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Critiques de Abir Mukherjee (333)
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Un polar captivant, avec son lot de fausses pistes et de rebondissements, dont l’action se déroule à Calcutta au sortir de la première guerre mondiale, alors que prennent forme les revendications d’indépendance et que se dessinent les différentes stratégies violentes et non violentes.

Une description de l’Inde du temps du Raj britannique et une réflexion sur la légitimité de la présence des anglais en Inde, par un auteur anglais d’origine indienne qui porte un regard ironique et distancié sur la présence des anglais en Inde.

Une traduction bien écrite

Mais un personnage principal un peu flou et encore pétri de clichés (pourquoi par exemple en avoir fait un opiomane).
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Ce livre est le premier d'une série qui en compte quatre consacré aux aventures d 'un duo attachant composé d 'un Officier de Police Anglais fraichement débarqué de Scotland Yard et d'un Sergent autochtone dans l'Inde des années vingt

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre l 'attaque d'un train n' est pas le sujet principal .Le récit est consacré essentiellement à la résolution du meurtre d'un haut fonctionnaire Britannique sur la voie publique .

L 'enquête est plutôt intéressante ,le contexte historique bien restitué et on ressent bien la chaleur des lieux à travers les pages .

Je vais donc lire les autres tomes .
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Avec la permission de Gandhi

Topissime !

Un roman policier exotique qui tient son lecteur en haleine de bout en bout et se termine en feu d'artifice comme ces blockbusters qui collent le spectateur à son fauteuil de cinéma et lui font retenir son souffle jusqu'à la fin .

L'Inde des années 1920 commence à contester sérieusement la domination britannique et les partisans de Gandhi et du parti du Congrès sont de plus en plus nombreux au point de faire craindre au vice-roi quelques troubles de mauvais aloi au moment de la visite du Prince de Galles pour Noël. Même si la non-violence se répand comme une traînée de poudre, des débordements sont toujours à craindre...

Sam Wyndham, toujours aussi accro à l'opium, mais néanmoins flic et espion talentueux , se demande s'il n'a pas rêvé en tombant au sortir précipité d'une fumerie d'opium, sur un cadavre énuclée et lardé de coups de poignard dans la poitrine. Personne ne signale le meurtre et notre héros est perplexe et se dit qu'il faudrait vraiment qu'il se fasse soigner, quand un autre cadavre présentant des blessures similaires est découvert fortuitement ... Et voici qu'une nouvelle enquête passionnante est lancée, à la poursuite d'un tueur qui a une féroce envie de vengeance...

Je déconseille vivement de commencer ce roman en soirée car le suspense est tellement présent que la nuit blanche est assurée ....

Vraiment j'apprécie de plus en plus cet auteur qui connait parfaitement la période historique pendant laquelle il situe son intrigue et donne de la réalité de la domination britannique une idée juste et pondérée.

Un plaisir de lecture absolu
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Le soleil rouge de l'Assam

Quel réel plaisir de retourner en Inde dans les années 20 aux côtés de Sam Whyndam dans ce tome beaucoup plus personnel.



En effet nous suivons ici le capitaine en cure de desintoxication dans la région de l'Assam en 1922, mais également à Londres en 1905. Ces deux espaces temps nous permettent d'en apprendre plus sur les démons du policier.

J'ai beaucoup aimé le tour plus personnel pris par l'histoire et le fait que ces deux époques se rejoignent en quelques sortes, le passé rattrapant le présent.
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Le soleil rouge de l'Assam

Et à la dernière minute, quelques heures avant de rencontrer Abir Mukherjee, je mets enfin les derniers mots à ma critique de « le soleil rouge de l'Assam », son dernier opus traduit en français. J'ai lu les quatre tomes des aventures de Sam wyndham et Sat, euh Satyendra, pardon, Banerjee. Les deux héros de cette série sont policiers en Inde dans les années vingt, juste après la première guerre mondiale. Sam est anglais, ancien de Scotland Yard, et rescapé des tranchées. Sat, qu'on va peu voir dans le soleil rouge de l'Assam, est un jeune bengali, de bonne famille et très bien éduqué. Les deux hommes sont amis… autant que peuvent l'être un indien et un anglais en 1920. Au début du roman, chacun part de son côté; Sat en « congés » dans sa famille et Sam en désintox. En effet au cours des épisodes précédents on a pu voir Sam tomber dans une addiction de plus en plus forte à l'opium. Il part donc dans un ashram (aux méthodes radicales!!!). Un peu avant d'arriver sur place, il croit apercevoir une figure de son passé quand il était un jeune policier à Londres. A partir de ce moment, Sam va, entre deux traitements, revivre une de ses enquêtes londoniennes, et parallèlement il devra en mener une dans la petite ville proche de son ashram. Du coup on en apprend un peu plus sur Sam et sa vie avant Calcutta. On va aussi apprendre deux trois choses sur Sat (Satyen). J'ai bien aimé ce quatrième opus. Sam se montre dans toute sa fragilité, et Satyendra est un peu plus offensif et dit enfin ce qu'il pense. L'amitié entre les deux hommes prend une autre qualité après cette enquête et on a hâte de les retrouver dans une nouvelle aventure (parce qu'il y en aura d'autres hein??).

