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Citations de Trevanian (542)


J'avais besoin d'un été paresseux et de temps libre pour errer dans l'atmosphère surannée de cette bourgade touristique un peu clinquante, ou pour flâner sur les rives du gave bouillonnant surplombé d'arbres centenaires et de charmants ponts de pierre. Je voulais avoir du temps pour me reposer, pour rêver, pour écrire.
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- Pendant six mois, après notre arrivee, je n'ai rien pu retrouver ici. Tout était rangé dans des boites ou au mauvais endroit. C'était le chaos originel, et je ne pense pas que mon travail pourrait survivre à une nouvelle débâcle de ce genre. Je me sens bien ici, maintenant. Les livres sont là où ils doivent être, à côté d'autres livres que je veux qu'ils côtoient, et selon un classement que moi seul connais... Deux livres achetés un même après-midi de pluie... Deux idées fourrées ensemble dans mon grenier mental... Des théories opposées rangées l'une à côté de lautre... Un livre que j'aime mis à distance hygiénique d'un autre qui me déplaît. Bref, voilà un système que la Bibliothèque nationale n'approuverait pas, j'ose le dire, sauf qu'il me convient partaitement.
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La porte s'ouvre derrière le bureau de la secrétaire et le commissaire Resnais arrive, la main déjà tendue, le sourire cordial bien en place. Il a l'habitude de se déranger pour accueillir les anciens. Il a rapporté ça d'un séminaire organisé aux Etats-Unis au sujet des méthodes de direction du personnel. " Faites que les hommes qui travaillent POUR vous pensent qu'ils travaillent AVEC vous ." ( p 116 )
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Je me rappelle que ma mère me recommandait toujours de porter un caleçon propre , pour le cas où je serais renversé par un camion. Pendant une grande partie de ma jeunesse, j'ai sincèrement cru qu'un caleçon propre constituait une sauvegarde tutélaire contre les camions ... de la même manière que la pomme vous garde du médecin. ( p 110 / 111 )
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C'est dans cette ruelle qu'il a été blessé. C'est là qu'il est resté aux portes de la mort, qu'il a attendu la mort. Et lorsqu'un homme a perdu le sentiment de son immortalité, il ne le retrouve jamais. ( p 57 )
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Ils avaient un vrai Dieu, ces hommes du Moyen-âge. Un Dieu qui habitait les rivières et la pluie. Pas ce Dieu lointain que nous avons aujourd'hui, ce courtier en parts de paradis et de punitions éternelles. A cette époque, Dieu vivait dans chaque village... Le Diable aussi.
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un matin d'automne j'eus soudain quarante-cinq ans. C'était le moment de soupeser l'épanouissement de la maturité à côté des ambitions de la jeunesse, car il était certain que j'avais déjà accompli tout ce dont je serais jamais capable.
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Eh bien ! je me suis donné plus de mal qu’un unijambiste dans un concours de coups de pied au cul
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Il n'avait jamais eu dhistoire avec les étudiantes: les étudiantes, les vierges et les alcooliques étaient déclarées zone interdite. Le occasions ne manquaient pas, et ce n'étaient pas des principes moraux qui le retenaient, mais Jonathan était un sportif et il mettait la conquéte de ces petites idiotes éblouies sur le même plan que chasser le chevreuil aux phares et pêcher à la dynamite au pied d'un barrage.
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Il ne pouvait pas se permettre un nouvel échec. Déjà on l'appelait "La Baie des Cochons en Solo".
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Elle avait de ces jolis minois inexpressifs : ils ne dissimulaient rien car il n'y avait rien à dissimuler. Petits yeux ronds, nez retroussé, bouche mutine, joues roses et pleines. Elle était du type belle plante décorative qui vieillit mal, mais à qui, par bonheur, on n'en demande pas tant.
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Je suis plus ému par le miracle de notre existence que par ses dangers. Le seul fait que nous existions est, comme M. Treille l'a souligné, stupéfiant. Mais la vraie merveille est que nous savons que nous existons et que nous méditons sur ce fait étonnant.
