Deen libraire new-yorkais, est spécialisé en livres anciens et précieux. Plusieurs fois par an, il séjourne sur les terres de son enfance à Kolkataen en Inde. Lors d’un de ses voyages, il a vent d’une mystérieuse fable, celle d’un marchand persécuté et poursuivi par la déesse des serpents. Entre l'Inde, le Bangladesh et l'Italie, un formidable roman d’aventures. Entre les mystères des mythes indiens et une actualité mondiale des plus brûlante. Magnifique !
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Deen a la soixantaine, il est vendeur de livres anciens. Il partage sa vie entre les États-Unis et l'Inde, d'où il est originaire. Spécialiste du folklore bengali, sa vie va prendre un nouveau tournant le jour où il va entendre parler d'une légende inconnue...
Cette lecture est déconcertante. On pense s'engager dans une quête étymologique et archéologique pour comprendre une fable, mais l'histoire va nous emmener bien plus loin. Deen va arpenter la jungle bengali avant de poursuivre son voyage jusqu'à Venise. Ce qu'il pensait être une simple analyse d'une légende va se transformer en une quête personnelle, une introspection, une rencontre avec une galerie de personnages hauts en couleurs, une confrontation avec une des réalités de notre société actuelle, celle des migrant. La fable du marchand d'armes convoque le passé pour comprendre le présent et ses enjeux humains et environnementaux.
Deen voyage de l'Inde à l'Italie en passant par les États-Unis et en parallèle réalise son voyage introspectif.
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Le Palais des miroirs d'Amitav GHOSH ( SEUIL - 559 pages)
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> J'aime cet écrivain.
> Il y a quelques années dans un groupe d'amies parisiennes nous lisions 3 livres imposés par mois avant d'en débattre lors d'une soirée.
> 3 livres d'écrivains japonais ou sud-américains etc....
> Un mois ce fut la littérature indienne et j'ai découvert un superbe roman historique " Un océan de pavots d'Amitav GHOSH- (je le recommande !)
> Alors j'ai voulu me replonger dans un autre de ses livres.
> Le Palais des miroirs démarre en Birmanie sous le roi Thebaw.
> Un petit garçon assiste à l'arrivée des anglais à Mandalay en 1885. Il voit le roi, la reine et les princesses accompagnées de petites filles partir pour l'exil.
> Il remarque Dolly et se jure de la revoir.
> Vous allez découvrir les camps dans la jungle où le teck est coupé et tiré par les éléphants, les plantations d'hévéas pour le caoutchouc.
> Nous suivons plusieurs familles sur plusieurs générations. Des moments forts, dramatiques, joyeux- Un roman passionnant.
> Vous pouvez être gênés par les noms indiens , birmans mais retenez juste leur surnom et continuez....vous serez dépaysés.
> Bonne lecture
Mireine
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Il y a deux livres en un. Prenant prétexte de courriers échangés au moyen-âge entre des marchands juifs du Moyen-Orient et leurs collègues en affaires du sud-ouest de l’Inde, l’auteur se transporte sur les lieux concernés et revisite l’Histoire. D’une part il dresse une fresque historique de ces échanges qui ont longtemps préexisté avant la venue des Portugais à la Renaissance. Et, d’autre part, il narre ses séjours dans Le Caire et alentours. Le premier aspect est plutôt intéressant, l’autre volet est affaire de goût.
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Acheté suite à une critique sur Babelio.
Lecture en juillet 2020.
Ce grand roman commence comme une histoire d'amour, mais il s'agit de bien autre chose. On y découvre tout un pays et une civilisation, entre l'Inde et le Bangladesch, au coeur des Sundarbans, parmi les mangroves, le Bramahpoutre, le Gange et l'océan indien.
Je crois que je retiendrais surtout cette ambiance étrange, parfois inquiétante, mais si profonde que l'on si perd, un peu à l'image de Piya, étudiante américaine et cétologue (elle étudie et protège les cétacés, plus particulièrement les dauphins d'eau douce) venue découvrir et protéger un dauphin mythique.
Pour moi, il s'agit finalement bien d'une histoire d'amour, cependant elle concerne davantage l'humain et la Terre que deux personnages... Chacun trouve dans une histoire une part de sa personnalité, pas de doute, j'ai trouvé ici ma part sauvage et son ambiguité.
C'est beau, bien écrit et documenté. On s'embarque vraiment pour ce lieu à la fois attachant et hostile. Tout se révèle en nuances, depuis la beauté tragique de ce milieu soumis aux dérèglements climatiques, quasi condamné, jusqu'aux personnages et aux causes défendues.
Faut-il protéger la nature à tout prix ? Et surtout qui paye ce prix ?
