de pastels. Les tonalités veloutées sont somptueuses.



Un talent unique ! Un grand poète ! Ce peintre mystérieux puisant son inspiration dans les méandres de son inconscient, de ses rêves, m'avait totalement séduit. Il refaisait le monde à son image :

« On a tort de me supposer des visées. Je ne fais que de l'art. »



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L'Affiche de librairie au xixe siècle

"Les Dossiers du Musée d'Orsay": excellente petite collection publiée par la R.M.N (Réunion des Musées Nationaux) abordant les sujets les plus divers du 19e siècle...Les Journalistes, la vie de bohême, le siècle des dictionnaires, Stars et monstres sacrés, Victor Laloux, l'architecte de la gare d'Orsay, Whistler graveur... etc, etc. et tant d'autres de sujets dans toutes les disciplines...pour tout passionné de ce dix-neuvième siècle si foisonnant...





Dans ce dossier, Il est question encore d'édition, de librairie et de publicité avant la lettre, des ouvrages à paraître ou à suivre plus attentivement....



"Au 19e, l'affiche de librairie connaît une évolution qui suit celle des modes de lecture et de l'édition"...

"Certains genres littéraires l'emportent: le roman, bien sûr, qui persiste dans toute l'histoire de l'affiche de librairie, mais aussi des genres éphémères, des genres d'époque, comme les "Physiologies", les salons caricaturaux ou les almanachs comiques pour lesquels les affiches foisonnent au moment des étrennes, enfin des livres du quotidien. La légende napoléonienne inspire tout un pan du livre illustré romantique et de son affiche..." (p.8)



Dossier enrichi , à la fin du texte , d'une bibliographie et de biographies succintes mais fort intéressantes des dessinateurs d'affiches; parmi les plus connus: Gustave Doré, Gavarni, Grandville, Tony Johannot, Toulouse-Lautrec, Célestin Nanteuil, Jules Chéret, etc.
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J'ai peur : L'art à tout petits pas

J'aime beaucoup l'idée de parler de "la peur" avec un tout-petit, grâce à un ouvrage d'art. La peur n'est pas un concept si abstrait pour les enfants, qui parlent volontiers de "leurs peurs"....

L'ouvrage : J'ai peur, de la collection L'art à tout petit pas, nous offre quinze exemples de peurs enfantines : peur du bain, de se faire gronder, de se bagarrer, du docteur, de me perdre, de tomber, de la guerre, des chiens, des petites bêtes, des dragons, des sorcières, des fantômes, du noir, de l'inconnu....

A chaque peur correspond un tableau. le format de l'ouvrage : 17,3 cm x 22,8 cm est pratique, les illustrations sont claires, bien reproduites. On a affaire à un ouvrage de bonne qualité que l'on pourra garder sans problème, prendre et reprendre avec les demandes de l'enfant.

On remarque que la notion de peur se complexifie au fur et à mesure de l'ouvrage. La dernière peur, une pirouette, n'en est pas une, et permet à l'enfant de relativiser toutes ces peurs qu'il a patiemment découvertes au fil des tableaux.

J'ai lu ce petit ouvrage à un tout petit de 2 ans et demi qui n'a pas très bien compris. Mais sa grande soeur de 7 ans qui découvre l'art à l'école depuis peu a tout de suite associé tableaux et peurs, et a souhaité aller plus loin, connaître le peintre, le musée.... Ce qu'elle a retrouvé facilement : le nom de l'oeuvre, celuidu peintre, la date de la réalisation de l'oeuvre figurent sous la "nature de la peur". L'endroit où il est exposé se trouve à la fin de l'ouvrage, sous la rubrique "crédits photographiques". Sa peur préférée : la peur de tomber, illustrée par l'ouvrage : La chute d'Icare, de Marc Chagall.

Ma peur préférée est celle de l'inconnu, qui a été illustrée par un extrait d'un tableau de Jérôme Bosch, Visions de l'au-delà, réalisé dans les années 1505.



Un bel ouvrage, que les enfants, à partir de 3 ou 4 ans (selon moi), auront plaisir à découvrir encore et encore.



Je remercie Les Editions de la Réunion des musées nationaux - Grands Palais et Masse critique de Babelio, de m'avoir adressé J'ai peur, L'art à tout petits pas, pour en faire la critique.









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Dans les pas de Joséphine

Petit guide de 78 pages sur la Malmaison, acheté au Château de Valençay en juillet 2022.



Edité par le Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, ce guide de qualité présente tout d'abord l'historique du bâtiment, après un plan très utile des différents étages et des pièces ainsi que la page correspondante à leur description.



Deux pages consacrées à la garde-robe de l'impératrice et une sur les souvenirs de Sainte-Hélène, puis sur les Jardins.



De très belles photographies du mobilier et de superbes iconographies agrémentent cet ouvrage.



Un guide pratique à glisser dans sa poche lors de la visite, il est quand même très succinct et tout à la gloire de Joséphine et de Napoléon…
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Le Paris des Lumières : D'après le plan de Turg..

Le Paris du XVIIIe siècle.



Un superbe ouvrage !



Quelle très belle idée d'associer des extraits du plan de Paris de Turgot aux images, gravures, dessins, tableaux et photographies modernes !



