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Critiques de Annelise Heurtier (1433)
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« Persist Until Something Happens » Un mantra que Tessa se répète depuis qu’elle l’a lu sur le dos du tee- shirt de son nouvel entraîneur. La gymnastique, c’est toute sa vie… enfin presque. C’est plutôt un style de vie, la mère de l’adolescente voyant à travers ses deux filles la championne olympique qu’elle rêvait de devenir. Mais on ne lui a pas donné sa chance, à elle. En offrant un journal intime à Tessa, l’aînée, elle est persuadée de l’aider à s’épanouir. Et c’est à travers les pages d’écriture de la jeune fille que l’on va suivre son histoire…



« Mais en compétition, au moins, on sait exactement ce que l'on a à faire. On a tant de fois répété que le corps se récite comme une poésie. » Tessa est une gymnaste d’un excellent niveau, entraînée par sa propre mère depuis sa plus tendre enfance. Son groupe d’amies est composé des gymnastes de son âge, qu’elle connaît depuis la baby- gym. Sa petite sœur, Coline, est encore plus douée qu’elles toutes. Leur mère est persuadée que la petite pourra intégrer l’équipe de France et participer un jour aux Jeux Olympiques. Dans ce but, caché, elle va embaucher un coach professionnel, Raphaël.



« On ne s'arrête pas quand on est fatiguée, on s'arrête quand on a terminé. » Raphaël ne cesse de le leur répéter. C’est un entraîneur exigeant ; les straps, les ampoules et l’arnica sont entrés dans le quotidien des filles. Très vite, des progrès sont observés. Les médailles, elles, s’enchainent avant la dernière compétition de la saison, la plus importante. Et c’est alors que Camille, la gymnaste avec qui Tessa s’entend le moins, laisse tomber son équipe. C’est la catastrophe. Non seulement parce qu’il faut trouver une remplaçante dans l’urgence, mais surtout parce que Tessa a été témoin du drame qui est arrivé à Camille…



« Je connais l'exigence, la souffrance et la joie, l'envie de bien faire, le besoin d'être appréciée de son entraîneur, les rapports parfois ambigus que l'on peut nourrir avec lui, quand on n'a que 15 ans et qu'on est en construction. » Dans l’esprit de Tessa, la culpabilité du coach dans ce drame est trouble : Camille ne l’a – t- elle pas cherché avec son attitude provocante ?



Au final, un roman dont on sait dès le prologue qu’il sera question des abus sexuels dans le milieu du sport ; l’auteure citant en exemple Sarah Abitbol. Mais cette agression dramatique arrive dans les dernières pages, auréolée de flou et d’incertitudes. J’ai davantage eu l’impression de lire un roman sur la gymnastique ; d’autant plus que diverses figures sont régulièrement mentionnées, et cela, c’est dommage, sans aucune explication… J’ai tout de même apprécié cette lecture grâce à la plume de l’auteure, intelligente et poétique… mais il m’aura manqué du tranchant, de l’offuscation, et de l’émotion.



Merci à Babelio pour la Masse critique et à Casterman pour l'envoi du livre.

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Push

En préambule, l'auteur raconte ce qui l'a poussé à écrire ce roman, l'interview de la patineuse Sarah Abitbol par Léa Salamé. Cet interview l'a touchée car elle a "connu la puissance de la passion sportive, exaltante, dévorante", pour la gymnastique.

Ce roman, pour adolescents et jeunes adultes, se déroule de nos jours. La narratrice, Tessa, est une adolescente de 15 ans qui vit au rythme de la gymnastique : sa mère est présidente de club et Coline, sa petite soeur de 8 ans est une future championne. Encouragée par sa mère, Tessa commence à tenir un journal intime, à qui elle va confier ses sentiments et émotions, ses actions. Des questions types comme : "Qu'est-ce qui vous a rendue fière, dernièrement ?" l'incitent à s'épancher.

