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Citations de Alison Lurie (136)


Suppose que ç'ait été sérieux, songea Lee. Suppose que Wilkie Walker soit réellement malade, suppose qu'il aille de plus en plus mal et qu'il meure. Cela ne serait pas une grosse perte, car à quoi servait-il finalement ? Tout ce qu'il avait jamais fait était d'écrire des articles pompeux, donner des avis pernicieux et rendre la femme qu'elle aimait profondément malheureuse.
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"Tu sais quoi ? Tu m'utilises pour dire des choses que ta politesse t'empêche de dire toi-même. Ça me rappelle le ventriloque que je regardais à la télé quand j'étais toute gamine. Il tenait une grosse marionnette bizarre, une espèce d'ours jaune touffu avec des yeux ronds et une grande bouche fendue qui n'arrêtait pas de lancer des vannes et d'insulter tous les participants à l'émission. Et le type faisait toujours semblant d'être surpris, comme s'il n'avait rien eu avoir la-dedans : "Oh, c'est horrible ! Je ne peux pas le faire tenir tranquille, il est trop vilain !"...mais non, je ne suis pas fâchée. C'est un bon numéro.

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[...] ... Après le travail, je suis allée là-bas. Je devinai à quel point Greg était encore furieux à la manière dont il avait jeté mes affaires par la porte de la cuisine. Ma chemise de nuit couleur lavande semblait avoir été étranglée, et il y avait des miettes de toasts aux raisins partout ; un flacon d'après-shampoing qu'il n'avait même pas pris la peine de reboucher avait tout inondé. Un vrai gâchis. Pendant tout le temps où je nettoyai ce chantier, je n'ai cessé de pleurer, car je pensais encore être amoureuse de Greg, et je me disais que tout était ma faute. Ensuite, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder une dernière fois à travers la vitre de la cuisine pour voir si Ilse se trouvait à l'intérieur. Peut-être qu'elle sourirait maintenant, ou même qu'elle rirait. La porte du placard bâillait, mais il était vide.

J'ai entassé toutes mes affaires dans ma voiture, puis je suis rentrée chez moi ; heureusement, le bail ne se terminait pas avant un an mais mon appartement se trouvait dans un état lamentable. Je n'y vivais presque plus depuis des semaines. Il y avait de la poussière partout, et de la suie noircissait les fenêtres. Je suis parvenue à décharger la voiture et à tout monter, puis j'ai balancé mon tas de vêtements poisseux d'après-shampoing et parsemé de miettes dans la baignoire, près de laquelle je me suis agenouillée pour mettre l'eau à couler.

Ensuite, je me suis vraiment effondrée. Je me sentais tellement vaincue, folle, malheureuse, que je me suis laissée glisser sur le lino jaune sale pour me blottir entre la baignoire et les toilettes. J'avais envie de me suicider, mais pas la force de bouger. Je me disais que dans un petit moment, j'allais peut-être ramper jusqu'au four et me mettre la tête dedans.

Et puis tout d'un coup, j'ai pris conscience d'être assise par terre, dans un endroit exigu, exactement comme Ilse. Elle avait fini par me réduire à une condition aussi pitoyable que la sienne.

Mais peut-être n'était-elle pas la seule en cause. Et pour la première fois, je me suis demandé si Greg lui avait déjà dit le même genre de choses qu'à moi durant ce week-end, jusqu'à ce qu'elle s'accuse de tous les torts et se sente vidée, battue à plates coutures. Je me suis souvenue de la façon dont [le visage de Greg] s'était transformé en image de film d'horreur, et soudain, je me suis dit que j'avais de la chance d'avoir quitté sa maison. Même s'il changeait d'avis et me demandait de retourner vivre avec lui, même s'il se montrait aussi charmant et affectueux qu'avant, je ne pourrais jamais oublier ce week-end ni cesser de me demander si un tel incident risquait de se reproduire, et je me sentirais obligée de marcher sur la pointe des pieds toute ma vie. ... [...]
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Vinnie voudrait être une enfant, et non en avoir ; elle n'est pas attirée par la fonction parentale, mais par une prolongation ou une récupération de ce qui est, à ses yeux, la meilleure période de la vie.
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Mais on se tromperait en croyant que les femmes laides sont plus ou moins vouées à la chasteté. C'est une erreur répandue, puisque dans l'opinion publique - et en particulier dans les médias - la sexualité est associée à la beauté.
p.20
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Sous les yeux d'un Alan incapable de l'arrêter, elle tira sa valise à roulettes sur le parquet, de la cuisine au couloir. Bientôt, il entendit la valise retomber lourdement sur chaque marche de l'escalier, et dans chaque rebond résonnaient l'ennui, le devoir et la morosité à venir.
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[...] ... Selon Richard Abanes, l'auteur de Harry Potter & the Bible, "la série d'Harry Potter est incompatible avec le christianisme." Les livres sont "remplis de messages potentiellement dangereux exaltant l'occultisme et le relativisme moral." Richard Abanes est consterné par les nombreux parallèles entre les auteurs des livres de magie étudiés par Harry Potter et les noms d'occultistes historiques, et insinue que J. K. Rowling est peut-être bien plus impliquée dans la sorcellerie contemporaine qu'elle ne l'admet. Il parle de "la très réelle possibilité que de nombreux enfants soient si captivés par la magie et la sorcellerie qu'ils rechercheront le paganisme ou la sorcellerie disponibles dans le monde réel."

