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Critiques de Amitav Ghosh (146)
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Un déluge de feu

Après Un océan de pavots et Un fleuve de fumée, Un déluge de feu clôt la trilogie de l'Ibis d'Amitav Ghosh, avant et pendant la première guerre de l'opium en Chine, autour de 1840. Pour les lecteurs des deux premiers volets de cette fresque historique, ainsi que pour les admirateurs du talent de romancier de l'écrivain indien depuis Les feux du Bengale, ce nouveau récit d'aventures sera sans nul doute, une fois encore, du nanan. L'érudition de l'auteur est immense, elle pourrait d'ailleurs être un frein pour goûter aux multiples intrigues mais intelligemment sertie dans leurs progressions, elle ne donne que plus d'épice à ce qui est raconté par ailleurs. Au passage, on y apprend, en détail, comment la Chine céda Hong Kong à l'Empire britannique. D'action et d'aventures, le livre n'en manque guère mais Ghosh met avant tout l'accent sur le destin de plusieurs personnages, y révélant leurs secrets (contés pour la plupart dans le premier tome de la saga), leurs contradictions, leurs fautes et leurs amours. Dans un premier temps, le romancier tisse trois histoires parallèles avant que ses héros se retrouvent tous près de Canton, à l'orée de la guerre. Il y a une multitude de ramifications entre les personnages qui, en d'autres mains que celles de Ghosh, auraient pu perdre le lecteur, d'autant que volontairement le livre ne comporte aucune note y compris pour expliciter certains termes indiens, ce qui ne gêne en aucun cas la lecture. Visiblement, l'auteur, mais ce n'est pas une surprise quand on le fréquente depuis longtemps, aime ses protagonistes même si ceux-ci ne sont pas exempts de défauts, loin de là. Chronique d'une époque, rendue avec un souci constant de réalisme, ironique voire sarcastique à l'occasion, Un déluge de feu s'impose comme une symphonie littéraire passionnante qui ne laisse d'autre choix que de dévorer avec gloutonnerie ses 740 pages. Avec, d'ores et déjà, la certitude que le romancier n'en a pas encore fini avec cette période clé de l'histoire du monde.
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Le Palais des Miroirs

De la Birmanie, la Malaisie et l'Inde, c'est une très belle histoire qui nous raconte la vie de trois familles. Cette saga est dense, riche de membres aux destinées qui s’imbriquent les unes dans les autres, qui se mêlent et se démêlent sur quatre générations. Tous les personnages sont attachants et ont leur importance.

Racisme, exploitation, engagements, trahisons, détails géographique, accords et désaccords, situations paisibles dramatiques où violentes, tout est parfaitement dosé, ce qui rend la lecture de ce roman très agréable.

Seul petit bémol : de nombreux mots étrangers ne sont pas traduits, mais cela n'a pas gâché mon plaisir !!!

Ce roman est un très beau roman et je vous le conseil vivement
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La Déesse et le Marchand

Deen, marchand de livres rares et d'antiquités asiatiques, est un soixantenaire qui vit entre Brooklyn et Calcutta, où il passe l'hiver.

Alors qu'il termine son séjour dans sa ville natale, des membres lui rappellent la légende de "La déesse et le marchand" et l'invite à voir le temple dans les Sundarbans avant qu'il ne disparaisse à cause de la boue.

Deen est un homme curieux et se laisse emporter dans cette aventure alors qu'il a dans quelques jours un vol vers les Etats-Unis. En se rendant aux Sundarbans, il ne réalise pas encore que cette sortie aura un impact sur son futur et qu'il suivra la route du marchand à travers les terres et les mers.

Des Sundarbans à Venise, menacés par la montée des eaux, en passant par Los Angeles menacé par les feux de forêt, Amitav Ghosh nous offre un roman haletant mais surtout très intéressant. Comme à son habitude, Amitav Ghosh nous offre une belle leçon d'histoire mais nous permet également de prendre conscience du réchauffement climatique et de ses conséquences. Il nous parle également des émigrants qui bravent tous les dangers, pour trouver une terre d'exil.

"La déesse et le marchand" est le roman indien de cette rentrée littéraire 2021.
Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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La Déesse et le Marchand

Attention, le titre du livre qui va bientôt paraître, n'est pas celui-ci.

