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Critiques de Alastair Reynolds (310)
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De l'espace et du temps

Pour ce cinquantième numéro de la collection Une-Heure-Lumière, Le Bélial nous propose De l'Espace et du Temps, une novella vertigineuse d'Alastair Reynolds, un des auteurs britanniques le plus inventif de sa génération.



Alors que la Terre est ravagée par un virus militarisé, la station martienne qui pensait être à l'abri finit elle aussi par succomber. Quand Katrina Sloyovona meurt à son tour, Renfrew reste le seul survivant humain de Mars et probablement de l'Univers. Seul, à des millions de kilomètres de la Terre inhabitable, ses pensées vagabondent entre le suicide et la survie. Enfin pas vraiment seul, l'hologramme d'un chanteur pop, assis derrière son piano à queue, sera son seul compagnon, celui qui l'amènera à s'interroger sur des concepts scientifiques de plus en plus pointus et l'emmènera bien au-delà de tout ce qu'il aurait pu imaginer...



De l'Espace et du Temps est l'histoire d'une dualité. Tout d'abord elle débute classiquement par la survie au coeur d'une mission martienne, comme dans Seul sur Mars d'Andy Weir, pour se terminer en voyage "initiatique" afin de nous faire explorer les profondeurs insondables de la Vie, de l'Univers, de l'Espace et du Temps, comme dans La Nuit du Faune de Romain Lucazeau. Mais c'est aussi une coexistence entre les théories scientifiques les plus sérieuses mais non moins vertigineuses et les élucubrations imaginatives d'un écrivain, un peu moins tangibles mais tout aussi démesurées. Le tout naviguant entre la rigueur et l'humour dont le seul bémol, à l'instar de Greg Egan, serait une certaine froideur.



De l'Espace et du Temps n'a certes pas le même pouvoir d'émerveillement que La Millième Nuit (l'autre novella de l'auteur publiée dans la collection), mais nous permet de parcourir un double voyage au coeur de l'Humanité et de l'Univers, le tout en musicalité...


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Éversion

J’ai beaucoup aimé ce roman, que j’ai d’abord mis dans la catégorie « un jour sans fin », pour me rendre compte au fur et à mesure de la lecture qu’il s’agissait d’autre chose. J’ai apprécié le mystère, l’aventure, l’humour et je me suis demandée jusqu’au bout comment tout allait être démêlé. La fin est douce, tout en laissant planer un certain mystère. J’ai bien hâte de découvrir d’autres œuvres du même auteur (et je croise les doigts pour que quelqu’un quelque part crée une version cinématographique de Eversion ;-))
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Éversion

C'est mon premier roman de Alastair Reynolds et je ne savais pas trop à quoi m'attendre.

J'avais même un peu d'appréhension sachant que c'est un auteur de Hard SF.

Mais vu les notes qu'il avait sur Babelio, je me suis laissé tenter. Et je ne le regrette pas.

C'est un très bon livre, prenant.

L'histoire est surprenante mais est bien menée.

L'auteur nous donne les explications au fur et à mesure sans prise de tête. Cela reste très accessible.

Une très bonne surprise.
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La millième nuit

Après le coup de coeur que j’ai eu pour le roman Eversion de Alastair Reynolds publié chez Le Belial, il me fallait absolument découvrir un autre écrit de cet auteur dont j’ai beaucoup aimé la plume et l’imaginaire. J’ai donc fait l’acquisition de La millième nuit, dans la collection Une heure lumière, toujours au Bélial et j’ai profité de mon dimanche pour lire cette nouvelle de 130 pages. Si vous ne connaissais pas cette collection, sachez qu’elle propose des nouvelles et courts romans SF, Fantasy ou encore Fantastique et même si je suis loin d’avoir lu toute la collection (+de 40 ouvrages), ceux qui j’ai lus m’ont toujours beaucoup plu !



Dans un futur distant de quatre millions d'années, l'humanité s'est répandue dans toute la Galaxie, se divisant en une myriade de cultures et de civilisations, chacune adaptée à des contraintes environnementales et des modes de vie pour le moins variés. Nous rencontrons la lignée Gentiane : à son origine, une humaine clonée en un millier d'exemplaires quasi immortels ayant envoyé ses doubles arpenter les étoiles. Tous les deux cent mille ans, selon une antique tradition, cette lignée se réunit pour partager ses diverses expériences, ses souvenirs, ses projets avec comme point culminant pendant la Millième Nuit...



