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Critiques de Séra (72)
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Impasse et rouge

Un roman graphique dur, une période historique horrible servie par des dessins très beau et très noir en même temps, sans concessions l'auteur ne fait pas de cadeaux, les âmes sensibles devrons passer leur chemin, pour les autres c'est très intéressant, je regrette peut être quelques confusions pour tout comprendre lors de là lectures des planches, heureusement l'auteur a mis en appuie des textes pour expliquer le contexte de la guerre avec les Khmer rouge au Cambodge, période et lieu où se déroule cette tragique histoire.
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L'âme au bord des cheveux

En 1969 les américains bombardent le Cambodge pour protéger le repli de leurs troupes .Le prince Sihanouk ne proteste pas et sera démis de ses fonctions: la république Khmère est proclamée, et entre dans la guerre du Vietnam. Séra évoque les propos de Gérard de Villiers( l'auteur des aventures de SAS est en repérage à Phnom Penh pour Roulette cambodgienne.) De Villiers dénonce la corruption.

Un combat fratricide entre les troupes gouvernementales et les Khmers rouges (communistes) fait de nombreuses victimes. Un autre écrivain écrit (Cambodge, année zéro) mais Séra le trouve trop détaché et peu empathique avec les réfugiés.

"La déstabilisation de tout le Sud-Est asiatique provient de la volonté du Nord-Vietnam de réunir sous son égide, le nord et le sud du Vietnam.Pour remplir cet objectif, les dirigeants communistes du Nord poussent non seulement leur peuple au sacrifice, mais entraînent dans la guerre toute une génération d'hommes et de femmes des pays voisins: Laos et Cambodge. Les Khmers rouges vont exercer leur emprise idéologique sur la population." Les français sont sommés de quitter le pays.L'Amérique également.

Viennent ensuite des propos plus intimes de l'auteur: son père cambodgien et sa mère française. Il a un grand-frère et une petite soeur et une bonne à laquelle il était très attaché.

Le 17 Avril 1975, les khmers rouges prennent Phnom Penh, la capitale. Violence, évacuation de force...des réfugiés à l'ambassade de France sont livrés à leurs bourreaux. Le Cambodge devient Kampuchéa. Le nom de Pol Pot apparaît actif dans l'évacuation des villes; on parlera de lui plus tard dans l'Histoire...

C'est un génocide et une tentative d'annihiler la culture khmère millénaire.

Avoir l'âme au bord des cheveux est une expression khmère qui signifie être mort de peur. C'est ce que ressentait l'auteur qui n'était alors qu'un jeune adolescent mais tous partageaient ce sentiment.

Outre ses souvenirs personnels l'auteur s'est documenté et cite ses sources au cours de la BD.

Je ne sais pas trop d'où me vient une certaine frustration; j'ai été souvent perdue dans ma lecture et j'ai l'impression de ne pas en savoir plus en lisant la BD (genre auquel je ne suis pas très habituée.





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Lendemains de cendres

Bienvenue au Kampuchea démocratique …



1979 …

Pol Pot, chef du régime Khmer règne toujours…

Le peuple toujours terrorisé, persécuté,torturé, est toujours sur les routes, chassé encore et toujours de ce qu’il croit pouvoir être chez eux …

Les troupes vietnamiennes envahissent le pays, « Les Vietnamiens... venus en libérateurs … allaient vite devenir des occupants » …

Quel espoir reste il aux survivants ?

Une fuite vers la Thaïlande … peut être le salut dans des camps de réfugiés !

Des illustrations qui reprennent les couleurs fondues de « l’eau et la terre » pour nous montrer encore et toujours la disparition des individus dans un décor qui les fait disparaître comme si ils n’existaient plus.



1993 …

Retour au pays …

Retour à Phnom Penh …

Visite des lieux des souvenirs, des lieux qui gardent la mémoire du passé, les précédents occupants ayant disparus, il ne reste que les lieux pour se souvenir …

La douleur du retour laisse place à la douceur des événements heureux vécus dans ces lieux …

L’apaisement de retrouver ses racines.

Le ton des illustrations change, la noirceur disparaît pour laisser apparaître la beauté des lieux et la joie de se replonger dans ce qui hier était peut être un petit paradis !
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HKO : Menaces sur Hong Kong

Rares sont les bd où je pousse un "ouf" de soulagement quand arrive la dernière page. Je vois que je ne suis pas le seul au vu des autres avis sur ce récit.