C'est: "la déesse et le marchand"

Un roman d’aventures qui allie des légendes anciennes et des thèmes contemporains comme le réchauffement climatique, les migrations de population et une petite dose de fantômes qui s’invitent dans la narration. On s’y promène en Inde, au Bangladesh, aux États-Unis et à Venise. La cohabitation du folklore Bengali dans des contrées imaginaires et la réalité contemporaine est un peu poussive et pesante. Beaucoup d’idées sur l’évolution du monde, brassées de façon superficielle et simpliste rendent l’ensemble inégal et touffu.
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Le Palais des Miroirs

Il n’y a pas si longtemps, je me promettais de revenir vers la littérature indienne, la grande oubliée de mes choix de lecture.



J’y reviens cette fois, non pas pour l’Inde, mais pour la Birmanie, qui est le théâtre principal de l’action de ce roman, mais pas que.



Nous sommes à fin du 19ème siècle, à Mandalay, capitale du royaume birman. Le roi est sur le point d’être déposé et envoyé en exil avec sa famille par les britanniques. Rajkumar, un pauvre orphelin qui vit ‘expédients et de petits boulots croise le regard de la belle Dolly au service des filles du roi.



C’est le début d’une histoire qui va se dérouler jusqu’à notre époque, à cheval sur 3 pays, l’Inde, la Birmanie et la Malaisie, et qui va nous exposer 3 familles dont le destin des membres se croisera à plusieurs reprises.



J’ai beaucoup aimé ce roman. Son volet sentimental bien présent, n’en est pour autant pas trop mièvre. (Même si par moment, les ficelles sont un peu grosses, et les coïncidences un peu trop évidentes).

Amitav Ghosh a placé son ouvrage sous le volet historique. C’est ainsi qu’il nous éclaire sur l’histoire ce coin d’Asie, de son implication bien malgré lui dans la seconde guerre mondiale (avec l’invasion japonaise), et réveil indépendantiste indien. A ce propos, l’auteur met en lumière ces militaires indiens, combattant avec loyauté aux cotés des anglais dans un pays en proie à des désirs d’indépendance.



Ce roman est d’une construction linéaire, d’une écriture fluide. Il faudra juste se familiariser avec les termes indiens et birmans non traduits ; rien d’insurmontable en tout cas, et qui ne gêne en rien la lecture.



Ce premier contact avec Amitav Ghosh ( avec ce qui n’est à priori pas son meilleur roman) m’a conforté dans l’idée de poursuivre avec lui, et notamment sa trilogie achevée l’année dernière.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Un fleuve de fumée

Passionnant et magnifique !

Si vous rêvez d’exotisme, de lointains voyages, le tout dans un contexte historique bien balisé et superbement documenté, il est temps d’embarquer sur le brigantin Redruth depuis Port Louis à l’île Maurice ou bien sur le trois mâts Anahita depuis Bombay. Tous deux cinglent vers « un fleuve de fumée » c’est-à-dire la Rivière des Perles entre Macao, Canton et Hong Kong. Le premier est affrété par un horticulteur anglais désireux d’échanger des arbres d’Amérique contre des camélias rarissimes et inconnus en Europe, le second est rempli de caisses d’opium.

Nous sommes en 1839, l’opium est interdit à la vente et à la consommation en Chine depuis plus de cents ans mais, corruption aidant, les livraisons de la marchandise venue des Indes n’ont cessé de croître (200 caisses en 1730, 40 000 en 1838) et toutes aboutissent à Canton, seul port autorisé à commercer avec les « diables étrangers » par Fanqui Town, l’enclave contigüe concédée aux négociants étrangers. L’empereur, conscient des ravages causés sur toutes les couches de la population chinoise, décide de sévir et de faire enfin respecter l’embargo. Les cales des navires sont pleines d’opium, un nouveau gouverneur incorruptible vient d’être nommé et la tension monte.

Nous retrouvons certains des personnages de la saga débutée par « Un océan de pavots », Paulette la jeune botaniste, Neel le raja déchu, l’intendant Nob Kissin Baboo et son patron anglais Burnham, mais le personnage principal est, cette fois, un négociant hindou, parsi plus précisément, qui se trouve être un très gros trafiquant d’opium du nom de Bahram Moddie.

Les événements historiques servant de trame sont rigoureusement exacts et les personnages secondaires du roman respectent leurs attitudes, discours et écrits de l’époque. Ainsi on croise et on écoute : William Jardine (de Jardine & Matheson), le gouverneur chinois Lin Xexu, le capitaine anglais Elliott, le journaliste John Slade ou l’Américain Charles King, seul occidental à respecter l’interdiction d’introduire de l’opium en Chine.