L'autre intérêt du récit c'est l'aspect historique. On connaît un peu l'histoire de l'indépendance de l'Inde avec le mahatma Gandhi et Nerhu. Mais juste la dernière période. Dans les quatre romans de la série, on découvre les racines du mal: l'attitude des anglais envers les autochtones, la lutte incessante des indiens pour leur indépendance, les premiers pas de Gandhi… l'histoire est vraiment étroitement mêlée à chacune des enquêtes de Sam et Sat. On comprend au fil des romans comment on en arrivera au départ des anglais. En bref, j'adore cette série. L'écriture est fluide, c'est souvent assez drôle, à l'anglaise, et on s'attache drôlement aux personnages. J'aime plonger avec Sam et Sat dans les rues de Calcutta ou dans les forêts de l'Assam, et j'espère pouvoir le faire encore longtemps.

Au fait, je remercie Babelio et les éditions Liana Levi pour m'avoir envoyé « le soleil rouge de l'Assam » et « avec la permission de Gandhi » que j'ai dévorés l'un et l'autre avec autant de plaisir et je me réjouis de rencontrer Abir Mukherjee demain🥳.
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Les Princes de Sambalpur

Second trip dans l'Inde de 1920, sur les pas du Capitaine Wyndham et du Sergent Banerjee. Ces derniers, mêlés à la mort à Calcutta d'un Prince de Sambalpur, rejoignent ce petit royaume de l'Orissa pour tenter de résoudre l'affaire...



Cette série me plaît décidément beaucoup : l'intrigue est plutôt bien menée, avec ce qu'il faut de rebondissements, et les personnages s'avèrent hauts en couleurs. Surtout, elle offre un formidable dépaysement en nous plongeant dans l'Inde traditionnelle d'il y a un siècle. Maharajah, tigres et éléphants, opium : voici quelques-uns des ingrédients de ce récit, avec également une toile de fond plus politique, les velléités d'indépendance de l'Inde s'affirmant en effet de plus en plus. Passionnant !
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Sur une semaine, en avril 1919, nous découvrons l'inde impériale. Sam Wyndham, ancien inspecteur de Scotland Yard, ancien poilu, veuf, opiomane accepte la proposition du chef de la police de Calcutta, lord Taggard.

Dès son arrivée, il est appelé sur une scène de crime dans un quartier chaud de la ville. Il s'agit du meurtre d'un haut fonctionnaire britannique. Le lendemain de cet assassinat, un train est attaqué, un homme est tué mais rien n'a été volé. Il est épaulé par l'inspecteur Digby et Banerjee, un policier indigène.

Entre fausses pistes et chasse à l'homme, l'auteur nous entraîne dans les ruelles de Calcutta. Il développe les évènements entre bouleversements indépendantistes et crime crapuleux. Les apparences sont trompeuses.

Nous faisons une incursion dans le réel lorsque l'auteur introduit dans son histoire le massacre d'Amritsar du 13 avril 1919.

Abir Mukherjee sait raconter des histoires. Son style est fluide même si à certains endroits, il y a des résistances.

J'ai passé un bon moment.

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Des traits d'humour inoubliables (...nous les indiens, nous n'avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens ) à remettre dans son contexte bien sur, dans un livre léger et pourtant profond, démontant sans grands mots les mécanismes du colonialisme anglais aux Indes et, au delà, de tous les colonialismes, sur un fond d'intrigue policière, des personnages bien campés, un bon rythme dans ce Calcutta de 1919, tout cela fait un excellent livre à lire sans hésiter.

Dommage, encore une fois, que la chute en soit un peu abrupte mais peut-être est-ce une façon de préserver la possibilité d'une suite...espérons le.