La narration plombe d'emblée l'ambiance. Il s'agit d'une guerre entre les triades à Hong Kong peu avant la rétrocession de cette colonie britannique à la Chine. Pas un seul instant, on arrive à entrer véritablement dans cet objet incongru.



Le dessin en crayonné tout au long des pages est le seul attrait que je vois à cet ouvrage.
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Mon frère, le fou

Je retiendrais de cet album un magnifique graphisme avec pour sujet principal la Bretagne maritime. Le dessin est effectivement d'une beauté à couper le souffle. On se croirait vraiment en mer sur cette petite barque.



Il s'agit d'une simple histoire de deux frères Gaël et Joël qui vivent de la pêche. Il y a une rivalité entre ces deux frères qu’attisent une mère veuve recluse et une jolie femme qui fait irruption dans leur vie. C'est beau, c'est tendre, c'est poétique ...



Cependant, au-delà de toutes ces considérations, c'est un peu creux comme la vague. Je dirai que c'est d'abord un album d'atmosphère car le récit est plutôt quelconque. L'émotion ne passe pas. Bref, on oubliera vite.
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Mon frère, le fou

Cette bande dessinée a constitué une des découvertes de l'été, une de ces découvertes que l'on attend pas et qui nous éblouissent !

C'est l'histoire d'un pêcheur breton, qui reçoit l'aide d'un fou de Bassan pour réaliser sa pêche au bar dans le raz de Sein.

Mais c'est avant tout un dessin magnifique, avec un style assez sombre, des traits assez larges mais qui donnent de la puissance à la représentation. Le style évoque parfois celui d'Enki Bilal par certains côtés.

L'objet livre est également agréable à prendre en main, avec une épaisse couverture et un papier de bonne qualité.
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Secteur 7

des graphismes très intéressants parfois tirés de photographies. Une histoire de suicides inexpliqués dans le même quartier à Paris dans le septième près des ministères. Une enquête. Pas triste, mais des histoires de gens qui n'ont plus d'espoir, de la pluie...

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Concombres amers

Une très belle bande dessinée qui frappe dès les premières pages par ses tons sombres et sépia, avant de faire plonger le lecteur dans l'inéluctable descente aux enfers du Cambodge, dont la neutralité ne peut subsister bien longtemps à la proximité du conflit vietnamien...



Concombres amers est un objet atypique, puisqu'on n'y trouve pas de récit linéaire, de trame ou de personnages héroïques ; on ouvre cet ouvrage comme on ouvrirait un dossier d'enquêtes qui compilerait de multiples feuillets et notes, tantôt sur des évènements, tantôt sur du matériel de guerre ou de courtes anecdotes. Chaque page présente des croquis, quelques cases, des notes explicatives, des questions, de courtes présentations d'hommes politiques, des cartes d'opération militaire, ou encore des reproductions de lettres entre diplomates ou même des unes de journaux de l'époque.

Il est difficile de s'y retrouver lorsque l'on découvre ce conflit, entre noms d'hommes et de faction ; on peine à entrevoir les forces en présence, et ses dernières tournoyant sans cesse d'un camp à l'autre, on finit parfois par n'y plus rien comprendre : seule l'horreur et les exactions se poursuivent et avancent à travers la jungle cambodgienne, tandis que se retirent dans un même mouvement les Américains et les Sud-Vietnamiens.



On évitera donc de se lancer dans cette lecture si l'on est d'humeur enjouée que l'on souhaite préserver, mais il faut s'y plonger si l'on désire tenter de saisir les racines de cette tragédie, ou de mieux comprendre comment une guerre civile s'absout toujours des frontières, avec la bénédiction des forces en présence, quitte à détruire une société voisine moins maître de son territoire. Un très beau travail de mémoire de Séra, même si j'ai regretté quelques erreurs de typographie et quelques fautes d'orthographe dans la seconde partie de l'ouvrage.
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Sur les traces de Dracula, tome 2 : Bram St..

Après un tome retraçant la vie (ou plutôt ce qu'on en sait) de Vlad Tepes, ce second ouvrage de la série 'sur les traces de Dracula' s'intéresse au destin de l'auteur du célébrissime roman fantastique : Bram Stocker.

