Je note deux étoiles car même si l'expression française de l'auteur ne cède rien aux modes, le fond est lamentable. C'est un condensé de flagornerie pour tous ses contemporains, d'auto satisfaction fadasse, qui atteint parfois un épicurisme à peu près écœurant : « le bon pâté de Chartres, le bon vin château Margot, la belle France, les gentils bouquinistes, le bon Empédocle, les belles fleurs » Tout est beau, tout est magnifique, tout le monde est superbe, surtout les gens célèbres.
Qu'attendre d'un roman ? Un peu de relief non ? J'ai besoin qu'un auteur me dérange, me pousse, me fasse rire, me choque, comme Mirbeau, Balzac, ou tant d'autres même peu connus savent le faire. Là j'ai un inventaire de compliments sirupeux, qui donnent la nausée, à croire que l'auteur est une sucrerie répugnante genre Chamallow, un vieux Chamallow ramolli et flétri, comme un phallus à la retraite ! Or j'ai besoin d'excès, de parti pris, contrairement à une expression souvent rencontrée sur les forums, ce qui est excessif est vivant, ce qui est politiquement correct m'ennuie, car j'y perçois une intention rampante qui me déplait.
J'ai mille fois préféré Pierre Loti, qui n'a jamais eu de prix Nobel, mais me parle vraiment, et d'ailleurs manie mieux la langue française. Je comprends pourquoi cet auteur est abandonné si tout est à l'avenant : et puis honnêtement j'en ai assez des références à l'histoire grecque ou romaine, juste pour montrer qu'on a de la culture... STOP ! Ce passeport entre lettrés : regarde j'ai lu Plutarque. Oui moi aussi j'ai lu Plutarque, c'était super chiant ! Bon voilà, au moins c'est dit. De plus, son humour aussi sent la naphtaline.
Donc pour ne pas finir sur une note négative, car fondamentalement j'aime tous les écrivains, je relirai Anatole France, notamment « Les Dieux ont soif », qui m'a l'air plus polémique, plus sombre, mais bon ce premier roman est pour moi à oublier.
Commenter  J’apprécie         00
Une écriture magnifique. C'est grâce à Anatole France que j'ai appris à écrire "Français"... il y a bien longtemps.
Commenter  J’apprécie         00
A la suite de l'Orme du Mail et de l'Anneau d'Améthyste, j'ai lu Monsieur Bergeret à Paris et j'ai été un peu déçue. Ce tome a un rythme assez lent et à la fin on perd quasiment de vue M. Bergeret.
Commenter  J’apprécie         00
L'anneau d'améthyste nous permet de découvrir la nouvelle vie de M. Bergeret mais aussi de pénétrer dans des milieux dotés de moins bonnes consciences... de luttes d'influence pour faire élire un évêque par ... le Ministre des Cultes. Difficile à imaginer à notre époque mais cela nous plonge au sein l'ambiance particulière de la Troisième République au coeur de la lutte de l'Eglise contre la République mais aussi de l'Affaire (Dreyfus).
Commenter  J’apprécie         00