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Critiques de Amy Stewart (84)
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La justicière et les filles perdues

⭐️Troisième opus de la saga mettant en scène Constance Koop, première femme shérif adjoint dans une Amérique en pleine métamorphose.⭐️





Quelques mois après avoir réussi à arrêter le baron von Matthesius (voir La femme à l'insigne) de manière assez mouvementé, Constance fait encore la une des journaux. Cette notoriété ne lui plait pas le moins du monde puisque de nombreuses demandes en mariage lui arrivent des quatre coins du pays. 😵 Le mariage est pourtant la dernière chose souhaitée puisque son métier d'adjointe du shérif la comble et l'occupe.

Il faut aussi dire qu'elle a de quoi faire avec l'arrivée d'Edna Heustis, accusée de débauche pour avoir désiré uniquement s'émanciper de sa famille en trouvant un travail et un logement ; de Minnie Davis, accusée d'avoir vécu avec un homme sans passer au préalable par la case mariage...; et Fleurette, sa petite soeur (et fille cachée) qui s'est sauvée avec une troupe d'artistes.😓





Comme toujours, ne vous attendez pas à un roman policier. D'ailleurs, je ne comprends pas que cette série soit présente dans les Grands Détectives de la collection 10/18. Ce troisième opus présente plus le côté sociétal de l'époque concernant le rôle des femmes dans une Amérique en plein bouleversement. Le côté policier est totalement absent puisqu'il n'y a pas d'enquête, pas de criminel à traquer. Le seul côté "policier" de ce roman tient en la présence de Constance Kopp, première shérif adjoint de l'époque.





Amy Stewart dans La justicière et les filles perdues nous décrit la condition des femmes de l'époque au travers notamment d'une loi fédérale votée quelques années plus tôt : le Mann Act ou White-Slave Traffic Act (traite d'esclaves blancs). Cette loi a été dévoyée et poussée à l'extrême puisque certains tribunaux l'ont utilisé afin d'arrêter des femmes et des hommes quittant un état sans l'accord de la famille. Les hommes étaient accusés de traite de blanche et les femmes enfermées dans des centres de redressement voire, interner dans des asiles jusqu'à la fin de leur vie. Dans ce roman, Amy Stewart nous brosse le portrait de deux situations : celle d'Edna Heustis, une jeune femme désirant son indépendance et fuir l'avenir attendu (mari, enfants, ménage, lessive) et, celle de Minnie Davis, partie avec un homme dans un autre état pour fuir également cette monotonie.





Le point fort de cette série concerne le contexte historique réel. Les personnages ont réellement existés même si l'histoire a été romancée afin de la rendre plus captivante ; les événements et les bouleversements sociétaux sont décrits de manière vivante et réaliste. On sent le travail de documentation important en amont de la part de l'auteur et son attachement avec cette Constance Kopp, incroyable pour son époque. Le tout est ensuite saupoudré d'un humour caustique et d'extraits de journaux de l'époque. D'ailleurs, la lecture de quelques unes des lettres demandant Constance en mariage, valent le coup d'oeil.





👉Pour résumer, ce troisième opus n'est certes pas une enquête policière au sens strict du thème. Oublier les criminels, les enquêtes à énigme et laisser votre esprit découvrir une autre époque, une autre manière de concevoir les choses. Votre côté féministe risque d'être titillé !😝

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La fille au revolver

👢Premier tome de la saga Constance Koop.👢





1914, Constance Koop, 35 ans et ses deux soeurs, Norma et Fleurette résident dans une ferme isolée près de la ville de Paterson dans le New Jersey, grande cité des teinturiers. Parties faire des courses en ville avec leur carriole, elles sont percutées par la voiture de Henry Kaufman, un patron de teinturerie à la réputation douteuse. Heureusement, le drame est évité, puisque les soeurs s'en sortent sans grand dommage corporel (ainsi que leur jument)... mais la carriole est en morceau.

Commence alors pour Constance le parcours du combattant. Décidée à se faire rembourser les dommages occasionnés sur sa carriole s'élevant au total à 50$, elle décide d'écrire à Henry Kaufman. Celui-ci lui répond en les harcelant et les menaçant, via ses amis peu recommandables.

La vie des soeurs Koop bascule dans l'inquiétude et la peur, mais Constance refuse de renoncer. Elle sera d'ailleurs épaulée par le shérif de Bergen...





Au final, un roman policier agréable à lire même si la partie enquête est bien minime pour l'ensemble du livre. Amy Stewart nous propose de découvrir Constance Koop, une femme qui a réellement existée et qui est devenue la première femme adjointe du shérif de son époque. L'auteur s'est d'ailleurs basé sur des articles de l'époque relatant l'affaire entre Constance Koop et Henry Kaufmann et sur ce qui se passait à l'époque. Le tout donne un sentiment de réalisme et vie incroyable.😊





Le personnage de Constance Koop se démarque par rapport aux femmes de l'époque. Constance est présentée comme une femme grande, imposante en stature et possédant un courage à toute épreuve. Au lieu d'être soumise aux hommes de la famille, Constance cherche avant tout son indépendance et refuse d'être une citoyenne de second ordre. Ce contraste est encore plus saisissant lorsque Amy Stewart nous décrit son enfance auprès de sa mère, qui avait tendance à les surprotéger, voire les isoler du reste du monde. Cette éducation oblige Constance à apprivoiser le monde comme elle peut. L'auteur utilise d'ailleurs l'alternance d'époque en nous proposant des flash-back sur l'enfance de Constance qui permettent de mettre en avant ses décisions du moment.





