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Citations de Anna Gavalda (2660)


Si tu crois qu'on est sur cette Terre pour batifoler et cueillir des coquelicots, tu es bien naïve ma fille !
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-T’es venue secouer ton mouchoir ?
-Oui.
-C’est gentil…
-On est combien ?
-De quoi ?
-De filles venues agiter nos mouchoirs et te mettre du rouge à lèvres partout ?
-Ben regarde…
-Que moi !?
-Eh ouais… grimaça-t-il, les temps sont durs… Heureusement que les Anglaises sont chaudes… Enfin, c’est-ce qu’on m’a dit, hein !
-Tu vas leur apprendre le french kiss ?
-Entre autres.. Tu m’accompagnes jusqu’au quai ?
-Oui


Il avisa la pendule :
-Bon Il ne te reste plus que 5 minutes pour arriver à prononcer une phrase de sept mots, c’est faisable, non ? Allez, badinait-t-il pour de faux, si c’est trop sept, trois me suffiraient.. Mais les bons, hein ? Merde, j’ai pas composté mon billet !
Silence
-Tant pis… Je resterai crapaud…


Il remit son gros sac sur son épaule et lui tourné le dos.
Il courut pour choper le contrôleur.
Elle le vit qui récupérait son billet et lui faisait un grand signe de la main…


Et l’Eurostar lui fila entre les doigts…
Et elle se mit à pleurer, cette grosse bécasse.
Et l’on ne voyait plus qu’un petit point gris au loin…


Son portables sonna.
-C’est moi.
-Je sais, ça s’affiche…
-Je suis sûr que t’es en plein dans une scène hyper romantique, là… Je suis sûr que t’es toute seule au bout du quai, comme dans un film, en train de pleurer ton amour perdu dans un nuage de fumée blanche…
Elle pleurait de sourire.
-Pas.. Pas du tout, réussit-elle à répondre, je.. J’étais justement en train de sortir de la gare…


« Menteuse » fit une voix dans son dos.


Elle lui tomba dans les bras et le serra fort fort fort fort.
Jusqu’à ce que ça craque.


Elle pleurait.


Ouvrait les vannes, se mouchait dans sa chemise, pleurait encore, évacuait 27 ans de solitude, de chagrin, de méchants coups sur la tête, pleurait les câlins qu’elle n’avait jamais reçus, la folie de sa mère, les pompiers à genoux sur la moquette, la distraction de son papa, les galères, les années sans répit, jamais, le froid, le plaisir de la faim, les mauvais écarts, les trahisons qu’elle s’était imposées et ce vertige toujours, ce vertige au bord du gouffre et des goulots. Et les doutes, son corps qui se dérobait toujours et le goût de l’éther et la peur de n’être jamais à la hauteur. Et Paulette aussi. La douceur de Paulette pulvérisée en cinq secondes et demie…


Il avait refermé son blouson sur elle et posé son menton sur sa tête.
-Allez… Allez… murmurait-il tout doucement sans savoir si c’était allez, pleure encore. Ou allez, ne pleure plus.


Comme elle voulait.


Ses cheveux le chatouillaient, il était plein de morve et très heureux.
Très heureux.
Il souriait. Pour la première fois de sa vie, il était au bon endroit au bon moment.


