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Critiques de Agnès Pierron (44)
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200 drôles d'expressions érotiques

Quand je reçois un livre via une masse critique, je commence toujours par remercier Babelio et la maison d'édition qui me l'a adressé. avec un petit mot à en- tête à mon prénom (ce que j'ai fort apprécié).

Bon, et bien, pour le commentaire que je vais faire, c'est plus compliqué, ce dictionnaire de 200 drôles d'expressions érotiques tirées d'expressions que nous considérons comme normales que l'on utilise presque tous les jours pour certaines et d'autres que je n'avais jamais entendues comme "aller à la cours des Aides", "être amphibie".... ont été transformées en expressions érotiques, que ce soit un héritage de l'histoire ou simplement un héritage oral. Ainsi, l'expression "se faire passer la bague au doigt" signifie 1- pour une femme, se faire enfiler 2- se faire épouser. Ou cette autre, "branler le manche", 1- se dit d'un homme irrésolu ou d'une affaire incertaine, 2- pour un homme, se masturber.

Et ainsi de suite. Chaque expression est accompagnée par un explicatif sur l'historique de l'expression et quelques exemples de textes de poètes ou d' écrivains ou, mais oui, d' hommes politiques. Le tout illustré par Coco dessinatrice de presse. Je dois avouer que je n'en ai lu que quelques-unes,

la lecture devient vite indigeste! Bref, je ne l'aurais pas acheté ce livre, j'ai pensé m'amuser un brin, mais ce fut un tout petit brin. Cela dit, je félicite l'auteur Agnès Pierron d'avoir eu la patience de les répertorier, d'avoir fait des recherches pour les explications afin d'en faire un dictionnaire assez particulier ma foi, à lire pour les amateurs/trices de ce genre de lecture.

J'en profite aussi pour féliciter greg320i de sa critique bien meilleure que la mienne.
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Souris qui n'a qu'un trou...

Le saviez-vous ? de terribles références sexuelles se cachent sous des expressions aussi anodines que : avoir de l'aplomb, ruer dans les brancards, les carottes sont cuites, ne pas y aller par quatre chemins, changer de crémerie, accorder ses violons, être débordé, tirer son épingle du jeu, être au four et au moulin, peigner la girafe, courir sur le haricot, se mélanger les pinceaux... et tant d'autres.



Dans ce petit glossaire, Agnès Pierron dévoile le double sens de moult expressions couramment employées sans arrière-pensées. Après cette lecture, vous ne direz plus jamais sans rougir ou rire sous cape ces propos liés à l'anatomie génitale, l'érection, l'acte sexuel (seul ou à plusieurs, gratuit ou tarifé, recto ou verso, etc.)...



A grappiller (oops ! I did it again ! "grappiller", "grappe", etc.) plutôt qu'à lire, sous peine d'indigestion rapide de pain, crème, beurre, vanille, chocolat, mayonnaise - les expressions à connotation sexuelle empruntent beaucoup au registre culinaire... C'est d'autant plus lassant que l'auteur adopte un langage cru, préférant l'argot vulgaire au français pour expliquer/traduire, ce que je trouve dommage. Un petit recueil amusant et instructif malgré tout, parfois franchement hilarant.



Quelques exemples décryptés : avant la ch*tte, c'est le lapin qui désignait le sexe féminin ("connil" en vieux français, d'où le mot "c*n"). "A la bonne heure !" est à rapprocher de "marquer midi", être en érection. "Payer les pots cassés", c'est stricto sensu épouser la jeune fille dont on a brisé l'hymen et que l'on a mise enceinte. Contemporaine, l'expression directement sexuelle "s*cer le clown du Big M*c", signifie exagérer (quand on voit la taille du bonhomme sur son banc, ça laisse perplexe, en effet).



Et maintenant au travail, je vous laisse deviner (facile) : sortir de l'église avant d'avoir chanté, éternuer dans les broussailles, sauter du train en marche, décoller le papier peint, se laisser combler par les trois Rois-Mages...
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Petite anthologie de la vacherie

À feuilleter... une anthologie qui fait sourire quand elle ne lasse pas.

L'on aime cependant à retrouver quelques vérités telle cette citation de Joyce qui reste ce photographe inégalé de l'humain :

"Comme chacun sait, Christophe Colomb est devenu célèbre pour avoir été le dernier à découvrir l’Amérique."