La langue est toujours aussi chatoyante et inventive pour immerger le lecteur dans l’action. Au milieu des saveurs étranges, des couleurs, des fleurs innombrables et des parfums exquis, Bahram le Parsi mène, depuis vingt ans, ses affaires en apportant sa pierre à l’empoisonnement du pays qui fait sa fortune. Aimé de tous ses employés et apprécié des Chinois avec qui il commerce, il n’est pas qu’un vulgaire et ignoble trafiquant. Sa vie est plus riche, plus exaltante à Canton qu’à Bombay. En cette année 1839, son bateau, comme tous les autres, n’a pas pu s’engager dans la Rivière des Perles et attend près d’un îlot désolé nommé Hong Kong. Il s’inquiète de savoir s’il va pouvoir enfin se débarrasser de son énorme cargaison pour rembourser prêts et commanditaires en engrangeant le plantureux bénéfice de son entreprise. On dit que l’opium apaise les angoisses…à quel prix ? Vous le saurez sans doute à la fin de ce voyage ensorcelant.

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Un océan de pavots

1838, le delta du Gange et son arrière-pays de Bénarès à Calcutta est devenu un gigantesque champ de pavots au profit de la Compagnie des Indes orientales qui exporte le précieux produit en Chine. Il n’y a plus d’esclaves mais le sort des coolies n’est guère plus enviable. Trompés, spoliés, rejetés ils n’ont plus qu’à se vendre pour ne pas mourir de faim. Ils sont destinés à être déportés, dans d’effroyables conditions et à des milliers de kilomètres de leur terre natale, vers l’île Maurice ou une autre colonie britannique pour servir de main d’œuvre exploitée sans pitié.

Vous vous attendez à lire le récit de l’agonie des damnés de la terre et vous découvrez l’aventure extraordinaire et souvent joyeuse de quelques uns de ces parias que les vicissitudes de la vie ou un karma néfaste vont regrouper pour une traversée qu’aucun lecteur n’oserait entreprendre ne serait-ce qu’une heure.

Sur un vilain rafiot affrété par un richissime négociant anglais, vont s’entasser sous les ordres du capitaine anglais fatigué et de son sadique second et sous le fouet alerte des garde-chiourmes : un rajah indien déchu, des paysans ruinés ou vendus par leur famille, quelques femmes destinées à repeupler la colonie, un mousse astucieux, un prêteur sur gage en pleine réincarnation, un marin américain sympathisant avec les « lascars » de l’équipage indien, une veuve échappée du bucher funéraire de son mari et une orpheline fuyant un mariage qui la répugne sans oublier un condamné chinois prêt à toute extrémité pour un peu d’opium.

Rien de commun entre tous ces personnages que leur origine devrait séparer (anglais, américain métissé, hindou, musulman soufi, parsi, brahmane, chinois) et pourtant « à partir d’aujourd’hui et pour toujours nous serons des sœurs et des frères de navigation …des enfants du navire» dit l’une d’entre eux.

Pour échapper quelques instants à la promiscuité, au mal de mer, aux odeurs pestilentielles et à la peur, certains racontent leur histoire « il se trouva ainsi transporté dans un autre voyage, bien plus vivant que celui qu’il faisait… [et] qui le protégea de la folie durant…la traversée ».

Le voyage n’est pas de tout repos, pourtant on célèbre un mariage, mais peut-être y a-t-il des pirates à bord ? Une mutinerie se prépare-t-elle? Une tempête se lève, on s’inquiète : le navire finira-t-il par atteindre Maurice?

C’est passionnant, imagé et coloré comme les saris indiens ; les personnages sont complexes, l’hindouisme, ses castes et divinités omniprésents, les destins individuels hors normes. Un océan de pavots est un très grand roman d’aventures.

N’hésitez pas et rejoignez sans tarder Deeti dans son champ de pavot près de Ghazipur, là où commence l’aventure…
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Un océan de pavots

Inde, milieu 19ème siècle. La culture de pavots est devenue prédominante sur les rives du Gange car le commerce de l’opium bat son plein. Beaucoup de pauvreté, donc, car les cultures de subsistance locales disparaissent, et c’est à cette époque que de nombreux coolies embarquent sur des navires pour aller tenter de gagner leur vie ailleurs. Un océan de pavots raconte l’histoire de certains d’entre eux, embarqués sur l’Ibis à Calcutta pour rejoindre l’île Maurice. Le voyage sur l’Ibis en tant que tel ne concerne que les dernières pages du roman. L’essentiel du récit présente les personnages dans ce qu’était leur vie en Inde, les castes, la domination britannique, le poids des traditions, les prémices de la guerre de l’opium…

