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Critiques de Angela Huth (353)
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Mentir n'est pas trahir

Une simple histoire d'amour et d'adultère, tout ce qu'il y a de plus classique mais très agréable à découvrir grâce à la plume d'Angela Huth.

L'écriture d'Angela est très plaisante à lire, je dévore chacun de ses mots et chacune de ses phrases.

Très douée pour peindre les émotions, les sentiments et la personnalité de ses personnages, elle permet de rendre ses personnages plus vrais que nature et attachants.



Ne vous fiez pas au titre qui a été traduit n'importe comment - et dont le titre original "Deceiving is so easy" est beaucoup plus parlant et approprié - car l'auteur du roman formidable "Les filles de Hallows Farm" a réussi ici un roman traitant du triangle amoureux et de la culpabilité en plein cœur d'une famille anglaise et bourgeoise.



Gladwyn a tout pour être heureux : une femme qu'il aime tendrement, un fils qu'il adore, un foyer sécuritaire, un travail et pourtant, il suffit d'un accident de vélo, d'une jeune femme à aider pour que toute sa vie bascule. Comment résister au coup de foudre ? Peut-on vraiment aimer deux personnes à la fois ? Comment réussir à vivre malgré la culpabilité ?

L'auteur arrive à traiter un sujet fort de manière douce et amusante puisque le personnage principal découvre la difficulté et le risque de jongler entre deux vies.



La fin arrive à surprendre positivement d'une part et déçoit d'une autre part sans pour autant venir gâcher tout le roman. Heureusement mais une fin moins "facile' aurait été nettement plus apprécié.

Il me tarde de découvrir encore et encore Angela Huth.
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La vie rêvée de Virginia Fly

Virginia est engagée dans son cardigan et dans sa vie sentimentale. A 31 ans elle vit toujours chez ses parents. Bien sûr le grand amour va lui tomber dessus un jour ou l'autre. C'est un peu méchant, trés drole. Et and le fond comme on aime bien se moquer (un peu) on passe un très , très bon moment.

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Valse hésitation

Son premier mariage s'est fini en eau de boudin, elle est séparée temporairement de son second mari et laisse entrer Joshua dans sa vie en donnant l'impression qu'elle ne le choisit pas vraiment. Clare a certains côtés d'une Pénélope anglaise et moderne. Elle passe son temps à attendre les hommes, tuant son ennui dans des bed and breakfast ou auprès d'une vielle dame Mrs Fox rencontrée dans un parc londonien.



Elle ne fait pas sien le dicton "mieux vaut être seule que mal accompagnée" pourtant aucun des hommes de sa vie ne la rendent vraiment heureuse.



Je me suis demandée pourquoi elle ne s émancipait pas plus, pourquoi elle ne travaillait pas avant de voir que ce roman avait été écrit en 1970.



Clare a l œil féroce sur ses congénères et c est souvent drôle mais on referme le roman non sans tristesse face à cette femme qui, quoiqu'elle fasse, se retrouve immensément seule.



La plume d'Angela Huth à la fois tendre et ironique regarde les valses hésitations de Clare avec distance et amertume.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les Filles de Hallows Farm

Pour des périodes de la vraie vie où le stress suffit à apporter sa dose d'adrénaline, je cale devant des lectures où je risquerais un surdosage. Donc, adieu polars, thrillers, romans aux personnages speedés, bref, pas de suspense s'il vous plait. Juste une bonne écriture, une histoire qui se tient et révèle quelques inattendus, des personnages sympathiques dans leur majorité, pas d'immondes secrets de famille, pas de tension insoutenable, j'allais dire : du normal!



Hé bien Alison Lurie faisait ça très bien (mas j'ai terminé), Barbara Pym s'en tire bien aussi, mais récemment j'ai découvert Angela Huth, et grâce à la bibli et Emmaüs (que ferions-nous sans eux?) j'ai pu survivre. Avec ces Filles de Hallows Farm le charme a (encore) opéré.



En Angleterre durant la seconde guerre mondiale les hommes sont pour la plupart à l'armée, et l'agriculture manque de bras. Arrivent à la ferme des Lawrence trois volontaires, Agatha la sérieuse, Prue la plus frivole et Stella la rêveuse.