Je suis sortie bouleversée de cette histoire.
Je vous laisse y plonger, je ne peux que vous conseiller, à mon tour, le voyage.
Il vaut le détour.
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Si le livre est parfois un peu dur à comprendre (rapport aux termes utilisés, mélange de langues et argot), l’intrigue nous emporte vite jusqu’à l’île Maurice.
Un vrai bonheur ce voyage !
On a hâte d’en savoir plus sur le devenir de chacun !
Vivement la lecture du deuxième tome.
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Ce roman est intéressant parce qu’on y apprend des tas de choses sur les Sundarbans, une région sauvage du delta du Gange entre Inde et Bangladesh, mais l’intrigue est plutôt poussive et on s’y ennuie pas mal. On est loin du romanesque échevelé de la somptueuse Trilogie de l’Ibis (surtout le dernier tome), le chef-d’œuvre que l’auteur publia entre 2008 et 2015 (traduit en français de 2010 à 2017).
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Une plongée dans la Birmanie (et les alentours) de l’arrivée des anglais, à l’exil du dernier roi, puis à l’invasion japonaise jusqu’à Aung Saw Suu Kyi... et la place des indiens dans tout ça !
Très joliment écrit ! Avec des personnages très attachants !
Si vous avez aimé, vous devriez apprécier le jardin des brumes du soir de Twan Eng Tan, qui s’ attarde plus sur l’invasion japonaise en Malaisie. Magnifique roman !
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Je n’ai pas accroché du tout et n’ai pas eu envie de me battre pour cela. Alors j’ai abandonné à la page 150...
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Quelle érudition !!
Tout au long de cette trilogie, la grande et la petite histoire s'entremêlent.
On apprend une foule de choses sur cette période et ces régions méconnues tout en se laissant porter par une narration fluide et colorée.
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Belle découverte de la littérature Indienne, auteur recommandé par une amie Indienne presque homonyme d'un des personnages principaux :) après une première partie dépaysante et assez descriptive, je me suis attaché a ces personnages à la personnalité et conviction très marquée, en aucun cas qui vont lacher leur but à atteindre et en même temps qui sont à la conquête d'eux mêmes en ce pays des marées.
Roman à la fois très sincère et pudique.
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Un vrai bonheur.
On se laisse porter par les trois personnages principaux.
Tout d'abord Kanai, homme de la ville, qui rend visite à sa tante à Lusibari (île du Pays des Marées), puis Piya, une américaine d'origine indienne, à la recherche des dauphins de Garjontola et enfin Fokir, l'enfant du pays.
A lire absolument
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Il n'y a que la littérature indienne pour présenter un tel foisonnement de situations, personnages, actions, turpitudes et autres comportements qui nous paraissent étranges, à nous occidentaux pragmatistes et terre à terre.
Ce fleuve de fumée a des relents d'opium et de trafics en tout genre : la 4ème de couverture nous en donne un résumé assez clair.
Si on se perd parfois dans de longues descriptions, l'intérêt est toujours renouvelé par l'envie de savoir jusqu'où les protagonistes de cette aventure extraordinaire (dont la clé est le commerce de l'opium) vont pousser les ressources humaines.
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Le temps que la vie de chaque personnage soit décrite puis que chacun se rencontre pour commencer l'aventure, on est arrivé aux 3/4 du livre. C'est long et il y a deux autres tomes qui suivent!
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Ce bouquin est pour les lecteurs qui aiment les longues mises en place: en effet les personnages apparaissent les uns après les autres, et avant qu'ils se croisent, Gosh prend son temps.
mais c'est envoutant;, la condition des femmes et des paysans pauvres, le raja dépouillé par les anglais, l'éducation d'une jeune fille blanche entre deux cultures, le racisme toujours présent. C'est une fresque historique passionnante et très bien documentée. On pressent les histoires d'amour. ils embarquent tous dans un ancien bateau négrier, pour l'île Maurice. Tout est dur et pourtant empreint d'une grande humanité. Car Gosh aime ses personnages, même les méchants.
Les tendresses sont douces, les amitiés se nouent, c'est beau.
j'ai adoré.
je regrette seulement d'avoir à attendre la suite, car là, ils ne sont même pas encore arrivés à l'île Maurice...
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Deuxième opus de la trilogie. Toujours le même style (troublant au début mais addictif), toujours la dénonciation des crimes occidentaux menés pour imposer l’opium comme contrepoids de leur balance commerciale déficitaire à cause de leurs dépendance aux produits chinois. Une merveilleuse histoire pleine de sensibilité, d’exploration géographique et de personnages attachants. Et un magistral cours d’histoire non occidentalo-centrée. Vite la suite.
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