Cette lecture m’a franchement déçue. J’avais adoré Le pays des marées, et je m’attendais à un nouveau voyage plaisant au bout du monde. Mais dès le départ, la lecture s’est révélée ardue, car Amitav Ghosh a tenu à utiliser des termes issus des langues telles qu’elles étaient parlées par les différentes castes ou les différents corps de métiers de l’époque, et cela sans note de traduction et avec très peu d’explications. On s’y habitue à la longue, mais cela rend la lecture très déplaisante voire incompréhensible dans le premier quart du roman, que j’ai bien failli abandonner à cause de cela. On se laisse quand même entraîner par le récit, et on a envie de savoir comment les choses vont se passer pour les différents personnages. Malheureusement, le roman se termine en pleine mer, sans savoir si le bateau arrivera à destination, et qui sera encore à bord. Très étonnée par cette fin, j’ai été un peu chercher et je me suis rendue compte que Un océan de pavots est en fait le premier tome d’une trilogie, la trilogie de l’Ibis. C’est une réelle déception et presque une tromperie pour moi. Même si c’est le premier tome d’une trilogie, il me semble qu’en 583 pages, il y avait moyen d’arriver à quelque chose de plus fini. D’autant plus qu’à la lecture des critiques du deuxième tome, Un fleuve de fumée, on resterait sur sa faim concernant le devenir de plusieurs personnages. Bref, j’en resterai là pour ma part.

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Le pays des marées

Au Bengale se trouve une immense mangrove les Sunderbans dont 60 % se situent au Bengladesh, je j'ignorais jusqu'à ce livre tout comme j'ignorais qu'il existe des dauphins d'eau douce.

C'est dans cette région très pauvre où les hommes sont confrontés aux dangers des marées mais aussi au tigre que divers personnages se rencontrent, s'apprécient malgré leurs différences.

J'ai aimé les principaux personnages, la cétologue, l'homme d'affaire, le pécheur pauvre mais aussi les secondaires comme les femmes qui gèrent un petit hôpital. Et puis ces légendes qui aident les habitants à vivre malgré une nature assez hostile.

Vraiment un bon roman.
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Le Palais des Miroirs

J'avais choisi ce livre parce-que les critiques (5) étaient bonnes, qu'il parlait de l'histoire birmane et indienne. De la colonisation anglaise également. C'est ce que j'avais compris..



Commençons par le positif. Il y en a peu: le style est lisible, la langue est simple et sans fioritures. Evidemment ce n'est que de la traduction mais, heureusement, elle est correcte.



Hélas, en guise de bon roman, ce n'est qu'une saga fade, sans suspense, avec des dialogues creux comme ceux que l'on trouve dans les romans rose pour midinettes. Le héros est pauvre puis il devient riche à force de travail, d'économies etc.. il se marie et a des enfants, évidemment beaux, intelligents, MAIS aux personnalités tranchées. Et puis, les enfants grandissent, et on raconte leurs vies, leurs amours etc.. Je m'ennuyais autant que si je regardais un feuilleton TV du genre Amour, gloire et beauté ou une autre saga du même style.

Sans doute parce-que la période décrite est trop étendue, que les personnages sont très nombreux, que le coeur de l'histoire se déplace sans cesse, entre Rangoon, Calcutta, l'île de Penang (Malaisie).. Sans doute parce-que l'auteur a voulu trop étreindre qu'en définitive il n'a fait qu'un pauvre roman de gare.. un roman bâclé, aux événements survolés, aux dialogues ternes et insipides.



Je me disais: au moins, je vais découvrir des aspects intéressants de l'histoire birmane, de la vie locale. Que nenni !

La documentation de l'auteur est aussi pauvre que ses dialogues. Quelques pages sur l'exploitation du teck en haute Birmanie, quelques autres sur la découverte du pétrole au bord de l'Irrawady, toutes aussi documentées que celles que vous pourriez trouvez dans Madame Figaro ou Le journal de Tintin.. Et puis on passe, on change de lieu, de centre d'intérêt.. Circulez, y'a plus rien à voir ici!

Pour l'histoire de la Birmanie et de l'Inde, c'est aussi peu approfondi. Rien n'est détaillé ni fouillé. Il reste un sentiment de n'avoir lu que des généralités.



Bref, sur 660 pages, il y a peut-être 50 pages qui m'ont intéressé. C'est vraiment dommage car peu de gens ont écrit de romans ayant pour cadre la Birmanie contemporaine.
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La Déesse et le Marchand

Amitav Ghosh, né en 1956 à Calcutta, est un romancier, essayiste et critique littéraire indien d'expression anglaise diplômé en anthropologie sociale. Ghosh vit à New York avec son épouse Deborah Baker, biographe et éditrice, et leurs deux enfants. La Déesse et le Marchand, paru en 2021 vient d’être réédité en poche.

