Alain Dodier

J'ai bien aimé cet épisode au contexte urbain. Le scénario m'a bien plu, tout est bien huilé, emballant, rythmé. Les planches un peu trop semblables m'ont empêché de mettre une note plus élevée, seule la fin sur le site d'un chantier est spectaculaire. Mais l'ensembles est agréable à parcourir.

Les jeunes générations auront la chance de connaitre et de suivre cette série Polar que leurs parents eux-mêmes découvraient régulièrement en feuilleton dans le Journal de "Spirou".

La première publication datera de 1982, rendez-vous compte!

Une idée de l'illustrateur Alain Dodier et les scénaristes Serge Le Tendre et Pierre Makyo.



Les aventures de Jérôme K. Jérôme Bloche s'inscriront parfaitement dans le charme du polar français, le petit crime de passion dans un environnement populaire, pittoresque, avec des personnages de quartier qui nous ressemblent.

Un style plus calme que les fonds de décor policiers ou d'espionnage.



On s'attachera facilement à l'environnement de Jérôme, à la concierge, à Madame Rose qui tire les cartes à quelques étages en dessous, à Burhan( l'"arabe commerçant du coin", comme l'on dit familièrement) et bien entendu à la jolie Babette, hôtesse de l'air et fiancée de Jérôme. Ils se connaissent tous depuis longtemps maintenant.

Nous rafolons des excès d'humeur des uns et des autres dans le quotidien très tranquille du jeune détective au look "Bogart-imperméable et panama" (très rétro et agréablement décalé sur ce jeune homme qui pourrait être encore à l'université).

Ces personnages deviendront des familiers, enrichissant petit à petit la série avec une affaire policière à soumettre à Jérôme.



Non, Jérôme ne connait pas la moto, ni les scooters, il volera au secours de ses clients en solex.

Jérôme est sympa, maladroit, bougon, perspicace, doux, naïf, sur ses enquêtes. C'est à chaque fois une comédie bien enlevée.



Ce titre-ci pourrait être le dernier du héros à double-titre, car Dodier, seul aux commandes, imaginera un mariage.

Seulement, le choix de la mariée ne plaira pas à tout le monde.

Jérôme sera le détective et la victime dans cette affaire de séquestration, de tentatives de meurtres, de manipulation et de harcèlement sentimental.

L'intrigue est simple mais très bien menée.

On aime suivre les tribulations de ce pauvre Jérôme, entre le déjeuner et la sortie des poubelles, qui ne manquera pas de faire participer son entourage pour le conseiller un peu tellement il peinera à y voir clair souvent ( Jérôme n'est pas de la police, il n'y a jamais de secret professionnel et c'est amusant).

Heureusement pour Jérôme que son voisinage n'hésitera pas à se sâlir un peu les mains pour l'assister ou porter secours à un ami ( qui aura su les sortir d'une situation infernale passée).

On aime cette ambiance conviviale et très amicale qui les fera évoluer sans jamais prendre une ride pour l'instant.

Toujours un plaisir cette série.

Jérôme passe un examen pour obtenir son permis de conduire lorsqu'il voit une mariée qui est sur le point de sauter du périphérique parisien. Ni une, ni deux, il se précipite pour la sauver, mais ce sauvetage va encore le mener dans plein de péripéties.



J'ai découvert les histoires de Jérôme K. Jérôme Bloche il y a quelques années et j'aime toujours autant. C'est chaque fois un plaisir de me plonger dans une nouvelle aventure.



"Et pour le pire" est le 28ème tome de notre héros et celui-ci ne change pas des précédents, il nous fait passer un excellent moment de lecture.



J'aime beaucoup l'humour de cette BD et les dessins sont vraiment beaux.



Un grand merci au site "NetGalley" et aux éditions "Dupuis" pour ce bon moment passé en compagnie de cette BD.

Jerome est de retour dans sa ville natale : son oncle l'appelle alors qu'il partait avec Babette à Venise pour qu'il vienne enquêter sur la disparition de la fille de son patron. L'enfant est jeune et tous ses amis ont été interrogé. Jérome grogne un peu, Babette encore plus, mais décide d'enquêter. Très vite il va s'apercevoir qu'il y a des choses qui ne sont pas dites, il ne peut approcher la mère de Charlotte, seul son oncle défend le père, sa grand mère sous entend que c'est une ordure...Tout en poursuivent ses investigations, Jerome se souvient de son amitié avec Adrien, le grand frère de Charlotte.

Une intrigue classique, il n'est pas très difficile de saisir les raisons de la fugue de Charlotte, mais c'est bien fait et les petites mimiques des différents personnages sont très réalistes. Ils sont tous attachants (enfin presque) plus qu'une histoire policière, il s'agit d'une chronique humaine, et Jerome est tout simplement adorable.

