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Citations de Anne Loyer (205)


"Le seul moyen de lui clouer le bec avait été de le faire taire définitivement ."
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j'aurais sûrement mieux fait de prendre le temps de jouer... mais forcément, têtue un jour, têtue toujours. Je me suis accroupie pour passer sous la barricade de bois et d'herbe et j'ai forcé le passage, prête à tout pour rejoindre le cheval fantôme. Je me suis retrouvée au cœur d'un vaste champ, un peu égratignée sur les bords, mais plus déterminée que jamais. Devant moi le terrain s'évasait, planté d'arbres par-ci, par là, le sol moitié herbeux, moitié terreux. J'ai entrepris de le traverser vers l'endroit où se tenait l'Andalou. Je n'en voyais qu'un morceau, sa croupe, avec sa queue effritée, figée dans une drôle d'arabesque. Le mieux était que je le rejoigne par l'avant, quitte à faire un détour, je n'avais pas envie de prendre un mauvais coup dans le ventre. Les arrière-trains des chevaux peuvent être traîtres, surtout quand on est les connaît pas et qu'ils sont effrayés. J'ai commencé à dessiner un arc de cercle pour l'approcher par le bon côté, quand un bruit sourd a surgi de nulle part. Il est monté jusqu'à mes tympans doublé d'une sensation de vibration. J'ai regardé autour de moi, soudain pleine de doute.
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Papa s'est raclé la gorge pour nous ramener à la réalité et nous avons chargé nos valises dans la voiture de Bernardo qui était déjà derrière le volant. Un peu entassés à l'arrière, maman, Ho et moi avons vu l'Olympe disparaître derrière les collines. Je serrais Drago sur mes genoux, bien silencieux pour une fois. Peut-être était-ce son premier voyage en voiture, en tout cas il se tenait à carreau pour le plus grand bonheur de Ho. Nous cahotions maintenant sur un chemin truffé de bosses depuis que nous avions quitté le bitume de la grande route, pendant que papa et Bernardo semblaient ne plus pouvoir tarir la source de leurs souvenirs communs. Derrière, entre le bruit du moteur et les soubresauts de l'engin, nous n'entendions pas vraiment de quoi ils devisaient et seuls quelques mots parvenaient à franchir le seuil de nos oreilles. Des mots comme recette, chef-d'œuvre, parfum, délice, toqué, herbes aromatiques... Mettez deux cuisiniers ensemble, remuez... Vous obtiendrez un ragoût d'expressions culinaires.
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Et il faut que je m'habille, que je me glisse dans ce petit bout de tissu ridicule qu'on appelle maillot de bain.
Je souffle en attrapant la serviette que Maman a déposée sur ma chaise et je me pelotonne à l'intérieur comme si j'avais froid. Je la rejoins dans la cuisine. Elle a enroulé un paréo aux fleurs exotiques autour de ses hanches et me met sous le nez les pancakes qu'elle a préparés.
- Sens-moi ça ! Ils ressemblent à des soleils, tu ne trouves pas ? Je les ai hyper bien réussis ! Elle exulte. C'est toujours pareil, les vacances, Maman ça la met en joie. Tout le contraire de moi. Enfin... ce sont surtout celles d'été que je n'aime pas. Que je n'aime plus. Comment lui faire comprendre ? Lui expliquer que depuis l'an dernier, venir ici ne peut plus rimer avec plaisir ? Que venir dans cette ville ressemble à un cauchemar ? Je la regarde enfourner ses crêpes qu'elles a enduites de sirop d'érable. Et j'ai honte. De sa taille XXXL, de son double menton, de sa faim géante, de ses bras trop gros, de ses yeux noyés dans ses joues. Et j'ai honte d'avoir honte.
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Elle se tait mais elle choisit.
Elle fera face.
Elle assumera.
Parce qu’elle n’a rien à déguiser, rien à mentir, rien à regretter. Et tant pis pour les chiens galeux qui veulent l’accabler, lui faire honte ou l’injurier. Ce n’est pas à elle de courber l’échine. Elle n’a rien à se reprocher et surtout pas d’aimer.
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— Tu es une...
Sa mère maintenant. Elle ne finit pas sa phrase, la termine dans une grimace qui lui déforme les traits. Cela ne va donc jamais finir ? Au lycée, sur Internet, ici. Tous pareils. Tous si étriqués d’esprit qu’ils ne peuvent admettre qu’on puisse aimer, simplement aimer et peu importe si c’est une fille ou un garçon. Mais jusqu’à quand ?
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Elle se tait mais elle choisit.
Elle fera face.
Elle assumera.
Parce qu’elle n’a rien à déguiser, rien à mentir, rien à regretter. Et tant pis pour les chiens galeux qui veulent l’accabler, lui faire honte ou l’injurier. Ce n’est pas à elle de courber l’échine. Elle n’a rien à se reprocher et surtout pas d’aimer.
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Chaque bout de moi retrouve sa place. Sa juste place. C'est encore infime, très fragile, mais c'est là. Tangible. Infiniment précieux.
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Le moment où elle ne pourra plus faire face, où elle devra demander de l'aide, se rapproche toujours davantage. Et ça lui fait peur... car elle ne sait pas vers qui se tourner, parce qu'elle aura l'impression de devoir rendre les armes. D'abdiquer face à l'adversité...
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C'est horrible. Et pour la première fois me vient à l'esprit que je déteste cet homme, ce lieu, ce groupe. Alors qu'il cherche à me ligoter à lui et à ses certitudes, c'est tout le contraire qu'il obtient. J'ai besoin de respirer. Loin. Très loin d'ici.
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Je n'ai rien fait pourtant. Enfin, presque rien... Oui j'ai failli, mais j'ai résisté. Je n'ai pas flanché. Je n'ai pas commis l'irréparable. Mon esprit, ma foi m'ont retenu au bord du chaos.
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Au moins, ma petite Noki, sache que tu as un allié dans la place. Et cet allié, c'est moi ! (Même si je ne suis pas vraiment "dans la place"!)
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Elle m’avait répondu!
Lotus m’avait répondu.
J'aurais voulu le crier, ouvrir la fenêtre , le hurleur tous les toits du monde ! Mais le geste de Long m’avait fermera bouche et il avait raison, je ne voulais pas encore prévenir ma famille de cette victoire qui m'appartenait qu’à moi.
-j’ai du mal, j’ai du mal à me tenir…ai-je glissé à long dans un murmure mal contenu, les traits distendus par le bonheur qui pulsait frénétiquement.
Long a ri et m’a dit :
-je vais t’aider.
Il s’est approché et il a clos mes lèvres avec les siennes. Et c’était la plus belle des manières de me faire taire, la plus belle des façons, surtout, de partager ma joie.
Adriana LLKbooks
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Non ! Non, je ne veux pas que tu viennes ! Je veux y aller toute seule ! C'est ma sœur, ma jumelle, celle que tu m'as enlevée, volée. C'est nous deux maintenant, d'abord et avant tout. C'est notre histoire. Plus la tienne, plus la vôtre, puisque vous nous l'avez refusée !
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"- Tu te trompes, Anoki. Chatura n'est pas une infirmière. Ce qu'elle est, c'est la femme de mon fils. Ce qu'elle est, c'est ma belle-fille. Ce qu'elle doit être, c'est une bonne épouse. Où elle doit être ? c'est à la maison."

