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Critiques de Annelise Heurtier (1433)
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Sweet sixteen

Sweet sixteen, rendez-vous dans l'Amérique ségrégationniste de la fin des années 50 pour suivre 9 adolescents noirs admis pour la première fois dans un lycée prestigieux jusqu'alors réservé aux blancs. Le récit se centre sur la vie d'un des neufs jeunes, Molly, et relate son combat quotidien face à la violence du racisme. Un sujet bien traité, adapté à la catégorie jeunesse, instructif et qui ne peut pas laisser insensible.
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Sweet sixteen

Comme beaucoup, je pense, j’avais un vague souvenir de cet épisode peu glorieux de l’histoire des Etats-Unis où une poignée d’étudiants noirs durent affronter une foule hostile pour rentrer dans une école « de blancs ».



Vague souvenir, vague idée.



Vague idée de ce que fut la brutalité des réactions de cette société blanche sudiste toute pénétrée de la supériorité de sa race et prête à verser dans l’hystérie et la violence pour « protéger » ses enfants.

Vague idée de ce que la haine raciale décomplexée autorisait encore en 1957, au point de devoir faire intervenir l’armée pour que des enfants noirs puissent étudier dans les mêmes écoles que des enfants blancs.

Vague idée de ce que durent endurer ces neufs jeunes sans jamais broncher sous peine de donner des arguments à ceux qui guettaient le moindre faux pas.



Ce qui est poignant lorsqu’on referme ce court roman, c’est de saisir ce qu’il a fallu de maîtrise, de volonté et de courage aux « neuf de Little Rock », pour affronter l’indicible. De saisir aussi que tout un pan d’une société est prête à se dresser de la plus immonde des façons contre un autre pan par peur de perdre ses privilèges.





Anne-Lise heurtier nous raconte cette année scolaire alternant le vécu de Molly, l’une des neuf victimes, et celui de Grace, petite blanche à la vie aisée, plus préoccupée par les garçons et par son allure que par les problèmes de ségrégation.



Oui, il s’agit d’un roman jeunesse, simple, romancé, accessible, mais il est de ceux qui me font dire que les livres sont parfois des veilleuses chassant l’obscurité en ouvrant des portes sur un ailleurs, en nous permettant d’accéder à l’autre.

Je suis triste d’achever ce livre juste en ce moment. Il y a un an encore, la présence de Barack Obama à la maison Blanche nous autorisait à croire que la marche de l’histoire allait dans le bon sens. Aujourd’hui, Sweet Sixteen a des résonnances particulières.



À faire lire à nos enfants, plus que jamais notre monde à besoin de veilleuses…

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Sweet sixteen

En 1957, un décret oblige le lycée de Little Rock (Arkansas) à accueillir pour la première fois des étudiants noirs. Ils seront 9 à intégrer la promotion, 9 contre des milliers de Blancs qui ne veulent pas les voir là et qui vont violemment s'y opposer. Parmi eux, Molly, qui va raconter son calvaire et son combat pour l'intégration...



Un roman construit sur une alternance de points de vue entre Molly, une des 9 Noirs intégrés au lycée et Grace, une jeune Blanche. J'ai été horrifiée par la violence des propos et des actes racistes racontés dans ce roman, pourtant largement inspiré de faits réels. C'est un livre bouleversant et terrifiant, un réquisitoire féroce contre le racisme et l'intolérance au sens large.
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Sweet sixteen

Ce livre on en a beaucoup parlé.

A juste raison. L'histoire de ces 9 étudiants qui accèdent à un lycée de blanc est poignante. Neuf noirs hués, humiliés, poursuivis, injuriés. Et finalement protégés par l'armée.

Pour une couleur de peau, des idées d'arriérées, une suprématie imaginée de la part d'une soi-disant élite.

Cette histoire est d'autant plus écœurante qu'elle est vraie. En 1957 !! Ce n'est pas si loin tout de même. Le Klan me fait frissonner de terreur, l'attitude de ces blancs me dégoûte.

