le Cadrage noir de Jeanne
Ce roman noir est destiné a ceux qui connaissent bien l’Inde et l’adorent et à ceux qui rêvent de la découvrir.
« Les princes de Sambalpur » se passe dans un petit royaume perdu de l’Orissa, à douze ou quinze heures de train de Calcutta au milieu des années mille neuf cent vingt. A cette période, la domination anglaise commence à être sérieusement chahutée par les populations locales qui ont payé leur tribut de chair et de sang en combattant aux côtés des soldats de Sa Majesté durant la Guerre de quatorze-dix-huit et en découvrant l’égalité entre les races les tripes à l’air, dans les tranchées.
Le livre est rempli de maharadjas emplumés et couverts de pierreries grosses comme des œufs de pigeon qui ne se déplacent qu’en Rolls ou à dos d’éléphant parés d’or et de pourpre, comme des belles de nuit. On découvre aussi au fil de l’histoire des concubines ambitieuses dont la principale occupation est de tisser, avec la complicité des eunuques, de mortelles intrigues entre les murs du harem pour mettre leur rejeton sur le trône d’un royaume de la taille d’un confetti, mais fort prospère grâce à ses mines de diamants.
Le champagne et le whisky coulent à flots, bals, réceptions et chasse au tigre s’enchaînent, même si les invités de la famille royale ont surtout fait le déplacement à Sambalpur afin d’assister aux funérailles du fils aîné du maharadjah, assassiné sauvagement en plein jour dans les beaux quartiers de Calcutta.
L’enquête est menée par un inspecteur de police anglais opiomane, ancien de Scotland Yard et amoureux transi d’une belle métisse qui lui échappe, le capitaine Wyndham et par son adjoint, le sergent Banerjee, un hindou formé à Cambridge mais dont les lumières sur les coutumes et les religions locales sont fort utiles à son chef pour déjouer les chausse-trappes que lui tendent ses ennemis de tous bords, le contre-espionnage britannique et les proches du maharadjah en tête.
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