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Les Nuits Blanches du grand-guignol

Une légende placée sous le dessin humoristique d'une scène où résonnent cris et hurlements dit : "Y a t-il un médecin dans la salle ? Mais voyons, il est évanoui comme tout le monde !"

Il ne restait, déjà plus dans les années 80, rue Chaptal, que le plafond gothique du Théâtre du Grand-Guignol. Durant une soixante d'années, il fut pourtant le temple de l'horreur et devint célèbre dans le monde entier pour ses spectacles insoutenables.

Deux hommes, sous la direction du directeur Max Maurey, dernier rejeton d'une riche famille de forains, vont aider à imposer la marque de ce genre théâtral en train de s'inventer.

Tout d'abord André de Lorde qui, s'il n'est pas le seul auteur à être joué, sera le principal pourvoyeur de ces pièces abominables aux titres évocateurs tels que "Un crime dans une maison de fous", "le laboratoire des hallucinations", "Jack l'éventreur", "l'obsession" et "le système du docteur goudron et du professeur plume" adaptée d'une nouvelle d' Edgar Poe.

Le troisième homme est Ratineau, le régisseur qui, souvent sans grand moyen, dans un petit atelier contigüe à la scène invente de fausses guillotines plus vraies que nature, peint des décors hallucinants et concocte des potions atroces. Son talent est redoutable. Le soir, les femmes du mondes s'évanouissent et les cocottes se serrent dans les bras de leurs amants.

Les deux grandes stars du Grand-Guignols, Mlle Paula Maxa, la femme la plus assassinée du monde et Georges Paulais, furent, respectivement, les victimes et tortionnaires favoris du public de ce théâtre étrange et horrifique.

L'ouvrage d'Agnès Pierron nous projette dans cet univers. Elle nous offre, pour la première fois, des documents inédits et insolites, des affiches, des photographies, des gravures, des dessins et des témoignages qui témoignent d'une grande connaissance du sujet. Elle a, aussi, réuni dans un autre ouvrage, "Le Grand-Guignol, le théâtre des peurs de la belle époque", les textes originaux de plusieurs de ces pièces où le frisson et le dégoût sont de mises.

Ces deux livres sont des témoignages formidables et magnifiques de cette scène qui était devenue un passage obligé du tout-Paris et une étape espérée des étrangers et des provinciaux dans la capitale.

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Escaladeuses de braguettes

Je suis tombé dessus par hasard, au détour d'une brocante. Petit dictionnaire très instructif. C'est un peu le complément de « La fermeture » de Alfonse Boudard, lu il y a quelques temps. On y apprend une foule de locutions, toutes liée à la prostitution évidemment. A lire pour connaître l'étymologie de certaines expressions qui pour certaines remontent au XVe siècle. Surpris d'ailleurs de voir l'étendue des mots pour désigner, une prostituée, son souteneur et toutes les pratiques possibles. 128 pages au cours desquelles Agnès Pierron, linguiste et historienne du théâtre nous informe sur cette pratique aussi vieille que le monde. Bien sûr, ce petit dictionnaire ne fait en rien l'apologie de la prostitution, mais se contente de décrire un fait. Ne pas en parler n'en supprimera pas la pratique A prendre pour ce que c'est.
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200 drôles d'expressions érotiques

Merci à Babelio et aux éditions LeRobert (comme les dicos ! ^^) pour ce dictionnaire des expressions érotiques.

Comme M. Jourdan qui fait de la poésie sans le vouloir, je fais des blagues cochonnes toutes la journée sans le vouloir... La faute à la langue française et à ses expressions fleuries, et il y a de quoi en perdre son latin !

200 expressions, oui, pas moins de deux cents phrases ou locutions toutes faites, qui nous tendent la main pour nous embrouiller la langue...

On dit souvent en français, du fait des jeux de mots et sonorités semblables, qui nous rappellent des coquineries : "Rhhôôo... t'as l'esprit mal tourné !".

Mais comment faire autrement, puisqu'en français, je viens de l'apprendre, toutes expressions semblent faire référence à une situation scabreuse !

Être en cheville avec quelqu'un, et bien c'est "coïter" avec... Jugez plutôt : au XVIe siècle, la cheville d'Adam désigne le pénis et avoir (mettre) la cheville au trou, plus simplement "cheviller", signifie coïter.