L'histoire de Molly est assez terrifiante. Étudier dans ces conditions étaient un exploit. Et les bourgeoises blanches de la ligue me font penser à celles qui se "battent" pour la famille en France. Moins de violence, mais presque autant de haine.

Un superbe roman à lire, et à proposer aux ados.







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Chère Fubuki Katana

La lecture de ce roman fut très agréable. Le récit et le style sont simples se lisent facilement. Et pourtant quand on y porte attention le choix des mots, les effets sont très travaillés pour être au plus près de la force des sentiments ressentis à l'adolescence. Il faut dire que l'auteure a touché juste en plaçant son récit au Japon, mêlant harcèlement, manque de confiance en soi, amitié, trahison... Autant de moment de doute, de colère qui parlent aux adolescents. L'histoire ne finit pas en niaiserie mais propose une fin qui permet de relativiser les coups durs et les questionnements sur la vie sociale des jeunes.

Quelques maladresses sur la culture japonaise parfois stéréotypée. Mais l'auteure prévient le lecteur en avertissement. On lui pardonne, les valeurs qu'elle passe dans ce roman sont bien plus fortes et plus importantes.

Une lecture à mettre dans les cdi.
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Chère Fubuki Katana

Emi, adolescente japonaise, a bien du mal à vivre sa vie de lycéenne : dans un pays où la société et le groupe sont si importants, elle a été mise à l'écart de sa classe et est harcelée par les filles les plus populaires. Dans le café à chats qui devient son refuge, elle se lie d'amitié avec une autre jeune fille qui va petit à petit lui redonner confiance en elle... mais est-elle vraiment son amie ?

Dans ce roman, l'auteur essaie de nous faire partager la vie quotidienne d'une adolescente japonaise en nous décrivant la manière dont cette société si normée peut se révéler dure pour les plus faibles ou tout simplement ceux qui ne rentrent pas dans le moule. La lecture est assez plaisante mais j'ai trouvé le style trop plat et trop appliqué. Même si les descriptions de l'auteur sont assez justes et si on sent qu'elle connaît bien le Japon et ses coutumes, on n'est quand même pas très loin des clichés et elle décrit tous les passages obligés de la culture japonaise vue et revus dans les mangas et romans (les cafés à chats, les clubs de lycéens, Hanami et les fleurs de cerisiers...). Le tout m'a semblé très scolaire et manque de passion, on n'est pas emporté par l'intrigue ou les personnages.

C'est donc une lecture qui reste agréable mais qui ne m'a pas transportée, elle sera malheureusement je pense vite oubliée.
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Sweet sixteen

Etats-Unis, Arkansas, 1957

Grace et Molly sont très différentes, elles n'ont qu'un seul point commun : elle habitent toutes les deux à Little Rock. Rien n'aurait pu les faire se rencontrer mais pourtant...

Molly Costello est noire. Quand on lui propose d'aller étudier dans un lycée pour "blanc", la proposition lui parait tellement incroyable qu'elle dit oui, pensant à une blague, ne réalisant pas les conséquences de son actes. C'est comme ça qu'elle se retrouve, 3 ans plus tard, admise au Lycée Central de Little Rock. Elle et 8 autres "noirs".

Les lycéens ne sont pas plus ouverts que leurs parents et crient au scandale mais, rien n'y fait. Ces 9 élèves seront intégrés et rien ne fera changer d'avis la Cour suprême.

C'est un début d'avancée pour l'égalité mais la vie de ces neuf élèves sera plus que très compliquée, elle sera dangereuse.

Très joli roman historique inspiré d'une histoire vraie, narrant l'histoire de Molly Costello (ou Melba Patillo, de son vrai nom).

Annelise Heurtier nous fait découvrir deux points de vus différent, aussi intéressant l'un que l'autre. Celui de Molly, celle qui va subir, mais lutter pour ses droits, qui a une vie compliquée et incertaine. Et, celui de Grace, jeune fille endoctrinée par la société.

C'est un livre touchant et instructif.

Un texte très bien écrit et facile à lire.