Après avoir publié trois intégrales noir et blanc contenant chacune six aventures, Dupuis réédite les aventures de Jérôme K. Jérôme Bloche en couleurs au sein d’intégrales petit format. Cette première intégrale contient les trois premiers épisodes de la série ("L'Ombre qui tue", "Les Êtres de papier" et "À la vie, à la mort"), ainsi qu’une histoire inédite en album ("L’anniversaire", publiée dans Spirou n°2516 du 1er juillet 1986).



Les deux premières histoires sont scénarisées par Makyo et Serge Le Tendre, alors que la troisième est écrite par Makyo. Les dessins sont l’œuvre de Dodier, qui reprendra d’ailleurs également le scénario de cette saga par la suite.



Le côté rétro originel de notre héros fait en sorte que même après près de trente années, il n’a toujours pas pris une ride. Muni d’un solex, de lunettes rondes et d’un chapeau mal vissé sur la tête, cet apprenti-détective entretient le ton léger de cette saga. Mais malgré une certaine maladresse et un côté lunaire, notre détective à imper parvient à résoudre des intrigues complexes et finalement plus sombres que le ton de la saga ne laisse présager. Tout en s’emmêlant régulièrement les pinceaux, il parvient tout de même à venir à bout d’intrigues parfaitement ficelées.



Le graphisme date certes un peu mais colle toujours assez bien au look rétro du personnage. On remarquera d’ailleurs l’évolution positive du trait et de la colorisation au fil des épisodes.



Bref, réédition d’un classique du neuvième art, couronné du prix de la série au Festival d’Angoulême.

Ce second volume des intégrales en petit format des aventure de Jérome K Jérôme

Réunit

Passé recomposé; dessin et scénario Dodier

Le jeu de trois, dessin Dodier, scénario Makyo

Zelda dessin, et scénario Dodier.

Ces trois enquêtes mettent Jérôme K. Jérôme Bloche aux prises avec les fantômes du passé.

On notera aussi la belle préface de Frank Le Gall.

Un incontournable pour les anmateur de Bande déssinée policière.






Lien : https://collectifpolar.com/

De nouveau, comme pour le tome 11, Jérôme est propulsé dans le quotidien de le France profonde. Suite à un accident en chemin vers la Bretagne, Babette et Jérôme s'arrêtent dans un petit patelin. Le temps que l'on répare la deuch', ils sont hébergés dans un ancien hôtel, où le couple pleure toujours le suicide de leur fille, suite à un viol. Le coupable a été puni, 8 ans de prison sur les 13 de la condamnation, mais cela n'efface rien.



Jérôme va se mêler de ce qui ne le regarde pas et évoluer entre les deux conjoints d'un couple en dissolution que seule la mort de leur fille rapproche (tout en les séparant...).



C'est très humain, empreint de délicatesse malgré le sujet. Violence et crime ordinaire. C'est lent, lourd et souvent bien vu de Dodier, qui arrive avec quelques touches humoristiques (Jérôme dormant dans la niche du chien, par exemple), à en peu soulager l'atmosphère. De plus, Dodier multiplie les cases sans texte, se suffisant à elles-mêmes, et je trouve cela très bien. Il rend les paysages de littoral et la mer de manière très vivace. La solitude du père et la hargne de la mère de la défunte sont particulièrement bien rendues également, sans avoir besoin d'en faire des caisses. Comme pour le tome 11, on est proche d'un Daeninckx, il semblerait que Dodier ait trouvé sa voie (au bout de 10 tomes, il serait temps).

L'idée est amusante... un détective privé en cheville avec une "voyante extra-lucide" afin de mieux fluer les clients de celle-ci. Voilà donc JKJ qui suit des personnes afin de renseigner Zelda qui va faire semblant d'avoir des visions. Amusante idée, mais mais mais... qui ne cadre pas avec le côté intègre, naïf et dépourvu de malignité de Jérôme K. Jérôme, tel que développé dans les 5 premiers tomes.



Car depuis 5 tomes, les auteurs nous dépeignent un héros assez franc, plutôt même à la limite du crédule... le voir donner dans ce genre de montage pour gogos, c'est assez lamentable (de la part des auteurs, j'entends).



Le reste du scénario rappelle assez vaguement Sunset Boulevard, un de mes films préférés, sauf que ici il s'agit d'un acteur vieillissant (et non d'une actrice has been). Dommage pour l'accroche principale, tout à fait erronée, car les questions de fond, relative à la gloire, la jalousie, le showbiz, etc. méritaient mieux.



Un tome à oublier, en ce qui me concerne.

Un tome assez rocambolesque où Jérôme K. Jérôme va être confronté à son passé. Il n'a pas connu son père, un anglais qui a abandonné sa mère après l'avoir mise enceinte. Pourtant tout semble indiquer qu'il l'aimait. Un jeu un peu sordide auquel se livrait le père et un ami semble avoir déclenché pas mal de troubles.



Commence alors une enquête très personnelle qui va déterrer quelques secrets et ouvrir des portes sur le passé que l'on voudrait garder fermées. Il y a des gens qui n'ont pas intérêt à permettre au jeune détective de faire toute la clarté sur ses origines.



