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Critiques de Anatoli Rybakov (13)
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Les enfants de l'Arbat, tome 1

Merci aux Éditions Louison et à Masse critique pour l'envoi de cet excellent livre.

Moscou au début des années 1930, dans le quartier de l'Arbat, quartier culturel et intellectuel de la ville, l'auteur nous décrit un groupe d'amis d'une vingtaine d'années. Ils sont relativement favorisés, ont fait des études, croient aux idéaux communistes, soutiennent le parti, ont foi en l'avenir. Nous partageons leur vie quotidienne, leurs rencontres, ,leurs amours, leurs études, leur travail, leurs difficultés.

C'est un roman russe, on y trouve dès lors de très nombreux personnages, deux personnages principaux, une dizaine d'autres importants et une trentaine de personnages secondaires,,,, il faut s'y habituer au début, d'autant plus qu'une personne peut être dénommée par son prénom et son patronyme et quelques lignes plus loin par son nom de famille !

Le premier protagoniste, dont nous suivrons le parcours durant tout le livre, est Sacha Pankratov, komsomol convaincu, loyal envers et contre tout au parti et sincère. Pour quelques vétilles, il est exclu de la faculté puis peu après il est arrêté, il n'en comprend pas la cause, son interrogateur lui demande d'expliquer lui-même pourquoi.

En fait il est un pion dans un engrenage dont le but est d'atteindre quelqu'un de très haut placé. Il est condamné à trois ans d'exil en Sibérie en vertu de l'article 58 du code criminel pour acte de subversion. L'auteur qui a lui-même connu la déportation, nous décrit avec force détails les interrogatoires, le départ en déportation, le voyage et les conditions sur place.

Le second protagoniste est Staline lui-même. L'analyse psychologique de celui-ci est remarquable, nous suivons ses pensées, ses raisonnements, sa mégalomanie, sa paranoïa à tel point qu'il nous semble tout proche de nous. Son hystérie augmente de plus en plus, toute parole anodine peut être interprétée comme une attaque. L'instauration d'un régime de terreur commence et influe donc sur la vie des jeunes.

Beaucoup d'autres personnages mériteraient d'être plus amplement décrits ici : Varia, une amie de Sacha, Sofia Alexandrova, sa mère, Mark Alexandrovitch Riazanov, son oncle, Iouri Charok qui sera enrôlé dans le NKVD, etc, etc et enfin un autre personnage historique, Serguei Kirov, le gouverneur de Lénigrad dont la nouvelle de l'assassinat clôture le livre.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui n'est que le premier tome d'une trilogie, j'ai aimé la description de l'URSS des années 30 vue non par des dissidents mais de l'intérieur, les espoirs que l'essor économique et industriel faisait naître, la description kafkaïenne de l'arrestation et du procès de Sacha, et enfin le portrait de Staline et son parcours vers le pouvoir absolu et la terreur.

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Sable lourd

Un roman autobiographique puisque A.Rybakov, va nous raconter sur plus d'un demi siècle,l'histoire de sa famille juive.une superbe "love Story",celle de Jacob et de Rachel.

Un couple que tout sépare :lui vit en Suisse(Bâle ) né d'un père russe ,célèbre chirurgien et d'une mère allemande,elle ,originaire d'une petite ville d'Ukraine,son père est cordonnier,la religion sera un obstacle aussi,mais leur amour triomphera de tout.Jacob,quittera la Suisse et une vie très aisée pour vivre avec Rachel en Russie .Le début du roman nous les dépeint comme un couple vivant dans le bonheur jusqu'à un certain jour de septembre 1941 où plus lourd que le sable de la mer le malheur s'abat sur leur univers naïf et chaleureux.

Cette petite ville d'Ukraine paisible va être le théâtre d'atrocités au nom d'une idéologie où le seul but était d'exterminer les juifs.La seconde moitié du roman est très très dure,on se demande comment des êtres dits"humains"

ont pu commettre de telles atrocités ?

On assiste à la naissance d'un ghetto qui va enfin se révolter mais à quel prix!

De toute évidence,les habitants de ce ghetto n'avaient plus rien à perdre puisqu'ils se savaient condamnés; de cette révolte il n'y aura que peu de survivants.

Une grande fresque de la résistance de cette population juive face à l'occupation allemande, fait de ce roman l'un des témoignages les plus marquants,poignants et bouleversants.A déconseiller aux âmes sensibles tant certains passages sont horrifiants et inhumains.Un livre à lire par devoir de mémoire. ⭐⭐⭐⭐
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La dague

Les aventures du Jeune Micha au milieu des années 1920 en U.R.S.S.(Russie).