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Calcutta, 1919, le capitaine Sam Wyndham au sortir de la première guerre mondiale et des tranchées est parachuté dans cette contrée lointaine, sous le joug de la couronne britannique. Poisseuse, étouffante, grouillante de monde, humide, il va découvrir les méandres de cette ville ainsi que ses ramifications par le meurtre d'un très haut fonctionnaire et pour lequel il est chargé d'enquêter avec ses acolytes Banerjee l'indigène et Digby britannique comme lui. A ceci se mêle la mystérieuse attaque du train postal Calcutta-Darjeeling que l'on attribue à des révolutionnaires pro-indépendance.



L'écriture est très efficace et pour cause une fois la lecture commencée j'ai eu beaucoup de mal à m'arrêter. Les chapitres sont extrêmement bien agencés et le suspense omniprésent. Quant aux personnages je les trouve tous hauts en couleurs tant leur caractère physique et moral sont décrits avec finesse. Plus particulièrement, le capitaine Wyndham est intrigant et attachant. Sans compter l'atmosphère de cette Inde coloniale si bien retranscrite par l'auteur.



J'espère que la suite de ce premier tome sortira rapidement ! Gros coup de coeur polar du moment !
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Le soleil rouge de l'Assam

En 1905, le capitaine Sam Wyndham débutait sa carrière de policier à Londres dans le quartier populaire de Whitechapel. Sa première affaire de meurtre fut conclue par une terrible erreur judiciaire et l’exécution d’un innocent pesa sur toute sa carrière.



En 1922, on le retrouve policier dans l’Inde coloniale, à Calcutta où, devenu opiomane, il décide de s’enfermer dans un monastère hindouiste de la région de l’Assam pour une cure de désintoxication.



Mais l’histoire le rattrape et, dans cet ashram consacré au culte, au cœur d’une étrange vallée où l’on voit les oiseaux se suicider par milliers, le policier va devoir sortir de sa retraite à la suite de la mort inexpliquée d’un de ses compagnons de cure.



De la pluie londonienne au soleil rouge de l’Assam, le capitaine Wyndham et son adjoint bengali Sat Banerjee, vont se plonger dans une enquête à la Sherlock Holmes, dans laquelle chaque observation, chaque petit détail vont contribuer à dénouer plusieurs affaires suspectes de morts soi-disant naturelles.



On se laisse entraîner avec beaucoup de plaisir par ce roman dans la plus pure lignée de la littérature policière britannique. On découvre le Londres du début du 20ème siècle avec ses quartiers pauvres aux ruelles sombres et mal famées. On est également transporté dans l’Inde sous domination coloniale où, derrière de superbes paysages, on sent gronder la révolte des indiens exploités et méprisés par les anglais.

Quatrième opus sur cinq des enquêtes de Wyndham et Banerjee, ce polar explore très finement le fairplay anglais et son auteur, Abir Mukherjee, lui donne un rythme soutenu en jonglant avec une double temporalité. Je l’ai lu avec beaucoup de plaisir et j’espère bien retrouver, dans un prochain tome, ce duo d’enquêteurs très « british ».

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Les Princes de Sambalpur

Abir Mukherjee nous offre à nouveau un double voyage : temporel d'abord, nous sommes au début du 20ème siècle, dans les années 20 et ensuite géographique : à Calcutta puis dans le petit royaume de Sambalpur, niché dans l'Orissa sauvage, quelque part dans le sud du Bengale.

Couleurs chatoyantes, odeurs épicées, rues animées : l'immersion est immédiate et le dépaysement total. En compagnie du capitaine Sam Wyndham policier opiomane et de son lieutenant Sat Banerjee, enquêteurs récurrents que je retrouve avec grand plaisir, i! va être question de l'assassinat d'un Prince, l'héritier du royaume de Sambalpur. Celui-ci va être tué dans sa Rolls, sous les yeux de nos deux compères par un fanatique religieux.

Qui est derrière la mort du Prince dans un contexte politique tendu : l'instauration par le gouvernement britannique d'une Chambre des Princes destinée à apaiser les désirs d'autonomie grandissant des indigènes ? A moins que le coupable ne se dissimule au sein même du petit royaume ?

C'est ce que vont essayer de comprendre Wyndham et Banerjee en se rendant à Sambalpur à l'occasion des funérailles du Prince. Avec eux, on découvre le palais luxueux du Maharajah vieillissant, ses épouses et héritiers, son harem, ses mines de diamants, ses chasses au tigre à dos d'éléphants. Derrière le marbre, les dorures, la soie, les intérêts sont multiples (pouvoir, richesse, succession, religion), les fils de l'intrigue difficiles à démêler et les fausses pistes nombreuses.