Force est des constater que le personnage est fort terne et qu'il n'est pas toujours aisé de combler les 52 pages standard quand il n'y a pas grand chose à raconter. Certes, les auteurs se sont attachés à récolter un maximum de données et à combler de façon convaincante les blancs mais la lecture est assez laborieuse car l'histoire est répétitive et très peu dynamique.

Les personnages ne sont pas attachants et, malheureusement assez décevants.

Côté dessin, par contre, c'est une vraie réussite. C'est très fin avec un travail sur les clair-obscur très réussi qui n'est pas sans rappeler, par moment, le travail de Alberto Breccia.

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L'Eau et la Terre

C'est la première bande dessinée sur le Cambodge que j'ai découverte grâce à Sera dont les dessins évoquent bien l'atmosphère sombre, les émotions des personnages, leurs malheurs, leur chagrin. Ce livre apporte une autre approche du Cambodge des Khmers rouges et des souffrances qu'ils ont causées avec leur ordre suprême l'Angkar. Les livres, les témoignages et les films nous permettent d'avoir une connaissance de cette période. La bande dessinée de Sera offre quelque chose de différent, de stylisé qui nous marque. Les paysages sombres flamboyants, les regards des personnages, les détails essentiels, la silhouette des palmiers à sucre, les maisons de bois sur pilotis, le chien, les squelettes des arbres nus, le personnage de la couverture avec ses lunettes, son sac dans une main, sa valise dans l'autre, la théière abandonnée sur la route... se gravent en notre mémoire . Le texte illustre le dessin, le souligne.
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L'Eau et la Terre

Bande dessinée très noire (et rouge) sur une sombre période de l'histoire du Cambodge.

La révolution, les intellectuels envoyés à la campagne, le Khmers rouges, les massacres, les charniers... une page de l'Histoire sur laquelle il est intéressant de lire un témoignage.

Mais... je suis contente d'apprendre grâce à la quatrième de couverture et aux autres critiques qu'il y a 3 personnages, ce n'est pas clair du tout à la lecture.

Volonté de témoignage complet qui, à mon avis, nuit à la lisibilité.
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L'Eau et la Terre

L'eau et la terre propose des récits croisés. Un soldat Khmer, une jeune fille orpheline, des citadins déplacés, des paysans. Tous jetés sur les routes sur l'autel de la "plus pure" des révolutions. Des récits qui se croisent, qui semblent parfois avancer en parallèle, et qui comptent, par le détails, la folie khmère, les massacres et le désespoir. Les lunettes comme signature au bas d'un arrêt de mort. Et la survivance comme malédiction. Car tous ces personnages disent "je ne suis pas mort". Quand tous leurs proches ont disparus, eux restent là, errant, incertains.



Séra propose ici un récit très intéressant, à la fois lucide et pudique, qui sait dire l'horreur sans vulgarité, mais avec une certaine poésie. Ce qui m'a attirée, c'est le dessin. Fouillant parmi les BD de la médiathèque, je suis tombée tout à fait par hasard sur cette oeuvre, et le dessin si beau m'a tout de suite plu. C'est un dessin sublime, dans des tons de sépias ou de verts, qui réussi a être tout ensemble flou, précis, fantômatique, poétique aussi. Je regrette cependant que les personnages m'aient été si peu reconnaissables. De plus, on passe d'un récit à un autre sans transition, et je me suis un peu perdue parfois. Si bien qu'au bout d'un moment, j'ai cessé de chercher qui était qui.



J'ai trouvé très intéressant le procédé d'insérer des cartes illustrant les mouvements de population ainsi que des pages où sont inscrits des proverbes ou slogans Khmers.
Lien : http://ya-dla-joie.over-blog..
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L'âme au bord des cheveux

