Citations de Amélie Antoine (631)
La peur, c'est comme un serpent qui s'enroule autour de vous. Si vous ne mettez pas le Holà très vite en un rien de temps, vous finissez pieds et poings liés. Asphyxié. Condamné.
On devrait toujours faire les choses au moment où l'on a envie de les faire, sans tergiverser, sans vouloir être raisonnable, sans remettre à plus tard. Parce qu'on ne sait jamais s'il y aura un "plus tard", en réalité. Et il suffit d'un minuscule grain de sable pour que le "plus tard" se transforme en "trop tard", pour que l'espoir se métamorphose en regrets. La pire erreur qu'on puisse faire dans la vie, c'est d'être raisonnable. De temporiser, de douter, d'attendre. Au lieu de se contenter de vivre.
Les gens les plus fous sont ceux qui ont l’air les plus normaux. Les gens les plus dangereux sont ceux qui ont l’air les plus inoffensifs.
La pire erreur que l’on puisse faire dans la vie, c’est d’être raisonnable. De temporiser, de douter, d’attendre. Au lieu de se contenter de vivre.
Quand on a peur de quelque chose, c’est toujours parce qu’on tient à la vie.
Parce qu’on ne veut pas mourir.
Edouard sait que dans quelques secondes, l'angoisse se dissipera, il sait que dès qu'il entrera dans la lumière des spots, il abandonnera sa peur comme le boxeur abandonne son peignoir en montant sur le ring. Parce que depuis le début, il n'y a que sur scène que l'angoisse est totalement vaincue, il n'y a que sur scène qu'il a le sentiment d'être véritablement qui il est supposé être.
Son fils n’avait même pas fait l’effort de donner à un ami la place qu’il lui avait offerte, encore moins de la revendre au marché noir. Il n’avait pas non plus prévenu son père qu’il ne viendrait pas. N’avait jamais pour autant confirmé qu’il serait présent. Il n’y avait eu que le silence. Comme toujours depuis près d’un an.
Faire semblant d’être forte me rend vraiment forte.
On ne peut pas souffrir de ce qu'on ignore.
Parfois, les frontières entre sa vie réelle, sa vie imaginée, et même sa vie rêvée semblent floues, comme spongieuses. Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qu'elle a imaginé?
D'avoir imaginé qu'elle pourrait trouvé à l'extérieur du couple l'oxygène qui lui faisait défaut, de s'être éloignée d'Adrien en pensant s'en rapprocher.
Elle se sent soudain infiniment triste. D'avoir perdu le minuscule huit argenté, d'avoir sombré dans la dissimulation depuis si longtemps.
Elle a peur que parler les éloigne finalement encore plus que se taire.
Je veux un enfant,mais surtout,je veux retrouver ma femme.
Alors sans le savoir, elle laisse le champ libre à la colère sourde de Coline qui s’installe et prend ses aises dans la tête de l’enfant, lui répétant quotidiennement que si sa jumelle n’est plus là, c’est de la faute de sa mère.
Parce qu’il faut bien que ça soit de la faute de quelqu’un.
Un instant de distraction et tout pouvait basculer.
A quoi bon ? Se lancer dans une compétition pour déterminer qui souffre le plus n’apportera rien de positif. Et elle n’a pas besoin de prouver à qui que ce soit que la plus grande douleur siège dans ses tripes à elle. Puisqu’elle est la mère. Puisqu’elle est la mère qui a égaré son enfant. Puisqu’elle est la mère qui ne mérite pas d’en être une.
C’est plutôt incroyable de t’imaginer transi d’amour, à déprimer dans le noir parce que quelqu’un a eu la bonne idée de te larguer.
Je ne t’ai pas élevé comme ça, et tu sais que je m’inquiète pour toi ! Myriam m’a dit samedi dernier que tu avais une peine de cœur, et depuis je n’arrive pas à te joindre. Tu pourrais avoir pitié de moi, quand même. Pense à tous les cheveux blancs que je me fais pour toi !
Malgré tout, même la colère et l’incompréhension n’étaient pas suffisantes pour lui donner le courage de passer à autre chose. Il se sentait honteux et ridicule, à cuver comme ça son chagrin dans la chaleur étouffante de son appartement. Mais il ne parvenait pas à reprendre le dessus.
Elle continuait de l’obséder.