Ce roman policier historique et instructif mené tambour battant nous embarque dans une enquête complexe, savant mélange d'aventures, de sentiments et d'humour. Trois autres tomes suivent et j'aurai grand plaisir à retrouver l'univers d' Abir Mukherjee, auteur aussi talentueux que sympathique.

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Avec la permission de Gandhi

J'ai beaucoup aimé les deux premiers volets des aventures du capitaine Wyndham et de son adjoint le sergent Banerjee à savoir "L'attaque du Calcutta Darjeeling " et "Les Princes de Sambalpur".

Il n'y avait pas de raison que je n'apprécie pas le troisième tome où nos deux héros enquêtent sur une série de meurtres atroces tout en devant assurer la sécurité du Prince de Galles en visite à Calcutta dans une ambiance tendue due aux velléités d'indépendance des Indiens .

Le récit avec évidemment ,comme le titre l'indique ,une teneur plus politique est toujours aussi prenant .

Je vais donc commencer le numéro quatre "Le Soleil Rouge de l'Assam".
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Les Princes de Sambalpur

J'ai beaucoup aimé "L'attaque du Calcutta -Darjeeling " le premier livre d'Abir Mukherjee romancier Britannique d'origine Indienne.

Il n'y avait pas de raison que je n'apprécie pas son deuxième puisque l'on y retrouve comme héros le duo d'enquêteurs formé d un Officier de Police Anglais ancien de Scotland Yard et d'un Sergent autochtone.

Cette fois ils vont devoir quitter Calcutta ville, où ils officient habituellement ,pour se rendre dans une province reculée à la recherche du meurtrier du fils d'un maharadjah .

Le résultat : Une enquête policière bien menée où on apprend beaucoup sur les mœurs de ce pays à cette époque (Les années 20).

Que demander de plus ?

Je commence donc immédiatement le tome trois "Avec la permission de Gandhi "
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Coup de coeur absolu pour ce roman policier original et bien construit qui se déroule dans l'Inde britannique des années 1920 et met en scène un duo particulièrement réussi, Sam Wyndham l'anglais ancien combattant qui a fui un passé douloureux pour mettre ses talents d'espion au service du vice-roi des Indes et Sat Banerjee l'indien érudit, respectant l'ordre colonial mais soucieux d'équité et de justice.

Dans ce premier roman nos deux héros vont être confrontés au meurtre d'un haut fonctionnaire et à l'attaque d'un train dans lequel devait se trouver de fortes sommes d'argent. Les révolutionnaires qui souhaitent chasser les anglais seraient ils à l'oeuvre dans ces deux affaires ? Et pourtant le message de Gandhi gagne du terrain et propose une autre solution que la violence aveugle .

J'ai beaucoup apprécié l'intrigue habilement déroulée avec des scènes d'action, une description soignée de l'Inde coloniale, des personnages secondaires attachants, des rebondissements inattendus.

Un plaisir de lecture total qui donne bien sûr envie de suivre la série.
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Les Princes de Sambalpur

le Cadrage noir de Jeanne

Ce roman noir est destiné a ceux qui connaissent bien l’Inde et l’adorent et à ceux qui rêvent de la découvrir.

« Les princes de Sambalpur » se passe dans un petit royaume perdu de l’Orissa, à douze ou quinze heures de train de Calcutta au milieu des années mille neuf cent vingt. A cette période, la domination anglaise commence à être sérieusement chahutée par les populations locales qui ont payé leur tribut de chair et de sang en combattant aux côtés des soldats de Sa Majesté durant la Guerre de quatorze-dix-huit et en découvrant l’égalité entre les races les tripes à l’air, dans les tranchées.

Le livre est rempli de maharadjas emplumés et couverts de pierreries grosses comme des œufs de pigeon qui ne se déplacent qu’en Rolls ou à dos d’éléphant parés d’or et de pourpre, comme des belles de nuit. On découvre aussi au fil de l’histoire des concubines ambitieuses dont la principale occupation est de tisser, avec la complicité des eunuques, de mortelles intrigues entre les murs du harem pour mettre leur rejeton sur le trône d’un royaume de la taille d’un confetti, mais fort prospère grâce à ses mines de diamants.

Le champagne et le whisky coulent à flots, bals, réceptions et chasse au tigre s’enchaînent, même si les invités de la famille royale ont surtout fait le déplacement à Sambalpur afin d’assister aux funérailles du fils aîné du maharadjah, assassiné sauvagement en plein jour dans les beaux quartiers de Calcutta.