Richard Abanes se plaint aussi du fait que Harry Potter et ses amis ne sont pas des enfants modèles. Ils enfreignent les règles, désobéissent aux ordres et cachent parfois leur attitude rebelle par des mensonges. De plus, "ils sont plutôt fiers d'eux-mêmes et de leurs méfaits." Le livre contient ce qu'il appelle "d'innombrables exemples d'attitudes que des parents chrétiens ne considéreraient pas du tout comme admirables, sans parler de leur non-conformité avec la Bible." C'est assez vrai et c'est probablement l'une des raisons qui rendent Harry Potter si populaire auprès des enfants. Cette attitude s'inscrit aussi dans la grande tradition de la littérature pour la jeunesse. Tom Sawyer et ses amis boivent, fument, jurent et font l'école buissionnière. Dans Le Magicien d'Oz, Dorothée refuse d'accomplir des tâches ménagères pour la méchante sorcière de l'Ouest, et Mary Lennos dans Le Jardin Secret [roman de Frances Hodgson Bennett] désobéit aux adultes et les dupe, trouvant non seulement le chemin de la forêt défendue mais aussi celui de la chambre de Colin, son cousin invalide, dont on lui a caché l'existence. Dans ce genre de livres, les personnages d'enfants ne sont pas parfaits et obéissants, mais curieux, indépendants et pleins d'initiative. ... [...]
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Erica s'éloigne avec son verre, buvant par petites gorgées parcimonieuses : d'une part il faut qu'elle rentre chez elle en voiture - et puis elle se rend compte qu'on l'observe. Étant une femme séparée de son mari, si elle a l'air ne serait-ce qu'un tout petit peu ivre, tous, hommes et femmes, vont s'apitoyer sur elle d'un air soupçonneux : est-ce que cette Pauvre Erica s'est mise à boire ?