Il frottait son menton sur son crâne.
-Allez, ma puce… T’inquiète pas, on va y arriver… On fera pas mieux que les autres mais on fera pas pire non plus… On va y arriver, je te dis… On va y arriver… On a rien à perdre nous, puisqu’on a rien.. Allez.. Viens.
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On ne voulait pas recommencer les mêmes erreurs alors on en a fait d'autres...
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Mais tu vois, si être intello ça veut dire aimer s'instruire, être curieux, attentif, admirer, s'émouvoir, essayer de comprendre comment tout ça tient debout et tenter de se coucher un peu moins con que la veille, alors oui, je le revendique totalement : non seulement je suis une intello, mais en plus je suis fière de l'être...
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Je ressemble à un personnage de Brétécher : une fille assise sur un banc avec une pancarte autour du cou : "je veux de l'amour" et des larmes qui jaillissent comme deux fontaines de chaque coté des yeux. Je m'y vois. Tu parles d'un tableau.
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C'est plus facile d'être malheureux qu'heureux, et moi, tu m'entends, je n'aime pas les gens qui choisissent la facilité, je n'aime pas les geignards.
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La vie, même quand tu la nies, même quand tu la négliges, même quand tu refuses de l'admettre, est plus forte que toi. Plus forte que tout. Des gens sont revenus des camps et ont refait des enfants. Des hommes et des femmes qu'on a torturés, qui ont vu mourir leurs proches et brûler leurs maisons ont recommencé à courir après l'autobus, à commenter la météo et à marier leurs filles. C'est incroyable mais c'est comme ça. La Vie est plus forte que tout.
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Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie, pas leurs différences...» « Sourire à un interlocuteur qui vous embarrasse, on n’a pas encore trouvé mieux pour passer à autre chose. » « L’Enfer, c’est quand tu peux plus voir les gens que t’aimes... Tout le reste ça compte pas...
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Garde-le ton petit sourire de merde, j'en veux pas. C'est tout ce que tu sais donner, toi... Des petits sourires pour embrouiller les gens... Garde-le va, garde-le. Tu finiras toute seule dans ton donjon avec tes crayons de couleur et ce sera bien fait pour ta gueule. Moi, je sens que je fatigue, là... Le ver de terre amoureux d'une étoile, ça va un moment.
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Ensuite on s'est raconté des trucs de soeurs. Je passe cette scène-là. Il y a trop de codes, de raccourcis et de hennissements. Et puis sans le son ça ne rend rien.
Les soeurs comprendront.
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Il y a plein de choses dans notre tête. (...) Il y a de la musique et des écrivains. Des chemins, des mains, des tanières. Des bouts d'étoiles filantes recopiés sur des reçus de carte bleue, des pages arrachées, des souvenirs heureux et des souvenirs affreux. Des chansons, des refrains sur le bout de nos langues. Des messages archivés, des livres massues, des oursons à la guimauve et des disques rayés. Notre enfance, nos solitudes, nos premiers émois et nos projets d'avenir. Toutes ces heures de guet et toutes ces portes tenues. (...) nos fantasmes de provinciaux et nos veilles d'examen. (...) L'odeur de poussière et de pain sec des chevaux, le soir, quand nous descendions du car. Les Lalanne dans leurs ateliers séparés par un jardin. (...) Toutes ces bêtises, tous ces remords, et nos bulles de savon à l'enterrement du parrain de Lola...
Nos amours perdus, nos lettres déchirées et nos amis au téléphone. Ces nuits mémorables, cette manie de toujours tout déménager et celui ou celle que nous bousculerons demain en courant après un autobus qui ne nous aura pas attendus.
Tout ça et plus encore.
Assez pour ne pas s'abîmer l'âme. Assez pour ne pas essayer de discuter avec les abrutis. Qu'ils crèvent. Ils crèveront de toute façon. Ils crèveront pendant que nous serons au cinéma.
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Allez, ma puce... T'inquiète pas, on va y arriver.. On fera pas mieux que les autres mais on fera pas pire non plus.. On va y arriver, je te dis.. On va y arriver.. On a rien à perdre nous, puisqu'on a rien.. Allez... Viens.
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«Au bout de combien de temps oublie-t-on l'odeur de celui qui vous a aimée ? Et quand cesse-t-on d'aimer à son tour ?»
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- Laisse donc les torchons et les serviettes dans le même tiroir, la vie est plus amusante quand il y a un peu de bordel...
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[...] je me dis souvent que tu es assez fort pour me retenir et assez intelligent pour me laisser filer...

Tel que relevé pour "Les fils de la pensée" https://filsdelapensee.ch/
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- En fait, tu te donnes des airs comme ça mais t'es un gentil, toi...
- Ta gueule.
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"On est mal, là, on est mal...", avait-il pressenti et il s'était gouré. Jamais de leurs vies ils n'allèrent aussi bien au contraire.

Dit comme ça, c'est un peu cucul évidemment, mais bon, c'était la vérité et il y avait bien longtemps que le ridicule ne les tuait plus : pour la première fois et tous autant qu'ils étaient, ils eurent l'impression d'avoir une vraie famille.

Mieux qu'une vraie d'ailleurs, une choisie, une voulue, une pour laquelle ils s'étaient battus et qui ne leur demandait rien d'autre en échange que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. Et déjà c'était inespéré."
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Mon frère ne s'énerve jamais, ne dit jamais de mal de personne, ne connaît pas la malveillance et ne juge pas son prochain. Mon frère est un mutant.
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Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part...C'est quand même pas compliqué. page 59
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Au bout de combien de temps oublie-t-on l'odeur de celui qui vous a aimée ? Et quand cesse-t-on d'aimer à son tour ?
Qu'on me donne un sablier.
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