L’enquête est menée par un inspecteur de police anglais opiomane, ancien de Scotland Yard et amoureux transi d’une belle métisse qui lui échappe, le capitaine Wyndham et par son adjoint, le sergent Banerjee, un hindou formé à Cambridge mais dont les lumières sur les coutumes et les religions locales sont fort utiles à son chef pour déjouer les chausse-trappes que lui tendent ses ennemis de tous bords, le contre-espionnage britannique et les proches du maharadjah en tête.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling



Abir Mukherjee entraîne ses lecteurs dans l'Inde coloniale, et, plus particulièrement celle des années 1919.



L'intrigue policière semble, de prime abord, lente, poussive, mais, mine de rien, elle suit son cours tranquillement , à l'image où elle se déroule. divers pistes, diverses hypothèses sont menées d'une main de maître par le personnage principal - le capitaine Wyndham - un digne héritier d'Hercule Poirot et/ou Sherlock Holmes.



L'instabilité politique, et, en particulier les velléités d'indépendance de l'Inde s'imbriquent ouvertement au cours des investigations menées par le capitaine Wyndham, mettant ainsi à mal le joug britannique.



L'ombre de Gandhi, même si il n'est pas implicitement nommé, plane sur "les épaules anglaises", et, de l'Inde qui joue ainsi son avenir. Abir Mukherjee propose une intrigue au caractère désuet, suranné - c'est l'époque où elle a été transposée qui veut ça - mais, intéressante car elle se déroule dans un passé à la fois lointain et "contemporain". Les personnages, au caractère trempée, sont bien cernés par l'auteur tout en reflétant ce désire d'indépendance des pays colonisés ainsi qu'un certain style de vie importé et imposé par les colonisateurs de toutes nationalités.

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Ce roman est une agréable lecture, nous permettant de découvrir l'Inde coloniale (1919) à travers une enquête policière.



L'atmosphère de l'époque semble assez bien rendue entre le dédain des colons envers les locaux, le sentiment de supériorité ressenti par les Britanniques sur place, les différences de traitement pour un même poste etc. Nous y ressentons les tensions politiques comme sociales, avec les bévues qui peut y avoir du côté des colons, les attentats pour l'indépendance, les manifestations pacifistes, la corruption très présente, le malaise des métisses, considérés comme n'étant ni Britanniques ni Indiens, les tensions entre les membres de différentes ethnies et autres.



L'atmosphère de la ville est elle aussi bien décrite, nous donnant une image d'une Calcutta suffocante, où il est difficile de s'habituer à la chaleur. L'auteur nous fait le portrait d'une ville pleine de petites rues et de dédales dans lesquels on peut s'y perdre et croiser de nombreux rickshaws, où l'on pourrait tomber sur une fumerie d'opium clandestine ou un lieu de plaisir au détour d'une ruelle.



J'ai beaucoup aimé les personnages : le capitaine Wyndham, sensible et à l'humour quelques fois un peu cynique. J'ai aimé son innocence et sa candeur à la découverte de sa nouvelle vie. Ce jeune homme n'a pas l'allure du héros type. Il essaie de faire face à ses démons, prend de l'opium et de la morphine, boit beaucoup. Comme de nombreux hommes de l'époque, il a été traumatisé par les horreurs vues et vécues à la guerre. Ce poste dans les colonies lointaines semble être un exil volontaire, une tentative d'oubli. J'ai aussi aimé ses reflexions et son ambivalence : il se rend bien compte que le comportement des Anglais vis à vis des Indiens n'est absolument pas normal mais ne peut parfois s'empêcher de réagir comme ces colons. Cependant il analyse ensuite son attitude et évolue.



J'ai eu un coup de coeur pour Sat Banerjee, ce jeune indien doux et intelligent, timide et perspicace à l'accent anglais parfait. Il fait toujours preuve d'une grande politesse et essaie de faire au mieux pour son pays.



Le duo qu'il forme avec Sam Wyndham est très attachant. J'ai beaucoup aimé leurs réparties, les taquineries du capitaine envers Sat et leur respect reciproque.