Et on apprendra aussi dans la foulée qu'en 2016, "chevillage" renvoie "à la pénétration anale d'un homme par une femme à l'aide d'un gode-ceinture".... Yiiipppiiie !

Voilà, avec ce petit dico des expressions érotiques, vous pourrez aller au fond de la question, bien faire le tour de toutes ces expressions, grivoises ou coquines, en connaitre les tenants et aboutissants, vous maitriserez votre sujet, et vous pourrez ensuite vous délecter de choquer vos amis en leur expliquant, que non, manger son poisson sans sauce, c'est pas qu'une histoire de régime, et que oui, je vais reprendre du poil de la bête, mais toute seule... Allez, on se comprend à demi-mots.

Au final,ce livre est un vrai dictionnaire, on ne le dévore pas d'une traite, mais on le sort quand on se questionne.

C'est foisonnant, c'est intéressant, mais parfois c'est un peu trop. Trop détaillé, trop incongru, et trop peu usité pour être encore utilisé dans le langage courant. Il n'y a guère que des écrivains acharnés de la langue française pour s'en servir encore.

Mais c'est bien de savoir d'où tout ça vient.

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Lettres érotiques

Les éditions Le Robert ont sortis quelques ouvrages présentant une sélection de lettres sur des thèmes assez variés.



Chaque lettre est précédée d'une présentation de l'auteur et de la relation qu'il (ou elle) avait avec le (ou la) destinataire de ses lettres. Et en annexe, Agnès Pierron a intégré un petit condensé d'expressions imagées "d'époque" pour désigner les parties intimes ou les différents plaisirs qu'offre le sexe.. assez réjouissant !



Dans cet ouvrage, les lettres érotiques sélectionnées par Agnès Pierron montrent des auteurs (grands noms de la littérature ou non) faisant preuve de beaucoup d'élégance quelque soit le type d'amour qu'ils expriment. Cela paraît sans doute incongru dans un contexte où tout un chacun s'oublie et abolit toutes barrières morales pour laisser pleinement s'exprimer ses passions et élans hormonaux, et pourtant ! Dans ces lettres, qu'il soit question d'amour passionnel ou de simple attraction ou fantasme, les auteurs ont su garder une certaine élégance sans tomber dans la vulgarité et malgré l'utilisation de termes parfois crus. Peut-être les maisons d'éditions devraient-elles songer à en envoyer un exemplaire à ces auteurs à succès qui produisent de la bouillie soit disant érotique.



Autre effet paradoxal et frappant dans ces lettres, c'est que le lecteur prend bien conscience du rôle du langage dans l'érotisation de la relation avec l'autre : que cela fasse rire, rougir.. ou envie !
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200 drôles d'expressions érotiques

Je vais en avoir des choses croustillantes à raconter pour les dîners emmerdants des fêtes de fin d'année, moi !



Après leur avoir causé de la pédérastie dans l'Antiquité, je vais pouvoir leur signaler que leurs petites expressions, qui ont l'air toutes sages, sont en fait toutes à connotations sexuelles !



D'ailleurs, je pense que depuis que j'ai choisi "La pédérastie" pour un Masse-Critique, notre ami Pierre de Babelio doit m'avoir cataloguée avec l'étiquette "Grosse cochonne et obsédée sexuelle" dans la base de donnée du site puisqu'il m'a proposé ce livre.



Alors, mon cher Pierre de Babelio, mettons les choses au point : je ne suis pas grosse ! Le reste est parfaitement juste.



Je me suis marrée à découvrir des expressions du langage courant, expressions que j'utilise souvent (et le reste du monde aussi), expressions qui semblent "normales" mais qui en fait ont un rapport avec la Chose...



Désolée, mais même avec mon esprit mal tourné tel que le mien, lorsque j'entendais "Les carottes sont cuites", je ne pensais pas du tout à la "débandade", même si mon esprit tordu a déjà associé la carotte à un objet phallique. Il me vient d'ailleurs une blague sur le sujet...



Anybref ! Que voilà un livre réjouissant et instructif, sans pour autant devenir lourd ou insipide, sauf si vous êtes fous au point de tout lire d'un coup ! Ce que je déconseille fortement, vous risqueriez de vous lasser.



Moi, je me réservais quelques petites expressions avant d'aller me coucher, ou le matin, avec le café, la bonne humeur était garantie et gare à celui qui me disais "L'affaire est dans le sac" ou "Il reprend du poil de la bête" car j'avais un sourire niais et égrillard sur la face et personne n'a rien compris au boulot !