Micha ,en vacances chez sa grand-mère à Revsk, va surprendre le camarade commissaire Polévoï ,qui vit chez eux,vérifier qu'une dague est toujours cachée dans la niche du chien.Profitant de l'absence de Polévoï ,Micha va s'emparer de la dague,et tout le roman gravite autour de cette dague.C'est un roman de jeunesse,mais õ combien imprègné de "propagande"communiste. On y voit naître ,les premiers pionniers formant les maisons des enfants(beaucoup étant orphelin après la révolution russe de 1917),On assiste au travers les péripéties du Jeune Micha ,à la reconstruction du pays.Toute l'idéologie du communisme,Marxisme-léninisme est évoquée lors des réunions du Kosomol,on y voit l'endoctrinement dont font preuve les responsables pour amener cette jeunesse à reconstruire ce vaste pays.Je n'ai pu m'empêcher de penser aux oeuvres de l'écrivain :Anton Makarenko ":Le poème pédagogique "et " les drapeaux sur les tours "que j'avais lus adolescente.A.Makarenko, en effet,créera en 1920 une colonie :la colonie Gorki,un établissement qui regroupera et hébergera de jeunes orphelins délinquants.

Au travers le récit de ce jeune Micha,on assiste encore à des batailles entre les russes blancs et les rouges (Bolcheviks )....

Même ,si on ne cautionne pas cette politique,C'est un roman par bien des côtés très enrichissant,bien écrit et très bien traduit.⭐⭐⭐⭐
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Les enfants de l'Arbat, tome 1

Ce livre, "les enfants de l'Arbat" a été un véritable coup de cœur littéraire.

Il est le premier tome d'une trilogie qui est en cours de réédition. Cette trilogie est un réquisitoire impitoyable du régime stalinien. Elle n'a pu être publiée qu'en 1987 en URSS.



Dans ce tome 1, l'histoire débute à la fin de l'année 1933 alors que la terreur stalinienne se met en place de manière implacable. On y suit Sacha et ses camarades, tous des enfants du quartier de l'Arbat, un quartier que l'auteur connaît bien puisqu'il a grandi là-bas. Ces jeunes adultes sont allés à l'école ensemble, sont devenus komsomols mais alors qu'ils finissent leurs études supérieures, le régime les sépare et ils prennent des voies divergentes.

Sacha est arrêté pour propagande anti-révolutionnaire et envoyé en relégation en Sibérie, Max part en Extrême-Orient, Iouri entre quant à lui au NKVD, Varia ne cesse de penser à Sacha, Nina la grande sœur de Varia est amoureuse de Iouri...



On suit l'évolution des pensées de toutes ces personnes envers le régime stalinien qu'ils ont majoritairement soutenu au début.

L'oncle de Sacha, Mark, haut dignitaire du régime doute après l'arrestation de son neveu pour un motif aussi dérisoire et essaye de se convaincre qu'il a nécessairement commis des choses dont il n'est pas au courant car il n'aurait pas pu être arrêté pour si peu.

"Sa dispute avec le professeur de statistique, l'histoire du journal mural, on ne pouvait quand même pas l'arrêter pour ça ! Encore moins le condamner."

L'auteur ayant lui-même été arrêté pour propagande anti-révolutionnaire au nom de l'article 58, on peut émettre l'hypothèse que le personnage de Sacha lui ressemble.



Mais ce qui donne du ton au récit et en fait également sa force, ce sont les dialogues et monologues de Staline.

"La transformation, dans le plus bref délai, d'un peuple de paysans en pays industriel exige d'immenses sacrifices matériels et humains. Le peuple doit les accepter. L'enthousiasme ne suffit pas. Pour obliger le peuple à accepter ces sacrifices, il faut un pouvoir fort, qui inspire la peur. Et cette peur, il faut l'entretenir par tous les moyens".



La mise en perspective de la pensée stalinienne et de celle du peuple est particulièrement pertinente et percutante.