Le contexte historique est magnifiquement relaté. Nous suivons les soeurs Koop dans un univers 100% masculin et géré par de grands patrons faisant la loi. Amy Stewart nous décrit les grèves des ouvriers, les vendettas des patrons, l'exode des enfants de gréviste afin de les préserver de la famine, les conditions de travail indigne pour l'époque.

Il est aussi question de société en pleine évolution avec l'arrivée de l'industrialisation, de la voiture et du changement que cela occasionne dans la société. Cette disparité est présentée par l'auteur via les conditions de vie en ville où l'électricité, les voitures commencent à se démocratiser alors que la ferme des soeurs Koop n'a pas évolué d'un iota.





Un roman agréable, doux et passionnant au rythme lent, mais qui permet de se plonger dans les vicissitudes de l'époque. Après avoir lu le premier tome, je me suis empressée d'ailleurs d'acheter les deux tomes suivants. 🤗

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La femme à l'insigne

👢Second tome de la saga Constance Kopp.👢





Constance après avoir obtenu gain de cause dans le conflit qui l'opposait à Henry Kaufman (voir La fille au révolver), elle semble avoir pris goût à la justice ou plus exactement au fait de la rendre. Le shérif Heath l'a intégré dans ses équipes en tant qu'adjointe, mais l'insigne officialisant ce statut tarde à lui être délivré. Le shérif la relègue au poste de gardienne de prison où son rôle consiste à surveiller quatre femmes en attendant que le comité approuve sa nomination en tant qu'adjointe.

Constance s'ennuie à son poste qui ne lui permet pas de connaitre l'action, le dynamisme et le danger inhérent à ce métier. Alors, lorsque le shérif lui demande d'interroger un prisonnier allemand, le Dr Von Matthesius et que celui-ci prend la poudre d'escampette, Constance comprend que son insigne, elle peut toujours attendre...🙄

Mais Constance n'est pas une femme à se laisser submerger par les sentiments. Convaincue qu'elle peut retrouver et arraisonner le fugitif, Constance se lance à sa poursuite...🙂





Amy Stewart nous propose de suivre l'une des premières arrestations réalisées par Constance Kopp, première femme shérif d'Amérique. Le tout est romancé, relaté avec humour, mais conserve les grands aspects biographiques (notamment via les titres de journaux de l'époque).

Cette série est certes sympathique à lire, mais soyons honnêtes... Ne vous attendez pas à une grande saga historico-policière. La femme à l'insigne, second volet de la série manque cruellement de suspens. L'ensemble du récit se focalise sur la traque de Von Matthesius, en remontant aux raisons de son arrestation et de sa condamnation. Le tout est un peu long par moment, traîne pour se conclure de manière dynamique. Le suspens et l'aspect policier de l'oeuvre ne sont qu'au second plan.





Par contre, si vous aimez voir évoluer les personnages dans une époque déterminée, vous allez aimer suivre Constance Kopp. Son indépendance, son caractère bien tranché dénote avec l'image de la femme du début du XXe siècle, où les femmes n'ont pas encore le droit de vote. En effet, à cette époque, seuls quelques métiers sont autorisés aux femmes comme secrétaire, femme de ménage, vendeuse... bref, des métiers "soumis" à une autorité supérieure. Constance incarne la femme qui émerge petit à petit, rêvant d'autre chose que le mariage, les enfants. Elle veut pouvoir se réaliser seule, dans le domaine qui lui plait.😉



L'autre grand point fondamental de ce tome concerne l'arrivée imminente de la Première Guerre mondiale. La traque de Von Matthesius permet à l'auteur de nous présenter comment est perçu sur le continent américain, cette tension. 😉





Pour conclure, cette saga n'a à mon avis pas grand intérêt sur le plan policier. Par contre, le contexte historique est superbe et mis en scène grâce aux dialogues et situations cocasses dont l'auteur imprègne son roman. C'est au final un moment d'évasion temporelle des plus délectable.🤗

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La fille au revolver

Dans ce livre, j’ai beaucoup aimé ce mélange de douce ironie, de tendresse et de pétulance.

Nous sommes aux États-Unis, au fin fond du New Jersey, à la veille de la première guerre mondiale. Loin de tout, trois femmes vivent seules et modestement dans une ferme.

Et quelles femmes ! Il y a l’ainée, Constance, qui du haut de ses un mètre quatre-vingts domine tout et tout le monde, et notamment les hommes. Il y a la cadette, Norma, taiseuse, méfiante, qui entretient une passion irraisonnée pour les pigeons voyageurs. Et la petite dernière, Fleurette, belle comme un cœur. Toujours virevoltante, toujours fringante et impétueuse, insouciante et espiègle, s’inventant à chaque instant des histoires abracadabrantes, elle s’imagine un avenir flamboyant…

Constance, Norma, Fleurette : voilà une famille peu ordinaire dans cette Amérique puritaine du début du vingtième siècle.

