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Citations de Agnès Grossmann (82)


Après deux heures de délibération, durant lesquelles le jury ne cesse d'entendre sous leurs fenêtres : « À mort ! À mort ! À mort ! », La décision est rendu. Le jury, en répondant oui à toutes les questions et en refusant les circonstances atténuantes, condamne l'accusé à la peine de mort. Le verdict est accueilli sans un mot dans la cour d'assises. Seul Christian Ranucci si murmure plusieurs fois : "ils sont fous, ils sont fous, ils sont fous !"
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L'avocat finit en citant Victor Hugo : "Le sang se lave avec les larmes, non avec le sang."
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Tout le problème avec la peine de mort, c'est qu'elle est une peine absolue et définitive administrée dans un monde où tout est relatif et en mouvement.
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Le soir même, le journal de 20 heures consacre un large sujet à l'exécution de Christian Ranucci, mais la grande nouvelle du jour est la possible victoire de Guy Drut aux jeux Olympiques de Montréal. En fin de soirée, heure française, le champion décroche la médaille d'or du 110 mètres haies en treize secondes et trente centièmes. La France monte sur la plus haute marche du podium pour la première fois.
L'or efface le sang.
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Je n'ai pas d'avenir depuis l'âge de six ans, je suis transparent.
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La psychopathie n’est pas une maladie mentale, c’est une façon d’être.
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L'affaire Ranucci n'est pas une erreur judiciaire mais c'est une erreur de justice.
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L'époque est moins portée à la psychologie qu'aujourd'hui. On n'envisage pas alors que les évènements tragiques puissent causer des traumatismes sérieux et durables sur ceux qui en sont témoins. Le petit Jean n'est pas considéré comme une victime. Au contraire, son père le considère coupable d'avoir laissé partir sa sœur.
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Quand on cherche un symbole, on s’approche de l’être qui le détient mais en fait ce n’est pas un symbole que vous avez là, simplement un être humain.
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Il doit y avoir au fond de lui une haine contre sa mère qu’il refuse de toutes ses forces. Mais elle reste là, tapie dans l’ombre, prête à se déverser sur d’autres femmes. Ce sont la drogue et l’alcool qui ouvriraient les vannes. Ses crimes seraient alors des matricides déplacés.
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L'époque est moins portée à la psychologie qu'aujourd'hui. On n'envisage pas alors que les évènements tragiques puissent causer des traumatismes sérieux et durables sur ceux qui en sont témoins. Le petit Jean n'est pas considéré come une victime. Au contraire, son père le considère coupable d'avoir laissé partir sa sœur.
Ce regard réprobateur est bien lourd pour le garçon. Personne ne prend la mesure du poids écrasant qui pèse désormais sur le petit Jean. Personne pour l'accompagner dans cette épreuve terrible qui ne fait que commencer. L'enfant s'enferme dans son malheur. Personne pour lui donner la clé. Personne pour le réconforter. Il dira plus tard, drôlement, que depuis qu'il a six ans, il n'a plus d'avenir.
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Comprendre non pas pour pardonner, mais pour éviter que cela se reproduise, encore et encore. Comprendre pour se protéger, pour protéger, pour que la peur prenne fin.
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Ces tueurs que j’imaginais puissants étaient en fait des enfants qui avaient eu bien du mal à grandir et qui étaient devenus à l’âge adulte des individus incapables de prendre leur place dans la communauté humaine. À regarder leur parcours, ils faisaient toujours peur, bien sûr, mais ils faisaient aussi pitié.
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Jean-Baptiste Rambla apparaît prisonnier de ce 3 juin 1974, qu'il semble condamné à vivre et revivre tel le héros tragique d'un jour sans fin.
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Francis Heaulme - quand il avoue, il a une façon bien à lui de le faire. En premier lieu, il n'a pas commis de crime, il a eu des "pépins". Pas question de lui parler de meurtres ou de viols. Il tolère le mot "accident". Ça, oui, il veut bien reconnaître qu'il a eu quelques "accidents".

(...)

De l'avis des psychiatres, c'est un débile vaniteux, d'après une classification qui remonte au XVIIIe siècle, ce qui l'amène à se vanter de ses passages à l'acte.

(...)

Malgré les défaillances évidentes de sa mère, Francis Heaulme l'idolâtre complètement. Un jour, en cour d'assises, il l'évoque avec adoration : "C'était une sainte, on allait ensemble dans les fêtes, les bals, toujours gentille..." Le juge s'énerve contre lui, qui manque par ailleurs d'un grand manque de sensibilité vis-à-vis des victimes et de leurs familles. Il lui demande d'arrêter de se faire du cinéma et énonce que sa mère ne l'aime pas comme il le dit, qu'elle ne s'est jamais beaucoup occupée de lui. Le choc est si terrible pour Francis qu'il s'évanouit. La douleur est trop forte. Il faut l'hospitaliser.

