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Citations de Abdourahman A. Waberi (173)


On croit choisir sa vie, mais c'est le contraire qui arrive, c'est la vie qui vous choisit. C'est elle qui vous retient dans ses filets. Vous voilà inscrit dans un parcours, une histoire. Arrimé à ce socle par vos gènes et par votre salive, par votre expérience et par le legs de vos ancêtres. Cette force est immense, irrésistible...
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Vous les humains vous avez une singulière façon de voir et de lire le monde - par votre cerveau, votre bouche, autant que par vos yeux. Et pourtant vous ne voyez que l'écorce du monde et non son noyau. Vous oubliez que rien ne s'arrête, la roue tourne toujours. Je n'habite pas un pays, je n'habite même pas la terre. Le cœur de ceux que nous aimons, voilà notre vraie demeure...
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Depuis que j'avais contracté le virus de la polio, je n'ai jamais pu recourir à nouveau. Pourtant j'avais des rêves plein la caboche. Je me voyais bien cowboy à l'âge de sept ans, footballeur à douze, marin à dix-huit. Dessinateur de bandes dessinées à vingt-deux.
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Comment des gens venus chercher la paix du Seigneur peuvent se faire liquider par leurs voisins venus, eux aussi, chercher la paix du seigneur ? Parfois je me dis que les adultes sont plus étranges les uns que les autres.
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Ce docteur ne pouvait pas être français. C'était un faux Français. Un imposteur Béa ! Peut-être Belge comme Hergé.
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S'ils avaient été à ma place, ils auraient pleuré autant que moi sinon plus. Les gens disent à tout bout de champs : " Mets-toi à ma place. " Ils le disent seulement avec les lèvres. Mais rarement avec le coeur.
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Je m’appelle Aden Robleh. Les enfants de mon quartier, eux, m’appelaient le Gringalet ou l’Avorton. Ces quolibets m’ont longtemps servi de carte d’identité. Ce passé a été ma prison. Je veux désormais le remettre à distance. M’en libérer.
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Je devais étancher ma soif de lecture, affoler mes neurones, garder mon esprit en éveil. Je lisais tout ce qui me tombait entre les mains car mon appétit restait toujours vif.
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La nuit, sous la voûte céleste aux mille étoiles, rien n’est plus exaltant, plus dépaysant que cet univers qui semblait contenir tous les autres : terres, continents et océans.
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Si je me suis remémoré mon passé, si je me suis remis à sillonner une derrière fois les ruelles de mon enfance, c’était pour partager avec toi mon hier et son lot d’interrogations et d’angoisses.
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Oui j’aime danser.
Alors je danse.
Je danse même en marchant.
Sans préméditation.
C’est une seconde nature.
C’est ma signature.
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Tu sais, Béa, que chaque fois que je reviens sur cet épisode c'est une déchirure. Une déchirure parce que je suis contraint de me replonger dans ce que j'ai vécu à partir de ce matin funeste. Les souvenirs affluent de toutes parts. La mémoire est une force impérieuse, un courant qui emporte tout sur son passage, impossible de lui échapper. Elle me fait revivre, en cet instant même, ces images vues et vécues qui me serrent le coeur et qui me trempent de sueur. Tu as demandé pourquoi je danse quand je marche. Tu sais à présent pourquoi. J'avais quoi, Béa ? Sept ou huit ans, ton âge hier. Et si ce passé peut nous paraître éloigné, la mémoire m'y transporte à nouveau. Et le lointain devient soudain si prochain. Depuis cette épreuve, je suis le même et je suis un autre, ma petite Béa.
Un autre, oui.
Un autre qui danse tous les jours.
Un autre qui danse sans le vouloir.
Un autre qui danse quand il marche.
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Le parent idéal n’a envers sa progéniture aucune attente. Il est là juste pour le bien de ses enfants. Leur transformation, leur bonheur. (p. 86)
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La mémoire est une force impérieuse, un courant qui emporte tout sur son passage. Impossible de la contrôler, impossible de lui échapper. Elle me fait revivre, en cet instant même, ces images vues et vécues qui me serrent le cœur et qui me trempent de sueur.
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Les anciens nomades qui composent mon arbre généalogique disent que la vérité sort de la bouche des enfants et que la gratitude se lit dans les yeux de la vache qui vient de vêler. Cet adage que je trouvais hier idiot ne m’a jamais paru aussi juste que ce matin-là. Toi, ma fillette, tu me renvoyais la vérité avec une dose d’affection non dénuée de fermeté.
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Pourquoi Maman me détestait-elle autant ?

Cette question, je n’osais pas me la poser. Ce n’est que plus tard qu’elle s’immiscera dans mes pensées. Elle se logera dans mon cœur. Elle y creusera son trou noir.
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Socrate ou Sócrates, je ne comptais pas me moquer de mes anciens camarades de classe. C'était leur problème s'ils confondaient le philosophe antique avec le footballeur natif de Belém. Ils avaient hier raillé ma démarche. J'ai choisi de taire leur ignorance, de leur épargner mes moqueries.
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J'ai appris, Béa, à deviner ce qui se cachait derrière les silences de ma grand-mère. À démêler les fils du temps suspendu entre les rives de l'actuel et de l'autrefois. À distinguer ce que j'observais dans mon entourage et ce que je découvrais dans un livre.
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Je n'avais jamais vu Les Mystères de Paris, Les Lettres de mon moulin, Les Trois Mousquetaires, Les Misérables, Le Petit Chose ou Sans famille traîner dans mon quartier. Les choses qui se passaient à l'école n'arrivaient jamais à s'introduire dans nos foyers. Inversement les odeurs et le boucan d'enfer de notre quartier ne franchissaient pas les grilles de l'école du Château-d'Eau. Seuls les enfants passaient le matin du quartier à l'école. Puis rebroussaient chemin en fin d'après-midi.
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"Ce gosse est mal barré !" J'entendais leurs pensées avant qu'elles n'aient franchi le seuil de leurs lèvres, mais ils n'en devinaient rien.
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