"- Ce que l'on veut faire de moi, ce à quoi on me destine, cet acharnement contre mes envies...
- Tu crois qu'ils ne voudront pas que tu deviennes journaliste ?
- Je ne le crois pas, malheureusement, j'en suis sûre.
- Ce n'est pas juste ! "

"- Maman ! Arrête ! Comment peux-tu dire cela ? Comment veux-tu que Chatura aille mieux en faisant des activités qui lui changent les idées ? Elle a voulu mourir ! Se jeter du haut d'un immeuble ! C'est grave ! Et cessez de la rendre coupable ! C'est elle, la victime ! Elle n'est pas heureuse chez nous ... Sa vocation a été déchirée en mille morceaux ! Elle n'est pas amoureuse de Mani ! Il se conduit mal avec elle ! "

"Cette lettre terminée j'en écrirai une aux parents pour leur annoncer la nouvelle. Autant te dire que j'ai un peu le trac. Un peu peur de leur réaction, aussi... Mais , comme tu me l'as appris récemment , il faut savoir assumer ses choix . "

leelou
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" Un oiseau ne peut prendre son envol en emportant sa cage ! "

" L'empreinte de cet instant s'était gravée en moi, comme une cicatrice sans blessures. "

" Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître. "

" Certains auteurs sont des visionnaires alors qu'on souhaiterai que leurs histoires restes enfermées dans les pages de leurs romans. "
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Alors c'est pour sa que la place de la femme est à la maison derrière son évier et son fourneau pour qu'elle conserve son éclat quelle ne risque pas de le montrer à un autre homme qu'à son mari
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J’étais lancée, plus rien ne pourrait m’arrêter. J’en avais fini avec le mensonge, le déni, les faux-semblants. J’étais allée trop loin pour faire demi-tour. Mes parents devaient savoir que je ne rentrerais pas dans les cases à cocher des petites annonces. Je ne serais ni docile, ni gentille, ni bien élevée, ni rien de tout ce que réclamaient ces mères avides de chair malléable pour leur fils ! Instruite, oui ! Mais pour moi-même, pour mon avenir ! Pas pour assurer de belles soirées culturelles à un époux amoureux des plantes vertes ! Je ne serais jamais une potiche !
Citation choisie par Martin Luther King
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Elle m’a enfin fixée, arrêtant de se défiler. Et d’une voix presque aphone, elle m’a glissé dans un souffle :
- Ma mère est enceinte.
C’était donc ça...quatre mots pour un fléau. Un petit frère ou une petite sœur qui allait pointer le bout de son nez. Rien, visiblement, ne pouvait l’atteindre davantage que cette perspective-là. Elle était là, face à moi, bouleversée par cette nouvelle qui venait mettre fin à quinze années d’enfant unique. Penchée vers moi avec un masque de douleur à la place du visage, elle attendait que je l’approuve, que je confirme ses craintes, que je les alimente même, pourquoi pas ? Mais je restais muette. Étrangement, cette nouvelle me semblait incroyable.
Citation choisie par Michael Scofield
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Il s'est approché et il a clos mes lèvres avec les siennes et c'était la plus belle façon de partager ma joie.
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