Sujet grave, traité avec légèreté comme souvent dans la série. Cela se lit avec facilité mais ne laisse pas trop de traces quand même.

Bien avant Bienvenue chez les Chtis... voilà que Jérôme K. Jérôme va visiter son oncle à Bergues (très bien rendue pour celles et ceux qui connaissent les ruelles et le beffroi)... pour un petit réveillon en famille. Il apprend que son oncle est victime d'un maître-chanteur. Il n'est pas le seul, d'autres notables ont dû verser des sommes rondelettes pour éviter que ne soit divulgué un secret venu du passé.



Pour l'oncle du détective, il est question d'un ex-associé dans un business et dont il a racheté les parts à un prix sous le cours du marché... Qu'est-il devenu? Et cet artisan assassiné? Et l'organiste du beffroi? Et cette ombre masquée qui se promène nuitamment?



Le scénario nous entraîne dans une réflexion sur la vie et la mort, alors que l'on découvre que le médecin a développé une technologie pour ramener à la vie des proches. Dont sa femme qui le vit assez mal.



Scénario étrange, qui lorgne vers la SF ou une forme de surnaturel qui n'est pas sans rappeler Adèle Blanc-Sec. Et on peut déplorer que la réflexion sur la mort tourne vite assez court. On l'aborde de manière superficielle. Puis on retombe sur le schéma polar ubuesque (qui me fait penser à l'univers de Fred Vargas depuis le tome 1) avec ce détective distrait et attachant. Mais le tout est décousu, j'ai dû revenir en arrière plusieurs fois pour vérifier les connexions, les noms, etc.



Les tomes suivants permettront de voir si ce genre de mélange polar-SF-surnaturel est prolongé ou s'il s'agit d'un one-shot. Personnellement, je n'ai pas trop adhéré à cette incursion dans la technologie, pas trop crédible d'ailleurs (mais ce n'est pas le fond de commerce de cette BD). Avis mitigé, donc.

J'ai beaucoup aimé ce scénario, certes classique, mais où tout s'imbrique parfaitement. Il y a également beaucoup de situations cocasses. Ce fut une lecture réjouissante.

Bloche, notre détective préféré, soupçonne sa jeune cliente de mythomanie, mais en souffre-t-elle réellement ? Tout au long de l'album, le doute est permis, jusqu'au terme de l'histoire, une fois de plus tragique mais toujours teinté d'humour dédramatisant les situations. On se demandera qui était réellement la marionnette du titre, l'intrigue et le suspense nous tiennent en haleine.

Bloche enquête sur la mort d'une canari. Et cela va le conduire à un terrible secret de famille, qui comme toujours, qui nous laisse croire que l'histoire va finir par un drame mais que Bloche, par ses talents, permet d'éviter la catastrophe. Toujours une pincée d'humour, un soupçon de mystère, la bonne recette d'une lecture distrayante.

Bloche, le naïf, est embarqué dans une sale histoire, avec un bébé sur les bras et deux tueurs à ses trousses. L'histoire est parfois très drôle. Un vrai divertissement.

Bloche a été enlevé, et c'est Babette, aidée de Madame Zelda et de la concierge qui vont mener cette enquête. Babette est aussi douée que Bloche, ça promet ! Un album distrayant.

Bloche doit surveiller la famille d'un ancien camarade alors qu'un vagabond rode autour de la maison. Cela cache un secret de famille qui va conduire à un drame. Bloche est toujours si attachant, deux bras gauches. L'humour désamorce le côté dramatique de l'histoire.

Bloche se retrouve témoin d'un braquage de banque entrepris par un homme désespéré et sans ressource. La fille de ce dernier renvoyée de son école privée à cause des agissements de son père, est prise sous l'aile protectrice de deux voyous et de leur mère. Cette histoire est assez dramatique mais l'humour et la dégaine de notre détective en font oublier le côté dur pour n'en garder que le côté gentillet et distrayant.

Bloche et Mme Zelda travaillent ensemble : le détective mène l'enquête et la voyante "devine" la vie de ses clients. Pendant ce temps, un tueur court dans la ville et étrangle ses victimes. On comprend très vite qui est l'assassin mais on ne connait pas la raison pour laquelle il agit ainsi. L'histoire est distrayante et on s'attache à ce petit couple que forment Babette et Bloche.

Sur l'île de Saint Mathieu, un patron pêcheur, Charles Legoff, reçoit des photos et lettres de son ami, François Moulin, mort pendant la guerre. Il fait appel à Bloche pour résoudre ce mystère qui commence à lui faire peur. Une très belle histoire, tragique, révélée au grand jour par notre détective préféré.

Ce Bloche c'est l'antihéros par excellence. Ses deux bras gauches en font un personnage attendrissant ! Par contre, il a quand même beaucoup de chance. Pour son "examen" de fin d'études, Bloche doit découvrir qui se cache derrière "l'ombre qui tue".