Un roman qui donne à réfléchir.
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Sweet sixteen

Pas de vacances pour moi cette année, alors je compense avec de belles lectures qui me font voyager, autant dans les lieux, que dans l’histoire. Pour ma sélection jeunesse que je me suis faite, j’ai eu très envie de découvrir ce roman. Plonger au cœur de l’Arkansas, là où l’humiliation des noirs, ne connaissait aucunes limites, scandaleux !



Basé sur un fait divers, ce texte remet sous les projecteurs un événement marquant de la fin de la ségrégation. Un événement historique riche en émotion, je parle de l’entrée de neuf étudiants noirs au lycée de l’Arkansas en 1957. De nombreux livres et films parlent de la fin de la ségrégation et des problèmes rencontrés en particulier dans les états du sud des Etats Unis, qui ne l’acceptaient tout simplement pas.



Ici l’auteure nous présente cet événement dur mais primordiale pour notre histoire, par le biais de deux voix qui vont s’entremêler. D’un côté une des jeunes filles noires qui va rentrer dans le lycée blanc et de l’autre une jeune fille blanche qui va avoir la jeune fille noire dans sa classe. On parvient comme cela à nous donner les deux versions de l’histoire, vu tout de même par des yeux d’enfants. Des yeux qui peuvent peut être, être encore sauvé de l’absurdité des adultes.



Ce roman qui demeure pour enfant, ose mettre en perspective des points durs de cette histoire. Le récit n’hésite pas à donner une vision qui semble des plus réalistes. Ainsi, l’auteure nous dévoile les horreurs qui ont été commises au nom d’une simple couleur de peau. Ces textes sont d’une importance capitale car elle démontre du chemin parcouru, et même si tout n’est pas encore parfait on ne peut que saluer les évolutions réalisées.



Malgré un aspect qui demeure pour la jeunesse, le roman n’a pas peur de nous dévoiler les horreurs. A travers ces deux voix qui s’emmêlent on ressent la détresse, la colère et l’incompréhension d’une enfant qui ne comprend pas pourquoi sa couleur de peau provoque autant de haine. D’un autre côté se sont les interrogations d’une jeune fille certes blanche, mais qui est avant tout une adolescente et qui se pose des questions de son âge au-delà des apparences. Ce texte résonne en chacun de nous, car à travers ces résonnements d’enfant on nous soulève mille questions. Des interrogations que l’enfant ne possède pas car il n’arrive pas à comprendre toute cette douleur.



Ce texte sera toucher chacun de nous, chaque personne y trouvera son compte et pourra profiter de cette leçon de vie qu’est ce texte.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Le carnet rouge

Voilà une bien jolie découverte réalisée à Montreuil. L’auteure dédicaçait son roman et était seule à sa table. Je lui ai demandé de me raconter le sujet de son livre et la tendresse avec laquelle elle m’a parlé de son héroïne m’a décidée à l’acheter.



Ce récit initiatique place Marie, jeune lycéenne lilloise, dans une quête éperdue de ses origines. De ses aïeux, elle sait juste que sa grand-mère maternelle était Népalaise. Mais sa mère n’a jamais voulu lui en parler et elle n’en a qu’une photo jaunie, découverte dans le fond d’un tiroir. Sans doute n’aurait-elle jamais rien su, si sa grand-mère ne lui avait fait parvenir un carnet dans lequel elle lui raconte son histoire. Marie va se trouver embarquée dans le passé de son aïeule, à mille lieues de la France, dans les années cinquante. Au fil de sa lecture, coincée entre aujourd’hui et hier, Marie va grandir, mûrir, souffrir… pour obtenir enfin les réponses à ses questions.



Captivant, ce roman à deux voies nous entraine à la découverte d’une croyance hindoue peu connue en Occident, la tradition des Kumari, qui scelle à jamais le destin de fillettes innocentes.



Ce roman tendre et dur à la fois est merveilleusement écrit. Le ton est juste et les personnages attachants. Délicate et fine, l’écriture nous fait découvrir avec émotion une tradition ancestrale hindoue et c’est déjà une bonne raison de le lire. La fin, ouverte sur l’avenir, nous laisse fermer le livre sur une note optimiste.