(...) qu'il commence à boire avec excès, et fait des crises éthyliques qui l'amèneront à fréquenter pour la première fois l’hôpital psychiatrique. il en deviendra un hôte régulier tout au long de sa vie, jusqu'à son arrestation. Plus d'une centaine d’établissements l'ont ainsi hébergé. C'est lui qui s'y rend spontanément : "J'ai besoin d'entourage."
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Le psychopathe, c’est le centre du monde. Tout ce qui tourne autour de lui ne sert qu’à satisfaire ses besoins immédiats. Le reste n’a pas beaucoup de valeur.
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Le terrible tueur se révélait un être faible. Sa violence destructrice prenait naissance dans son impuissance. C’était en vérité un être tremblant.
Seul le crime, comme une horrible béquille, lui permettait de prendre place sur la scène du monde.
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Et nous les filles, avons la peur au ventre quand nous devons rentrer seules le soir. Car si on nous prévient du danger, on ne nous apprend pas à y faire face. On ne fait pas de nous des 'warriors' capables d'envoyer valser le loup. On apprend juste à avoir peur.


( dans « L'homme est-il un loup pour la femme ?»)
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Claude Lelouch. - Annie a un côté garçon manqué. Evidemment, elle sait qu'elle est belle mais elle a une beauté qu'il faut découvrir. C'est pas la beauté instantanée. C'est une beauté qui demande à être connue. Il y a un voyage à faire. J'ai eu la chance de faire ce voyage, de la connaître et, de jour en jour, elle était de plus en plus belle alors qu'une femme qui n'est que belle, de jour en jour, elle l'est un tout petit peu moins.
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Entretien avec Philippe Herbelot - Psychologue, Expert près de la cour de Reims - Chacun son truc... Lui - Michel Fourniret -, il avait besoin du crime. Parce que le crime apporte la victoire, la jouissance mégalomaniaque... Cela vient aussi satisfaire un fantasme de vengeance plus ancien articulé autour de la conviction que les femmes sont des salopes. Ça, il l'a bien vu auprès de sa mère et de sa sœur... Quelle déception il a connu lorsqu'il a vu que sa sœur avait des désirs, des orgasmes ! Il aimait inconsciemment sa sœur, de façon incestueuse... Quand il a découvert qu'elle avait une sexualité, ça l'a profondément déstabilisé. Elle devenait désirable, donc une salope. L'histoire des vierges, je n'y crois pas un seul instant, c'est le mythe qu'il s'est construit... Se présenter comme ça, attiré par des vierges, ça faisait très romanesque, ça satisfaisait son narcissisme, mais dans le fond, les vierges ne l'intéressaient pas. Dans l'analyse de ses crimes on le voit bien : si la victime est vierge, il la viole puis la tue et, si elle n'est pas vierge, il la tue quand même... Il veut tuer, mais il veut faire souffrir les filles parce qu'elles l'ont trop fait souffrir lui-même...

(...)

Il faut aussi rendre au sujet sa part de responsabilité et de libre arbitre. Il y a des tas d'enfants qui ont souffert de situations traumatisantes, d'abandon, de guerre, et qui se sont dit : "Bon, je vais devenir quand même quelqu'un de bien." L'histoire de l'enfance malheureuse, ça fait pleurer dans les chaumières, ça émeut dans l’œuvre naturaliste de Zola qui laisse penser que d'une génération à l'autre on ne peut pas s'en sortir. On en vient alors à une sorte de tolérance, de pardon, qui est misérable parce que, dans le fond, c'est très méprisant pour le sujet. Je crois que n'importe qui vivant les choses les plus terribles peut quand même s'en sortir. C'est cela l'originalité humaine, c'est que l'on n'est pas mu seulement par un déterminisme naturel, on est aussi capable de penser ; et l'on ne suit pas qu'une logique de causes, mais on s'intéresse au sens des choses et l'on peut un jour reconsidérer les choses autrement. je crois que n'importe quelle éducation mauvaise peut déboucher sur une vie heureuse si le sujet en a la force ou s'il fait la bonne rencontre pour éveiller ce raisonnement chez lui. Il faut aussi des adjuvants positifs pour équilibrer tout ça. Je crois pas au seul déterminisme de la petite enfance. (...) je crois que l'on peut échapper à tout cela. Un psychopathe, un borderline, un névrosé, un délinquant est capable de raisonner... La folie psychiatrique, c'est une autre histoire.
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