Deen, le narrateur d’origine indienne et proche de la soixantaine, vit de la vente de livres anciens à Brooklyn. Lors d’un séjour en Inde il entend parler d’une vieille légende bengalie, un marchand voulant échapper aux avances de la déesse des serpents, se serait lancé dans un vaste périple. Pour Deen, spécialiste de ce folklore, cette histoire intrigante va le pousser à retracer le voyage du marchand, de la mangrove indienne à Venise…

Un gentil roman.

Si je m’en tiens aux faits, nous avons ici un roman que l’on peut qualifier d’aventures, avec de nombreuses références historiques, où le passé (la fameuse légende) se mêle au présent (le voyage de migrants voulant rejoindre l’Europe). Les personnages sont sympathiques, Deen gentil mais pas très fûté, Rafi un jeune pêcheur indien et Tipu un malin congénère, Piya la chercheuse en biologie sur laquelle Deen louche un peu. Rayon aventures, nous avons du pataugeage dans la mangrove, des morsures d’un cobra royal et d’araignées venimeuses, un voyage en avion agité etc. Du Indiana Jones petits bras. Ajoutons pour faire bonne mesure, une très légère dose de mystère/surnaturel (?) quand des faits ou des évènements ne peuvent s’expliquer logiquement.

A ce récit s’incorporent les sujets réels du roman, le réchauffement climatique avec ses effets dévastateurs, dont entre autres, les flux migratoires et ce petit bateau bourré jusqu’à la gueule de migrants tentant de débarquer en Italie et à bord duquel se trouve Tipu que Deen et Piya se doivent de sauver.

Un bouquin qui se lit, même si l’écriture m’a semblé assez pauvre voire simplette, et dont je ne vais pas chercher à dire du mal, mais c’est vraiment très gentil et vous savez ce que ça veut dire pour moi.

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Le Palais des Miroirs

En 1885 à Mandalay, en Birmanie, Rajkumar, un orphelin indien d'une douzaine d'années assiste à la prise de la ville par les britanniques. A la suite de la population locale il pénètre dans le palais royal, le palais des miroirs, pour tenter d'y récupérer quelque bien précieux. Là, il croise la reine et surtout une de ses suivantes, Dolly, une fillette de dix ans d'une grande beauté.



Tandis que Dolly suit la famille royale dans son exil en Inde, Rajkumar fait fortune dans le commerce du teck. Vingt ans après leur première rencontre, il part à la recherche de Dolly.



A la suite de Rajkumar, de Dolly puis de leurs descendants nous voyageons à travers la Birmanie, la Malaisie et l'Inde pendant tout le 20° siècle. C'est là pour moi le principal intérêt de cette oeuvre d'Amitav Gosh que de nous présenter une fresque de l'histoire du sous-continent.



J'ai trouvé ce roman pas toujours bien écrit et pas toujours bien raconté mais fort bien documenté. J'ai particulièrement apprécié les péripéties qui se déroulent pendant la seconde guerre mondiale. Alors que la Birmanie puis la Malaisie sont envahies par les Japonais, des populations civiles fuient à travers la jungle dans des conditions très difficiles. Dans le même temps des sous-officiers indiens de l'armée britannique commencent à se poser des questions sur leur engagement. L'Angleterre leur sera-t-elle reconnaissante d'avoir risqué leur vie pour son empire ? A cette époque certains d'entre eux vont se tourner vers la lutte pour l'indépendance.

Le palais des miroirs m'a permis de découvrir des événements méconnus par moi.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Un océan de pavots

Lu il y a plus de 10 ans, je le ressors à l occasion d'un groupe de lecture sur l Inde

J'avais aimé deux livres d'Amitav Ghost, mais en lisant le premier tome de cette trilogie je suis < comblée > la langue est variée, somptueuse malgré l'absence de glossaire. L'histoire est foisonnante et très bien menée, on y découvre différentes strates de la société indienne & britannique au XIX°.







Est-ce un roman historique ou un roman d'aventure ?? pour moi peu importe c'est un excellent livre.
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Le Palais des Miroirs