Bon, ça ne marche pas avec toutes puisqu'il y en avait certaines que je ne connaissais ni d'Ève, ni d'Adam.



Deux pages par expression, pas de texte brut de décoffrage et tout serré, n'ayez pas peur, c'est aéré, aérien, ça fait du bien et les illustrations de Coco ne sont pas piquées des vers.



Ce n'est certes pas la grosse poilade, mais ça a le mérite de nous éclairer sur l'origines de certaines expressions sans pour autant nous souler avec des tas et des tas d'explications.



Une lecture qui m'a donné du grain à moudre, sans que je donne trop ma langue au chat ou que le livre me courre sur le haricot. Au prochain dîner, je vais rompre la glace chez certains, chez ceux qui se vantent de n'avoir jamais peigné la girafe.



Tout ça va me donner du fil à retordre...



Merci pour cette lecture, messieurs des Éditions Robert... (ils ne sèment pas à tout vent, mais presque).


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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200 drôles d'expressions érotiques

Vous connaissez la blague du type qui se rend à son travail et rencontre un ami d'enfance devenu professeur de logique ?

– Mais c’est quoi professeur de logique ? il lui demande.

– Je vais te faire une petite démonstration, tu vas comprendre : tu as un aquarium ?

– Oui.

– Donc tu aimes les poissons !

– Oui.

– Donc tu aimes les belles choses…

– Oui.

– Donc tu aimes les femmes !

– Oui.

– Bah voila c’est ça la logique.

Très impressionné, notre personnage arrive à son travail. Autour de la machine à café, il raconte à ses collègues sa rencontre avec le professeur de logique.

– Mais c'est quoi, ça, prof de logique ? demande l'un d'eux.

– C'est simple : t’as un aquarium ?

– Non !

– Et bien t’es pédé !



Voilà ce que me rappelle ce livre d'Agnès Pierron, paru aux éditions Le Robert.



Entrez, entrez Messieurs-dames, vantait la quatrième de couverture : "Saviez-vous que de nombreuses expressions courantes de notre langue avaient à l'origine un sens érotique ? Se donner un mal de chien, n'y voir que du feu, rompre la glace, poser un lapin..." Allez, entrez M'sieurs-Dames !

Chouette, je me dis, on va drôlement se poiler. Et même après, dans la vie de tous les jours, qu'est ce qu'on va rigoler à se ficher des autres qui diront sans savoir "je me suis donné un mal de chien, il n'y a vu que du feu !" On se tapera sur les cuisses, entre gens qui ont lu le bouquin, à s'en décrocher la mâchoire.

Mais peau d'balle, la poilade ! Au fil des pages, l'intérêt s'étiole, ais-je bien compris ce que je lis ? Alors je recommence. Mais non, décidément, je ne vois pas plus le rapport qu'à ma première lecture. Je retourne à la quatrième de couverture : Se donner un mal de chien, rompre la glace, à l'origine, un sens érotique, c'est bien marqué !



C'est moi ? Ou alors celui qui a écrit cette quatrième de couv' n'a pas eu le temps de lire le livre ?... Trop occupés chez Robert ?



La gouaille du rabatteur avait excité ma curiosité. Quelle déception !



Déjà auteur de plusieurs livres sur le sujet, Agnès Pierron tord les mots en explorant leur champ sémantique et leur polysémie, jusqu'à ce qu'elle puisse, à force d'interprétations, les faire entrer dans son livre, à la vas-y-que-j-te-pousse. La voilà, notre leçon de logique : billard = queue = sexe.



Mouais...Bon... d'accord, si elle veut.

Le livre est agrémenté de dessins de Coco (Charlie Hebdo), plutôt sympas ("poser un lapin").



Je remercie les éditions Le Robert - dont je recommande plutôt la série des "Lettres à ..." - et l'équipe de Babelio pour ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique, et regrette que le traitement capillotracté n'ait pas du tout répondu à mes attentes.
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Le Grand Guignol : Le Théâtre des peurs de la..

Le fameux Théâtre de rire et d'épouvante, le "Grand Guignol" est né, rue Chaptal à Paris, dans une chapelle, unique vestige d'un ancien couvent janséniste. Le peintre Rochegrosse qui y avait installé son atelier, y peignant ses deux célèbres toiles "La mort de César" et "La fin de Babylone", l'abandonna et, en 1895, un théâtre-salon y fut ouvert par Henri Ludo.

