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Citations de Alison Lurie (136)


S’il perdait son poste (ce qui avait toujours été peu probable et ne risquait plus de se produire, maintenant qu’il était titulaire de sa chaire) c’était sa faute à lui. Si les enfants devenaient ingouvernables, c’était sa faute à elle.
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Alison Lurie
Dans les livres, les pièces, les films, les publicités, on ne voit faire l’amour que des gens jeunes et beaux. Les personnes plus âgées et plus laides ont beau le faire aussi, et souvent avec passion, le secret reste bien gardé.
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Alison Lurie
Les femmes laides ont souvent une vie sexuelle. Ce qui leur manque, c’est plutôt une vie amoureuse.
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Alison Lurie
Le tourisme est un processus d’auto-dégradation, un peu comme l’oxydation du fer.
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Alison Lurie
la vie mondaine, c’est une alchimie : il est dangereux de mêler entre eux des éléments étrangers.
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Alison Lurie
Les gens qui séjournent à l’étranger ne peuvent se servir pleinement que de deux sens sur cinq. On a le droit de voir ; c’est même le propre du « visiteur ». L’usage du goût est également encouragé et prend même une importance extraordinaire, presque sexuelle : l’absorption d’aliments et de boissons du cru devient un événement hautement significatif, et constitue la preuve que l’on a bien été « là-bas ».
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Alison Lurie
Dans cette civilisation où les gens jeunes et beaux sont appréciés pour leur énergie et leur égotisme, les femmes vieillissantes et sans beauté sont censées s’effacer, ne pas se plaindre, prendre aussi peu de place et respirer aussi peu d’air que possible.
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Je hais le mot « amour » dit Anna avec véhémence. C’est comme une saleté de sirop douceâtre qu’on répand sur les choses pour faire oublier leur vrai goût… Dans le temps j’ai connu un homme qui ne pouvait pas dire une phrase sans prononcer ce mot-là. Pour lui, ça excusait tout. Il ronflait très fort la nuit, il bougeait sans arrêt dans le lit en prenant toute la place, eh bien, d’après lui c’était parce qu’il m’aimait tant qu’avec moi il pouvait se détendre complètement, et si je l’avais aimé vraiment moi aussi, alors je n’aurais pas dû attacher d’importance à ces choses-là.
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« Je veux bien que la situation ait quelque chose d’exceptionnel, concéda Bill. Mais d’une manière générale. Si, par exemple, elle refait la même chose pendant que nous sommes ici. Il ne faut pas l’encourager à se comporter comme une enfant. »
Honey se retourna vers Bill, et elle se cabra, écumante de rage. « Pourquoi diable faudrait-il qu’elle se comporte autrement que comme une enfant ? C’est une enfant, non ? »
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Je n'ai jamais vu de fantômes agitant des draps, de cavaliers sans tête, des manoirs hantés, ni rien de ce genre. Mais une fois, il s'est passé quelque chose d'étrange...
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- … mais je sais que c’est une erreur d’endormir toute douleur. Même si le pouvais.
- Comment ça, une erreur ? demanda Alan. Bon Dieu, si je pouvais anesthésier mon dos sans effets secondaires, je m’empresserais de le faire.
- C’est lâche. Je sais que mes migraines surgissent dans un but bien précis. Elles m’apportent quelque chose dont j’ai besoin.
- Vraiment ?
Mais vous devez avoir la même impression. Votre douleur sert à quelque chose. Je veux dire, vous n’avez l’impression que parfois, lorsque vous êtes couché et que vous souffrez, des images ou des messages dont vous n’auriez jamais eu connaissance autrement vous parviennent ? Je sais que certaines de mes meilleures histoires ont commencé comme ces sortes de rêves étranges, qui tiennent un peu de l’hallucination et qui me gagnent tard dans la nuit ou juste avant l’aube, quand je suis complètement épuisée par une migraine. Pas vous ?
Parfois », admit Alan en se souvenant que de transformer la Plaza Fountain de New York en ruine pittoresque lui était venue à l’esprit l’été dernier pendant une nuit noire et pluvieuse où il ne dormait pas et souffrait atrocement dans son lit.
« Quand ça se déclenche, impossible de savoir ce qui va arriver. Parfois ce sont des visions, parfois des cauchemars et parfois rien que le trou noir, l’oubli.
- Il y a des fois où j’ aurais bien besoin d’oubli.
- Oui, mais on ne choisit pas. En fin de compte, il faut accepter sa maladie comme un don. Il faut se demander : qu’essaie-t-elle de me dire, de me donner ? De quoi m’a-t-elle sauvé, Que m’a-t-elle apporté ?
Je n’avais pas vu les choses ainsi », dit Alan. La maladie m’a apporté Delia Delaney, pensa-t-il soudain. Si je n’avais pas de problèmes de dos, elle ne me parlerait pas si intimement.
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Vous n’aimez pas Los Angeles n’est-ce pas ? Dit le Dr Einsam.