Admirons comment Angela Huth présente cela

"Ce soir-là, les filles rejoignirent les Lawrence près du feu de bois dans le salon. Mrs Lawrence raccommoda, Prudence revernit ses ongles, Ag se concentra à moitié sur ses mots croisés. Stella resta simplement assise, pensant à Philip."



Le travail est dur, les filles doivent apprendre. Tailler les haies, labourer droit, traire les vaches, nettoyer les moutons et la litière de la truie.



Il va s'en passer des choses, en plus de ce labeur, durant un an! Surtout sur le plan sentimental. Car le fils Lawrence est là.

"Ne pas flirter avec le fils du fermier est la première règle tacite des volontaires agricoles."



En fait cette histoire est racontée alors que 50 ans se sont écoulés, et bien malin qui devinera comment les trois filles ont mené leur barque ensuite...
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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La vie rêvée de Virginia Fly

Je mets une étoile car sincèrement je me suis ennuyée à mourir avec cette Virginia terne et sans saveur. Jusqu’à la dernière page j’ai cru qu’elle allait réagir ou m’étonner mais la fin du livre est pire que le livre en lui-même tellement cela se termine sur rien.... un des seuls moments avec un peu d’interet Et on se retrouve arrêté en plein milieu de l’histoire. Bref, je ne recommande pas.
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La vie rêvée de Virginia Fly

Etre vierge à 31 ans dans les années 70, est-ce rédhibitoire ?





Angela Huth a basé le propos de son 2e roman – édité en français après tous les autres, et il y en a beaucoup – sur ce thème, autour d’une jeune femme assez terne, institutrice, vivant encore avec ses parents dans les environs de Londres.





C’est qu’elle voudrait tellement ne plus être vierge, Angela ! Elle fantasme beaucoup, elle fait souvent un rêve où un homme moustachu la viole. Et elle se laisse même violer par son correspondant américain tout ce qu’il y a de plus répugnant. L’état de grâce promis par sa mère après l’acte sexuel lui a fait faux bond.





Après sa participation à une émission sur les femmes et leur rapport à la sexualité, une londonienne émancipée lui écrit pour la rencontrer.

Ceci entraine un peu de piquant dans son existence et dans celle de ses parents.

Elle se rend aussi, régulièrement, à des concerts avec un professeur d’au moins 20 ans son aîné.

Cela casse un peu la monotonie de sa vie.





Et puis, quoi ? Que pourrais-je dire d’autre ?

Difficile de disserter sur un roman mi-figue mi-raisin, qui préfigure déjà les futurs romans de cette auteure experte en psychologie féminine et à l’humour typiquement british, mais qui en est encore assez loin quant à la montée de l’intérêt et à la descente dans le cœur humain.

Ce roman a été écrit en 1972, et les autres dans les années 90 et 2000. Le temps de la maturation avait fait son œuvre, pour mon plus grand plaisir (« Les filles de Hallows Farm » , j’adore). C’est pourquoi celui-ci me laisse sur ma faim. J’hésite donc à lire son premier roman, de 1970, « Valse hésitation », qui sort seulement maintenant dans sa traduction française.





Peut-on rêver sa vie et donc passer à côté de celle-ci ? Aux antipodes du roman à l’eau de rose, « La vie rêvée de Virginia Fly » jette quelques éléments de réponse, en soulignant l’aspect toujours changeant de l’esprit humain, et la contradiction perpétuelle entre le rêve, le désir et le fantasme.

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L'Invitation à la vie conjugale

Beau roman "choral", belle construction qui s'achemine (trop ?) lentement vers le ballet final, avec ses surprises.

Méditation à la fois désabusée et légère sur le couple, belle découverte que cet auteur entre Jane Austen et Posy Simmonds.
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L'Invitation à la vie conjugale

Ce roman est très anglais. Au moment d’écrire ce billet, essayant de rassembler mes idées sur ce livre que j’ai lu avec plaisir mais sans que ce soit un coup de coeur ni même une lecture marquante, c’est la première phrase qui me vient … Anglais, cynique, désabusé, grinçant, très bien écrit, et, en ce qui concerne son sujet principal (le mariage), totalement déprimant. Je vous donne envie, hein ? !