Ça faisait longtemps qu’un livre ne m’avait pas autant transporté. Roman fleuve, foisonnant, dense, riche et profond. 3 générations d’une même famille nous prennent par la main pour nous faire explorer l’histoire des Indes britanniques et de leurs peuples soumis à l’Empire omnipotent, puissant, cruel et sûr de son bon droit. En arrière-fond du quotidien des nombreux protagonistes, les tambours de l’histoire battent le rythme. L’époque (ou plutôt les époques) est particulièrement bien décrite et documentée, sans tomber dans le piège de longues descriptions à la sauce guide de voyage. Pour avoir moi-même vécu en Birmanie, je trouve que l’auteur en dresse un des portraits les plus fins et les plus fidèles auquel j’ai pu accéder. Il montre aussi toute l’absurdité d’une domination occidentale aveugle qui, au nom du progrès, a plongé un pays alors fleuron de la région dans le tunnel d’un enfer dont plus d’un siècle plus tard, il n’a toujours pas réussi à s’extirper. Ce livre nous montre une fois de plus que non, il n’y a pas d’aspect positif de la colonisation. Une œuvre pour moi magnifique et magistrale. Je suis abasourdi de voir les commentaires qui le traitent de roman de gare. Si c’est le cas, alors ce n’est pas la gare de Bagnolet qui vous fera monter dans un TER, mais celle de L’orient Express qui vous fera voyager vers le soleil levant.
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Un fleuve de fumée

J'avais été vraiment séduite par le premier tome de cette trilogie. Un Océan de pavots réunit érudition historique, trépidantes aventures et personnages rocambolesques. Je me régalais d'avance de trouver le même cocktail dans Un Fleuve de fumée. Et j'ai été, sur ce plan, un peu déçue. Les personnage
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Un océan de pavots

Un merveilleux et sublime roman, un chef d'oeuvre de littérature, parfaitement orchestré par son auteur, un auteur qui s'est parfaitement documenté sur le XIXème siècle : l'histoire, l'émigration, l'opium, chansons populaires, la navigation, ...



Un roman où l'on apprend à connaître chaque personnage, son histoire, sa vie et son destin ou ses rêves par un facile passage d'un personnage à un autre. Le destin qui liera nos personnages entre eux est règlé comme du papier à musique.



Un premier roman indien sans glossaire mais avec des explications du mot discrètement glissé dans le récit, un très bon choix de l'auteur qui laisse de l'authenticité au récit. Des noms facillent à retenir, ce qui n'est pas le cas pour tous les romans indiens, qui permet à tous de découvrir et sans doute à aimer la littérature indienne, comme je l'aime.



Un premier roman parfait d'une trilogie qui sera suivi par "Un fleuve de fumée" que j'ai commencé à dévorer directement après la fin de la lecture d'un "Océan de Pavots".
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Les feux du Bengale

Cela fait plusieurs semaines maintenant que j'ai tourné la dernière page de ce roman dense (c'est le moins que l'on puisse dire) et, somme toute, assez complexe et je ne sais toujours pas vraiment ce qui n'a pas fonctionné. Certes, il est indéniable qu'Amitav Ghosh est un conteur hors pair maniant les mots avec talent; il est indiscutable que ce roman mêle avec brio de nombreuses histoires qui, presque toutes, fleurtent avec le surréalisme; et il est remarquable de constater avec quelle habileté Amitav Ghosh réussit à nous entraîner dans un univers dont on a du mal à se défaire alors même que le personnage central de l'histoire est terne, peu intéressant et quasiment muet tout au long du roman...

Mais, ceci étant dit, l'impression générale qu'il me reste concernant ce roman tient en trois mots : fouillis, ennui et incompréhension !



Lire la suite :
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Le grand dérangement

Un essai passionnant du grand romancier indien autour du point aveugle climatique dans la littérature contemporaine – qui en révèle au passage un deuxième, celui du refus de prendre en compte la science-fiction, dans ce domaine ou dans d’autres.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/03/12/note-de-lecture-le-grand-derangement-amitav-ghosh/



Né à Kolkata (Calcutta avant 2001) en 1956, Amitav Ghosh est avant tout connu comme l’un des plus grands romanciers indiens (d’expression anglaise) contemporains. Récompensés par un nombre impressionnant de prix littéraires indiens et internationaux, ses romans tels que « Les Feux du Bengale » (1986), « Lignes d’ombre » (1990), « Le Pays des marées » (2004) ou « La Déesse et le marchand » (2020) font désormais sans aucun doute partie du patrimoine littéraire mondial de notre époque – apportant une touche indispensable de voix du Sud dans un monde littéraire anglo-saxon – et partant, monde humain dans son (presque) ensemble, tant la domination de la langue anglaise en la matière, poursuivie à travers les traductions, demeure évidente -, monde littéraire qui travaille à sa décolonisation mentale depuis de nombreuses années, mais qui a encore bien du chemin à faire dans ce sens.



