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Citations de Anne Loyer (205)


« De m’abandonner parce que diminuée. Parce qu’en mauvaise santé. Elle m’a virée de sa vie et de son cœur vite fait bien fait parce qu’amoindrie. Une charge dont il fallait se délester. Un fardeau à oublier. Tu comprends maintenant pourquoi je cherche tant à éviter d’y penser? Les souvenirs si émouvants de mes parents se heurtent toujours à ce que je devine en arrière-plan. Il a bien fallu que des parents me jettent pour que les miens me sauvent. Mon existence ne tient que sur ce paradoxe insensé. Je suis passée d’une indifférence béante à un amour inconditionnel. Et je ne peux jamais penser le deuxième sans la première. Jamais l’un sans l’autre. Ils sont reliés de manière si étroite que j’ai parfois du mal à me livrer sans défense à l’affection éperdue de mes chers parents. Une affection qui s’est construite sur un désamour originel. »
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Ils chantent, ils s'égosillent, ils s'époumonent tous les jours.
Ils me pressent, me tirent, me poussent tous les matins sur le chemin de l'école pour que j'y sois en temps et en heure.
Pour que je n'oublie pas que les minutes galopent et que les secondes caracolent.
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Un oeil jeté par le carreau pouvait distinguer une silhouette penchée sur son métier. Derrière un rideau de cheveux noirs, des mains dansaient, des doigts twistaient entre ciseaux et aiguilles, un fil serpentin enroulé autour des phalanges, tendre lien.
Sur la table, drapée d'un voile léger, de vaporeuse vagues accompagnaient les mouvements de ses bras nus. Une paume glissait sur le tissu pour le lisser, tandis que l'autre le retenait avec douceur.
Une lampe, posée près de l'ouvrage, laissait entrevoir des reflets mordorés, des formes incertaines, des fleurs sauvages.
Sur le mur, l'heure avançait, imperturbable, aux sons du cliquetis du dé sur
le bois et des froissés-défroissés.
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Ma grand-mère a quitté la table sans dire un mot, pour faire chauffer l’eau du thé. Grand-père préférait jouer avec les plis de sa serviette, comme si la transformer en origami était une urgence vitale. Mama ne bougeait plus, terrassée par un sort d’immobilité proféré à mon insu.
– Qu’est-ce que j’ai dit ?
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Est-ce que j'ai le choix?
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Anne Loyer
Sa route, semée d'embûches et de violences de pauvreté et de mépris, elle l'avait tracé au milieu des ronces, alors que j'avais tracé la mienne au milieu des roses. Rien à voir. Pourtant, toutes deux, pour des raisons différentes, nous refusions la voie qu'on nous imposait.
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Je n'ai jamais quitté le bon chemin. Le mien. Et tant mieux s'il est tout sauf droit, s'il s'égare ou dégringole tour à tour. Je le trace jour après jour, avec mes doutes, mes désirs et mes rêves. Personne, jamais ne le dessinera à ma place. Il peut bien me faire chuter ou me transporter. Je l'invente et il me ressemble !
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Mais j'ai su immédiatement qu'elle était la pièce manquante au puzzle de ma vie .
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Je devais continuer à me battre . Même si pour ça je dois me cogner les murs . A force , ils finiront par se fissurer .
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Alors je me suis mise à chercher parmi les corps biscornus et les visages déformés. J'allais renoncer quand je l'ai vue.
Presqu'effacée, au milieu de toute cette horreur, la fleur.
La fleur dans le noir.
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Je devais continuer à me battre. Même si pour ça je dois me cogner à des murs. À force, ils finiront bien par se fissurer.
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J'ai dégluti, mal à l'aise. Une fois de plus, on me renvoyait à mon statut de fille, de femme. Et, une fois de plus, comme par hasard, tout devenait compliqué. Pourtant, j'ai bombé la poitrine, dans un sursaut d'orgueil, de vanité ou de défi, et je lui ai répondu, du ton le plus affirmé que j'avais en stock: Oui, je le suis !
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« Chatura n’est pas une infirmière. Ce qu’elle est, c’est la femme de mon fils. Ce qu’elle est, c’est ma belle-fille. Ce qu’elle doit être, c’est une bonne épouse. Où elle doit être, c’est à la maison. Le mariage est une institution sacrée. Et ce diplôme n’y changera rien. ce diplôme n’est rien.
Et d’un geste vif, il l’a déchiré, déchiqueté, émietté… jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. »
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Cette vaste étendue d’eau, qui s’étirait sur trois lacs, formait le lac Shichahai ; Xihai en était le plus petit, et mon chouchou. Situé au cœur de Pékin, le lieu était hyper-calme. Il s’en dégageait une fraîcheur merveilleuse, et le défilé des minutes y ralentissait comme par miracle.
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Dans les années 2000, de nombreux orphelinats ont ouvert pour éviter le pire aux enfants surnuméraires.
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Ses yeux ne me fuyait pas alors qu'il énumérait presque paisiblement les vérités qui avaient fondé son existence depuis sa naissance.
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Il se sent, se sait, s'estime différent.
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- Tu te trompes, Anoki. Chatura n'est pas une infirmière. Ce qu'elle est, c'est la femme de mon fils. Ce qu'elle est, c'est ma belle-fille. Ce qu'elle doit être, c'est une bonne épouse. Où elle doit être c'est à la maison. Le mariage est une institution sacrée. Et ce diplôme n'y change rien. Ce diplôme n'est rien.
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La vie, elle dérape tellement qu'espérer la vivre en ligne droite c'est une belle utopie à la con. Mais essayer, oui, voilà, t'as dis le bon mot. Essayer, se planter, se relever, recommencer,se tracer un chemin malgré tout. Essayer c'est déjà réussir quelque chose.
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Quand la vie te fuit tu veux la séduire pour qu'elle te revienne, que tu ne souhaites qu'une chose : la démultiplier !
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