Un très beau récit à conseiller aux jeunes dès 11-12 ans.


Lien : http://argali.eklablog.fr
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Sweet sixteen

Un très bon roman jeunesse. Annelise Heurtier parle très bien des adolescents et aux adolescents.

Ici elle permet d'accéder à un grand moment d'histoire des afro-americains, en racontant le quotidien de deux jeunes filles américaines en septembre 1957. D'un côté, Molly, une adolescente noire de 15 ans qui s'est inscrite depuis trois ans au projet de scolarité mixte (scolariser ensemble les américains noirs et américains blancs). La jeune fille vit avec sa mère et sa grand-mère. Soutenue par les deux femmes, Molly a la volonté de participer au projet d'égalité entre les populations américaines.

De l'autre, Grâce, une jeune fille de 15 ans, blanche, populaire et coquette. La présence des neuf étudiants noirs dans son lycée va changer sa vie.



Le roman est bien écrit, rythmé. On en oublierait presque parfois qu'on parle d'adolescents des années 1950. L'autrice pose bien les problèmes adolescents dans la tourmante de l'histoire. La ségrégation fait rage dans la ville mais aussi au sein du lycée. Au milieu des problèmes sociaux et politiques, Grâce et Molly essaient de vivre leur vie d'adolescentes, elles partagent le même rêve : fêter leur sweet sixteen anniversaires.
Lien : https://leslecturesdecallie...
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Charly Tempête, tome 4 : Tous pour un !

Les classes de neige, c'est chouette ! L'occasion de découvrir la montagne pour certains, l'occasion de s'éloigner de la famille sans coup de blues puisqu'on connaît tout le monde. Et surtout, on se marre bien entre copains : dans le car ("Chauffeur, si t'es champion" ♪♫, nuit blanche, sacs à vomi), dans les dortoirs et sur les pistes. Imaginez la maîtresse, boudinée dans sa combi rose, les jambes en X et les yeux en soucoupe lorsqu'elle constate que les skis sur la neige, ça glisse drôlement.

Mais ce genre de voyage scolaire coûte cher et certains risquent de rester sur le carreau, comme Igor, dont le père est au chômage. Sa petite bande de copains, Charly en tête, se démène pour trouver de l'argent, beaucoup d'argent - il faut au moins 1 000 € pour un truc pareil, non ?



Je découvre la série 'Charly Tempête' avec ce quatrième opus. Je ne lis plus beaucoup de romans destinés aux sept-huit ans, les collections jeunesse recèlent des pépites, mais il faut creuser.

Ce petit ouvrage m'a agréablement surprise. Je m'attendais à un récit gentillet autour de thèmes souvent repris dans ce genre de littérature - séjour scolaire, entraide. Et non ! des bons sentiments oui, mais ni mièvres ni larmoyants, et surtout beaucoup d'humour punchy dans les reparties et les aventures de cette joyeuse bande.
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Push

A 15 ans, Tessa ne vit que par et pour la gymnastique. Sa mère est la présidente du club de gym local et a enfin réussi à trouver un entraineur qui devrait aider les jeunes gymnastes à progresser. Mais quand des mauvaises langues insinuent que celui-ci n’est là que pour Coline, la petite soeur de Tessa qui a une vraie chance de faire carrière, puis quand une ses coéquipières craque soudainement et décide d’abandonner l’équipe, Tessa est prise dans un tourbillon d’émotions contradictoires et a du mal à prendre la bonne décision.



Push nous plonge avec un vrai talent dans la dure réalité des adolescents sportifs de haut niveau. Anne-Lise Heurtier décrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité comment la volonté de faire toujours mieux et de remporter des compétitions est un travail et une lutte de tous les instants pour Tessa et sa petite soeur : les entrainements intensifs, le stress, la gymnastique qui envahit tout et tout le temps et malgré ces difficultés, la passion, entière, dévorante, qui pousse les adolescentes à se surpasser et à faire toujours mieux. Le procédé utilisé par l’auteur avec Tessa, incitée par sa mère à écrire un journal intime qui suit les consignes d’écriture du jounal qu’elle lui a acheté (quels sont tes objectifs, quels sont tes défauts, etc) est plutôt amusant et original même s’il devient un peu répétitif et trouve ses limites quand le rythme du roman accélère. J’ai également adoré le ton de ce roman, plein d’humour, de douce ironie avec des personnages attachants et une famille pas comme les autres dont on a vraiment envie de suivre les aventures.