Publié en 2016, traduit en français en 2021 par Morgane Iserte et Nicolas Haeringer chez Wildproject, « Le grand dérangement » est un essai. C’est tout de même le sixième du -principalement – romancier indien, mais celui-ci porte sur un enjeu bien particulier, celui du réchauffement climatique en général, et plus spécifiquement sur la prise en compte de ce bouleversement en cours par la littérature de fiction. L’auteur lui-même considère son ouvrage comme (trop ?) tardif – et cet constat en forme de mea culpa illustre humblement et magnifiquement son propos : bien que nourri de données scientifiques alarmantes depuis longtemps, il lui aura fallu une prise de conscience émotionnelle et presque charnelle, sur ses terres ancestrales du Bengale, dans un delta du Gange en voie d’envahissement par la mer, pour réaliser intimement l’étendue du désastre et le point aveugle qui l’accompagne, point aveugle dont il était bien un représentant et complice jusque là.



Mettant en œuvre une série de détours judicieux, en s’appuyant d’abord sur le séminal article « Le climat de l’histoire » (2009) de Dipesh Chakrabarty, puis en entrechoquant par exemple Bankim Chandra Chatterjee et Gustave Flaubert, au XIXème siècle, pour montrer comment une littérature bourgeoise continuera de s’élaborer deux siècles durant en maximisant le probable et en repoussant l’improbable hors de vue (en intégrant ici joliment le travail de l’historien Ian Hacking), Amitav Ghosh fait œuvre salutaire. Il nous rappelle et montre comment cette littérature bourgeoise mondiale, précisément, a construit comme mine de rien une patiente rhétorique du quotidien et a nourri les matrices culturelles de consommation qui l’accompagnent. Et il démontre assurément amplement comment l’étrangement inquiétant (Freud, 1919) a été repoussé en dehors du champ de la littérature reconnue, produite et célébrée – jusqu’à nos jours y compris.



Là où cet essai réellement précieux (et captivant dans sa manière d’articuler littérature, histoire et politique) n’est pas dépourvu d’ironie involontaire (c’est ce que développera Mark Bould dans son formidable « The Anthropocene Unconscious », convoquant Amitav Ghosh pour en pointer l’apport et les limites indéniables – on parlera prochainement de cet ouvrage sur ce même blog), c’est qu’il met en évidence un colossal point aveugle sans échapper lui-même à un deuxième impensé, dissimulé à l’intérieur du premier. En se conformant à un deuxième diktat de la norme bourgeoise, celui (analysé notamment, parmi d’autres, par le Michel Serres de « Jouvences sur Jules Verne » en 1974 ou le Francis Berthelot de « Bibliothèque de l’Entre-Mondes » en 2005) qui renvoie les « mauvais genres » en général et la science-fiction en particulier hors du champ de la littérature sérieuse, Amitav Ghosh ne parvient pas à enlever le deuxième bandeau placé sur ses propres yeux, recouvrant le premier qu’il avait pourtant ici si bien détecté et compris, et ne réalise pas que la littérature qu’il appelle de ses vœux, en multipliant les exemples de ce qu’elle pourrait traiter, existe déjà : c’est la science-fiction. Ou plutôt, car le romancier indien est à la fois d’une grande finesse et d’une réelle érudition, il constate que la science-fiction est sortie du champ autorisé, s’est retrouvée isolée à l’écart, quelque part au tournant de la première moitié du vingtième siècle.



C’est ainsi que la lectrice ou le lecteur, comme au théâtre de Guignol, souffrira en pensée aux côtés du grand romancier indien, en ayant envie, à chaque chapitre appelant à « d’autres récits de la crise climatique » (le sous-titre de l’essai), de lui crier : « Mais regarde, retourne-toi, ils sont là, ils sont là ! » – et constatera, légèrement effaré, à quel point les scripts ébauchés par Amitav Ghosh comme illustrations de ce qui serait nécessaire semblent être ceux de la « Trilogie climatique » ou du « Ministère du Futur » de Kim Stanley Robinson, du « Bleue comme une orange » de Norman Spinrad, de la trilogie des « Cités englouties » de Paolo Bacigalupi, du « Premier jour de paix » d’Elisa Beiram, du « Résolution » de Li-Cam, du « Susto » de luvan ou encore du « Choc terminal » de Neal Stephenson, pour n’en citer que quelques-uns parmi bien d’autres.



Ce qui nous permettra de conclure maintenant, mi-figue mi-raisin : « Cours, alerte romancier de (grande) littérature générale, le chemin de l’émancipation du carcan de cette norme mentale qui t’aveugle au second degré est encore devant toi ! »
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un déluge de feu

La fin de la trilogie. Dommage !

Le puzzle bien avancé dans le deuxième tome se met totalement en place avec ce roman.



Les Indiens (commerçants ou sepoy) en Chine lors de la première guerre de l'opium.