Il faut bien peu de choses au fond pour qu’une vie prenne un autre chemin ! Il suffit d’un banal accident où une voiture conduite par un voyou heurte la carriole de nos trois héroïnes. Leur existence terne, lente et paisible devient alors échevelée, périlleuse, et pour tout dire diablement captivante.

Une bande d’infames crapules qui menacent et provoquent ; Constance bien décidée à protéger sa famille ; un passé douloureux qui resurgit entre deux coups de feu dans la nuit noire ; la protection du shérif Heath que je soupçonne d’être secrètement tombé amoureux de notre géante à l’allure revêche ; un cadeau silencieux fait à la Princesse Fleurette ; le refus de céder d’un pouce quoiqu’il arrive, et Constance promue shérif adjointe…

Je peux parler de cette promotion miraculeuse sans dévoiler l’intrigue fougueuse et désopilante du livre, car elle est inscrite en quatrième de couverture.

Car Constance Kopp a réellement existé, et elle fut la première femme à devenir shérif adjointe. On a une photo d’elle sur Google. Guindée dans une interminable robe, affublée d’un grand chapeau à plume, elle parait effectivement aussi grande que frondeuse.

Vraiment ! Je n’ai pas senti le temps passé en compagnie de nos trois héroïnes. Il y a des suites à leurs aventures peu communes. Je vais me laisser tenter.

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La fille au revolver

Policier historique librement inspiré d'une histoire vraie , celle de Constance Kopp devenue en 1914, une des premières femmes shérifs adjoints , dans le New-jersey . Ce roman est absolument délicieux, amusant et distrayant .



A la suite d'un accident impliquant sa carriole et la voiture d'un petit caïd local , Constance réclame des compensations financières , chose que refuse le propriétaire de la voiture . Pourtant la carriole est détruite, mais le conducteur ne supportant pas d'avoir été humilié par une femme devant ses hommes et les habitants de la petite ville, ne change pas d'avis , malgré les lettres de la jeune femme l'enjoignant de lui verser 50 dollars, suivies d'une visite dans son usine .

Hélas pour lui, Constante est une forte tête , et possède beaucoup d'aplomb . C'est qu'il en faut pour vivre avec ses soeurs dans une ferme isolée , pour refuser l'aide et l'offre d'hébergement de leur frère et de leur belle-soeur dans une Amérique puritaine .

Orphelines de mère , depuis peu, les soeurs Kopp sont atypiques ...

Constance 35 ans , assez baraquée , " est plus grande que la plupart des hommes " .

Sa soeur ainée Norma est bâtie "comme un rocher" , et ne s'intéresse qu'à ses animaux ( aux pigeons plus particulièrement ). Bénéficiant de toute leur bienveillante protection, la cadette, Fleurette (17 ans) féminine et très jolie , rêve d'un destin plus romanesque .

Chantage , intimidation, menaces : c'est l'escalade .

Les filles se tournent vers le shérif et n'auront d'autre choix que de devenir des "Filles au Revolver" …



Malicieux , entrainant , agréable , "fougueux" , ce roman traite plus de la condition des femmes que d'enquêtes à proprement dit .

Constance aura un flingue et 1 étoile de shérif , moi je lui en ai mis 5 et j' espère que ce roman n'est que le début d'une série ...

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La justicière et les filles perdues

Troisième tome d'une série qui commence avec " La fille au revolver", ce roman est librement adapté d'une histoire vraie , celle de Constance Kopp, première femme "shérif- adjointe " , au monde …

Moins d'action dans cet épisode, plus de social .

On est en 1916 dans le New-Jersey et il n'est pas rare que de très jeunes filles soient incarcérées dans une maison de redressement , un asile de fou ou en prison .

Leurs crimes ? Avoir fui une situation familiale précaire (ou sordide ), être partie avec un homme ( et avoir vécu dans le pêché avec lui) , s'être enfuie dans une grande ville…

Rien de grave pour nous,, mais pour l' époque cela donnait lieu à des années d'incarcération. Un destin qui part mal et que Constance va tenter de modifier avec toute l'énergie qu'on lui connait ! Les filles perdues ont trouvé une alliée, mais Constance ne sait plus où donner de la tête , sa petite soeur Fleurette a quitté le domicile familial, pour aller rejoindre une troupe de danseuses / actrices , "Les poupées de porcelaine".



Tout aussi malicieux que ces prédécesseurs, ce tome là est moins porté sur l'action et le suspens . Oubliez les enquêtes , on est dans le social et l'historique. Tout le travail de documentation apparait à la fin , si vous vous donnez la peine de lire les notes de l'auteur. L'équilibre entre les faits réels et ce qui sort de l'imagination d'Amy Stewart est fantastique à découvrir. D'ailleurs , la réussite de ses romans dépendent de cela, la documentation. le plus beau compliment vient du journal Le Point : " Ou bien Amy Stewart y était, ou bien c'est l'arrière- petite- fille de Calamity Jane ".

Il faut impérativement commencer par le premier tome . Cette série est féministe, malicieuse et très sympathique à lire.