Si j’ai un petit reproche à formuler c’est sur la 4e de couverture : celle-ci présente le roman comme un récit sur le harcèlement sexuel dans le monde du sport. Certes ce thème est abordé via la personnage de Raphaël, l’entraineur nouvellement arrivé, mais d’une part cela ne constitue qu’une toute petite part du roman et d’autre part cela gâche complètement le suspens puisque cette partie n’arrive qu’à la toute fin du livre ! L’intrigue est finalement beaucoup plus subtile puisqu’au delà de la problématique du harcèlement sexuel elle montre surtout l’emprise qu’un entraineur peut avoir sur ses élèves et pose la difficile question de ce qu’un sportif de haut niveau peut être prêt à faire et à taire pour ne pas briser sa carrière. La présentation qu’a fait l’éditeur de ce roman me paraît donc plutôt réductrice et a un peu gâché mon plaisir de lecture, me forçant à attendre le moment fatidique où le drame allait se nouer.



Ce petit reproche mis à part (ne lisez pas la 4e avant d’ouvrir ce livre !), j’ai beaucoup apprécié Push, un roman pour adolescents fin et subtil avec des thèmes forts, beaucoup d’humour et des pistes de réflexion intéressantes sur le monde du sport et les abus qui peuvent s’y passer. Je recommande cette lecture à tous !

Merci à Babélio et à l’éditeur Casterman pour la Masse Crtitique privilégiée qui m’a permis de découvrir ce roman.
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On n'a rien vu venir

Un roman à 7 voix. Voici un court aperçu de ce que certaines de ces voix pourraient dire :



Hector, dit Toto : « Comment peut-on aimer ce Parti de la Liberté ? Pourquoi détester à ce point ceux qui viennent d’ailleurs ? Comment peut-on haïr Walid ? Walid, mon meilleur pote !

Le Parti a fait croire à mes parents que les problèmes de notre pays venaient d’ailleurs.

Et, à cet instant, moi, Hector Darchant, dans ma propre famille, je deviens résistant. »



Mamie Miquelon : « Pendant la guerre, Papi et moi avons utiliser ce voilier pour fuir la France et rejoindre l’Angleterre. J’espérais que ni mes enfants ni mes petits enfants n’auraient un jour, eux aussi à fuir leur pays. »



Samia : « Ma mère est désespérée : nous n’avons pas la bonne nuance de peau. Trop foncés ! Mais mon père a la solution… »



Critique :



Instituteur en 5e primaire, (CM2, si vous préférez) je trouve ce livre admirable pour traiter de l’instauration d’une dictature. Tout est amené de façon très réaliste et très plausible. Les 7 voix permettent aux enfants de s’identifier aisément. Mes élèves ont été bouleversés par ces récits. J’ose espérer qu’après la découverte de ce magnifique roman, ils seront attentifs à ne pas suivre ceux qui prêchent l’exclusion et qui divisent au lieu d’unir.

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Envole-moi

Un joli roman jeunesse qui aborde à la fois avec optimisme et réalisme le thème du handicap.

L’histoire d’amour entre 2 adolescents de 15 ans, Swann, passionné de guitare, et Joanna, qui aime la danse mais est en fauteuil suite à un accident de voiture, ne peut laisser insensible.

La fin m’a toutefois laissée sur ma faim car on aimerait savoir comment leur histoire va continuer.
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Le plus beau des colliers

En voilà un bel album à découvrir avec son enfant ou à se faire offrir pour la fête des mères.