L'âme au bord des cheveux veut dire "Mort de peur", en khmer et là on comprend mieux à quoi se rapporte ce récit bouleversant. C'est celui de Séra, l'auteur et de sa propre la famille, ce jour où, le 17 avril 1975, Phnom Penh est tombée aux mains des Khmers rouges. Avec une mère française et un père cambodgien, il a été élevé avec cette double culture, loin de la politique mais ce jour-là, tout a changé. Il revient sur cette histoire compliquée où les intérêts et les batailles entre les grandes puissances notamment américaines et françaises ont fait beaucoup de dégâts. Même si, lui, évitera l'incorporation dans l'armée khmère, grâce un passeport français qu'il doit autant à la nationalité de sa mère qu'à la chance du dernier espoir, il reste marqué par ce qu'il a vu : cette violence, cette boucherie et cette guerre fratricide entre deux peuples "amis". Cela se ressent dans les dessins et les crayonnés, comme si cette œuvre lui servait d'exutoire afin exorciser ce traumatisme ! #LÂmeauborddescheveux #NetGalleyFrance
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L'âme au bord des cheveux

Après plusieurs BD déjà consacrées au Génocide cambodgien perpétré par les Khmers Rouges, Séra, de son vrai nom Phoussera Ing, né d’un père cambodgien et d’une mère française, revient dans L'âme au bord des cheveux sur la prise de Phnom Penh par les Khmers Rouges en avril 1975.



Le récit est fortement lié à l’histoire personnelle de Séra qui a vécu ces événements qui ont précédé le début des massacres et du génocide. On retrouve l’auteur enfant pris au piège par la victoire des communistes de Pol Pot, et devant se réfugier avec ses parents dans l’enceinte de l’ambassade française.

Ces jours d’extrême tension, qui se termineront dramatiquement pour des centaines d’habitants de la capitale, sont brillamment racontés par un Séra qui livre des planches splendides, au nombre de cases réduit, alliant réalisme et émotion dans chacun de ses dessins.



La première partie de l’album revient sur les éléments qui ont conduit à la prise de pouvoir khmère, et le contexte plus large de la décolonisation de l’ex Indochine.



Brillant, indispensable, superbe, la liste des qualificatifs pouvant être utilisée pour L’âme au bord des cheveux peut être poursuivie à l’infini.

Séra réussit le tour de force de raconter et de mettre les images sur l’horreur et l’indicible, faisant œuvre de mémoire mais aussi d’histoire tant l’ouvrage est sourcé et rigoureux.

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Concombres amers

L’auteur, Séra, est né au Cambodge. Sa famille a été expulsée en 1975 à la suite de la prise du pouvoir par les Khmers rouges. Il a étudié les arts graphiques en France.

La première chose qui saute au yeux dans cet ouvrage c’est la beauté exceptionnelle des dessins. La mise en couleur et la présentation sont vraiment très soignées.

En ce qui concerne le récit, mon avis est un peu plus mitigé. Il est extrêmement bien documenté, roman graphique oblige. C’est indéniable. Par contre, pour les gens comme moi qui n’ont pas un minimum de connaissances des événements, la lecture et la compréhension du texte est parfois fastidieuse.

Malgré tout, ce souci ponctuel de compréhension n’étant propre qu’à moi-même, je conseille vivement ce roman graphique à l’esthétisme sans reproche : A garder dans sa bibliothèque, à lire, à relire, à feuilleter, à offrir…..

Un très très bel ouvrage.
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Impasse et rouge

"Impasse et Rouge" est un album étrange. Je m'attendais a un album plus tourné vers les tenants et les aboutissants de la guerre civile cambodgienne. Séra, d'origine cambodgienne, a préféré nous faire partager les derniers moments de la guerre, quand le monde bascule irrémédiablement dans la barbarie de la dictature Khmer. Il suit Snoul, un soldat de l'armée régulière. L'avance des Khmers est inexorable et l'issue ne fait plus le moindre doute depuis longtemps. Alors les soldats, complètement déboussolés, partagés entre désespoir et colère, règlent leurs comptes.