En définitive, j'attends avec impatience la réédition des deux autres tomes. Le tome 2 est centré sur les grandes purges et le tome 3 sur la période de la seconde guerre mondiale.
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Les enfants de l'Arbat, tome 1

Wowh ! Enorme roman, injustement méconnu et découvert par hasard dans l'excellente biographie de Staline et de ses proches par Simon Sebag Montefiore (La cour du tsar Rouge), le premier tome des Enfants de l'Arbat revient sur la montée de la Terreur Stalinienne. Comme tout grand roman russe, une galerie de personnages (les enfants de l'Arbat) évolue, au jour le jour, sous le régime de Staline. Prenant le contrepied de récits plus glaçants comme L Archipel du Goulag (Soljenitsyne), les enfants de l'Arbat nous propose une captivante promenade en plein coeur de l'URSS, de son quotidien. Comment pouvait on y vivre ? Y survivre ? Véritable documentaire en même temps que formidable réquisitoire contre la dictature, le récit est terriblement riche d'enseignement sur cette période que l'on connait finalement si peu - et souvent si mal.

Et puis également, la conquête du pouvoir absolu par Staline, au nom de sa seule paranoïa.



Impossible de lâcher le livre avant la fin.
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Les enfants de l'Arbat, tome 1

L'Arbat, c'est le quartier de la jeunesse intellectuelle à Moscou; sous Staline, on passe facilement de l'Arbat à la Sibérie. le roman est construit à la façon d'une fugue, de façon à tenter de réaliser une fresque exhaustive de la Russie sous la dictature. Son originalité réside dans l'analyse du mécanisme de la tyrannie. Staline est le personnage central, figure inquiétante, prisonnière de son propre pouvoir. La narration est dans la tradition russe, avec une foule de personnages et elle s'articule du Kremlin aux confins sibériens où le jeune Sacha tente de survivre. Cela donne un vaste roman réaliste, plus intéressant pour son apport à la connaissance de la Russie stalinienne que par ses qualités littéraires
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Les enfants de l'Arbat, tome 1

La trilogie Les enfants de l’Arbat d’Anatoli Rybakov a été à sa sortie le best seller de la perestroika et c’est totalement mérité. Cette tranche d’histoire de l’URSS retrace 10 ans de dictature stalinienne « comme si vous y étiez ».

Tout d’abord, c’est un livre d’une lecture très abordable (un peu trop pour certains amateurs de LITTERATURE) et qui parle au cœur des soviétiques qui ont connu cette époque : le quartier de l’Arbat à Moscou est très connu et, en 1988, date de la sortie du livre, nombre de moscovites de plus de quarante ans se retrouveront dans la destinée de Sacha-Varia-Nina-Youri-Vika-Vadim, tous ces enfants de l’Arbat qui vont vivre, chacun à sa façon, ces années terribles de l’URSS : déportation, komsomol, tcheka puis NKVD, espionnage international jusqu’à l’assassinat de Trotski au Mexique, guerre contre Hitler, les 3 volumes sont un extrait des années Staline puisque démarrant en 1937, alors que la mainmise de Staline est bien établie, et s’arrêtant en pleine 2ème guerre mondiale, en 1943.

L’ensemble du récit alterne la grande et la petite histoire entre les décisions stratégiques dans l’entourage de Staline et les aventures de nos enfants de l’Arbat. L’idée originale de Rybakov est d’avoir présenté Staline de l’intérieur au sens propre du terme : ses pensées, son point de vue sur ceux qui l’entoure, sa paranoia et les décisions qu’elle engendre, tout cela est vécu en voix intérieure. Il en résulte une sensation assez étonnante de proximité avec le Kremlin, ce qui sans aucun doute devait être vécu par le peuple comme inatteignable, sensation qui va aller grandissante car les uns et les autres vont finir par croiser les plus hautes sommités de l’état.

J’ai lu certaines critiques reprochant à Rybakov de ne pas mettre en cause le système communiste mais la personnalité de Staline. Chacun pourra se faire son point de vue (le possède d’ailleurs souvent déjà en grande partie) sur la justesse de séparer les deux ; éventuellement, une étude chiffrée des goulags avant et après 1953 peut contribuer à cette réflexion (nombre d’internés, taux de mortalité, pourcentage de politiques/droits communs, etc). Le propos de Rybakov n’est pas là et la réaction enthousiaste des soviétiques à la parution du livre pourra aussi aider à se poser les bonnes questions.

Les 2 premiers volumes (Les enfants de l’Arbat et La Peur) sont vraiment excellents ; le 3ème baisse un peu d’intensité et d’originalité notamment par la perte de cette voix intérieure de Staline et une description parfois trop historique du pacte Hitler-Staline puis du début de la guerre contre Hitler.