Maimati veut le plus beau des cadeaux pour offrir à sa mère. Un cadeau à la hauteur de ses sentiments pour elle. Ce sera donc un collier qu'elle va confectionner avec les fleurs de son île, des fleurs qui rivalisent de beauté, de couleurs et de parfums.

Mais ce que Maimati ignore c'est que les fleurs sont éphémères...



J'ai complètement été emportée par la poésie et la douceur du texte de Annelise Heurtier, quant aux illustrations, il n'y a qu'à regarder la couverture, on en prend plein les yeux.

Les couleurs vives et chatoyantes des fleurs, de la mer, des tissus nous font voyager avec elles en Polynésie. On devinerais presque les parfums.



Un album doux et fort à la fois sur l'amour inconditionnel qui unit une mère à son enfant. Magnifique!
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Sweet sixteen

Avant les marches pour l'égalité, les émeutes de l'inégalité. Ou comment 2500 blancs (armés) s'opposent à 9 lycéens noirs (désarmés) dans l'irrespect le plus total de la loi : les lycées publics sont mixtes mais tout le monde ne l'accepte pas... Obligeant le président du pays (Eisenhower) à mobiliser l'armée pour protéger ces 9 lycéens.

Heureusement, les mentalités changent. L'Histoire est en marche et même si certains la freine, la violence et l'intimidation ne la feront pas reculer. AU contraire.
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On n'a rien vu venir

La nouvelle éclate, le « Parti de la Liberté » fait entendre sa victoire dans les rues.

Et pourtant, les rideaux des fenêtres se tirent, des pas se hâtent vers leurs domiciles. Derrière les murs des maisons, bon nombre de personnes accusent le choc de ce qui vient de se déclarer.

On n'a rien vu venir.Et pourtant, les nuanciers recensant chacun sur le critère de sa couleur et accrochés à l'entrée du Ministère des Origines Nationales, catégorisant ainsi la population, on aurait du s'en méfier.

On n'a rien vu venir.

Jour par jour, l'appréhension laisse place à l'inquiétude.

Hector, Walid, sa sœur et d'autres adultes sentent les regards du voisinage se voiler de suspicion, assistent à la division, rencontrent la délation.

Les collèges de la Liberté imposent des couleurs d'uniforme pour les uns et les autres, le Parti interdit certaines musiques, imposent le régime alimentaire adéquat pour tous.

L'handicap de Simon sera entièrement pris en charge désormais par le Ministère de l'Hygiène Physique et Mentale. Il croit à une mauvaise blague de ses parents, de celles qui doivent le tirer du lit et le mettre dans ce fauteuil qu'il exècre . Les imprimés ont l'air authentique cependant. Alors ?

A la peur s'oppose la fuite. La liberté n'a plus le même écho, elle ne chante plus mais crache son air de rassemblement. Une mélodie qui sonne faux pour certains.

La mamie de Mathieu et Léonie, Lisel revoit le passé la rattraper et s'installer.

On n'a rien vu venir mais les gens n'attendront pas de réagir.



: 7 auteures qui prêtent et engagent leur talent sur ce roman sur la Liberté, la vraie, celle qui laisse libre chacun de disposer de lui-même, de se poser les bonnes questions et de faire ses propres choix sans subir l'oppression. Au travers de cette dystopie, pas si éloignée du monde que nous connaissons afin de nous faire réfléchir, ces sept auteures racontent la montée de ce régime totalitaire qui s'impose et qu'aucun ne semblait avoir vu venir en votant pour son "parti de la Liberté". Le choix de son nom, symbolique d'une utopie patriotique, est extrêmement ironique à plusieurs titres pour qui saura distinguer.



Afin de nous faire vivre cette aventure étrange et pourtant pas si fictive, les auteures donnent la parole à des personnages différents, des enfants d'origines diverses qui se connaissent, fréquentent les mêmes quartiers et les mêmes écoles, vont être séparés par les évènements et raconter du coup les changements que vont générer ces lois répressives sur leur quotidien en prônant la xénophobie.



