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Citations de Abdourahman A. Waberi (173)


Râle dans le lit et béance dans la nuit. Un quartier de lune monte la garde.
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J'irai chercher une vie nouvelle, un avorton de vie, j'irai démêler les eaux de ma liberté.
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Pourtant, sans leurs mères, filles ou épouses, les hommes sont des palmiers nains dans l'oasis décatie ; les hommes sont l'écume de la poussière alors que les femmes sont l'humus de la terre.
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Nous sommes des funambules sur le fil de l'Ailleurs, nos rêves s'orientent au lointain.
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"La menace est dans le présent. Personne ne peut se sentir à l'abri, pas plus dehors dans les sous-bois que dans l'enclos de nos maisons. Quelque chose peut traverser la scène ou l'existence comme une balle perdue. Cette chose peut surgir à tout instant, ébranler les assises du monde. C'est ça qu'on appelle la vie. Ce sont des cris, des visages, des douleurs aussi. Ce que tu vous dans tes tableaux te décharge un peu de ce poids existentiel. Tu as devant toi l'essence de la souffrance étoilée d'infimes instants de bonheur." p60.61
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On ne possède pas son identité comme on possède un fétiche d'hier ou une propriété.
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L'animal incarne, depuis la nuit des temps, la seule extériorité et la seule objectivité que les humains puissent percevoir.
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Tout chat que j'étais, elle n'hésitait pas à me confier ses impressions. Impressions n'est pas le bon mot. C'était quelque chose de plus pénétrant et qui vient de plus loin. Quelque chose comme une certitude soutenue par des visions et des songes, un souffle constamment intériorisé.
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Me voici en mission dans me pays qui m'a vu naître et cependant n'a pas su ou n'a pas ou me garder auprès de lui. Je ne suis ps doué pour le chagrin, je le confesse. Je n'aime ni les adieux ni les retours ; j'abhorre toute forme d'effusion. Le passé m’intéresse moins que l'avenir et mon temps est très précieux. Il a la couleur du billet vert. Dans le monde d'où je viens, le temps n'est pas un étirement nébuleux. Le temps, c'est de l'argent. Et l'argent, c'est ce qui fait tourner le monde. C'est la Bourse avec ses flux de pixels, d’algorithmes, de chiffres, de denrées, de produits manufactures, d'indice signalétique, d’idées, de sons d'images ou de simulacres qui tombent sur les écrans du monde. C'est l’élan vital de l'univers, la mise a mort du concurrent et le gain du marché convoité.
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Horreur tribale et traces d'inhumanité dans paysage décati. Le soleil rissole les silhouettes désarticulées. Des monticules affligent la savane chauve : cimetières qu'on dirait termitières. Des os, d'homme ou d'oiseau, se décalcifient à tout bout de champ. Une femme jeune et décomposée mordille un fémur. Les boyaux d'un âne passent d'une main à l'autre. Des osselets sont croqués avec conviction.
Sans rancoeur, le coeur de la terre veut sourire ici, il n'y arrive pas.
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Je n'ai jamais fait une grande différence entre les voyages et les livres. La durée des uns ou les pages des autres m'enchantent autant que les paysages de ma vie.
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Monsieur Barouque était un astre, il avait rejeté et défait bien des monstres. Il ne parlait pas avec les autres, il louangeait la vie. Il mangeait de la parole, la mâchait avec gravité. Il était sublimement de la race des mangeurs de parole.
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"Méfie-toi des miroirs aux alouettes, des femmes fatales, de l'argent trop vite gagné. Sammy méfie-toi surtout de toi-même, du serpent tapi dans ton ventre. Tu es ton meilleur ennemi."
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Sur scène, Sammy dine toujours le meilleur de son talent dans l'éclat éblouissant de l'instant, rassemblant autour de lui l'orchestre et le public réunis dans la même communion.
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La volonté du peuple rwandais actuel de s'en sortir par les études s'explique aisément par le système pyramidal, hautement sélectif, qui a cours partout en Afrique, [...]. La machine à générer des frustrations d'hier débouche aujourd'hui sur une soif inextinguible de savoir - une manière comme une autre de renverser la vapeur, l'urgence du vivre prenant toujours le dessus.
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Comme dit le dicton populaire, un cancrelat ne donnera jamais un papillon.
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C'est toujours comme ça depuis les temps bibliques, les Romains n'ont-ils pas appris aux autres peuples l'usage de la torture comme arme politique pour sauvegarder l'intérêt général ? La sagesse séculaire de nos pères a des limites, vous n'en disconviendrez point, j'en suis sûr, et les hommes de l'avenir se doivent d'affronter les nouvelles exigences que leur impose le monde moderne.
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Ah ! toutes les intelligences abîmées pour toujours, toutes les lignées épuisées, éteintes, toutes les jeunesses sandwichées entre l'enclume et le marteau qui ne connaîtront pas les tendresses de l'amour !


(dans "Retour à Kigali")
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Voyage sans escales, au plus loin, au plus profond de l'inhumanité. Les mamelles fertiles de la haine et le treillis du ciel. Un froid de marbre ou de pierre nue. Une peau précaire. Un monde très chaviré. Sang usé, épuisé. Mots fatigués, mille fois mâchonnés. On tue pour rire, pour rien. [...] Toujours, on viole la victime pour rire, pour rien. D'autres fois, le cancrelat fait l'objet d'envie parce qu'il a une chemise propre sur lui, de jalousie [...] ; des soupçons il y en a toujours, pas besoin de chercher des motifs pour ça. [...] Voyage sans escales, au plus loin de l'inhumanité.


(dans "Et les chiens festoyaient")
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Soyez forts, sûrs, droits et sans pitié. Vous n'avez pas besoin de stimulants comme dans les autres pays d'Afrique, notre situation est tellement particulière que notre drogue à nous c'est la haine.

(dans "La Cavalcade")
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