Ce roman est donc une belle découverte er j'aurais plaisir à continuer la série pour découvrir leurs nouvelles aventures !
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Un exotisme fou se dégage de ce roman, l'Inde au sortir de la 1ère Guerre Mondiale, une époque charnière, un inspecteur traumatisé par la guerre, issu de Scotland Yard, Sam Wyndham, épaulé par un inspecteur local ultra perspicace, Sat Banerjee vont devoir mener une enquête suite à un assassinat d'une ponte de l'administration, un blanc, et d'une attaque d'un train. L'immersion est totale, l'écriture très fluide, les personnages sont originaux et surtout, l'ambiance entre colonialisme avec ce que cela comprend de complexe de supériorité d'un côté, et désir d'indépendance, le ras le bol des envahisseurs britanniques de l'autre, on a le droit à de savoureux échanges. Je me suis régalé, et j'en serai pour les prochaines aventures de ce duo d'enquêteurs très attachant.
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

L’attaque du Calcutta-Darjeeling d’Abir Mukherjee est typiquement le genre de romans sur lequel je ne me serais par arrêté. Un roman policier historique qui se déroule en Inde britannique – comme ça, je n’aurais pas sauté dessus. Mais c’était sans compter sur ma collègue Valérie qui me l’a chaudement recommandé. Un roman facile à lire, intelligent, qui nous apprend beaucoup et avec une pointe d’humour, selon elle.



Et franchement, j’ai bien fait de suivre son conseil, car j’ai été vraiment emballée par L’attaque du Calcutta-Darjeeling. Il s’agit du premier roman d’Abir Mukherjee. Depuis, la deuxième enquête du capitaine Wyndham est sortie, la série compte déjà quatre titres. Abir Mukherjee est Écossais, il a grandi dans une famille indienne et a choisi de situer les aventures de son héros à Calcutta à l’époque où l’Inde était une colonie – l’indépendance de l’Inde arrivera en 1947 après presque deux cents ans de domination britannique.



Le capitaine Wyndham vient d’arriver à Calcutta et il découvre encore les us et coutumes. Avec l’aide d’un officier indien, le sergent Banerjee, il va enquêter sur l’assassinat d’un haut fonctionnaire dont le corps a été abandonné à côté d’une maison close. Cette enquête va le mener à s’intéresser aux mouvements d’indépendance et à se confronter à une justice et une police à deux vitesses.



Le contexte historique est super intéressant. Historique et politique. Intéressant et aussi révoltant. Les personnages permettent de toucher du doigt différents points de vue. Le capitaine Wyndham qui découvre tout ; Banerjee à peine considéré par les policiers anglais ; la jolie métisse jetée de certains restaurants car son existence dérange et les Indiens qui se révoltent d’être traités comme des sous hommes par les Britanniques, qui eux-mêmes se dénigrent s’ils ont la malchance de ne pas être Anglais.



L’intrigue est également passionnante. J’ai vraiment lu ce roman avec beaucoup de plaisir et j’ai apprécié les petites pointes d’humour – je me suis surprise à pouffer de rire à plusieurs reprises. Bref, c’est un sans faute pour moi et je pense que je ne tarderai pas trop à lire Les princes de Sambalpur. Afin de retrouver rapidement Wyndham et Banerjee.
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

A peine nommé à Calcutta, en 1919, le capitaine Sam Wyndham, ancien de Scotland Yard, doit élucider le meurtre d’un proche collaborateur du vice-gouverneur. Meurtri par ses années de guerre et le décès de sa femme, cet homme fracassé par la vie, ne connaît rien aux modes de fonctionnement de la communauté anglaise au Bengale. Le sergent indigène, Sat Banerjee, l’épaule et se charge de lui expliquer les codes des deux sociétés qui se côtoient sans se mélanger. C’est par ce truchement que Abir Mukherjee nous décrit la situation politique et sociétale en Inde.

Tout est écrit avec beaucoup d’humour. Ce n’est pas pour l’intrigue mais pour l’ambiance que ce polar classique et efficace m’a procuré un excellent moment de lecture. En particulier j’ai aimé la façon dont Abir Mukherjee retranscrit l’atmosphère si particulière de Calcutta pour un Britannique fraichement débarqué. Le regard neuf, même un peu naïf, du capitaine Sam Wyndham montre l’arrogance du colonisateur, le racisme omniprésent et les prémices des révoltes pour l’indépendance.

Du fait de sa double culture, Abir Mukherjee, né en Ecosse dans une famille originaire d’Inde, est certainement l’un des plus à-même pour comprendre le face-à-face entre les Anglais colonisateurs et les Bengalis dans le Calcutta d’avant l’indépendance.

Ne pas se fier au titre. Si une attaque du train Calcutta-Darjeeling a bien lieu dans ce roman ce n’est vraiment pas le principal.

L.C polar de Novembre 2020
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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