p.235
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"Oh, je suis désolée de l'apprendre ", s'exclama-t-elle en se demandant pourquoi c'était la réponse habituelle et quasiment la seule possible face à la nouvelle d'une séparation. Parfois, comme maintenant, la réaction naturelle aurait pu être : Hé ! Félicitations !
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Souffrir d'une maladie chronique, songea Molly, c'était comme être envahi. Sa grand-mère, qui habitait le Michigan, parlait du jour où l'une de leurs vaches s'était sauvée et avait pénétré dans le salon, et du mal de chien qu'ils avaient eu à l'en faire sortir. C'était exactement ce à quoi ressemblait l'arthrite de Molly : c'était comme si une vieille grosse vache était entrée chez elle et refusait de partir. Elle restait là, prenait de la place dans sa vie et compliquait tout., meuglait très fort de temps en temps et laissait des bouses derrière elle ; tout ce que Molly pouvait faire, c'était la contourner lentement et s'en accommoder.
Quand les gens commençaient à remarquer la présence de la vache, ils exprimaient leur sympathie et leur inquiétude. Ils suggéraient des stratégies pour chasser l'animal du salon de Molly : des remèdes, des médecins et des procédés, certains traditionnels, d'autres New Age. Ils racontaient des anecdotes d'amis qui avaient réussi à chasser leur propre vache d'une façon ou d'une autre. Mais au bout d'un certain temps, leurs suggestions se trouvaient épuisées. Après quoi, ils feignaient généralement d'ignorer la présence de la vache et ils préféraient que Molly fît de même.
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Lee soupira, exaspérée, ainsi qu'elle l'avait souvent été, par la faiblesse indécise des femmes loyales ayant de toute évidence épousé des maris abjects.
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[...] ... Et qu'en est-il de la boîte à délices sur laquelle le vieux magicien [de "The Box Of Delights"] ne peut plus veiller et qu'il doit confier à un enfant ? A première vue, ce n'est qu'un petit rectangle plat, pas grand chose, en fait. Mais quand elle est ouverte, Kay [le héros] voit dedans "ce qu'il prit pour un livre, dont les pages étaient toutes ciselées et ornées de nombreux personnages, et cela lui fit le même effet que de regarder fixement dans une forêt." La boîte, qui révèle les unes après les autres des scènes merveilleuses et parfois effrayantes, est en fait un livre, ou plutôt l'ensemble de tous les livres. Et la personne qui possède cette boîte a le pouvoir de donner vie au monde grâce à son imagination. Autrement dit, cette personne est un écrivain ou un enfant. ... [...]
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Il y a des façons de dire la vérité qui sont pires qu'un bon mensonge.
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L'un des thèmes récurrents de l'œuvre de Nesbit est le manque de qualités esthétiques non seulement des constructions bon marché des banlieues modernes mais des grandes villes en général, de Londres en particulier, "cet endroit noir, hideux et haïssable".
Bon nombre d'entre nous sommes si habitués à la vision nostalgique, embellie, que propose la B.B.C du Londres édouardien que nous avons oublié - ou peut-être toujours ignoré - que dans les premières années de notre siècle une grande partie de Londres était d'une saleté repoussante, et la plupart des ses habitants, malades, mouraient de faim. Les rues étaient souillées de crottin et d'urine de cheval, la Tamise polluée et l'air quasiment irrespirable. (La purée de pois qui fait le charme et le mystère des aventures de Sherlock Holmes n'est autre qu'un mélange de brouillard humide et de fumées d'usines particulièrement toxiques).
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Les grandes figures de la littérature enfantine ne sont pas en règle générale des hommes et des femmes ayant eu des enfances uniformément heureuses - ou uniformément malheureuses - mais plutôt des êtres dont le bonheur a pris fin brutalement, souvent de façon catastrophique. Ayant perdu très tôt leur père ou leur mère - voire les deux - ils se sont retrouvés brusquement brinquebalés d'un foyer à un autre, comme Louisa May Alcott, Kenneth Grahame et Mark Twain, ou même d'un continent à un autre comme Frances Hodgson Burnett, E. Nesbit et J.R.R Tolkien. L. Frank Baum et Lewis Caroll ont été séparés de leur famille et, envoyés en pension, ont dû se plier à une discipline très stricte et subir de nombreuses brimades. Rudyard Kipling, contraint de quitter l'Inde pour l'Angleterre par des parents affectueux mais mal avisés, s'est retrouvé confié à des étrangers stupides et brutaux. Privés de leur part d'enfance, ces hommes et ces femmes ont plus tard recréé et transfiguré leurs mondes perdus. Bien qu'illustratrice plutôt qu'écrivain, Kate Greenaway est de ceux-là.
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* « Qu’est-ce que tu as contre l’amour ? finit-il par demander.
- Tout, fit-elle, mais sans sourire. C’est rassurant pour l’esprit. Comme toutes les illusions. Quand on est amoureux, on a l’impression que l’univers a une raison d’être… pour un certain temps. Tout… les pensées, les efforts, les projets… tout tend vers quelque chose. Quelque chose d’unique. Et c’est encore mieux que de croire en Dieu, parce que celui que tu adores, tu le vois et tu le connais. Ou au moins tu t’en persuades. Mais c’est comme toutes les religions. Ça mène à des crimes et à des excès odieux. Persécution, auto-destruction, martyre. Et en plus, ça t’empêche de faire quoi que ce soit d’autre, de te soucier de ce qui se passe dans le monde. Tu ne te préoccupes plus de personne. Tu ne penses plus qu’à toi et à l’autre.
- L’opium des masses, fit-il en attirant Anna.
- Absolument
- Si je comprends bien, dans ton univers modèle, personne n’aimera personne et ne s’attachera à rien.
- Ce n’est pas ce que j’ai dit. (Elle secoua la tête.) Les gens aimeront… je ne sais pas, moi… (Elle se laissa aller en arrière.) La liberté, la justice et, oui, bien sûr… la musique, la peinture, les sites superbes et…Tout ce qui leur fait du bien.