- Non, avoua- t‑elle, prise au piège.
‑Vraiment ? Et pourquoi ? demanda le Dr Araki. Katherine le regarda sur la défensive – elle détestait être le point de mire d’un groupe de gens. Mais il lui sourit avec un intérêt si poli, si amical, si peu semblable au formalisme du Dr Smith ou à l’excès de familiarité ironique du Dr Einsam qu’elle essaya de répondre.
« Je crois que c’est justement à cause de ça. Parce qu’il n’y a pas de saison. Parce que tout est mélangé, on ne sait jamais où on en est quand il n’y a pas d’hiver, pas de mauvais temps.
- La plupart des gens considéreraient cela comme un avantage » dit le Dr Smith.
- Eh bien, moi pas, répliqua Katherine. Ici, les moi non plus aucune signification. » Elle s’adressa spécialement Dr Smith, il venait du Middle West et devait pouvoir la comprendre. « Les jours de la semaine non plus ne signifie nt rien : les boutiques restent ouvertes le dimanche et les gens d’ici viennent travailler. Je sais bien que c’est surtout à cause des expériences sur les rats et les autres animaux, mais quand même. Tout ça prête à confusion. Il n’y a même plus de distinction entre le jour et la nuit. On va dîner au restaurant et on voit à la table à côté des gens en train de prendre le petit-déjeuner. Tout est mélangé, et rien n’est à sa place. »
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Midi, le 1er janvier. Katherine s’apprêtait à partir pour la plage avec Paul. Elle n’en avait pas tellement envie, et même pas envie du tout. D’abord, on était en plein milieu de l’hiver dans l’Est, les gens enfilaient leurs bottes et pelletaient la neige, mais une vague de chaleur s’était abattue sur Los Angeles. Bien qu’il fît très chaud dehors et que le soleil brillât, l’eau serait sûrement glacée. Paul passait son temps à lui reprocher de ne pas aller voir par elle-même. Il avait eu l’air très surpris de l’entendre dire qu’elle l’accompagnerait aujourd’hui, autant se débarrasser de la corvée. Quand elle serait allé à la plage, Paul cesserai de lui en parler. Et ce type désagréable pour qui elle travaillait à l’U.C.L.A cesserait de la taquiner et de la persécuter sous prétexte qu’il était invraisemblable d’être à Los Angeles depuis trois mois et de ne pas avoir encore plongé le bout de l’orteil dans l’océan Pacifique.
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Elle ment. Tu verras. Je suppose qu’elle l’a toujours su, mais elle ne nous l’a pas dit parce qu’elle voulait que nous lui louions sa maison. Je parie que personne d’autre ne l’aurait prise. Je parie que tout le monde le savait, qu’on allait construire une autoroute, ici, au beau milieu du quartier, tout le monde sauf nous. Tu aurais dû demander à quelqu’un avant de signer l’engagement de location. »
Et depuis cette date, pensa Paul, Katherine regardait chaque jour dans la boîte aux lettres comme si elle désirait y trouver un avis d’expulsion, en dépit de tous les ennuis auxquels cet événement l’exposerait ; ce serait une preuve que la propriétaire était une menteuse et son mari est un imbécile. Elle n’en n’avait plus parlé mais il la connaissait bien. Trop bien : c’était peut-être ça l’ennui.
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Puis il regarda les maisons. Une douzaine de styles architecturaux étaient représentés en stuc peint : il y avait deux petites haciendas espagnoles au toit de tuiles rouges ; des cottage anglais, poutres apparentes et fenêtres à petit carreaux ; un chalet suisse peint en rose ; et même un minuscule château français dont les tours pointues semblaient faites de glace à la pistache.
Cette richesse d’invention l’amusait et l’enchantait à la fois par l’énergie qu’elle exprimé. Dans l’Est, seuls les gens très riches osaient construire avec une telle variété, des Palais sur l’Hudson, des temples grecs dans le Sud. Les autres devaient vivre dans des alignements de boîtes presque identiques, en brique ou en bois, comme autant de caisses à savon ou à sardines. Pourquoi n’auraient-ils pas le droit de bâtir leur maison, leur épicerie, leur restaurant en forme de pagode, de bain turc, de bateau ou de chapeau s’ils en avaient envie ? Libre à eux de construire, de démolir et de reconstruire, livres a eu d’expérimenter. (…)
Paul trouvait même du charme au milk-bar proche de l’aéroport international, devant lequel ils étaient passés dans l’après-midi, avec une vache de plâtre haute de trois mètres paissant sur le toit au milieu de marguerites en plastique.
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I can’t believe it
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[...] ... Avant même d'en savoir plus sur ce meuble, je n'en aurais pas voulu chez moi. Pour une antiquité de prix, il n'était pas particulièrement beau. Avec sa haute pile de tiroirs en acajou sombre et ses longs pieds minces recourbés, il paraissait non seulement lourd mais dangereusement disproportionné. Enfin, Clark et moi n'avons jamais tellement aimé le style Chippendale ; nous préférons les lignes sobres et les bois clairs. Le fronton sculpté de la commode, trop élaboré à mon goût, avait été poli jusqu'à briller d'un brun noir profond, exactement de la couleur des pruneaux au sirop.