5 étoiles pour les parties 1 et 2

4 étoiles pour la partie 3
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Les enfants de l'Arbat

L'Arbat, c'est le quartier de la jeunesse intellectuelle à Moscou; sous Staline, on passe facilement de l'Arbat à la Sibérie. Le roman est construit à la façon d'une fugue, de façon à tenter de réaliser une fresque exhaustive de la Russie sous la dictature. Son originalité réside dans l'analyse du mécanisme de la tyrannie. Staline est le personnage central, figure inquiétante, prisonnière de son propre pouvoir. La narration est dans la tradition russe, avec une foule de personnages et elle s'articule du Kremlin aux confins sibériens où le jeune Sacha tente de survivre. Cela donne un vaste roman réaliste, plus intéressant pour son apport à la connaissance de la Russie stalinienne que par ses qualités littéraires.
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Les Enfants de l'Arbat, tome 3 : Cendres et..

La trilogie Les enfants de l’Arbat d’Anatoli Rybakov a été à sa sortie le best seller de la perestroika et c’est totalement mérité. Cette tranche d’histoire de l’URSS retrace 10 ans de dictature stalinienne « comme si vous y étiez ».

Tout d’abord, c’est un livre d’une lecture très abordable (un peu trop pour certains amateurs de LITTERATURE) et qui parle au cœur des soviétiques qui ont connu cette époque : le quartier de l’Arbat à Moscou est très connu et, en 1988, date de la sortie du livre, nombre de moscovites de plus de quarante ans se retrouveront dans la destinée de Sacha-Varia-Nina-Youri-Vika-Vadim, tous ces enfants de l’Arbat qui vont vivre, chacun à sa façon, ces années terribles de l’URSS : déportation, komsomol, tcheka puis NKVD, espionnage international jusqu’à l’assassinat de Trotski au Mexique, guerre contre Hitler, les 3 volumes sont un extrait des années Staline puisque démarrant en 1937, alors que la mainmise de Staline est bien établie, et s’arrêtant en pleine 2ème guerre mondiale, en 1943.

L’ensemble du récit alterne la grande et la petite histoire entre les décisions stratégiques dans l’entourage de Staline et les aventures de nos enfants de l’Arbat. L’idée originale de Rybakov est d’avoir présenté Staline de l’intérieur au sens propre du terme : ses pensées, son point de vue sur ceux qui l’entoure, sa paranoia et les décisions qu’elle engendre, tout cela est vécu en voix intérieure. Il en résulte une sensation assez étonnante de proximité avec le Kremlin, ce qui sans aucun doute devait être vécu par le peuple comme inatteignable, sensation qui va aller grandissante car les uns et les autres vont finir par croiser les plus hautes sommités de l’état.

J’ai lu certaines critiques reprochant à Rybakov de ne pas mettre en cause le système communiste mais la personnalité de Staline. Chacun pourra se faire son point de vue (le possède d’ailleurs souvent déjà en grande partie) sur la justesse de séparer les deux ; éventuellement, une étude chiffrée des goulags avant et après 1953 peut contribuer à cette réflexion (nombre d’internés, taux de mortalité, pourcentage de politiques/droits communs, etc). Le propos de Rybakov n’est pas là et la réaction enthousiaste des soviétiques à la parution du livre pourra aussi aider à se poser les bonnes questions.

Les 2 premiers volumes (Les enfants de l’Arbat et La Peur) sont vraiment excellents ; le 3ème baisse un peu d’intensité et d’originalité notamment par la perte de cette voix intérieure de Staline et une description parfois trop historique du pacte Hitler-Staline puis du début de la guerre contre Hitler.

5 étoiles pour les parties 1 et 2

4 étoiles pour la partie 3
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Les Enfants de l'Arbat, tome 2 : La peur

La trilogie Les enfants de l’Arbat d’Anatoli Rybakov a été à sa sortie le best seller de la perestroika et c’est totalement mérité. Cette tranche d’histoire de l’URSS retrace 10 ans de dictature stalinienne « comme si vous y étiez ».

Tout d’abord, c’est un livre d’une lecture très abordable (un peu trop pour certains amateurs de LITTERATURE) et qui parle au cœur des soviétiques qui ont connu cette époque : le quartier de l’Arbat à Moscou est très connu et, en 1988, date de la sortie du livre, nombre de moscovites de plus de quarante ans se retrouveront dans la destinée de Sacha-Varia-Nina-Youri-Vika-Vadim, tous ces enfants de l’Arbat qui vont vivre, chacun à sa façon, ces années terribles de l’URSS : déportation, komsomol, tcheka puis NKVD, espionnage international jusqu’à l’assassinat de Trotski au Mexique, guerre contre Hitler, les 3 volumes sont un extrait des années Staline puisque démarrant en 1937, alors que la mainmise de Staline est bien établie, et s’arrêtant en pleine 2ème guerre mondiale, en 1943.