Le plan de Turgot est un plan de la ville de Paris, réalisé entre 1734 et 1739 à la demande du prévôt des marchands, Michel-Étienne Turgot, par Louis Bretez, membre de l'Académie de peinture et de sculpture et professeur de perspective.



Il permet, en détail, de voyager dans cette capitale, à travers les rues, de voir les bâtiments, les palais, les ponts… C'est une mine d'information unique sur le Paris du XVIIIe siècle.



Les illustrations colorées et les textes permettent de donner plus de réalité à ce plan et de visualiser les sites et les monuments.



Voici 'histoire illustrée par plus de cent lieux caractéristiques, lieux de vie et lieux de mémoire !



J'adore !



Merci aux musées nationaux pour cet ouvrage vraiment splendide qui me permet de décrire les lieux dans mes romans !
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Matisse : Le tournant des années 1930

Matisse

Le tournant des années 1930

Le musée de l'Orangerie.



La cote de Matisse. Une vente au Christi'es, l'Odalisque couchée aux magnolias. 60 000 000 d' euros et des brouettes. Moi aussi j'ai un magnolia qui s'est couché, il en a coûté 80 euros à ma belle-mère !



Magnifique beau livre consacré au grand Matisse édité par le musée de l'Orangerie. En couverture (en très épais carton) sur fond jaune, une sublime peinture du maître : Femme à la voilette 1927 que je ne connaissais pas.



Matisse entre raisonnablement dans mon top 10. Je n'ai pas de Matisse dans mon salon, mais ça se pourrait si j'en avais.



La grande idée de ce livre est déjà de montrer au public des oeuvres à sa manière qu'il n'a pas l'habitude de voir quand elles ne sont pas inédites, tout en sachant que évidemment rien ne peut remplacer une vue de visu, incomparable et fraîche sur la production de ce peintre génial, inventif, qui n'a cessé de peindre le beau et la sensualité dans des lignes certes parfois audacieuses mais prenant soin de ce que la nature nous apporte à travers la femme dans sa nudité fulgurante, toujours renouvelée, mais aussi habillée et là il s'en donne à coeur joie dans des débauches de couleurs vivifiantes, à la fois chamarrées et sobres, toujours à la recherche de l'équilibre parfait : l'oeuvre d'art, le chef d'oeuvre qui vient flatter nos yeux pour l'éternité. Matisse est incroyablement tourné vers l'inédit, la fraicheur d'exécution, la ligne, le trait parfaits en jetant sur la toile, ou sur une feuille, un crayon, ce qu'il a de personnel, d'intime, ayant l'impudeur de nous prendre à témoin. Tout compte fait, je ne sais pas qui tient l'autre, est-ce ce peintre génial aux allures de professeur voyeur derrière ses loupes ou la muse qui étale toutes ses vertus dans un espace confiné ; j'ai le sentiment que cette dernière l'obsède et le fait tourner en bourrique : peut-être que sa vieillesse aura raison de ses ardeurs à voir la femme comme un objet de convoitise, et pourtant tant qu'il aura vie il vivra avec cet appétit féroce, mais le partage ne sera plus. Ce rapport aura quelque chose de pathétique ! Alors c'est quoi maintenant cette histoire de tournant des années 1930 ?
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Chillida

Un bel univers. Un talent exceptionnel.



Chillida sculpte le vide avec tout :fer, acier, bois, papier, terre.



Des formes pures et fortes. Affirmées et poétiques. Tantôt monumentales -les Peignes du vent- ou intimistes, fragiles-ses "Gravitations" de papier. Mais toutes rendent compte avec une parfaite cohérence du même univers, exigeant dans ses formes et ouvert dans ses prises.



Un très beau catalogue de l'exposition de 2001 au Jeu de Paume, que je n'ai pas vue, hélas. Les textes de Bachelard, Octavio Paz , Yves Bonnefoy ou Jacques Dupin sont à la hauteur: en pleine harmonie avec l'oeuvre sculpté.
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Cézanne en Provence

Cent ans après sa mort, Paul Cézanne revenait en Provence (2006) pour des retrouvailles.

Plus d’une centaine de ses œuvres, venues du monde entier, avaient fait le voyage de retour sur le lieu de leur création, le midi provençal, qui était devenu au fil des ans, le champ d’étude exclusif de cet artiste solitaire et obstiné.



En effet, Paul Cézanne est indissociable de sa Provence natale, une relation unique s’étant développée entre l’homme et sa région. Entre un artiste et les couleurs de la terre. Et même s’il fera d’incessants voyages, qui nourriront sa curiosité pendant de longues années d’errance, il reviendra toujours à sa terre natale. Car un lien artistique unique associe le peintre à Aix, dont la lumière, les couleurs, les formes parlent d’emblée peinture pour lui. Le peintre s’approprie certains motifs. Les villages de Bibémus, la propriété familiale du Jas de Bouffan. Et puis, surtout la montagne Sainte-Victoire. De ce corps à corps avec elle, surgiront au fil des ans, plus de quatre-vingts œuvres où s’annonce la peinture moderne du siècle naissant.



Une magnifique exposition, pour l’esprit et les sens - qui nous invitait, à une époque où l’on regarde l’horizon du monde, à ne pas oublier nos racines et le pays que nous aimons.



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