Deux destins qui vont se croiser. Deux tranches de vie qui vont s'assembler. La beauté de l'ordinaire. La singularité de la plume de Ai Yazawa.
L'auteur nous montre avec une tendresse et une finesse infinie le revers de la médaille des relations amoureuses mais pas de manières basiques et stupide mais au contraire de manière beaucoup plus subtil que ce à quoi l'on pourrez s'attendre de prime abord.
Nana, la rockeuse et Nana, l'amoureuse non rien des archétypes que ces personnages sont en générale, ou plutôt c'est parce qu'elle paraissent les archétypes même de la rebelle et de la fille naïve et romantique qu'elle nous surprennent et que l'auteur nous touche au fil du récit.
Dés la première page d'ailleurs on brise ce masque et cette apparence en retrouvant Nana Komatsu qui enchaîne les relations superficielles qui ne vont nulle part et qui a un caractère aussi attachant qu'agaçant.
À l'opposé, Nana Ozaki à l'air d'une rockeuse qui n'a peur de rien et qui traverse la vie sans problèmes, ce qui n'est finalement que l'enveloppe de cette jeune femme. Son histoire avec Ren m'a beaucoup ému, elle est très belle, assez simple et pourtant unique.
C'est la force de Ai Yazawa, c'est de nous emmener dans des problèmes humains et quotidiens et d'y injecter la poésie qui nous manque pour les regarder. J'ai autant adorée le texte (très présent) que le dessin très singulier et propre à l'auteur.
Enfin bref...Un magnifique premier tome. Encore une réussite pour ma part, avec une poésie assez dure et tendre à la fois. Même si vous ne lisez pas de manga donnez quand même une chance à Nana !
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