(suite sur le blog !)
Lien : https://histoiresdenlire.be/..
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Mentir n'est pas trahir

Lu en 2015, critique faite pour la plaquette de mon club de lecture :

"Voici un roman divertissant et facile à lire.

Il s'agit d' une histoire tout à fait banale d'adultère. Mais c'est bien écrit et c'est bien fait.

En particulier la spirale infernale des mensonges dans laquelle va tomber notre héros principal.

Gladwyn a tout pour être heureux : une femme aimante, un fils sympathique, une belle maison dans la banlieue de Londres, un travail qui lui plait...

Ce quotidien tranquille va être chamboulé lorsqu'il porte secours à une jeune fille dont il tombe amoureux.

Tout s'enchaine alors très vite, particulièrement les mensonges...Gladwyn ment à sa femme mais aussi à la jeune fille à qui il prétend ne pas être marié.

La tension monte au fil des pages : les regards, les intonations, les petits changements d'habitude...tout devient de plus en plus compliqué pour Gladwyn.

Le lecteur attend avec impatience l'issue..."

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La vie rêvée de Virginia Fly

Voilà un roman que j'attendais de lire depuis longtemps. Mais je n'y ai pas trouvé mon bonheur. Mon intérêt a décru au fil de ma lecture et le dénouement m'a déçue.

Virginia Fly est vierge à 31 ans, elle ne se satisfait pas de cette situation mais ne cherche pas non plus à y remédier. Un jour, l'occasion se présente d'évoquer à la télévision sa situation plutôt rare. Virginia l'envisage comme un moyen de rencontrer enfin l'homme de sa vie.

Si le personnage de Virginia m'a paru de prime abord sympathique, elle m'a vite agacée avec ses fantasmes de mariage avec le 1er venu et à se laisser ballotter par les évènements. Les personnages secondaires sont plein de promesses mais celles-ci ne sont pas tenues.

Je referme ce livre avec un petit goût d'inachevé et nul doute que je l'oublierai vite.
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Valse hésitation

Je découvre Angela Huth avec ce roman et cette lecture confirme mon attirance pour la littérature anglaise. Une écriture fine, précise, pleine de petits détails qui nous permettent de nous immerger totalement dans la narration mais sans l’alourdir, restant fluide mais aussi une étude des caractères, des sentiments, qui au premier abord paraît légère mais qui pose, dans le cas présent, de vraies questions sur le couple, le mariage, ce qu’il devrait être et ce qu’il est réellement.



Il s’agit ici de La Valse hésitation du personnage principal, Clare Lyall, par rapport au couple, au mariage, aux hommes. Elle est au carrefour de son second mariage et a décidé avec Jonathan de prendre un délai de réflexion de six mois pour décider de l’issue de leur union.



Clare n’a pas trouvé le bonheur espéré dans le mariage, pourtant ses deux maris étaient bien différents : le premier Richard plus âgé, marin souvent absent, protecteur, secret mais imprévisible, le second Jonathan, écrivain en recherche, mais surtout laissant peu d’initiatives à son épouse, organisant dans les moindres détails leur vie, mais presque un homme-enfant ne prenant aucune décision majeure, remettant tout au lendemain….



Pourtant quand elle rencontre Joshua, travaillant dans le cinéma, elle pense enfin avoir trouvé l’homme idéal : il lui propose immédiatement de partager son appartement mais reste très mystérieux, parfois égoïste, parfois tendre, surprenant, lunatique, passant de la tendresse à l’absence, de la surprise au silence, de la proximité à la distance.



Clare va se plonger dans son passé, se remémorer les moments importants de ses deux mariages, les beaux moments qu’elle espérait et ce qu’ils ont été, les moments difficiles où l’on peut juger ce qu’est vraiment le couple, elle comprend qu’elle s’est profondément ennuyée dans ceux-ci. Elle n’a jamais vraiement formé un couple, c’était plutôt deux solitudes qui se joignaient, qui s’épaulaient. L’amour n’est pas à la même hauteur, pas vraiment partagé, pas au même moment, pas de la même manière.