Challenge Mauvais Genres .
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La femme à l'insigne

Deuxième tome des aventures de Constance Kopp , une des premières femmes shérifs adjoints, ce roman est tout aussi divertissant que le premier .

On est en 1915, dans le New-Jersey et Constance se bat contre les préjugés de l'époque . La population voit toujours d'un mauvais œil, qu'une femme choisisse de devenir policière au lieu de broder , cuisiner et élever sa progéniture . [ Pensez donc , elle n'est même pas mariée ...]

Le shérif la déchoit de ses fonctions , contraint et forcé et la nomme gardienne de prison ... à l'étage des femmes , [ OUF, on a eu peur !]

Chargée de traduire les propos d'un prisonnier allemand amené à l'hôpital, elle devient malheureusement , responsable de son évasion et ça , pour Constance , c'est une faute professionnelle, que dis-je : un déshonneur !

Alors , elle va partir à sa recherche , insigne ou pas, et elle est bien déterminée à faire sa part de boulot, même si c'est un boulot d'homme !

Songez que c'est grâce à des femmes comme Constance Kopp, que nous autres , Femmes Actuelles , pouvons exercer aujourd'hui le job de nos rêves ...

Eh oui, parce qu'elle a vraiment existé !

Amy Stewart a fait un vrai boulot de recherches , pour coller (et broder ...) aussi prés de la réalité que possible . Cette enquête a réellement eu lieu et l'auteur démêle le vrai du faux à la fin du roman , et insère un portrait de la vraie Constance ,( et elle est bien plus jolie que ce que l'auteur la décrit ! )

Un peu historiques , très féministes, amusantes , pêchues, distrayantes , plongez dans les aventures de Constance Kopp , la bien nommée ...

( Cop = flic ).
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La fille au revolver

Challenge plumes féminines 2020 – item n°4



J’avais repéré ce roman sur Babelio depuis un moment, il a fallu que j’aille dans une librairie pour sauter le pas et le prendre. Grâce à la pioche de Janvier, j’ai pu le sortir de ma PAL. La couverture et le résumé sont très intrigants.



La mise en place est assez longue mais étant le premier de la série, c’est un peu normal. J’ai appris l’information de la série qu’en lisant une critique, ce n’est marqué nulle part sinon. Le style de l’auteur est très agréable et les pages défilent malgré tout très vite. Peu de dialogues au début mais beaucoup de descriptions de faits passés pour mettre en place les sœurs Kopp et leur entourage. Il me semble avoir déjà lu ou entendu parler de Constance Kopp mais je ne sais plus où. Je commence à bien apprécier celle-ci. En lisant quelques critiques en diagonale, je sais à quoi m’en tenir avec Miss Kopp. Reste à savoir quel va être son parcours pour y parvenir !! Ma curiosité est d’autant plus attisée au vu du début. L’histoire se déroule en 1914 avec les mœurs de l’époque bien détaillées. Mlle Kopp vit avec ses deux sœurs dans une ferme à la campagne. Elles n’ont aucun homme pour veiller sur elles, ni mari ni père, leur mère étant décédée 1 an auparavant. De temps en temps, Constance fait des retours dans le passé pour nous éclairer sur certains éléments de celui-ci. Nous suivons donc les trois sœurs dans leur vie de tous les jours jusqu’à l’évènement qui donnera son titre à ce roman. Dans la même période, pour l’époque, Constance s’occupe de sujets qui ne la regardent pas et sans être chaperonnée par un homme. L’histoire est assez longue, mais en même temps, on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer en compagnie de Constance Kopp et de ses sœurs. La façon de raconter m’a fait penser à « Carnaval » de Ray Celestin, on avance tranquillement mais sûrement en direction de la vérité et de la prochaine carrière de Constance Kopp. On sait où on va mais c’est aussi tout le plaisir de cette histoire et de son dénouement.



Comme vous l’aurez compris, c’est donc une excellente découverte pour ce premier tome et il me tarde d’en découvrir plus sur le parcours hors norme de Constance Kopp au début du 20ème siècle où une femme ne pouvait rien faire sans l’avis préalable d’un membre masculin de sa famille (père, frère ou mari). Pour les amateurs de romans policiers tirés de faits réels, je vous conseille très fortement de le découvrir, il semble que la série compte 4 tomes pour le moment. À la fin, l’auteure nous explique également d’où elle a tiré les nombreuses informations utilisées, dont les coupures de journaux. Je remercie bbpoussy pour me l’avoir pioché pour Janvier, je l’avais déjà présélectionné pour les plumes féminines mais elle m’a aidé à le lire plus vite.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La fille au revolver

La fille au revolver d'Amy Stewart s'appelle Constance Kopp. Elle vit avec ses deux soeurs Norma et la benjamine Fleurette dans une ferme isolée non loin de Paterson, une ville connue pour ses teintureries et ses usines située à environ 40 km de New-York. En 1914, trois femmes qui vivent à l'écart et seules peuvent se trouver vite démunies devant l'adversité. Quand Henry Kaufman percute leur carriole avec sa voiture et refuse de régler les réparations il ne s'attend pas à devoir affronter Constance..