Le ton n'est pas dramatique, nul pathos, nous avons la perception d'enfants qui racontent le changement, les amitiés contrariés, les vies compliquées, les faits suffisent d'eux-même pour faire réagir. Ce ton permettra à un lectorat de Pré-ados d'aborder le sujet sans en souffrir de quelques façons que ce soit. L'intention est à la graine de réflexion et le propos est aborder avec maîtrise et tact.



Ce roman sensible et excellent, qui collerait à une certaine forme d'actualité mondiale est à rapprocher du titre incontournable et fort" Il faut Désobéir" de Didier Daeninckx et Pef, pour le devoir de mémoire.
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On n'a rien vu venir

Et si, du jour au lendemain, on passait d'une démocratie à une dictature ? Cela paraît énorme lorsqu'on lit ce petit livre où tout bascule dans les minutes qui suivent la proclamation du résultat de la présidentielle. Et pourtant, l'Histoire et certains pays actuels sont là pour prouver que nul n'est à l'abri. "On n'a rien vu venir", disent certains compatriotes, étonnés, après des résultats d'élections dans notre démocratie. Heum... vraiment ?



Voici donc un très bon petit roman sur le thème, écrit à quatorze mains, pas moins ! Stéphane Hessel en a signé la préface et chacun des sept auteurs a rédigé un petit paragraphe autour de quelques enfants d'une dizaine d'années, concernés de près (étrangers, handicapés, parents homos) ou de loin (amis en péril) par les nouvelles lois d'un régime totalitaire. Trois options pour survivre : collaborer, fuir ou résister...



A faire découvrir dès 10-12 ans lorsque nous parents, éducateurs, avons du mal à exprimer :

- pourquoi voter,

- à quoi risquent de conduire les sympathies pour les partis extrémistes, de quelles façons ceux-ci peuvent menacer dignité et libertés humaines.

En discuter ensuite pour relativiser, car ce court ouvrage, très pédagogique, est quand même un peu caricatural (mais cela simplifie les choses et c'est très bien ainsi).

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La fille d'avril

Jolie histoire que ce parcours d'une jeune fille jeune ado dans les années 1960. Le manque de libertés, l'avenir tout tracé et surtout la suprématie des garçons sur les filles. Beaucoup d'adolescents seront surpris par cette époque si peu évoluée. Quels chemins ont dû parcourir les filles pour sortir d'un schéma patriarcal.

C'est Catherine qui dans un coin du grenier, là où elle a retrouvé une boîte, qui raconte à sa petite-fille le combat qu'elle a mené pour bouger les codes. L'auteure a inventé son personnage mais son héroïne s'inspire de Kathrine Siwtzer la première femme a avoir couru un marathon malgré l'interdiction.

Le portrait d'une époque tout en douceur qui semble lointaine, mais où l'obscurantisme était bien présent. Catherine croyait ce que l'on racontait, que les femmes ne pouvaient pas courir sans risque de perdre leur utérus, de se retrouver couverte de poils...

Un roman volontaire, qui donne à réfléchir sur cette société qui n'a pas encore fait se mue. Tant à découvrir pour la jeunesse. Utile et plaisant à lire.

La couverture est un bon résumé du livre. Radioscopie d'une époque.
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On n'a rien vu venir

Et si, demain, ou même ce soir, un parti d'extrême-droite remportait les élections en France ?

Ce roman, destiné aux ados, montre d'une manière très claire et très parlante ce qui pourrait arriver. Sept chapitres, sept autrices, pour évoquer les conséquences de ce choix au fil du temps. Le point de vue change à chaque fois, on passe du regard de la famille qui a voté pour le Parti de la Liberté et considère les voisins à la peau trop foncée comme de la vermine, ces mêmes voisins obligés de raser les murs, un jeune homme handicapé, un couple homo et d'autres à mesure que le temps passe, d'abord le soir-même, puis le lendemain, la semaine suivante, jusqu'à l'année d'après.

La lecture est aisée et atteint son but, nous faire envisager les changements autoritaires guidés par ce parti annoncé de la liberté qui est en réalité celui de la haine. J'espère qu'on peut encore considérer ce roman comme une dystopie.
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