S’agissant d’une nouvelle, je ne vous dirai rien de plus sur l’intrigue mais sachez que j’ai adoré cette lecture !



La plume de l’auteur est encore plus belle et poétique que dans Eversion. Les avancées technologiques qu’il met ici à disposition de ses personnages leur permettent de créer des choses superbes et qu’il nous décrit magnifiquement.



Les thématiques développées font partie de celles que je préfère en SF : l’immortalité et ses conséquences et la problématique des différences temporelles entre les voyageurs spatiaux et les civilisations qu’ils visitent. Je suis bluffée par l’approche que l’auteur en a eu dans un si court récit !



Bref j’ai adoré et ça confirme l’intérêt que je vais désormais porter sur les autres écrits de cet auteur. D’ailleurs, il y a apparemment 2 suites à cette nouvelle en VO. Ce serait cool si Le Bélial les publiait aussi...
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La millième nuit

Afin de bien reprendre en Septembre, rien de mieux qu'une nouvelle sortie de la collection "Une heure lumière" ! Oui, je sais... Ça faisait longtemps.



"La millième nuit" est clairement dans le haut du panier de la collection. Dès les premières lignes, Alastair Reynolds nous plonge dans son univers, nous fait comprendre les enjeux et la façon de vivre de cette caste de clone. Tout est compliqué et pourtant on accepte totalement l'ensemble des merveilles dont ils sont capables.



Difficile de décrocher tant on est pris par l'histoire. L'enquête menée par Campion et Purslane est très prenante. On est, comme eux, désireux de connaître le tout, de comprendre les enjeux derrière le Grand Œuvre et savoir où non si leurs suspensions sont justes.



"La millième nuit" est une novella réussie, palpitante, qui nous donne envie d'explorer plus cet univers. Encore un auteur que la collection me donne envie de découvrir.
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La pluie du siècle

C'est la première fois que je choisis ma lecture grâce à une liste Babelio... et c'est un très bon choix.



Première fois aussi avec Reynolds et j'ai vraiment apprécié. Ni totalement polar, ni totalement SF. Ce roman est pour moi un ovni du monde littéraire. S'y percute une enquête dans un Paris englué dans un 1959 à la Simenon, une terre dévasté dans les années 2200 façon apocalypse, des reprographies quantiques, des enfants soldats terrifiants...



Bref, on ne s’ennuie pas un seul instant même si l'auteur joue parfois de la lenteur avec un certain sadisme. Les personnages sont convaincants, les situations sont bien enchaînées. Le scientisme est modéré et presque compréhensible.



Seul bémol, le titre qui aurait pu être plus proche du texte.
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Les Enfants de Poséidon, tome 1 : La Terre bl..

Par acquit de conscience, ayant lu par hasard le tome II de cette trilogie, j'ai fait l'effort de lire le premier. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce roman n'est pas un "page-turner", dont les pages se tournent toutes seules tant on est avide de savoir la suite. Bien sûr, on voit bien qu'Alastair Reynolds s'est plu à créer son univers, ses personnages, ce XXII°s si surprenant, et tous les rebondissements de cette quête. Le plaisir qu'il a pris, je ne l'ai pas partagé et j'ai connu de longs moments d'ennui à cette lecture, où l'auteur s'amuse à repousser sans cesse plus loin la résolution de la crise, la fin du chapitre, la chute de l'épisode, par d'interminables conversations ou descriptions. Ce roman comblera sans doute les amateurs du genre, mais si je suis allé jusqu'au bout, c'est que je n'aime pas m'avouer vaincu. En bref, à sa disparition, la matriarche d'une puissante famille organise une course d'obstacles d'indices en indices, pour que le meilleur de ses descendants découvre une vérité essentielle sur le progrès technique et l'avenir de l'humanité. Le tout repose sur le rêve, l'utopie d'une entreprise capitaliste à l'échelle du Système Solaire, qui ne s'occuperait pas de ses seuls profits, mais investirait dans la recherche fondamentale. Un tel désintéressement relève, plus encore que tout le reste, de la science-fiction.
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La pluie du siècle

