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Citations de Abby Geni (183)


Nous ne saurons peut-être jamais ce que pense une autre personne -- ne pourrons jamais vraiment entrer dans la tête de quelqu'un d'autre -- mais la photo nous en fait nous en approcher au plus près.
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Je ne crois pas avoir déjà vu une femme plus en adoration devant son homme. Son soleil se lève et se couche sur lui. Une telle dévotion est déstabilisante.
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Le poulpe s’est collé à ​la paroi de l’aquarium. Il a envoyé un panache de bulles. Sous mes yeux, le rouge de sa peau a commencé à refluer comme de la peinture d’un torchon qu’on essore. Je savais que ce rouge vif était la couleur de la colère. Je l’ai regardé virer au rose, puis au lavande et finalement au bleu. Un azur crayeux et pâle. La couleur de l’inquiétude.
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Le traumatisme et la souffrance sont les fondements de l’art. J’y crois.

Mais confronté à la tragédie, un peintre spécialisé dans les fresques ou dans les aquarelles peut vivre ce moment en être humain et redevenir artiste après. Face à la mort d’un être cher, un sculpteur ou un portraitiste peut d’abord souffrir, faire son deuil, guérir – puis créer. La plupart des artistes traversent l’existence de cette manière. Ils peuvent avoir des réactions normales face aux vicissitudes de l’expérience humaine. Ils peuvent traverser le monde avec compassion et camaraderie. Ils peuvent créer plus tard. En dehors, ailleurs, au-delà.

Mais la photo est immédiate. Elle n’offre pas le luxe du temps. Confronté au sang, à la mort ou au changement, un photographe n’a pas d’autre choix que de saisir son appareil. L’artiste vient en premier, l’être humain en second. La photo est la captation neutre des événements, la chronique du sublime comme de l’effroyable. La nécessité veut que ce travail soit effectué sans émotion, sans attache, sans amour.
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Galen m'a dit qu'il glanait tout ce qui parlait de la vie sur les îles. Il ne faisait pas de distinction entre le trivial et l'essentiel, l'humain et l'animal, le tragique et le merveilleux. Pour lui, la plus grande illusion des humains était de croire qu'ils étaient en dehors de la nature – qu'ils ne faisaient pas partie de la chaîne alimentaire – qu'ils n'étaient pas eux-mêmes des animaux.
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Mais tu es morte. Cela a tout changé. Ta mort m'a fait ricocher sur la planète comme un caillou sur un étang. Une nomade. Une âme perdue. P. 158
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Chaque fois que nous nous souvenons de quelque chose, nous le transformons.
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Un banc de brouillard comme de la fumée obscurcissait l'horizon à l'est, rendant la lumière diffuse.
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Chaque fois que nous nous souvenons de quelque chose, nous le transformons. Ainsi fonctionne notre cerveau.
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Les grands évènements étaient moins merveilleux que les petits. Darlène le savait mieux que quiconque. Pendant un long moment, elle avait subi une existence extraordinaire. Elle était fatiguée de ces évènements et de ces grands tourments. Désormais, elle était accro aux phrases en petits caractères entre les gros titres, à l'espace vide entre les piliers. Mais plus que tout, elle souhaitait un temps continu et sans heurts - une vie ordinaire.
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Chaque fois que nous nous souvenons de quelque chose, nous le transformons. Ainsi fonctionne notre cerveau. J’envisage mes souvenirs comme les pièces d’une maison. Je ne peux pas m’empêcher de les modifier quand j’entre à l’intérieur – je laisse des traces de boue par terre, je bouscule un peu les meubles, crée des tourbillons de poussière. Avec le temps, ces petites altérations s’additionnent.
Les photos accélèrent ce délitement. Mon travail est l’ennemi de la mémoire. Les gens s’imaginent souvent que prendre des photos les aidera à se souvenir précisément de ce qui est arrivé. En fait, c’est le contraire. J’ai appris à laisser mon appareil au placard pour les événements importants parce que les images ont le don de remplacer mes souvenirs.
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J’emmagasine les souvenirs qui me restent – ceux qui ne se sont pas perdus en route – et les fais tourner entre mes mains, les examine. Le caquètement sonore de ton rire. L’odeur miel-lavande de tes cheveux. Ton habitude de chantonner pendant les longs trajets en voiture. Ton penchant pour les jupes en lin. Je fais encore l’expérience de cette montée de chagrin ​abyssal.
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Nous sommes les créatures rejetées de partout ailleurs, exclues de la Pyramide des animaux, nous n'entons dans aucune case, ni une chose, ni une autre, nous n'avons pas de place dans le monde. Nous sommes les vrais victimes de l'ère de l'anthropocène.
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Cela faisait des années que je rêvais de connaître la sécurité que d’autres enfants semblaient avoir avec leurs parents. On s’occupait d'eux comme de fleurs dans un jardin, on les arrosait, les désherbait et les protégeait des intempéries. J’avais rêvé de cette sécurité toute ma vie et je ne l’avais jamais connue. Les autres enfants m’apparaissaient comme en apesanteur. Ils n’avaient pas à porter eux-mêmes le fardeau de leur existence.
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C'était un après-midi ensoleillé, sans un nuage, le ciel d'un bleu presque douloureux. L'océan était si plat que sous certains angles la profondeur de champ disparaissait. On aurait cru que l'eau avait été suspendue sur un fil à linge comme une couverture, un pan de tissu vertical. p. 50
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Les îles sont disposées par taille, comme les invités sur une photo de mariage.
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La nature et l'isolement sont les deux mamelles de mon existence.
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Une photo est une représentation en deux dimensions, comme un tableau ou une esquisse, organisée avec attention, cadrée, découpée. C'est le monde tel que se le représente l'artiste plutôt que tel qu'il est.
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Les secrets prolifèrent et ne sont jamais révélés au grand jour.
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Les jours raccourcissent. Les constellations se sont déplacées, les signes de l'automne passent sous l'horizon, les étoiles hivernales brillent avec plus d'empressement.
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