Il n'y a pas de morale dans "Impasse et Rouge". C'est un instantané de la folie humaine. c'est aussi le récit de la fin d'un monde, d'un basculement en enfer. Les teintes évoquant la boue et le feu accentuent la sensation de défaite qui plane sur cette histoire. Le style ultra-réaliste de Séra achève de nourrir la noirceur de ce récit.
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L'Eau et la Terre

Cette Bd commence par une préface de Rithy Panh, auteur de l'Elimination qui semble bien placé dans la course au Prix des lectrices de Elle, catégorie document. Séra nous y raconte le quotidien des cambodgiens pendant le période des Khmers rouges. L'histoire de Séra est intimement mêlée à celle des Khmers puisqu'en 1975, il doit quitter le Cambodge, pays où sa mère avait choisi de résider, à cause du nouveau régime. Plutôt que de nous raconter une histoire de manière linéaire, il nous donne des témoignages fragmentés de différents acteurs ou de victimes. C'est cet aspect que j'ai le moins aimé, c'est à dire que ce que j'aimais chez Hatzfeld dans ses documentaires sur le Rwanda, ces témoignages mis bout à bout, m'ont un peu déstabilisée ici, sans doute parce que je ne connais pas assez l'histoire du Cambodge. L'histoire du petit garçon et du chien est un peu celle de Séra, celle de l'instituteur est l'histoire du père Rithy Panh. Mais j'ai tout de même beaucoup aimé cette BD, ses dessins magnifiques et la restitution de ce que fut la vie après la prise de pouvoir des Khmers.


Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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3 pas dans la pagode bleue

Impossible de résister à un si beau titre !

Une poignée de pages, avec de beaux dessins couleurs sépia, qui gardent le mystère ! Et la dernière, une jetée dn bois frustre qui conduit à une eau calme !

Bel hommage qui me donne envie d'en savoir plus .

Il est Vann Nath," il était le peintre le plus signifiant du passé récent et tragique du Cambodge".
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Mon frère, le fou

Joël et son frère Gaël sont ligneurs, ils pêchent le bar, le "roi", un poisson difficile à attraper puisqu'il vit là où la mer est déchaînée, là où il y a des raz particuliers et de très forts courants. "La chasse au bar, c'est comme ça qu'on en parle, c'est pas un truc pour les touristes... C'est dangereux...". Leur mère vit seule, à la lueur d'une bougie, depuis la mort de leur père, en mer. Elle sent sa fin proche et décide de donner tout son héritage à Gaël car il est bien meilleur pêcheur que Joël. Ce dernier, déjà très jaloux de son frère, devient fou de rage et celle-ci redouble lorsqu'il pense que Gaël a mis la main sur Flore, une jeune femme rencontrée un soir à L'Escale "le bar de ceux qui rêvent éveillés".

Mais pour Gaël, l'essentiel n'est pas cette fille, pas non plus l'héritage, mais ses sorties en mer lorsqu'il part pêcher avec son oiseau, un fou de bassan, qu'il considère comme son frère. "Allez mon fou, montre-moi la voie ! Montre-moi où se planque le roi! Sois mes yeux..."



Je découvre cet auteur de bandes-dessinées et j'adore. Je suis restée en admiration devant ses dessins, ils sont magnifiques. Des détails, des gros plans, des yeux qui en disent long, des couleurs sombres, sobres et parfois une couleur qui éclate. Il y a très peu de texte mais de pleines pages d'images. Du coup, j'ai trouvé l'histoire secondaire tellement je suis restée scotchée devant ce coup de crayon. Les visages des deux frères rivaux valent toutes les phrases, il n'y a pas besoin d'explications tout comme le regard de l'oiseau et celui de Flore.

Et que dire des scènes en mer... On sent que Séra avait envie de dessiner une mer déchaînée, un élément non maitrisable...
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Lendemains de cendres

ne bande dessinée ou plutôt un roman graphique.

Sera est un auteur de bandes dessinées qui raconte ici la prise au pouvoir des khmers rouges et cette épisode tragique dans l’histoire du Cambodge.

Les premières pages nous parlent des premiers jours de cette révolution, avec ces hommes et femmes qui étaient envoyés pour être rééduqués dans la campagne cambodgienne. Deux frères se retrouvent l’un fait partie de l’armée khmère et l’autre est un des « rééduqué ». Il va aussi nous raconter une histoire d’amour.

Le tragique de la vie des populations et la violence de l’époque sont traduites par des plaches très sombres, du gris obscur. On est dans la forêt on est dans les rêves et plutôt cauchemar du narrateur.

Puis l’auteur est revenu à Ponh Pemn et alors on retrouve des planches lumineuses et son plaisir de retrouver les rues de son enfance avec de belles aquarelles de maisons et de temple.

Un beau roman graphique et un témoignage poignant de cet épisode tragique de l’histoire cambodgienne et de l’histoire tout court.
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