J'ai beaucoup aimé ce roman. C'est mon 1er de l'auteur et mon choix s'est porté sur "La Pluie du Siècle" car c'est apparemment un bon roman d'introduction à l'univers d'Alastair Reynolds (entendez par là pas trop compliqué). C'est peu comme si Philip Kerr rencontrait Asimov; ce livre est un subtil mélange entre roman policier rétro et roman de hard science. Le mélange est réussi et on n'est pas trop largué par des termes de physique quantique inaccessible aux quidams. Petit bémol: il est vrai que parfois certaines situations se dénouent de manière un peu trop miraculeuse mais ça n'enlève rien au charme de ce très bon roman de science-fiction!
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La millième nuit

La lignée Gentiane est une communauté de près de 1000 « clones » quasiment identiques, tous descendants de Abigail Gentian. Cette fratrie se réunit tous les 200’000 ans afin de partager, dans leurs rêves, leurs fils ; récit des voyages et observations faites aux quatre coins de galaxies. Ces Retrouvailles culminent durant la grandiose Millième Nuit.



Cette fois-ci, c’est Campion qui est en charge de l’organiser. C’est de ses yeux et ses pensées que ce récit nous est conté. Il nous fait découvrir l’histoire de sa lignée, l’histoire de l’humanité et de son évolution, la création et la dissolution de civilisations.



Ces Retrouvailles se déroulent bien, sans accrocs, jusqu’au jour où Purslane, l’une des membres de la lignée et plus proche confidente de Campion détecte une anomalie dans l’un des fils. Simple erreur d’inattention ou couverture de machinations bien plus vastes ?



Dans ce texte, l’auteur traite beaucoup de la thématique de la famille. Les gentiens, éclats d’une même personne avec des caractéristiques individuelles fortes (à l’inverse d’autres lignées), ne s’apprécient pas forcément tous, bien qu’ils soient frères et sœurs. Et parfois, comme dans la vraie (ou presque), ne pas en voir certains pendant 200’000 ans, c’est long… ou parfois, tu aurais envie de ne pas les voir pendant 400’000 ans.



Bien que dense au départ, le récit s’équilibre pour proposer une fresque posthumaniste grandiose. Tout l’est : Les échelles de temps, les enjeux, les perceptions. J’ai par ailleurs apprécié ces dissonances dans la perception du temps, où des milliers d’années sont beaucoup et peu à la fois. Cela rajoute une réelle dimension et profondeur au récit. Cela contribue à créer un récit immersif et impossible à lâché une fois débuté.



C’est confirmé, Alastair Reynolds est définitivement un maître du sense of wonder. Dans cette novella, il nous en met plein les yeux (et le cerveau, aussi).



Encore un mot sur la prose (et/ou la traduction) qui est simplement magnifique. Elle enrichit encore un peu plus ce texte, nous emportant loin, dans un autre univers, une autre galaxie, le temps d’une centaine de pages.



Vous l’aurez compris : Coup de cœur pour cette novella.



Je me réjouis déjà de retrouver ces protagonistes et d’autres dans La Maison des Soleils que je ne vais pas tarder à lire.
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La Maison des soleils

Parfois il en faut peu à un auteur pour construire un univers hyper riche et complet. Un univers qui en mettra plein les yeux au lecteur tout en paraissant à la fois plausible.



Encore une fois, Alastair Reynolds m'a époustouflé par sa maîtrise du Sense of Wonder. Ce sentiment de Waouw à la lecture d'un livre et à la découverte de son univers. La toute première fois que je l'ai ressenti c'était pour le problème à trois corps, la seconde pour La millième nuit. Depuis que j'ai fini cette novella, je n'attendais qu'une chose pouvoir enfin lire La maison des Soleils et retrouver cette sensation. C'est chose faite et j'en ressors émerveillée !



La maison des Soleils est un récit découpé en 8 parties ayant la particularité de commencer chacune par un chapitre sur Abigail Gentiane. Ensuite chaque chapitre alterne entre les deux protagonistes principaux.



Campion et Purslane, deux clones de la lignée Gentiane sont en retard pour une de leur réunion de la millième nuit regroupant tous les clones de la lignée. Heureusement pour eux, ils échappent de peu à un certain événement affectant les descendants d'Abigail Gentiane. S'ensuit donc une intrigue tournée autour de "qui a pu faire ça ?", "pourquoi?" qui m'a totalement tenue en haleine et à rendu le tout très page turner !



En effet, si un des gros point fort de ce livre est le background, il n'empêche que cette intrigue qui, comme ça peut être basique, nous tient en haleine. C'est pour dire, avec @les_mots_magiques_ on ne faisait que théoriser au fil de notre lecture. Et si l'auteur a bien réussi un truc, c'est nous mener en bâteau parce que jusqu'à la fin il était très compliqué de prédire ce qu'il allait se passer.