Dès l'année suivante, ce Théâtre devenait "le Grand Guignol".

On y avait accès par une étroite impasse et la soirée d'inauguration fut mémorable. Le programme ne comprenait pas moins de sept pièces et un prologue qui avait pour titre "Boniments de mademoiselle Guignol", soit plus de quatre heures de spectacle.

Oscar Méténier, son directeur inventa une formule nouvelle qui allait avoir un succès considérable. Elle consistait à réunir dans un même programme plusieurs pièces courtes, généralement en un acte, parfois en deux et de caractère différent - tour à tour, drames ou comédies.

Les drames étaient rapides, violents, cherchant à ébranler les nerfs des spectateurs. Le Grand Guignol fit parfois sa publicité en disant qu'une infirmière était dans la salle. Des prodiges d'ingéniosité étaient dépensés dans ce théâtre pour créer, avec des moyens pourtant réduits de mise en scène, les atmosphères les plus angoissantes et les plus hallucinantes.

Cet excellent recueil reprend les pièces les significatives du genre inventé par le Grand Guignol qui, pour certaines, sont signées de noms prestigieux. "L'homme qui a vu le diable" est écrite par Gaston Leroux, "La dame de bronze et le monsieur de cristal" par Henri Duvernois, "L'amant de la morte" par Maurice Renard et "La griffe" par Jean Sartène.

Mieux vaut le dire tout de suite : on va au Grand Guignol lorsque on a besoin d'émotions fortes....et de plaisir
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200 drôles d'expressions érotiques

J'étais emballée par ce dictionnaire d'expressions érotiques "que l'on utilise tous les jours sans le savoir", moi qui ai suivi des études de lettres et langues. J'adore l'ancien français et examiner l'évolution du sens des mots.

Et quand en plus j'ai découvert dans mon exemplaire une lettre des éditions Le Robert, lettre personnalisée et très sympathique, j'étais tout à fait enthousiaste. Malheureusement, ma joie est allée en s'amenuisant...



Le plus gros reproche que j'ai à formuler, c'est le fait qu'il n'y ait pas d'explication précise sur l'évolution du sens de l'expression. L'auteur s'attarde plus à faire un catalogue d'expressions sémantiquement proches qu'à effectuer vraiment un travail de recherche sur l'expression elle-même. Par exemple avec l'expression "boute-en-train" dont il n'est réellement question que sur deux petits paragraphes sur les huit que contient cette entrée.



Un autre reproche est qu'elle interprète parfois elle-même le sens érotique qui POURRAIT se cacher dans une expression employée couramment. Par exemple pour l'expression "donner un coup de pouce", elle explique que "le pouce est un symbole phallique" et que, de ce fait, cette expression peut avoir le sens de donner un coup de quéquette... Mouais.



Il y a pourtant des entrées et des explications intéressantes, comme "Faire du boucan" (le boucan étant autrefois un bordel) ou "ne pas pouvoir être au four et au moulin" (le four étant le sexe féminin et le moulin "à vent" les fesses de ces dames).



Les illustrations caricaturales et imagées de Coco sont les bienvenues. Elles illustrent de manière drôle, intelligente et tout à fait imagée certaines entrées de ce dictionnaire.



J'avoue cependant ne pas avoir lu toutes les expressions (rares sont ceux qui lisent le dictionnaire comme un livre de chevet). Je ne doute pas de trouver encore quelques explications intéressantes, mais malheureusement je ne doute pas non plus d'être encore déçue par les explications fournies par Agnès Pierron. J'aurais souhaité un travail plus littéraire, plus recherché.



Je remercie toutefois Babelio et les éditions Le Robert pour m'avoir permis de critiquer ce livre et pour l'attention qu'ils m'ont apportée lors de l'envoi.
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200 drôles d'expressions érotiques

Croyez-moi, il est bien plus facile de lire un livre de cuisine qu'un dictionnaire d'expressions érotiques même si certaines de ces dernières sont pour le moins scandaleusement drôles remises dans leurs contextes littéraires.