Une histoire menée tambour battant, des personnages attachants bien campés, un roman qui se lit vite et bien. Amy Stewart attache beaucoup d'importance au cadre de vie, au quotidien des soeurs ou à celui des ouvrier(e)s. Elle nous parle du peu de considération vis à vis des femmes et cette femme hors du commun qui tient tête au voleur devient une figure emblématique de l'émancipation féminine.

Une jolie découverte à découvrir pour les amateurs de romans historiques aventureux.

Un roman lu dans le cadre du challenge Plumes féminines
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La fille au revolver

Voici une passionnante fiction historique qui mêle faits réels, personnages ayant existé et histoires et détails inventés.Nous sommes en 1914 aux Etats-Unis, et Amy Stewart nous y transporte avec beaucoup de réalisme, dans une époque où les femmes se doivent d'être protégée par un homme et de rester à leur place, Constance Knopp est d'un tout autre avis. Cette femme de caractère, refuse le dictate d'une société faite pour les hommes et entend bien le faire savoir, elle ne se laissera à aucun moment impressionner par ce gang qui s'en prend à elle et ses soeurs.

Constance veut que justice soit rendue dans tous les cas, elle ne se bat donc pas que pour elle, elle va s'atteler à réparer d'autres injustices.



Un roman passionnant mêlant des faits historiques tels que les grandes grèves de 1913 aux Etats-unis à une histoire brodée à coups de véridique et d'imaginé.

Un véritable petit bijou de lecture qui se lit en quelques heures, tant l'intérêt est grand.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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La fille au revolver

Frank et Constance Kopp, un Tchèque et une Autrichienne, se sont connus et mariés à New-York. Ils ont eu quatre enfants, Francis, Constance-Amélie, Norma-Charlotte, et Fleurette-Eugénie.

Lorsqu'ils se séparent, Constance et les enfants s'installent dans une ferme près de Paterson, sise Sicomac Road à Wyckoff, New Jersey.

Très rapidement, Francis se marie, avec Bessie, et part s'établir à la ville où il a un emploi sûr.

A la mort de la mère, il propose à ses soeurs de venir vivre avec lui sa femme et ses deux enfants.

Mais, c'est sans compter sur le désir d'indépendance de Constance, l'aînée, la passion de Norma pour les pigeons voyageurs et les faits divers de la presse quotidienne locale, la fantaisie de Fleurette qui pour rien au monde ne quitterait la ferme et ses soeurs.

Le roman commence en 1914, Constance, la narratrice a 35 ans, la guerre a commencé en Europe et, alors qu'elles se rendent en carriole à Paterson, la voiture de Henry Kaufman, de la Kaufman Silk Dyeing Company, un patron local aux meurs de voyou renverse leur carriole.

Très vite, on ressent l'écart qui sépare l'univers des soeurs Kopp et celui des Kaufman. D'un côté le rêve américain échoué dans la misère et de l'autre le rêve américain enflé comme un ballon de baudruche dans sa splendeur de gloire, d'argent, de réussite et de compromissions de toutes sortes.

Les trois soeurs se trouvent plongées dans une mystérieuse affaire de disparitions d'enfants suite à la grève générale dans les usines de soie de Paterson.



L'histoire nous entraîne dans une Amérique en train de se construire, de découvrir les joies du progrès, de la technologie, du commerce libre, de la libre entreprise. Mais, pour la famille Kopp, cette Amérique-là, a quelque chose d'effrayant, qui heurte leur sensibilité d'Européens. Constance Kopp, la mère, veut protéger ses filles des dangers de ce pays :

«Les démarcheurs étaient sales, nous disait-elle. Ils vendaient une marchandise de qualité médiocre qu'aucun magasin n'aurait proposée. Ils jetaient leur dévolu sur les personnes isolées à l'esprit faible. Tout ce qui les intéressait était de pénétrer dans les maisons pour pouvoir revenir les cambrioler ensuite en l'absence de leurs occupants. Et en plus, ils avaient des puces.»



Amy Stewart décrit avec minutie la vie des soeurs Kopp dans cet univers dont personne, surtout pas leur mère, au contraire, ne leur a donné les clefs.

Constance, la sage, Norma la fantasque, Fleurette l'ingénue, s'en sortent comme elles le peuvent.

Seules, dans un univers d'hommes, elles seront contraintes d'affronter Kaufman, car lorsque Constance va porter plainte au bureau du procureur de Hackensack, l'inspecteur Courter l'écoute à peine et elle doit insister pour qu'il enregistre ses doléances :



«— J'en parlerai au procureur, promit-il d'une voix morne.

— Et que devons-nous faire si cet homme revient ? L'inspecteur se tourna vers le shérif Heath, qui contemplait ses pieds.

— N'avez-vous personne pour veiller sur vous ? m'interrogea-t-il alors d'un ton faussement soucieux. Un père, un oncle… ? Ou même un frère ?

L'atmosphère devenait étouffante et je sentis que je ne pourrais rester une minute de plus dans la pièce. Tournant les talons, je sortis sans accorder un coup d'oeil aux deux hommes.»



Le récit est réaliste, il montre comment Constance Kopp va se défaire du modèle de sa mère, à laquelle ses soeurs la compare sans arrêt, pour devenir une femme libre et indépendante.