Sa mère engage un entraîneur professionnel, Raphaël, 28 ans. Il est exigeant, ambitieux pour ces équipes de gym. Tessa est en compétition avec d'autres gymnastes de son âge pour faire partie de l'équipe A de 5 filles qui doit disputer une compétition nationale, tandis que sa soeur espère pouvoir entrer au Pôle sportif national. Tessa a une meilleure amie, Manon, gymnaste aussi, et une fille qu'elle déteste, Camille. Peu de temps avant le championnat, Camille craque et renonce à s'entraîner, se confiant à Manon. Tessa va devoir choisir entre se taire pour préserver leurs chances en compétition ou témoigner et soutenir Camille.

J'ai apprécié la forme littéraire de ce roman, ce journal intime, qui permet de s'attacher à Tessa. C'est bien écrit, avec des touches d'humour. Les exigences du sport de haut niveau sont évoquées, le sujet des abus sexuels dans le sport aussi, mais de manière très soft.
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Chère Fubuki Katana

Voici un livre que j'ai beaucoup aimé. C'est un livre pour adolescents que je conseille vivement.



Tout d'abord, j'ai adoré les personnages. Emi est une fille très intelligente et pleine de sensibilité qui vit des choses difficiles surtout au lycée. Malgré cela, elle reste fidèle à elle-même gentille et généreuse. J'ai aussi beaucoup aimé Hana que j'ai trouvée attachante. C'est une jeune femme courageuse et sensée. J'aime ce qu'elle dégage.



Pour l'histoire, je l'ai trouvée super intéressante car j'ai appris beaucoup de choses sur le Japon avec ses us et coutumes. J'ai apprécié découvrir la manière de vivre dans ce pays. De plus, l'idée qu'a trouvée l'auteure pour son intrigue est originale. J'ai été agréablement surprise par la fin. Je ne m'y attendais pas et j'ai adoré.



En ce qui concerne la plume d'Annelise Heurtier, elle est très agréable à lire. J'ai tourné facilement les pages tant j'avais envie de savoir la suite et tant les mots étaient bien choisis.



En résumé, je conseille ce livre aux adolescents mais aussi aux adultes car on peut y apprendre énormément de choses et en plus, il y a une très jolie morale je trouve.



Je remercie grandement les éditions Casterman pour cette lecture plaisante.
Lien : https://lecturesmagiquesetfe..
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La fille d'avril

Izia et Catherine, sa grand mère, sont à la recherche d'une robe argentée dans le grenier. Alors qu'elles retrouvent la boîte enfermant la robe, Catherine se rappelle les souvenirs associés à cette robe acquise en 1968...

Retour dans le passé. Catherine est une jeune fille studieuse et respectueuse des traditions jusqu'au jour où devant échapper à des garçons qui l'embêtent, elle rentre en courant chez elle. La course à pied est une découverte pour elle, elle représente la liberté. Mais à cette époque, les filles ne courent pas, cela pourrait les "rendre stérile", les rendre "barbues", les filles ne sont pas faites pour courir plus de 10 minutes...

Mais en Catherine la révolution fomente, pourquoi tant d'inégalités envers les filles ? La course, elle le sent, c'est pour elle !



Un roman passionnant. J'ai eu du mal en rentrer dans le livre peut-être à cause de la soumission première de Catherine, mais à partir du moment où elle commence à se poser des questions, à se rebeller, impossible de lâcher le livre. C'est émouvant, tendre, engagé et jamais caricaturale.

A lire !
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On n'a rien vu venir

La petite histoire



A chaque jour suffit sa peine. Un jour pour illustrer la montée du fascisme, d'un mouvement totalitaire avec ses interdits, ses injustices, ses persécutions qui frôlent l'absurde. Et à chaque fois un espoir, une étincelle de résistance, de liberté, de réflexion. Les petits héros de cette histoire sont des adolescents pris dans la tourmente d'un régime dictatorial. A chaque jour sa couleur, ses obligations et ses interdictions. Un déshumanisation se met en place, la peur s'immisce partout même chez soi.