Des dictons de cuisine aux petites phrases courantes, des expressions du temps jadis aux friponneries du langage moderne, l'auteure, bien documentée, nous présente les détours grivois du langage d'une manière encyclopédique ce qui rend la lecture assez aride malgré le sujet plutôt brûlant. Mais à cœur vaillant rien d'impossible et pour maîtriser le sujet du tendre, il faut parfois y mettre du sien ;-)

Ainsi, grâce à cette encyclopédie, des textes dont la compréhension pour moi était plutôt intuitive prennent tout leur sens croustillant. Et de Villon à San-Antonio en passant par Rabelais et Mme de Sévigné, les pensées égrillardes bien déguisées sous un langage fleuri se comprennent dans toute leur splendeur.

Malgré tout, un petit bémol, pour certaines expressions, la plume de l'auteure semble plus lourde, comme si elle perdait le fil de son idée et on se retrouve alors avec la sensation que le récit part en couilles et c'est assez dérangeant.

Un beau recueil à placer avec les dictionnaires et les anthologies dans la bibliothèque, un sauf-conduit pour maitriser enfin la partie la plus frivole des merveilles de la langue française à travers le temps ;-)

Merci à Babelio et aux éditions Le Robert pour cet ouvrage d'érudition polissonne.
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200 drôles d'expressions érotiques

Mijouet remercie Babelio et l'éditeur Le Robert pour leur envoi de "200 drôles d'expressions érotiques".



D'emblée, Mijouet pensait découvrir quelques trésors sortis dont on ne sais où, bref de quoi saliver!

Et bien non, beaucoup d'éléments vont à l'encontre de ce que l'on est censés y trouver. Cela va de la présentation des termes choisis et des illustrations qui peuvent ne pas faire pleurer de rire tout le monde (dont Mijouet).

Une chose est indéniable: c'est un recueil d'expressions uniques en son genre: on pourrait imaginer des soirées au cours desquelles, le jeu serait de découvrir l'origine d'expressions ou de mots tirés au sort.

Plus sérieusement, du fait du sujet très original et audacieux de l'ouvrage, on est en droit d'admirer ce travail de sape d'Agnès Perron mené à la base de la muraille d'ignorance de notre patrimoine linguistique.

Bien que hors sujet, Mijouet ne peut résister de (re)citer quelques vers, très verts, tirés du chant XXI de la Pucelle d'Orléans (probablement un faux parmi tant d'autres). le nombre de mots à double sens y est remarquable.

La Pucelle d'Orléans. Poëme. Chant XXI

(…) Et du satin de son croupion charnu

De son baudet presser l'inguen à cru.

Déjà trois fois la défunte pucelle,

Avait senti, dans son brûlant manoir,

Jaillir les eaux du céleste arrosoir;

Et quatre fois la terrible allumelle,

Jusqu'au vif ayant percé la belle

Jeanne avait vu (Car bien sentir c'est voir)

Du chaud brasier qui couve au dedans d'elle

Naître et mourir maintes et maintes étincelles.

(…)

Voilà. Mijouet aurait bien voulu pouvoir rendre sa copie dans les délais, mais il y a parfois des circonstances qui vous obligent de choisir des priorités. Mea Culpa!

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200 drôles d'expressions érotiques

Petite bible offerte par Robert à l'occasion de l'opération masse critique de novembre. moment de détente, d'humour mais également apprentissage de nos plus beaux coups de notre belle langue française ! ou pour les plus expérimentées et expérimentés d'entre nous révision des postures verbales de notre linguistique.Petit Kamasutra de nos expressions les plus hexagonales. A présent béquille, chouette, caramel, brèche, épingle ou mandarin n'auront plus interstices secrets pour vous. Et gare à vous si vous ne ménagez plus votre langue dans la bouche. C'est intéressant, divertissant, drôle. Un petit regret : un peu plus de dessins de Coco auraient été bien appréciable.

Astrid Shriqui Garain





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Dictionnaire des mots du sexe

Un authentique dictionnaire des mots du sexe en "Bouquins".
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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200 drôles d'expressions érotiques

Un dictionnaire original, plutôt de ceux qu'on partage en anecdote avec des amis que celui qu'on garde sous la main pour rédiger un courrier (à moins de vouloir y donner un sens double digne du Vicomte de Valmont). Toutefois une présentation un peu trop sobre et méthodique pour un sujet aussi trivial, des illustrations trop rares.
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Les bagatelles de la porte: Précis des prélimin..