Pourtant, ce qui m'a le plus fasciné dans ce livre reste son univers. L'histoire se passe des milliers et des milliers d'années plus tard. Les humains ont suivis des chemins différents et se sont répartis aux quatre coins de la galaxie. Ainsi il n'est pas impossible de rencontrer différents peuples avec leur Histoire, différentes planètes, différentes étoiles certaines aux prises avec des Megastructures absolument incroyables (même les vaisseaux valent le détour). Bref vous l'aurez compris, dans cet espace infini qu'à créé Reynolds, vous n'y trouverez certes pas E. T. mais de nombreux humains ayant colonisé bon nombre de planètes et ayant évolués.



Et il est facile de se dire que l'univers est riche alors le lecteur risque de s'y perdre. Mais en fait pas du tout. Nous ne sommes pas noyés sous un flot d'informations. Il y a juste assez de description parfaitement bien placées pour nous faire ressentir ce Waouw. C'est d'ailleurs si riche que je pourrais vous en parlez pendant encore de multiples paragraphes... Mais malheureusement il faut que je m'arrête...



Enfin, que serait un avis sans parler des personnages ? J'ai absolument adoré suivre ceux-ci. Et si ce sont des clones qui vivent des milliers d'années sans mourir de vieillesse, je n'ai pu m'empêcher de les trouver profondément humains dans leur ressenti et leurs émotions. Campion et Purslane sont deux personnages très intéressants, pas forcément aimés et approuvés par leur paire mais qui témoignent d'une belle grandeur d'âme mais aussi de beaucoup d'amour. Un autre personnage a particulièrement retenu mon attention mais pour le découvrir il faudra lire le livre ! Il a ajouté pile ce qu'il fallait pour que je sois encore plus fan de ma lecture !



En bref, c'est un space-opera, un peu hard SF sur les bords, qu'il faut absolument découvrir car il offre une expérience de lecture assez incroyable. Son univers riche et foisonnant mais pourtant très lisible était parfaitement décrit et en mettait plein les yeux. Son intrigue nous tenait en haleine jusqu'à la fin, et même la fin était surprenante ! C'est pour dire tout a été pensé de A à Z. Alors oui peut-être que vous aurez des petites frustrations sur certaines questions que vous pourriez vous poser post lecture et dont on n'a pas la réponse mais ça laisse planer un peu de mystère. Les personnages étaient touchants et attachants. En bref c'est un gros oui pour mon premier coup de cœur de l'année. Je n'ai qu'une recommandation : foncez en librairie ! (et si vous êtes frileux, lisez la millième nuit qui se passe avant mais qui se lit indépendamment, c'est plus petit et ça condense le talent de Reynolds).
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La Maison des soleils

Après avoir échappé à un piège qui les a mis en retard pour la Millième nuit, Campion et Purslane, deux fragments de la Maison des Fleurs, accueillent à bord de leur vaisseau une Personne-Machine qui semble avoir oublié des éléments de son passé. Ils ne le savent pas encore mais l’avenir de leur Lignée, et peut-être bien au-delà, se joue ici et maintenant.



J’ai tellement aimé ce roman ! Bien que le pitch m’ai tout de suite énormément plu, j’avais une petite appréhension en me lançant, déjà parce que c’est quand même une belle brique, mais aussi parce qu’on m’a laissé entendre que ça risquait d’être une lecture exigeante (pour son côté hard SF). Au final, je n’avais pas de raison d’avoir peur !



Bon, le début est assez dense c’est vrai. La narration est assez descriptive et certains concepts ne sont pas expliqués tout de suite (il doit falloir une petite cinquantaine de pages pour vraiment comprendre ce qu’est une manne par exemple), mais on rentre malgré tout assez vite dans le bain. Il y a effectivement quelques concepts scientifiques dans le roman mais je n’ai pas trouvé ça si complexe pour autant. L’auteur fait très bien son travail de narration et ça finit par se lire (et se comprendre) très naturellement.



Un des énormes points positifs du roman, hormis l’univers incroyable, c’est son côté très mystérieux. J’ai passé toute ma lecture à imaginer des théories avec @liboveok (je ne suis pas forcément très fan des lectures communes mais c’est typiquement le genre de livre qui s’y prête bien) et c’était vraiment cool. Bien sûr, certaines théories tombaient à l’eau, d’autres évoluaient avec le temps (et d’autres restent incertaines, même après avoir fini le roman), mais l’important n’était pas tant de deviner les choses que de se sentir engagé à ce point dans la lecture. Je me rends compte que ça ne m’arrive pas tant que ça, pas à ce point en tout cas.