* « Prendre de l’âge a aussi des avantages, vous savez, « On est… disons… beaucoup plus libre. J’ai toujours pensé que la plus grande partie de la vie, c’est comme de marcher dans une épaisse forêt. Tenez, les bois, là-bas. (Par-delà le chemin et les champs, elle désignait au creux de la vallée un bouquet touffu d’arbres verts, le long de la rivière.) C’est continuellement envahi par les buissons et les ronces. Et gorgé d’eau par endroits, un vrai marécage. On a un mal fou à s’y frayer un chemin. Et la vie, c’est comme ça, un fouillis confus, une multitude de sensations, d’émotions violentes, de gens qui se collent à vous.
- Ça, je comprends. (Honey s’était départie de son intonation habituelle, indolente, traînante.) Tous ces gens qui vous touchent, s’accrochent à vous, qui veulent quelque chose de vous…
- Oui. Et on continue à marcher dans le sous-bois pendant le plus clair de son existence. On suffoque de chaleur, on est en nage, égratignée, piquée, mordillée, et on se bute partout. On se fait mal, on fait mal aux autres, oh, pas par méchanceté ou par rancune, le plus souvent. Non, parce qu’on a peur, ou parce qu’on cherche quelque chose qu’on ne trouve pas. Et la forêt est si épaisse que jamais on ne voit bien loin, ni devant, ni derrière, ni à gauche ni à droite. Alors on ne sait plus où on en est et on fait des bêtises. (Anna lança un regard vers la grange, fronçant les sourcils comme si elle y voyait quelque chose de laid. Puis elle inspira longuement et se retourna vers Honey.) C’est comme ça, reprit-elle. Et puis un jour enfin, quand on commence à n’en plus pouvoir, tout se met à s’éclaircir, les arbres, les buissons, les bruyères, et on débouche sur un terrain découvert, où on retrouve un peu de sa liberté de mouvement, on respire plus à son aise, on voit au loin dans toutes les directions. On voit le ciel et les nuages, on voit les montagnes, l’herbe couchée par le vent…
- Moi, j’aurais l’impression d’être un peu perdue. L’impression que c’est tout triste, tout vide.
- Oui, ça l’est quelquefois.
- Et vous réussissez à vous y faire ?
- Oui. Bon, quelquefois… l’envie me prend de faire marche arrière. Mais pas très souvent. Errer dans les bois, je l’ai suffisamment fait pour savoir ce que c’est.
- Han-han, fit Honey, après un bref silence. En tout cas, c’est sûrement pas toujours facile de s’en sortir, même quand on le veut. Mais à partir du moment où quelqu’un d’autre a besoin… bon, j’veux dire, si quelqu’un a de l’amour pour vous.
- Je hais le mot “ amour ”, dit Anna avec véhémence. C’est comme une saleté de sirop douceâtre qu’on répand sur les choses pour faire oublier leur vrai goût… Dans le temps j’ai connu un homme qui ne pouvait pas dire une phrase sans prononcer ce mot-là. Pour lui, ça excusait tout.
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Par certains côtés, c’était sans doute plus drôle d’être chercheur de Vérité que professeur de fac.
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McMann décida de m’envoyer à Sophis un week-end, pour explorer les lieux et prendre un premier contact. Si les choses paraissaient prometteuses, il viendrait lui-même sur place plus tard avec un ou deux étudiants de maîtrise qui avaient l’intention de participer à ce travail. Si ça tournait mal, ou si je me ridiculisais, ils pourraient modifier leur approche en conséquence. Autrement dit, j’étais plus ou moins remplaçable.
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Brian est intimement persuadé qu'il y a lien entre ces échecs successifs et sa taille : qu'il y a une corrélation étroite entre son physique et son manque d'envergure véritable. Il y a des années, une force invisible avait appuyé lourdement sur sa tête pour l'empêcher de grandir, comme un signe adressé au monde. Et le signe avait porté. Les opinions et la candidature d'un homme qui mesure tout juste un mètre soixante-six et ne pèse que soixante-deux kilos sont rarement prises au sérieux. Un peu partout on trouvait que c'était un homme petit dans tous les sens du terme, qu'il avait tout juste assez de poids pour exercer son autorité sur un petit département. Avec quelques centimètres de plus, il aurait sans doute pu être à la hauteur de ses promesses et des espoirs de sa famille - il aurait pu honorer l'obligation formulée au-dessus de son berceau. Inversement, s'il avait pu tenir ses promesses, sa taille n'aurait pas eu d'importance. Il ne parlait jamais de cela à personne, mais y pensait - pas tous les jours, mais fréquemment.
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Extraordinaire, elle l'avait été... un certain temps. Pendant des mois, Jane avait fait preuve d'une bonté extraordinaire envers Alan, qui lui en avait été reconnaissant. Mais à présent elle en avait assez d'être extraordinaire et lui d'être reconnaissant. Avec le temps, sa vertu avait faibli. Comme une vieille éponge, elle s'était usée ; des trous, des crevasses et des taches étaient apparues, et Jane s'était transformée en femme mesquine, rancunière et furieuse.
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