Pour Agnès Pierron, qui n'aime pas ces livres de spécialistes «qui vous tombent des mains», l'important est surtout de s'amuser. [...] L'auteur contribue aussi à la connaissance sur la sexualité, en insistant sur la pratique essentielle des préliminaires dans la sexualité féminine.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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200 drôles d'expressions érotiques

Suffit-il de lire des ouvrages libertins du 18e siècle pour être spécialiste de la littérature pseudo-érotique?

Ma réponse est non, surtout après avoir lu cet ouvrage, malgré un évident travail de recherche.

Néanmoins, aller chercher des sous-entendus érotiques dans la littérature libertine du 18e siècle pour prétendre livrer l'origine de certains expressions de la langue française ne suffit clairement pas à amuser bien longtemps. Car entre les expressions totalement désuètes et les expressions communes totalement non-érotiques, il est difficile de croire que toutes ces expressions ont une origine licencieuse.

En réalité, il faudrait plutôt dire que les expressions de ce dictionnaires ont été utilisées dans un contexte libertin ou licencieux, et livrer ainsi leur définition dans ce contexte-là.

Peut-être aurait-ce été moins vendeur, mais cela n'aurait pas été tricher, et aurait été beaucoup plus enrichissant. C'est vraiment dommage parce que l'idée d'origine est amusante. Elle rate totalement sa cible et n'amuse que très peu.



Merci à Babelio et aux éditions LeRobert pour cet envoi masse critique privilégié!
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200 drôles d'expressions érotiques

Lorsque j'ai découvert ce livre la couverture ma d'abord fait penser au livre de Stéphane de Groodt. Puis j'ai découvert qu'il était illustré par Coco ( Charlie Hebdo) et je me suis dit que j'allais tenter l'expérience pour rire un peu et peut-être découvrir de nouvelles choses.



Je ressors de cette lecture plutôt mitigée. Au début j'ai trouvé cela plutôt intéressant avec ces expressions que je ne connaissais pas forcément et celle dont je découvrait le sens caché... Et puis au fil des pages j'ai perdu mon intérêt pour ce livre. Il s'agit presque d'un dictionnaire par ordre alphabétique nous proposant pour chaque mot, une phrase à connotation plus ou moins érotique puis une explication par une linguiste du contexte et ou de l'apparition de cette expression et son évolution à travers le temps...



En bref, si vous espérez trouver dans ce livre de l'érotisme ou de l'humour passez votre chemin. Il s'agit plus d'un livre dans lequel pioché quelques expressions pour briller lors de dîner ou pour des curieux. Mais attention point trop n'en faut.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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200 drôles d'expressions érotiques

Tout d’abord merci à Babelio pour ce Masse Critique spécial, et aux éditions Le Robert pour l’envoi du livre.

Ce (gros) livre contient – comme son titre l’indique – 200 expressions, classées par ordre alphabétique, décortiquées par Agnès Pierron, linguiste, qui a déjà écrit d’autres ouvrages sur le sexe. L’explication d’une expression tient sur une double page, et quelques dessins de Coco se glissent au fil des formules.

Ce livre m’a réconcilié avec moi-même. En effet, j’ai souvent l’esprit mal placé, et ce livre me délivre, car oui !, bon nombre d’expressions qu’on emploie couramment ont une origine érotique ou suggèrent la « chose » sexuelle. Pour ne citer que quelques exemples dans lesquels vous pourrez vous aussi vous reconnaître, il y a : « mettre la charrue avant les bœufs » (il faut d’abord courtiser avant de passer à l’acte !), « passer sur le billard » (et non, il n’y a pas que le sens médical ! – ce loisir ne se joue-t-il pas avec des boules et des queues ?), « de fil en aiguille » (le chas de l’aiguille a bien pour vocation de se faire enfiler…), « chercher midi à quatorze heures », « avoir du toupet », etc, etc !

Certaines phrases se répètent un peu (beaucoup de synonymes), mais ça reste agréable dans l’ensemble, à picorer par-ci par-là pour ensuite épater la galerie lors de vos soirées.

Une bibliographie sélective en fin d’ouvrage ravira les plus curieux.



Après avoir refermé le livre, une question me turlupine encore…Est-ce l’auteur qui a choisi l’éditeur ? Car le mot « robert » ne renvoie-t-il pas à une partie plutôt érotisée et érogène du corps féminin ? …
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