J’ai quand même eu deux petites frustrations à la fin (trois si on compte le fait que ce soit juste fini). D’abord, la couverture. Elle est très cool, vraiment, mais elle suggère des choses qui ne sont juste pas dans le roman. Il ne faut donc pas trop s’y fier. Je ne peux pas trop en dire sur la deuxième frustration parce que ce serait spoilant, mais disons qu’un pan de l’histoire (pas le plus important je vous rassure) n’est pas tellement explicité, et que non seulement on ne comprend pas forcément quel était le but de ce concept, on en vient à se demander si il avait un but tout court. Ça reste minime cependant, c’est juste la frustration de quelqu’un qui aurait voulu tout comprendre de cet univers.



Pour ceux qui se poseraient la question, le roman se passe dans le même univers que la novella La Millième nuit, quelques centaines de milliers d’années après. Il n’est cependant pas indispensable de l’avoir lue avant puisque je ne l’ai pas encore lue et que ça ne m’a pas posé de problèmes de compréhension. Ce qui n’empêche pas que je vais vite me jeter dessus parce que j’en veux plus…



En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que ce roman aura été un très beau coup de cœur, un coup de cœur qui fait passer mes coups de cœur précédents de l’année pour de simples bonnes lectures. Le genre de coup de cœur qui te met en PLS et te fait te demander ce que tu vas bien pouvoir lire maintenant… Lire autre chose va être un peu compliqué mais ça valait le coup !
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Éversion

J'ai entamé ce livre un peu sceptique car les aventures maritimes ne sont pas mon truc et j'ai eu ma dose d'expédition polaire. Mais après avoir passé le premier tiers, tout s'accélère.

Le héros se réveille à une époque plus tardive, avec les mêmes personnages mais des circonstances toujours différentes. Sauf en ce qui concerne le mystérieux Édifice.

Au fil de ma lecture, j'ai senti que ça allait être un gros livre, une grosse frappe. Je n'ai pas été déçu : un des meilleurs livres de SF que j'ai lu depuis longtemps.
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Les Enfants de Poséidon, tome 1 : La Terre bl..

Où Alastair Reynolds souffre de la comparaison avec... lui-même.



Comme l'indique l'accroche de cette courte chronique, j'ai été un peu déçu par ce premier tome des Enfants de Poséidon. Ce n'est pas l'écriture, le world-building ou les péripéties qui sont en cause: Reynolds est un conteur expérimenté, tout ça est solide, bien construit, les scènes dans l'espace comme au fond des océans font immédiatement naître de bien belles images, et ce futur finalement assez proche est tout à fait convaincant. Non, ce qui pèche, pour moi, c'est le fin mot de l'histoire, le pourquoi de l'aventure. En lisant les chapitres finaux, qui bouclent le récit (ce premier tome peut tout à fait se lire seul, indépendamment des autres), ma première pensée a été "tout ça pour ça ?!?". Je n'ai pu m'empêcher de repenser à ma lecture du cycle des Inhibiteurs, écrit une dizaine d'années avant celui-ci, qui est d'une toute autre dimension alors même que Reynolds s'y imposait des contraintes très intéressantes, comme ses vaisseaux aux vitesses subluminiques. Dans La Terre bleue de nos souvenirs, le ressort de l'intrigue m'a paru un peu "petit" en comparaison. J'ai également trouvé les devinettes du jeu de piste, ou plutôt leurs solutions, pour le moins tirées par les cheveux. Rien de rédhibitoire, c'est tout à fait honnête, mais voilà, ce n'est pas du grand Reynolds.



Je vais poursuivre la lecture du cycle, on me souffle dans l'oreillette que les deux tomes suivants sont meilleurs.



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La millième nuit

Alastair Reynolds fait son entrée au sein des éditions Le Bélial’ avec une novella dans la collection Une heure Lumière intitulée La millième nuit. Le livre, Thousandth Night en VO, date de 2005. Depuis, l’auteur a écrit un roman, House of Suns (2010) se déroulant dans le même univers. Un autre roman de l’auteur, Éversion est prévu également chez Le Bélial en 2023 avec Pierre-Paul Durastanti à la traduction. Concernant La millième nuit, on retrouve Laurent Queyssi pour la traduction.