Pour cela, il alterne les chapitres où l'on voit Constance jeune fille vivant à Brooklyn avec sa mère, autour de 1897, elle a dix-huit ans, et ceux où Constance, à trente-cinq ans, se débat seule pour éduquer ses soeurs, résister aux pressions de son frère francis qui veut la chaperonner, obtenir réparation pour les dégâts causés à sa carriole par Henry Kaufman.

Constance résiste. Elle a décidé de ne pas se laisser faire, ni dicter sa conduite.



Seul le Shérif Robert Heath, va prêter attention à la quête et au combat de constance Kopp.



« — Vous vous en êtes bien sortie, Miss Kopp, répondit-il. Vous avez eu la repartie qu'il fallait. Ils cherchaient juste à savoir si vous étiez de taille à vous défendre seule, et vous leur avez montré que vous l'êtes. »



L'intérêt du roman d'Amy Stewart est de nous montrer comment l'héroïne s'éveille à sa conscience, comment elle passe du camp de ceux qui se résignent, comme sa mère, au camp de ceux qui se battent. Comment elle parvient à se libérer des vieilles contraintes pour faire face au danger qui menace son existence et celle de ses soeurs.



Effectivement, on peut regretter de ne pas trouver, dès les premières lignes, une héroïne «clefs en mains», déjà formatée dans son rôle de justicière, mais ce n'est pas le cas, la lente maturation de la personnalité de Constance nous offre de beaux passages de lecture.



« L'un des étranges effets que nos mésaventures avec Henry Kaufman avaient eus sur nos vies avait été l'abandon total de notre routine quotidienne. »

(…)

« Fleurette convertit le salon en théâtre, avec une scène dissimulée derrière un rideau d'un scandaleux vermillon, trois rangées de fauteuils moelleux et une ingénieuse, mais dangereuse rampe lumineuse constituée de toutes nos vieilles lampes à huile récupérées aux quatre coins de la maison. »

(…)

« Norma était impitoyable sur l'hygiène de ses pigeons, qu'elle tenait très propres, aussi n'y avait-il aucune odeur dans la chambre. En revanche, leurs activités faisaient beaucoup de bruit. »

(…)

« La corvée de vaisselle était elle aussi tombée en désuétude. On ne récurait la marmite que lorsqu'on en avait besoin pour préparer autre chose. Quant aux livres et aux journaux abandonnés au petit bonheur dans la maison, on les ramassait seulement si la surface qu'ils occupaient était requise pour une autre activité. Plus personne ne polissait l'argenterie et, alors que nous avions autrefois un jour de la semaine consacré à aérer les lits, un autre à frotter les sols et un troisième à faire la grande lessive, nous ne consacrions désormais plus aucun moment au ménage. On avait peine à croire qu'un foyer aussi bien ordonné ait pu renoncer ainsi du jour au lendemain à sa routine. En revanche, la comptabilité de la maison avait toujours relevé de ma responsabilité et je continuais à m'en occuper. »

(…)

« Le soir, Fleurette cousait et Norma lisait le journal, tandis que, assise à mon bureau, j'étudiais notre livre de comptes. Henry Kaufman, de son côté, ne donnait plus aucun signe de vie. Manifestement, ce qu'avait fait pour nous le shérif Heath avait porté ses fruits. »



La description de la vie quotidienne des trois soeurs, de la façon dont elle cherchent à oublier le danger omniprésent, tout en vivant avec lui, rappelle l'atmosphère du roman d'Harper Lee, « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ».

On semble s'éloigner du sujet principal, mais pour autant on est en plein dedans. C'est cette capacité à vivre malgré le danger qui fera de Constance Kopp l'héroïne qu'elle deviendra.



Par ailleurs, le rythme lent du livre respecte le rythme d'une société où :

l'automobile n'avait pas encore remplacée la charrette à chevaux ;

«Chaque maison avait son allée et son garage, plutôt destiné à une automobile qu'à un attelage, mais en passant dans la rue, je m'aperçus que quelques familles avaient un cheval à l'écurie.» ;

le téléphone ne jouait aucun rôle dans les relations entre les personnes ;

« Il se tourna vers le hall d'entrée et la réceptionniste. — Il faudrait que je lui demande de téléphoner. » ;

la femme était cantonnée à un rôle secondaire ;

« Comment font trois filles, toutes seules dans une ferme ? N'avez-vous pas un oncle ou un cousin pour vous recueillir ? »

(…)

«  Pendant toutes ces années, aucune de vous n'a reçu de demande en mariage ? »

(…)

« — Non, je suis ici pour me faire embaucher, répondis-je.

— Pour vous faire embaucher ? répéta la jeune fille en me dévisageant (…)

— Mais votre mari, il est d'accord ? ajouta-t-elle. »



De ce fait, Constance ne peut s'affranchir en un tournemain, malgré sa volonté inlassable de le faire, des contraintes qui pèsent sur elle et la renvoient à l'éducation qu'elle a reçue de sa mère et surtout au terrible secret qu'elles partage avec Norma et Francis.



« De ma vie entière, je n'avais jamais marché la nuit dans une ville sans être accompagnée. Mais je regrettai aussitôt ma réaction. »



Le récit s'emballe à partir de la page 150 et prend une tournure nouvelle, privilégiant le rôle de Constance et la façon dont évolue la vision qu'ont d'elle les hommes qui l'entourent, le photographe LaMotte, son associé Hopper, et le shérif Heath.