Les aventures individuelles se mêlent à la grande histoire. Nous retrouvons tous les personnages de l'Ibis qui sera d'ailleurs la dernière image du roman.



Étonnant comment l'auteur parvient à lier toutes les histoires individuelles entre elles en les interconnectant toutes.



Le livre est comme l'Inde et la Chine, fureur, sang, violence, amour, caste, religions, nature impétieuse, trahisons.

L'évolution de certains personnages tels Mrs Burnham ou Zachary peuvent étonner mais l'auteur amène très délicatement les changements de cap.



les 22 chapitres vont de 1838 à 1841, évoquent chacun les péripéties des personnages apparues dans les précédents ouvrages à savoir la famille de Deeti, le couplé Burhnam, Zachary Reid, Miss Paulette, la famille de Bahram, Neel et son fils.

Chaque chapitre fait environ une quarantaine de pages et attention on a du mal à arrêter la lecture...



Et sans oublier les bateaux qui sont des personnages à part entière du livre comme l'Ibis et l'Anahita !



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La Déesse et le Marchand

Superbe couverture ! Qui correspond bien au contenu coloré et foisonnant du texte.



La Déesse ? c'est Manasa Devi, déesse des serpents et autres créatures venimeuses ; le Marchand est un marchand d'armes, souvent cité dans les légendes orales, dont l'origine se perd dans la mémoire populaire du Bengale.



Le narrateur de l'histoire, Deen, la soixantaine, célibataire depuis quelques temps, vend des livres rares et des antiquités asiatiques à Brooklyn, mais il est né à Calcutta (Kolkata) où il passe chaque année la plus grande partie de l'hiver ; il y a un petit appartement, et pendant son séjour en Inde il soufre moins de solitude, étant en permanence invité par la famille et les amis.

Cet hiver-là, Deen espère rencontrer une femme susceptible de partager sa vie, et c'est au cours d'une soirée que tout commence : un cousin "Mr je sais tout", lui parle d'un héros populaire, Bonduki Sadagar - Deen a fait une thèse sur les personnages du folklore bengali, pas vraiment de simples mortels mais pas non plus des divinités - qu'il ne connait pas. Ce Bonduki Sadagar pourrait être une variante locale d'un personnage d'une légende très ancienne, relatant le conflit qui oppose le Marchand et la Déesse qui voulait en faire son disciple.



Le cousin arrogant parle à Deen d'un sanctuaire, situé dans la région des Sundarbans, zone de mangrove infestée de tigres, serpents et autres crocodiles géants..., qui a été vu il y a longtemps par une très vieille tante, Nilima Bose ; elle souhaite le voir pour lui parler et Deen, intrigué se rend chez elle.

La vieille Nilima se souvient bien du temps où elle vivait dans les Sundarbans, et de l'année 1970 où un cyclone avait tout dévasté, sauf un petit village dont les habitants s'étaient réfugiés dans un temple dédié à une déesse hindoue, Manasa Devi. Nilima ayant interrogé à l'époque le gardien de ce ravissant petit édifice, celui-ci lui avait répondu : " La légende est pleine de secrets. Si on n'en connaît pas la clé, on ne comprend rien... Mais peut-être qu'un jour, quand le temps sera venu, quelqu'un en saisira le sens... S'ouvrira alors un monde que nous sommes incapables de percevoir aujourd'hui. Qui sait ?" (p 26).



Il s'agit ici, comme le dit l'auteur au début de son livre, d'un véritable périple qui va mener notre "enquêteur" de Calcuta à Venise, à la recherche des clés qui lui permettront de comprendre la légende mystérieuse ; aidé de Piya qui s'occupe de la fondation de Nilima, de Giacinta une vieille amie vénitienne, une sommité dans son domaine de l'histoire de la Sérénissime, Deen essaie d'assimiler les histoires, les rêves, les prémonitions voire les superstitions qui lui sont rapportées et d'avancer dans ses recherches.



Si vous décidez de vous plongez dans cette merveilleuse histoire, vous rencontrerez quelques serpents et araignées venimeuses, des dauphins qui risquent de s'échouer à cause des effets catastrophiques du réchauffement climatique dans ce type d'écosystème très riche, une ferrari au fond d'un ravin sans doute trafiquée par des mafioso, des jeunes gens migrant en quête d'un avenir meilleur, et ... des vers qui grignottent inlassablement les pontons vénitiens.



Très beau roman qui - dixit son auteur - trouve ses racines dans le très ancien conflit entre les droits des êtres vivants et le profit, quitté à regret mais avec la perspective du plaisir gourmand de découvrir les autres livres de cet auteur.
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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