Mais est-elle capable de choisir ou se laisse-t-elle guider par les hommes de sa vie ? Clare jusqu’à sa rencontre avec Joshua s’est laissé porté par la vie et ce qu’elle doit être, par les conventions, se marier, avoir des enfants mais est-elle en capacité d’aimer, de décider ?



J’ai aimé cette dissection des sentiments féminins sur le mariage, le couple mais aussi les liens familiaux et amicaux. J’ai été parfois agacé par cette femme qui n’arrive pas à assumer sa vie, se raccrochant aux décisions des autres car elle est à l’opposé de mon tempérament mais cela ne m’a pas empêché d’aimer la suivre dans ses réflexions. Elle laisse les autres s’immiscer dans sa vie, lui imposer leurs choix que ce soit les amis, les parents, les relations. Je l’ai trouvé finalement très soumise.



J’ai particulièrement apprécié, comme souvent dans la littérature anglaise, l’opposition à un autre personnage, dans le cas présent Mrs Fox, une femme plus âgée mais qui, elle, a réussi son mariage, un mariage d’amour, avec Henry, médecin mais qui est désormais veuve. Elle prend une place prépondérante dans la vie de Clare et Jonathan, un peu trop parfois (j’ai trouvé) en donnant des clés pour réussir un couple.



Dès sa rencontre avec Clare dans un parc, elle va lui donner les grandes lignes de sa philosophie et l’encourager à tenter d’être heureuse hors du mariage :



Mieux vaut avoir un amant quand on est jeune qu’une névrose quand on est vieille



En refermant ce récit paru pour la première fois en 1970 (c’est important de le préciser par rapport au contexte du couple, de la place de la femme dans celui-ci car heureusement celui-ci a changé et évolué depuis) on ne trouve que très peu d’attrait pour le mariage : soit soumise à un homme plus âgé mais absent, secret, soit se retrouver avec un homme-enfant, maniaque, irresponsable et oppressant. Clare va connaître les opposés et sa relation avec Joshua va lui apporter une bouffée d’oxygène, de liberté, d’imprévu dont elle avait besoin. Mais va-t-elle saisir sa chance et Joshua a-t-il la même idée du bonheur ?



C’est un récit très féminin par le style, l’écriture et le fond. C’est doux mais profond car on entre dans l’intimité de cette femme quant aux questionnements, c’est un tourbillon de réflexions dans la vie d’une femme.



La valse est une danse qui se pratique à deux : l’un guide l’autre mais l’autre est-il prêt à mettre ses pas dans ceux de son partenaire ? Valse-t-on à la même vitesse et la valse a-t-elle été choisie par les deux danseurs ou a-t-elle été imposée à l’un des deux ?



Ne pas se fier parfois à la légèreté d’une histoire car celle-ci va souvent bien plus loin qu’il n’y paraît. Elle peut parler à beaucoup, soulever des questionnements, retrouver des sentiments éprouvés, tus ou cachés.



Ce qu’il y a de bizarre avec les jardins secrets, c’est que, d’accord, ils sont très précieux, mais ils le sont d’autant plus quand les autres savent que vous en avez un. (p52)
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Mentir n'est pas trahir

Comment un homme banal, conventionnel en vient à mener une double vie? voilà le propos de ce roman qui aborde le classique triangle mari-femme-maîtresse. Malgré quelques longueurs, l'auteur arrive à nous faire rentrer dans les concours de circonstances, les sentiments ambivalents qui mènent à l'adultère. De ce point de vue, j'ai trouvé le livre assez réussi. Je regrette par contre l'irruption du personnage de Laurie qui nous fait deviner bien trop vite l'issue du roman. Cet aspect du récit manque de subtilité à mon goût.
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La vie rêvée de Virginia Fly

LA VIE RÊVÉE DE VIRGINIA FLY - Angela Huth -

Tout d’abord, il faut remettre ce récit dans le contexte de l’époque : le roman a été édité en 1972 dans une Angleterre à l’esprit suranné … En 2018, il est difficile d’imaginer le quotidien d’une prof de dessin de trente et un an, habitant chez papa-maman comme une petite fille bien sage, correspondant pendant des années avec un américain inconnu et surtout idéalisé, allant une fois par mois au concert avec un professeur de musique beaucoup plus âgé qu’elle et rêvant régulièrement de se faire violer ! …