La deuxième partie du roman est l'enquête policière à proprement parler. En se confrontant à Kaufman et à sa bande, Constance Kopp et ses deux soeurs, soulèvent la question de la justice dans la société, de la connivence entre la police, la justice et les décideurs économiques, ceux-ci soient-ils des mafieux.



Le récit ménage de belles surprises et des rebondissements inattendus. Constance doit convaincre Norma et Francis que les trois soeurs peuvent affronter le danger en restant à la ferme. de plus, elle doit gérer la petite dernière Fleurette, qui s'enflamme de l'aventure qu'elles vivent.



Une belle histoire, ancrée dans son époque, qui évoque de façon à la fois réaliste et enjouée, sans complaisance aucune, le combat d'une femme pour faire reconnaître ses capacités à vivre de façon indépendante, à apporter sa contribution à la société.



Le sous titre de la fille au revolver pourrait être : La revanche de Constance-Amélie Kopp.



Un roman comme on voudrait en lire tous les jours.


















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La femme à l'insigne



J’ai retrouvé avec plaisir Miss Constance Kopp dans ce deuxième volet de ses aventures. Je l’avais quitté alors que le shérif Heath lui avait proposé un poste d'adjointe.

Malheureusement la loi qui permettait aux femmes de travailler dans la police ne semble pas concerner les shérifs, et parce qu’il est élu il lui faut bien tenir un peu compte de l’avis de l’opinion publique. Constance est donc cantonnée au rôle de gardienne de prison, section femmes. Toutefois parce qu’elle parle allemand Health lui demande de l'accompagner à l'hôpital où un prisonnier Von Mathesius délire dans cette langue.Mais des circonstances particulières permettent au prisonnier de s’échapper.

Constance décide de faire ses propres recherches pour le retrouver…



Comme pour le premier tome, Amy Stewart a fait de nombreuses recherches dans les journaux de l’époque pour retracer cette histoire, cette fois encore réelle. Elle indique à la fin ce qui relève de l’historique et ce qui relève de la fiction.



J’ai peut-être un peu moins apprécié ce second tome, un peu long mais je lirais la suite. J'aime beaucoup le mélange de réel et d’inventé lorsque les archives laissent des trous.



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L'Adjointe infernale



Dans ce 4e volume Constance Kopp est chargée avec un autre adjoint de conduire par une nuit d’orage Tony Hajnacka à l'hôpital psychiatrique de Morris Plains. En chemin, ils doivent récupérer une mère de famille Anna Kaiser destinée au même endroit. L’orage les oblige à regagner la prison avec leurs aliénés. Hajnacka tente de s’enfuir et plonge dans une rivière mais les menottes l'empêchent de nager. Constance, au péril de sa vie, se jette à l'eau et le sauve. Par ailleurs, elle s’interroge sur l' internement de la mère de famille qui a une maison propre et bien rangée et préparait le diner de sa famille lorsqu’elle est venue la prendre.

Cependant le mandat du sheriff Health arrive à échéance et puisqu’il ne peut se représenter, il brigue une place au Congrès. Ce qui n’empêche pas celui qui veut le remplacer de l’insulter lors de ses meetings particulièrement pour avoir embauché une femme mettant à son compte toutes les évasions qui ont pu avoir lieu depuis qu’elle travaille.

De son côté, Norma s'interroge sur ce qu’elle pourrait faire pour l'entrée prochaine probable des Etats Unis dans la première guerre mondiale. Tandis que Fleurette fabrique des costumes pour une troupe de théâtre.

Amy Stewart mêle toujours fiction et réalité historique avec humour. Elle a écrit deux autres volumes, qui seront bientôt traduits j’espère. J’ai hâte de savoir ce qu’il advient de ces trois sœurs.

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L'Adjointe infernale

4ème tome des aventures de Constante Kopp, la 1ere femme shérif adjoint des Etats-Unis et j'aime toujours autant même si j'ai trouvé ce nouvel opus un peu en dessous des précédents (ça manque un peu de peps).

Le sort des femmes est toujours la préoccupation de l'adjointe Kopp qui va s’intéresser au cas d'une mère de famille internée à l'asile de façon abusive à la demande de son mari.

On retrouve également le shérif Heath, en pleine campagne pour un poste au congrès (car son mandant en tant que shérif du comté de Bergen arrive à son terme).

Et une page se tourne à la fin de ce tome avec les résultats des élections et l'entrée en guerre prochaine des États-Unis (l'action se déroule en 1916).

Une saga très sympathique (qui se base sur des faits réels) que je continuerai avec plaisir (je sais que les tomes 5 et 6 existent mais je ne sais pas quand ils seront publiés en France).
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La femme à l'insigne

Deuxième tome des aventures de Miss Constance Kopp, première femme shérif adjoint dans le New Jersey en 1915. Une fiction historique qui se base sur des faits réels.