L’ensemble du récit alterne la grande et la petite histoire entre les décisions stratégiques dans l’entourage de Staline et les aventures de nos enfants de l’Arbat. L’idée originale de Rybakov est d’avoir présenté Staline de l’intérieur au sens propre du terme : ses pensées, son point de vue sur ceux qui l’entoure, sa paranoia et les décisions qu’elle engendre, tout cela est vécu en voix intérieure. Il en résulte une sensation assez étonnante de proximité avec le Kremlin, ce qui sans aucun doute devait être vécu par le peuple comme inatteignable, sensation qui va aller grandissante car les uns et les autres vont finir par croiser les plus hautes sommités de l’état.

J’ai lu certaines critiques reprochant à Rybakov de ne pas mettre en cause le système communiste mais la personnalité de Staline. Chacun pourra se faire son point de vue (le possède d’ailleurs souvent déjà en grande partie) sur la justesse de séparer les deux ; éventuellement, une étude chiffrée des goulags avant et après 1953 peut contribuer à cette réflexion (nombre d’internés, taux de mortalité, pourcentage de politiques/droits communs, etc). Le propos de Rybakov n’est pas là et la réaction enthousiaste des soviétiques à la parution du livre pourra aussi aider à se poser les bonnes questions.

Les 2 premiers volumes (Les enfants de l’Arbat et La Peur) sont vraiment excellents ; le 3ème baisse un peu d’intensité et d’originalité notamment par la perte de cette voix intérieure de Staline et une description parfois trop historique du pacte Hitler-Staline puis du début de la guerre contre Hitler.

5 étoiles pour les parties 1 et 2

4 étoiles pour la partie 3
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Les enfants de l'Arbat, tome 1

Merci à Louison éditions et à Babelio pour ce partenariat lors de la dernière "Masse critique" générale.



Pour le moment, je n'ai pu lire qu'un peu plus de 120 pages donc je ferai une critique globale lorsque j'aurai terminé ce roman.



Il faut saluer en tout cas l'initiative de cette réédition. Pour le moment, là où j'en suis rendu, Staline est peu apparu physiquement même si on le retrouve dans les discussions des personnages. Le roman est intéressant pour connaître les mécanismes liés au parti. On suit plusieurs personnages même si le principal est Sacha Pankratov. Le personnage de sa mère, Sofia est touchant. On se demande pourquoi Sacha a été arrêté.
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Les enfants de l'Arbat, tome 1

The book to read, if you are Russian and if you want to understand your great and grand parents.

The book to read to see what made Stalins period such. The book to understand how people fight or not with their destiny.
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Les enfants de l'Arbat, tome 1

Moi qui aime faire de nouvelles découvertes, en voici une avec cette réédition d'une saga Russe.



J'avais déjà entendu parler de l'auteur, mais sans plus, je n'ai jamais essayé de connaître mieux son univers. Babelio m'en a donné l'occasion lors d'une masse critique.



Avec ce livre, nous sommes plongés dans le Moscou des années 30, plus précisément dans un quartier, celui de l'Arbat. Nous suivons un groupe d'amis âgé d'une vingtaine d'années.



Mais attention à ne pas vois perdre car, oui nous suivons un petit groupe d'amis, mais nous y décelons deux personnages principaux entourés d'une dizaine d'autres, là où il est facile de se perdre c'est avec les personnages secondaires qui sont très nombreux. Cela m'a d'ailleurs un peu perturbé au départ j'avais peur de ne pas m'y retrouver, mais, si c'est vrai que j'ai eu quelques angoisses à ce niveau, je me suis rapidement habituée malgré tout.



La principale chose que j'ai aimée en lisant ce livre, ce n'est pas spécialement les personnages, mais bien le fait de voir les choses de l'intérieur, comme si je me trouvais moi aussi dans cette Russie des années 30 et le régime stalinien. Je peux aller jusqu'à dire que j'en ai franchement plus appris avec ce livre qu'avec tout les documentaires que j'ai pu voir jusque maintenant.



J'espère que le tome 2 de cette trilogie sera bientôt réédité lui aussi pour que je puisse continuer. D'après ce que j'ai pu trouver comme infos sur le net, le tome suivant est plus centré sur les grandes purges, mais je n'ai pas encore cherché plus loin, je vais attendre que la réédition paraisse.



Ce premier tome est pour moi une très bonne manière d'apprendre, je vous le recommandé d'ailleurs sans hésiter, si je ne me suis pas perdue avec le nombre de personnages, vous y arriverez également :-)
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