Nous sommes dans un futur très très lointain. L’humanité a colonisé l’espace et quitté son berceau. Dans ses voyages, l’humanité a trouvé des mondes nouveaux, des traces de civilisations disparues, et elle a su s’adapter à ces différents environnements. Suite à ces adaptations, un certain nombre de lignées avec des différences notables ont vu le jour. Le roman suit une de ces lignées, la Gentiane, nommée ainsi car elle est constituée de 1000 clones d’Abigail Gentian. Ceux-ci sont quasiment immortels et occupent leur temps à parcourir l’univers à bord de vaisseaux gigantesques pour trouver des informations sur des civilisations ou pour l’explorer. Les voyages peuvent durer de nombreuses années car ils sont limités par la vitesse de la lumière. Les membres de cette lignée ont pour habitude de se réunir tous les deux cent mille ans pour des Retrouvailles. Durant ces grandes festivités qui durent 1000 jours et 1000 nuits, chacun va partager son fil, c’est-à-dire ses souvenirs sur la période écoulée.



Le roman va s’attarder plus particulièrement sur deux membres de la lignée Gentiane très proches l’un de l’autre, Campion et Purslane. Lors des souvenirs d’un des clones, Purslane va remarquer de légères incohérences et en faire part à Campion. Tous deux vont être amenés à enquêter sur ces faits, et faire d’étranges découvertes pouvant mettre à mal la lignée. Ils vont être en proie à de nombreux questionnements, essayant de dénouer la trame des événements et de lever le voile.



L’univers imaginé par Alaister Reynolds a une dimension et une ambition folle. Les protagonistes ne sont pas limités par le temps, ni l’espace. Découvrir de nouveaux mondes prend du temps, mais après tout ce n’est pas gênant car les membres de la lignée Gentiane disposent du temps qu’ils veulent. Il met en jeu des faits que l’on a du mal à imaginer, autant en terme de temps que d’espace, et donne ainsi véritablement le vertige.



Même chose au niveau de la technologie existante. Elle est impressionnante, leur donnant des pouvoirs quasiment fabuleux comme créer des iles entières selon leurs volontés. Alaister Reynolds fait preuve dans ce roman d’un sense of wonders peu commun qui n’est pas sans rappeler celui de A dos de crocodile de Greg Egan publié dans la même collection, qui mettait aussi en jeu des échelles de temps gigantesques. Cependant, il fait le choix de situer son intrigue sur une période assez courte de 1000 jours, soit un peu moins de 3 ans ( ce qui n’est rien comparé aux durées de vie des membres de la lignée). Tout se déroule sur un planétoïde où se trouve uniquement les membres de la lignée, ce qui en fait un lieu clos avec aucun personnage étranger ne pouvant intervenir. Le récit devient ainsi une enquête fonctionnant sur le modèle du huis-clos. Alaister Reynolds créé de cette manière une histoire prenante, à la fois pour son côté thriller et pour son univers.



La Millième nuit est ainsi un livre qui nous rappelle pourquoi on aime autant la science-fiction et cette collection Une heure lumière, capable de nous proposer un voyage traversant les immensités du temps et de l’espace en peu de pages. L’auteur réussit à rendre son récit efficace en privilégiant l’aventure et l’enquête en huis-clos, dévoilant son univers par petites touches et en mettant plein les yeux à son lecteur par la même occasion.
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La millième nuit

Un complot galactique, un projet galactique, des manoeuvres galactiques : on est dans une entreprise supra-pharaonique. L'histoire commence en douceur et accélère au fur et à mesure.



De nombreux éléments m'ont rappelé l'univers des Inhibiteurs, que je vous recommande très chaleureusement.
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La saga des Inhibiteurs, tome 5 : The Prefect

sauf coup de baguettes magiques, je ne lirais jamais le dernier opus de cette saga, car il n'est pas traduit en anglais....snif...je hais les guerres des éditeurs, car c'est un pb d’éditeurs....je le sais j'ai rencontré l'auteur....un très bon moment très émouvant.
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Les Enfants de Poséidon, tome 1 : La Terre bl..

En l'an 2162, l'Humanité a colonisé une bonne partie du système solaire. Cette conquête est en partie due à la famille Akinya, aujourd'hui à la tête d'une multinationale Akinya Space fondée par Eunice Akinya, une pionnière de l'astronautique. Dans ce futur proche, les avancées technologiques sont énormes, implants neuraux, manipulations génétiques, chirurgie (dé)constructive, contrôle de la population par une IA : le Mécanisme, nouvelles sources d'énergie etc...