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Montjean, ne gaspillez pas votre compassion avec moi. Je me suis mis volontairement en position d'éviter tout excès de bonheur comme de souffrance. J'ai cultivé une frivolité de bon aloi et sans danger. J'ai des goûts mais pas d'appétit. Je ris mais souris rarement. J'ai des attentes mais aucun espoir. J'ai de l'esprit mais sans humour. Je cultive l'intelligence, mais j'abjure la profondeur. J'ai beaucoup d'audace, mais aucun courage. Je suis franc, mais jamais sincère. Je préfère le charme à la beauté ; la commodité à l'utilité ; les phrases bien tournées aux mots pleins de sens. En toute chose, je célèbre la ruse (Il marqua une courte pause et grimaça.) Certaines personnes diront même que je m'apitoie sur moi-même, c'est possible. (Il haussa les épaules.) De toute façon, la vie que vous m'accusez de sacrifier, de flamber, n'a guère de valeur. Si je joue, c'est avec de la menue monnaie.
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Notre famille, comprenez-vous, a une certaine renommée. La justice peut être aveugle, mais elle sait ce qu'il faut respecter dans cette société. Les pauvres sont passés au grill et subissent des contre-interrogatoires ; les riches, eux, voient leurs témoignages recueillis en prenant juste soin que l'on ne fasse aucune faute d'orthographe.
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Montjean... vous êtes une vraie calamité, à fouiner ainsi dans notre passé et à me soûler avec des conseils sans intérêt que je ne vous ai pas demandés.
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Les années se sont ainsi écoulées, discrètes et oubliées, et un matin d'automne j'eus soudain quarante-cinq ans. C'était le moment de soupeser l'épanouissement de la maturité à côtés des ambitions de la jeunesse, car il était certain que j'avais déjà accompli tout ce que je serais jamais capable. Seul, assis devant mon bureau au soir de mon quarante-cinquième anniversaire, je me posai la plus banale des questions à l'heure du bilan : Où était donc passé tout ce qui comptait ? Et puis une question peut-être moins ordinaire : Que s'était-il passé, en fin de compte ?
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Ils déambulèrent entre les croix. La plupart ne portaient qu'un nom et une date de décès, mais quelques unes parmi les plus anciennes arboraient une épitaphe gravée au fer rouge, dont certaines étaient étrangement énigmatiques, comme : ...
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Les conseils ne sont utiles qu'à ceux qui les donnent, et uniquement dans la mesure où ils soulagent le fardeau de leur conscience.
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Eh bien, je n'étais pas un diplomate très brillant. Il faut acquérir une certaine déformation de la conscience, une élasticité envers la vérité, pour être efficace en diplomatie.
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Surtout, il apprit que tous les Américains étaient des marchands et qu' au fondement même du génie américain, de l' esprit yankee, il y avait l' achat et la vente. Ils vendaient leur idéologie démocratique comme des colporteurs, soutenus par le grand racket de protection des ventes d' armes et des pressions économiques. Leurs guerres étaient des exercices monstrueux de production et d' approvisionnement. Leur gouvernement une suite de contrats sociaux. Ils vendaient leur éducation à tant de l' heure. Leurs mariages étaient des marchés émotionnels aux contrats immédiatement résiliables si l' une des parties ne fournissaient le service promis. L' honneur était pour eux synonyme d' honnêteté commerciale. Et ils ne formaient pas, contrairement à ce qu' ils croyaient, une société sans classe ; ils formaient une société d' une seule classe - la classe marchande.
Les riches en étaient l' élite ; les travailleurs et les paysans n' étaient, au mieux, que des ratés à qui manquaient les qualités nécessaires pour gravir les échelons monétaires qui auraient dû les mener à la classe moyenne.
Les paysans et les ouvriers Américains avaient les mêmes valeurs que les vendeurs d' assurances et les cadres supérieurs, à la seule différence que ces valeurs s' exprimaient en termes financiers plus modestes : le bateaux à moteur remplaçait le yacht, le club de bowling faisait office de club de golf, Atlantic City se substituait à Monaco.
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