On se pose des questions lorsqu’elle accepte de participer à une télé réalité où elle avouera sans complexe sa virginité devant des millions de concitoyens et racontera comment elle imagine sa “première fois” : stupidité, naïveté ou mépris du “qu’en dira-t-on” ?…

Je ne vous dévoilerai pas l’heureuse (ou pathétique !) suite de cette histoire, et vous laisserai la découvrir par vous-mêmes. J’avouerai simplement que ce n’est pas (à mes yeux !) le meilleur de l’oeuvre de la charmante Angela Huth - que j’apprécie beaucoup au demeurant - et dont j’ai préféré “Les filles de Hallows Farm” et “ Quand rentrent les marins” …
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Mentir n'est pas trahir

Ouvrir un livre d'Angela Huth, c'est retrouver une vieille amie. Savoir par avance que je vais passer deux bonnes soirées à l'écouter me raconter la vie de ses congénères. Des Anglais plutôt stricts, qui voient leur petite vie rangée prendre soudain un tournant inattendu. Et son dernier opus ne déroge pas à cette règle.



Le premier tiers du livre est probablement le meilleur. Avec un oeil affuté, elle met en scène les différents protagonistes. Par petites touches, Angela Huth nous décrit la routine d'un couple d'Anglais chics des banlieues pour qui tout réussit. Mais comment vivre lorsqu'on s'entête à ne pas pouvoir réaliser son rêve : vivre dans les Downs, retourner à la campagne. S'imaginer que tout serait mieux ailleurs. Cette belle harmonie de façade va se lézarder progressivement. Car de petits mensonges en mensonges plus gros, la vie de ce 'pauvre' Gladwyn va soudain se métamorphoser en un inextricable piège. L'auteur manie l'humour : la bassesse d'un homme, l'aveuglement des femmes.

La fin du livre est à peine crédible. Le drame se joue, mais de façon trop artificielle - comme si l'auteur n'arrivait pas à trouver une solution pour que cette histoire, où personne ne sort indemne, en finisse enfin. Même les dialogues sonnent un peu faux.

Une nouvelle fois, je n'ai pas compris comment le titre de ce livre dans sa traduction française avait été choisi. 'Deception is So Easy' donne immédiatement le ton et résume bien le contenu de ce roman.
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Mentir n'est pas trahir

C'est le récit du basculement vers une double vie. Gladwyn est pourtant heureux avec sa femme Blythe et son fils. Il mène une vie tranquille dans son pavillon de banlieue, même s'il rêverait d'habiter la vraie campagne. Ils partagent une grande confiance avec sa femme, un amour serein et sûr. Il est loin d'être le genre de personne qui tromperait sa femme, malgré ses déplacements fréquents à l’étranger. Sa femme ne surveille pas ses absences et l'attend tranquillement au foyer. Sauf que suite à sa rencontre avec la jeune Lara, tout change... Gladwyn est marquée par cette rencontre et tombe rapidement amoureux. Il tombe dans le mensonge. Il cache à l'une et à l'autre l'existence dans sa vie de l'autre femme. A plusieurs reprises, sa femme n'est pas loin de le coincer, mais il est devenu expert dans l'art du mensonge. Il vit désormais dans le stress, alternant entre Londres et les Downs, où se trouve le cottage de Lara. Il finit même par sous-louer un petit appart à Londres pour y vivre sa relation adultère. Il finit par s’accommoder de la situation, même s'il reste sur ses gardes. Il y a le voisin de Lara ; Laurie, un peu simplet, qui rôde autour de la jeune fille. Il est prévenant et gentil, mais lourd et collant. Un jour, il donne un coup à Gladwyn, qui ne dit rien à Lara. Mais un événement arrive. Lara tombe enceinte. Un roman sur l'amour, la vie conjugale et le pardon. La psychologie des personnages est fine. La description de l'engrenage superbe. Un vrai suspens s'installe. On souhaite savoir si Gladwyn va finalement se faire pincer.
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Valse hésitation

Clare vient de se séparer (temporairement) de son second mari et d'enterrer (définitivement) le premier.