Ce roman de Hard Science très accessible commence par la disparition d'Eunice Akinya qui a laissé derrière elle des indices, aux sens cachés, accessibles et compréhensibles que par certains membres de la famille Akinya. Geoffrey et Sunday, deux de ses petits enfants, se retrouvent malgré eux pris dans cette enquête qui va les emmener dans tous le système solaire.

Encore un roman fleuve d'Alastair Reynolds, qui prend son temps mais où l'on ne s'ennuie pas. L'univers décrit est cohérent, crédible, les personnages bien campés, diversifiés, le tout dans une histoire où l'on se laisse entraîner avec plaisir. Le véritable Sense of Wonder britannique.

Un coup de Coeur pour ce premier tome de la Trilogie Poséidon, premier opus qui peut se suffire à lui même pour les moins curieux, pour les autres il va falloir attendre quelques mois pour découvrir la suite...
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Diamond Dogs, Turquoise Days

Allez y, c'est du bon !

Un recueil qui propose deux longues nouvelles qui s'inscrivent dans le cycle des Inhibiteurs, façon idéale de faire connaissance avec le riche univers d'Alastair Reynolds.

Avec "Diamond dogs", le lecteur suivra un groupe de personnages qui vont tenter de percer les secrets de La Flèche, curieux édifice perdu sur une planète déserte, tour semblant douée d'intelligence qui, pour que l'on puisse atteindre son sommet en passant de pièce en pièce, soumet ses visiteurs à des énigmes de plus en plus compliquées.

Intéressante histoire mais bien moins réussi que "Turquoise days", la seconde nouvelle, qui atteint des sommets en matière de merveille science-fictive.

C'est un peu compliqué à résumer mais très facile à lire.

Reynolds met en scène une héroïne de toute beauté, Naqi, personnage qui ne cesse de douter, chargée de recherche sur ces créatures fabuleuses que sont les Mystifs.

Pour information, seuls de très minces liens existent entre les deux récits.
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La saga des Inhibiteurs, tome 4 : Le Gouffr..

Quatrième et dernier roman de la série, le Gouffre de l'absolution possède les mêmes qualités que les trois précédents : univers complexe, richesse d'imagination, crédibilité du monde décrit. Pourtant, je suis restée un peu sur ma faim. Si les différentes intrigues finissent bien par se rejoindre dans ce volume, beaucoup de questions restent en suspend : qui est la "demoiselle" qu'on imaginait tirer les ficelles ? Que deviennent les conjoineurs ? etc... L'apparition d'Aura, sauveuse de l'humanité, ressemble parfois à celle d'un deus ex machina. Je n'ai pas très bien compris d'où elle tirait ses pouvoirs, ni pourquoi tout le monde semble croire en elle. Mais je chicane un peu : cette série reste pour moi une très grande réussite du space opera.

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La saga des Inhibiteurs, tome 3 : L'Arche d..

Après la parenthèse constituée par le deuxième volume de cette série des "Inhibiteurs", l'intrigue de ce troisième volume reprend le fil du premier. Nous sommes maintenant 60 après les évènements racontés dans l'Arche de la Rédemption, et au moins une bonne centaine d'année après La Cité du gouffre. Le monde est en guerre, et seuls quelques individus ont conscience du péril que constituent les Inhibiteurs, maintenant conscients de l'existence de l'humanité : la triumvira Volyova et une faction des Conjoineurs. Leur principal atout : les armes toujours en orbite à bord du vaisseau de la triumvira. Une étrange course de vitesse s'engage entre trois factions pour récupérer ces armes, entre mensonges, prise de conscience et manipulations. Au passage, de nouveaux personnages, parfois inattendus, viennent se joindre aux premiers.



Comme dans le premier tome, j'ai apprécié l'univers, accessible pour qui a lu les premiers volumes, bien qu'assez touffu. Les explications scientifiques sont parfois complexes pour la profane que je suis, mais on les sent solides et documentées, ce qui donne une vraie saveur à l'intrigue. Le cadre romanesque est constitué de plusieurs cultures différentes, et épais de plusieurs strates historiques. Assez complexe, donc, mais très riche à mon avis ! Je ne manquerai pas le quatrième tome !
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