Pourtant, je comprenais pourquoi ce meuble comptait tant aux yeux de Buffy Stockwell, la belle-sœur de Clark. Elle voulait à tout prix posséder ce qu'elle appelait "de très belles choses" : ses antiquités devaient être authentiques et sa porcelaine signée Spode. Elle ne faisait jamais remarquer à quel point ses "choses" étaient souvent de qualité supérieure à celle des autres, mais on le sentait tout de même. De plus, cette commode faisait partie de son héritage ; elle se trouvait dans sa famille depuis des lustres. Je comprenais pourquoi Buffy avait été déçue et en colère quand sa tante l'avait léguée à son frère.

-"Je ne voudrais pas paraître ingrate, Janet, sincèrement," me dit Buffy pendant que nous déjeunions au club. "Je me rends compte que Jack perpétue le nom de la famille, et pas moi. Bien sûr, j'étais contente de recevoir le service à café Tiffany de tante Betsy. Je pense qu'il a autant de valeur que la commode, mais il n'a pas de passé. Pas de personnalité, si tu vois ce que je veux dire." ... [...]
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[...] ... C'est le jour suivant que j'ai vu Ilse pour la première fois. J'avais encore mon appartement dans le centre-ville, mais je passais beaucoup de temps chez Greg et y dormait presque toutes les nuits. Je m'étais levée tôt le dimanche pour préparer des saucisses et des gaufres au sirop d'érable parce que deux jours plus tôt, nous avions discuté des petits-déjeuners américains traditionnels et il m'avait dit ne jamais en avoir goûté un bon.

C'était un matin d'hiver humide et sombre, et une pluie à moitié gelée striait les vitres de la cuisine comme une colle transparente. En entrant dans la pièce, j'ai d'abord aperçu quelque chose ressemblant à des jambes et à des pieds, avec des collants gris et des ballerines noires éculées, dépasser entre le réfrigérateur et le mur. J'ai voulu crier, mais rien n'est sorti à part une sorte de gargouillis. Ensuite, j'ai fait un pas en avant et j'ai vu une femme pâle, vêtue d'une robe noire recroquevillée dans le trou.

Je n'ai pas pensé à Ilse. Si jamais j'ai pensé à quelque chose, c'est que nous avions laissé la porte de derrière ouverte et qu'une pauvre sans-abri ou une étudiante schizo était entrée.

- "Bon Dieu, qu'est-ce que c'est que ça ?" ai-je hurlé en reculant pour allumer la lumière.

Ensuite, j'ai regardé à nouveau, mais il n'y avait personne. Tout ce qu'il y avait, c'étaient les bottes en caoutchouc noir de Greg, qu'il avait mises à sécher en rentrant du cinéma la veille au soir, et sa longue écharpe de laine grise accrochée à côté des chiffons à poussière. Je ne voyais pas comment mon esprit avait pu assembler ces divers objets pour en faire une silhouette de femme, mais l'esprit fait parfois de drôles de choses.

Plus tard, après avoir retrouvé ma respiration, j'ai repensé à l'histoire de Greg et j'ai compris que ce que j'avais vu, ou cru avoir vu, était Ilse Spiegelman. Cet incident m'a troublée car il signifiait que l'ex-femme de Greg me trottait dans la tête à un point que je n'avais pas soupçonné. ...
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La licorne est l'un des plus beaux animaux. C'est un magnifique petit cheval blanc, fin et racé, portant une barbe de chèvre. Une corne torsadée lui pousse au milieu du front, d'où son nom.
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Personne ne peut vous montrer la Voie ; il faut la trouver soi-même, par la prière et la méditation.
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