Un troisième homme, Joshua, rentre bientôt dans la danse…

Tout est dans le titre, une « valse-hésitation », c'est bien ce dans quoi Angela Huth nous entraîne.

Une femme qui ne sait pas vraiment ce qu'elle veut et ne semble même pas savoir qui elle est : le résultat aurait pu être terriblement ennuyeux, voire agaçant. Mais la petite musique de l'auteure, cette plume très particulière, ce regard à la fois tendre est ironique qu'elle pose sur ses personnages aboutissent à un résultat troublant, une tragi-comédie mélancolique et loufoque.



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Mentir n'est pas trahir



Si, Gladwyn, désolée de vous contredire, mentir, c'est trahir!



Angela Huth nous présente au départ un homme qui semble satisfait de sa vie. Il a un côté très convenu qui m'a quelque peu agacée. Il s'enlise dans son quotidien sans s'en rendre compte. Et un jour, il y a cette rencontre avec une jeune femme. Et son premier mensonge. Puis un deuxième."Pourquoi mentait-il? Il se pencherait là-dessus plus tard". Mais plus tard, c'est trop tard...



En fait, Gladwyn reste dans le déni et décide de revoir Lara, malgré l'amour qu'il éprouve toujours pour sa femme. A partir de là, la situation se complique évidemment et nous assistons , peu enthousiastes, aux calculs compliqués pour mener de front ces deux vies parallèles. Je me suis beaucoup ennuyée et même si la fin est moins attendue ( Maupassant a néanmoins fait bien mieux dans ses nouvelles), je n'ai éprouvé aucune empathie pour cet homme peu intéressant, sans envergure.



Une grande déception,donc, et comme Annette, je trouve que cette auteure avait écrit des livres plus palpitants auparavant.
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La vie rêvée de Virginia Fly

Virginia est, comme son nom l'indique, vierge à trente et un ans...C'est le début de l'intrigue. Virginia rêve sa vie amoureuse, mais la réalité, elle n'y arrive pas. Elle fantasme sur un homme moustachu qui viendrait la séduire de force, comme on dit, deux fois par semaine...Virginia est un peu euh...nunuche...pour être polie. Elle a le physique de son caractère, fluette, petite, terne, presque une ombre. Elle est professeure de dessin (un métier où elle excelle, cependant ça ne compte pas pour elle...Dommage)

Attention pourtant, tout va changer, son correspondant américain Charlie, avec qui elle échange depuis presque douze ans, arrive à Londres...Elle a bien l'intention de lui donner sa petite fleur, puis de le suivre aux Etats-Unis, comme il ne lui a pas promis...

La vie s'agite un peu pour Virginia...

Au début, on est un peu suffoquée par la puérilité de la donzelle, puis la galerie savoureuse des personnages secondaires ravivent l'intérêt : mère étouffante, mère maquerelle, père aux oiseaux, Américain poilu, jeune homme flanqué d'une épouse jalouse, vieux professeur de musique romantique...On s'amuse un peu...Mais jamais je n'ai vu une fin aussi ratée sacrebleu !! j'étais remontée d'une étoile, et je l'enlève. Ca devrait pas être permis de conclure ainsi !

Enfin, on peut se distraire avec, mais lisez plutôt madame Bovary...
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La vie rêvée de Virginia Fly

Angela Huth, née en 1938 à Londres, est une écrivaine et journaliste anglaise. Après avoir quitté l'école à 16 ans pour peindre et étudier l'art en France et en Italie, elle voyage, surtout seule, à travers les Etats-Unis avant de rentrer en Angleterre pour travailler pour des journaux et des magazines. Elle a présenté des programmes de la BBC mais elle est surtout connue comme écrivain à succès. Elle a également écrit des pièces pour la radio, la télévision et le théâtre. Elle est journaliste indépendante, critique et reporter à la télévision. Elle est membre de la Société royale de littérature. La Vie rêvée de Virginia Fly (1972) paru l’an dernier, vient tout juste de ressortir en collection de poche.

