Citations de Ann Rule (179)
"L'intention de nuire explicite suppose une prémiditation délibérée et illicite de prendre la vie d'un semblable, manifestée par des circonstances extérieures démontrables.
L'intention de nuire est dite implicite lorsque n'apparaissent pas de provocations excessives et que toutes les circonstances du meurtre reposent sur la malveillance et la corruption." Loi de l'État de Géorgie
Le portrait de Brad qui émergeait de leurs recherches était de plus en plus noir. Cet homme avait tout pour lui - séduction, argent, réussite, pouvoir, belles femmes et enfants parfaits - et cela ne lui avait pas suffi. De manière répétée, il s'en était pris aux être qui l'aimaient - épouses, enfants, mère, sœurs. C'était un être cruel et sans conscience, sans doute capable de recourir au meurtre.
Mais seraient-ils en mesure de le prouver ?
En général, dans une enquête criminelle, les chances de trouver des preuves à charge diminuent avec le temps. La police préfère résoudre une affaire en vingt-quatre heures. Deux jours sont encore tolérables. Au delà, l'élucidation de l'affaire est souvent compromise.
Liysa était jolie et appréciée de tous, mais on ne la remarquait pas forcément au milieu d’une foule.
Lors du traditionnel lancer du bouquet, celui-ci se coinça sur une ligne téléphonique.
" Nan est décédée le 2 Novembre 1992. Ce fut le moment le plus tragique de ma vie. J'avais toujours cru que ma grand mère etait eternelle. Elle était l'adulte la plus fiable, stable et sensée de mon existence. Une partie de moi est morte avec elle. Je me sens encore comme engourdie. La terre est privée d'un peu de son bonheur, mais les Cieux se rejouissent de son arrivée. "
Les catastrophes s'annoncent souvent par des signes imperceptibles. Une fissure dans une falaise, quelques jets de pierre, une lézarde dans un barrage... Il suffit que des plaques au plus profond de la terre frissonnent, et des immeubles entiers s'écroulent. Le malheur n'a pas coutume de crier gare.
- En général, ces gens-là sont d’une bonté désarmante. D’apparence tout à fait normale, ils n’ont rien de bizarre. C’est ce qui les rend aussi dangereux
- Brad était le chouchou de tout le monde, raconte un ancien condisciple.
Charmeur et insolent, il était la bête noire des professeurs et l'idole de ses camarades. Il prétendit un jour que le crime de viol était impossible. Comme l'écrivit l'un de ses condisciples dans l'album de fin d'année : "Aucune fille ne peut être violée, parce qu'une fille à la jupe retroussée court plus vite qu'un garçon au pantalon baissé".
Il est vrai que Chris avait un côté ours. Une de ses grandes spécialités était d’esquiver les conflits.
Je me méfie a priori des gens qui avancent sous le masque de l’anonymat.
Cependant, son attachement à l'éducation catholique et aux bonnes oeuvres de l'église ne l'empêchait pas de poursuivre sa liaison avec Debby MacIntyre et n'éveillait apparemment chez lui aucun dilemme d'ordre moral. Il pensait que sa générosité envers autrui lui octroyait le droit, bien mérité, aux plaisirs "innocents" de l'adultère. Après tout, un homme aussi exceptionnel ne pouvait se laisser entraver par les interdits réservés au commun des mortels.
Jamais encore Cowart n'avait eu en face de lui un accusé si cultivé, si bien éduqué, si plein d'un humour ironique et désabusé. Il était bien conscient du drame de cette vie gâchée. Pourtant, il irait jusqu'au bout de son devoir.
[...]
- Je vous dis cela en toute sincérité : prenez soin de vous. C'est une tragédie pour cette Cour d'assister à un tel gâchis. Vous êtes un jeune homme brillant. Vous auriez pu faire un bon avocat et j'aurais eu du plaisir à vous voir exercer dans ce tribunal, devant moi - mais vous avez choisi un autre chemin, mon vieux. Prenez soin de vous. Et je n'éprouve aucune animosité envers vous, je veux que vous le sachiez.
Cette fascination qu'exerce un tueur supposé sur certaines femmes, comme s'il était une sorte d'ultime représentation de la virilité, est un syndrome assez commun.
Les routes, comme les hommes, changent et vieillissent au fil des ans, parfois de manière si subtile que l’on ne s’en aperçoit pas tout de suite.
Nous entretenions, par le biais de notre correspondance, cette curieuse intimité de rapports propre à l'écriture et qui autorise une franchise qu'il est souvent difficile de conserver quand on se retrouve face à face.
Le pénal et le civil fonctionnent différemment. Au pénal, le juge ou le jury doivent être convaincus, au-delà d'un doute raisonnable, de la culpabilité de l'accusé. Au civil, l'élément clé est la prépondérance des preuves : le juge ou les jurés comparent les preuves présentées par chacune des parties et déterminent laquelle est la plus convaincante. Il s'ensuit qu'une affaire au civil est plus facile à plaider.
Si la police n'avait pas arrêté Brad, ce n'était pas qu'elle le pensait innocent, bien au contraire. Mais s'il avait été arrêté, mis en examen puis acquitté, il n'aurait pu être rejugé pour la même affaire : le cinquième amendement de la Constitution américaine empêche qu'un individu soit jugé pour le même crime après un acquittement.
Enfant, il avait maltraité ses camarades. Adolescent, il avait séduit et abandonné des filles follement amoureuses de lui. Il avait toujours semblé considérer les femmes comme des sous-êtres destinés à le servir, soit pour faciliter son ascension professionnelle, soit pour lui donner des enfants. Dans le meilleur des cas, elles servaient à sa satisfaction sexuelle, et dans le pire, de punching-ball.
Tu étais mon seul ami, écrivit-elle, le seul à qui je me confiais. Pour tous les autres, je suis un cactus. Sous la pluie de tes larmes, je m’épanouis comme une fleur sur une tige épineuse.
La personnalité du sociopathe à été comparée à un écran de télévision sans image...Il «singe» les individus et ne renvoi que le minimum nécéssaire pour recevoir une gratification.