Dès les premières pages, on replonge tout de suite dans l'ambiance du 1er tome qui m'avait beaucoup plu et j'ai retrouvé avec plaisir l'attachante Constance qui ne laisse pas marcher sur les pieds. Il ne faut pas s'attendre à beaucoup de suspense ni à une intrigue alambiquée mais ce roman se lit pour l'ambiance, la description et l'évolution de la société de l'époque et les dialogues savoureux.

Je lirai la suite avec plaisir (et chouette il y a encore deux autres tomes).

Et mention spéciale pour la couverture que j'aime beaucoup (et qui était en grande partie responsable de l'achat du 1er tome ;-) )
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La fille au revolver

« Vous allez passer un super bon moment » : c'est ce qui est écrit sur la quatrième de couverture et bien, c'est tout à fait vrai ! Et en plus, je trouve que la couverture du livre est très originale.

J'ai beaucoup apprécié ce roman (que j'ai lu en lecture commune avec sab02) qui est basé sur une histoire vraie, c'est plaisant et bien rythmé. le personnage de Constante Kopp (ainsi que sa famille et le shérif) est attachant et je me suis plu à suivre ses aventures. 

Une lecture que je vous recommande donc. J'ai hâte de lire la suite ! 
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La justicière et les filles perdues



Troisième volet des aventures des sœurs Kopp. Ce volume est centré sur les jeunes filles qui quittent leur famille soit pour travailler (et garder leur salaire qui sinon doit être remis intégralement au père), soit pour suivre un homme afin d’échapper à leur famille et à un destin tout tracé : mariage avec un ouvrier, travail à l’usine jusqu’au premier enfant puis une vie de mère au foyer sans jamais espérer autre chose qu’un logement plus ou moins minable et pas de sorties.

Ena Hellis illustre le premier cas, elle est partie pour travailler dans une usine et s’est trouvé une petite chambre dans une pension sérieuse. Mais parce qu’elle n’a pas demandé l'autorisation de la famille qui de toute façon lui aurait été refusée, sa mère qui n’a plus d‘aide pour le ménage, porte plainte à la police. Tandis que Minnie vit dans une famille très stricte mais très pauvre et rêve d’autre chose que la vie monotone qui l'attend. Elle suit donc un homme qui l’installe dans une chambre meublée où elle est retrouvée par hasard par la police et incarcérée. Constance n’est pas d'accord avec le traitement infligé à ces jeunes filles

Par ailleurs, c’est Fleurette qui décide de suivre sans avertir personne une troupe de théâtre en tant que couturière en espérant dans un deuxième temps monter sur scène. Si Constance décide de la laisser suivre sa voie, Norma en fait tout un plat et mobilise toutes sortes de personnes pour surveiller Fleurette, entraînant Constance dans des complications.



Pas de véritables crimes dans ce volume mais une illustration des limitations dont souffrent les femmes et particulièrement les jeunes filles.



J'ai hâte de lire le quatrième tome.





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La fille au revolver

Voici une nouvelle série des grands détectives que je trouve attirante si j’en juge par ce premier volume, d’autant qu’elle est inspirée d’une histoire vraie, celle de la première femme adjoint de sheriff en Amérique en 1914.

Constance Kopp vit avec ses deux sœurs Norma et Fleurette dans une ferme du New Jersey. Le hasard leur fait croiser avec leur carriole à cheval la voiture d'un patron de filature qui a tout du voyou. La carriole détruite, Constance réclame d’abord par courrier puis en se déplaçant à l’usine, le montant des réparations que Kaufman refuse de payer. C’est le début d’un engrenage qui va causer beaucoup de soucis aux trois sœurs.

D’autant que Constance découvre qu’un enfant qui avait été envoyé à New York avec beaucoup d’autres lors d'une grève de cette usine n’est jamais revenu. Heureusement un shérif va bien vouloir l’aider.

Il y a beaucoup d’humour dans ce roman qui se lit avec plaisir. Deux autres volumes sont déjà traduits.





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La fille au revolver

L'histoire fait de bonnes histoires, souvent. Il faut quand même un horloger pour remonter les ressorts. Ici un bon sujet, de bons personnages , mais passée l'exposition des 100 premières pages, rien n'advient. Sur 400 pages, un micro-évènement toutes les 20 pages. Un ennui terrible. A 50 pages de la fin, on se dit comme Jacques Mayol, je suis descendu jusque là, c'est pas pour remonter si près du but. Le quatrième de couverture est de loin ce qu'il y a de mieux dans le livre: c'est la promesse d'un autre roman, qui sera peut-être écrit par un autre auteur, un jour. Lisez le résumé et attachez-vous au mât en attendant que quelqu'un écrive vraiment les aventures de la première femme sheriff.
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L'Adjointe infernale

Utiliser la fiction pour relater des faits réels, c'est par ce biais-là que l'auteur nous conte l'histoire d'une femme au service d'autres femmes et féministe résolue pour défendre ses droits et ceux de ses congénères, victimes des hommes ou coupables de divers méfaits allant du vol au meurtre. C'est également une photographie de l'Amérique se préparant à la guerre pour rallier l'Europe à feu et à sang durant la seconde guerre mondiale. Un joli travail historique et un roman plaisant, qui mériterait toutefois de s'arrêter là car par ce 4è tome, je n'ai plus ressenti la même flamme face à ce personnage même si j'ai aimé l'histoire.
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