Virginia Fly, institutrice de 31 ans, toujours vierge, vit chez ses parents non loin de Londres. Bien qu’elle soit visitée régulièrement par des fantasmes sensuels, elle mène une vie particulièrement sage et solitaire, agrémentée de temps en temps par des sorties culturelles et musicales avec Hans, un professeur âgé et mélomane. « Cette fille, Virginia, donnait l’impression de ne pas être née dans le siècle qu’il fallait, une sorte de Jane Eyre au petit pied ». En fait elle attend l’homme de sa vie, Charlie, son correspondant américain depuis douze ans, qui doit venir à Londres pour la première fois, avec lequel elle s’imagine un avenir radieux…

Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai ouvert ce livre, toujours est-il que j’en ressorts très satisfait. Disons que j’ai été immédiatement captivé par l’écriture d’Angela Huth, un style très légèrement daté, tout en finesse et élégance. Il ne se passe pas énormément de choses dans ce roman mais jamais on ne s’ennuie, au contraire. Tout est parfaitement peint, que ce soient les personnages, les sentiments et surtout, les hésitations de Virginia.

Si elle s’en défend, Virginia est bien la fille de ses parents, une mère très femme au foyer et un père qui règle sa vie sur les « moyennes », ni hauts, ni bas. Des vies sans relief. Virginia n’a aucune tare particulière mais elle est de celles « à qui les gens proposaient toujours une boisson chaude et non simplement un verre », elle ne craint pas particulièrement la solitude et laisse un peu le destin la conduire. Elle n’a pas de volonté réelle, certes dans ses rêves un homme vient la séduire énergiquement et ça lui plait, mais ce ne sont que fantasmes, dans la vraie vie, elle est la femme qui ne dit jamais non pour ne contrarier personne. Deux hommes abuseront de son innocence et d’espoirs gratuits, sans que Virginia en fasse un drame – et ce, grâce à l’écriture teintée d’humour de l’écrivaine. Ces deux échecs et son âge, la pousseront finalement à accepter une offre en mariage d’un homme beaucoup plus âgé qu’elle, comme une porte de sortie honorable ? Loin de l’amour fou de ses rêves, un mariage raisonné et sans conviction. D’où l’ironie du titre du roman ?

Un bon roman, élégant dans l’écriture, touchant dans son contenu.

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La vie rêvée de Virginia Fly

Plaisant et étrange roman La vie rêvée de Virginia Fly, paru dans les années 70, en pleine révolution sexuelle, et édité en France par Quai Voltaire en 2017.

Virginia a 31 ans, est professeur d'arts plastiques, vit dans le Surrey chez Mr et Mrs Fly ses parents.

Pas grand chose de palpitant donc. Virginia est plutôt intelligente sans être brillante, pas très jolie mais pas repoussante non plus, elle ne pense pas à se mettre en valeur.

Virginia pourrait avoir 21 ans et attendre la maturité ou 41 et être classée dans les "vieilles filles".

Mais elle a 31 ans, est toujours vierge, ce qui est l'objet du livre.

Le point de départ serait plus exact.

Un peu frustrée par son état, Virginia a des fantasmes sexuels, des rêves de vie maritale, notamment avec un correspondant américain dont elle n'a qu'une vielle photo (pas d'Internet ni de Skype en 1972).

Une émission qui confesse les problèmes des gens (très moderne pour le coup) la repère et lui demande de parler de sa virginité. Virginia (quelle subtilité ce prénom !) accepte, voyant là le point de départ d'une potentielle nouvelle vie.

Et c'est là que le talent d'Angela Huth fait la différence avec un roman de chick litt. Par petites touches très britanniques, l'auteur va permettre à Virginia de vivre quelques expériences, et de s'interroger sur sa vie.

Et le titre prend tout son sens : peut-on avoir une vie rêvée, forcément géniale, ou accepte-t-on de se frotter à la vraie vie, quitte à accepter des renoncements, perdre ses illusions ?

On oscille sans cesse entre le dramatique et le burlesque dans ce roman fin et intelligent, qui se lit sans problème. Les personnages, outre Virginia, sont plutôt typés et simples, bien campés, parfois drôles.

Une jolie découverte pour les amateurs de romans subtils et psychologiques.
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