Mon avis



Un roman à plusieurs voix pour éveiller les consciences qui sonne juste, vibrant hommage à 1984 d'Orwell. Chaque point de vue apporte un éclairage qui a un écho dans l'histoire humaine persécutée, privée de ses libertés. Dénonciation du racisme, de l'eugénisme, de l'homophobie, de la bêtise et de la barbarie des hommes avec des mots simples qui seront interpeller les plus jeunes, les questionner.
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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La fille d'avril

À la recherche d’une robe argentée d’un certain Paco Rabanne, Catherine et sa petite-fille Izia fouillent et explorent le grenier familial. Il aura suffi d’un vieux polaroïd dévoilant la jeune Catherine portant robe courte et grand sourire pourqu’Izia, fille d’aujourd’hui, découvre une époque insoupçonnée. Une époque pas si lointaine où la vie des femmes était balisée et réglée, leur avenir connu d’avance, leur voie toute tracée, aucune route secondaire à l’horizon : après avoir assistées leur mère dans les tâches ménagères, elles devenaient épouse, mère, et s’occupaient du foyer. Qu’elles le veuillent ou non, c’était ainsi.



Catherine profite de ce moment complice avec sa petite fille pour lui raconter ses quinze ans, ses joies ses peines ses interrogations ses colères, son impression de manquer d’air de liberté, son sentiment d’être emprisonnée de faire semblant, son désir d’être écoutée comprise, et son besoin irrésistible de courir.



En raison de ses bons résultats scolaires et d’un comportement irréprochable, Catherine bénéficie d’une bourse qui lui permet d’accéder au collège, un établissement religieux. Ainsi, elle a la chance d’étudier et de cotoyer des jeunes filles de conditions sociales plus élevées. Les midis, en échange du déjeuner, elle fait du ménage chez un couple de quincailler. Bientôt, elle aura seize ans et l’âge de travailler…



Un jour, en voulant rendre service à une amie, Catherine se met en retard. Elle appréhende tellement la réaction de ses parents qu’elle se met à courir pour rattraper le temps perdu… Et là, elle découvre des sensations nouvelles. Pour la première fois de sa vie, elle se sent libre et légère, sans contrainte, contrôlant son corps et sa respiration. Cet air qu’elle fend en courant lui donne une énergie incroyable, une force insoupçonnable, du plaisir.



Désormais, plus rien ne sera pareil. Courir est sa liberté, sa volonté, son choix. Pourtant, en 1966, les femmes ne courent pas…. leur utérus pourrait se décrocher, des poils disgracieux dissimuleraient leur féminité… elles ne sont pas aussi fortes aussi intelligentes aussi ingénieuses aussi résistantes que les hommes!! Un discours terrifiant et difficilement croyable, malheureusement il n’est pas inventé.



Inspirée par l’histoire de Kathrine Switzer, qui eu l’audace de courir le marathon de Boston en 1967, Annelise Heurtier dépeint les balbutiements de l’émancipation féminine. Avec pertinence et réalisme, elle décrit cette époque pré-1968 et la prise de conscience de Catherine – générée par la course à pied – des inégalités entre les hommes et les femmes.



Un roman à glisser dans les mains des filles et des garçons de 12 ans et plus. Pourqu’ils voient le chemin parcouru en cinquante ans, qu’ils continuent à faire évoluer les choses et qu’ils soient convaincus qu’homme ou femme, nous avons les mêmes droits, les mêmes possibilités de choix. Et tous, nous pouvons faire entendre notre voix.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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La fille d'avril

Catherine a 15 ans. Elle a la chance d’avoir obtenu une bourse qui lui permet de continuer des études. Sans cela, elle travaillerait déjà.



Un jour qu’elle doit une situation compromettante, elle se met à courir pour être chez elle à l’heure. Et c’est une véritable révélation : elle adore ça ! Hors, il n’est pas question pour elle de l’exprimer. Dans les années 60, il était très mal vu pour une fille d’être surprise en train de courir. Pourquoi ? C’est comme ça. On dit même que si une fille court trop, elle risque de voir pousser des poils sur tout son corps, voire même de perdre son utérus !



Pour Catherine, c’est l’éveil à toutes sortes d’interrogations : Pourquoi les filles ne peuvent pas courir ? Pourquoi les garçons ont-ils systématiquement plus de droit, simplement parce que ce sont des garçons ? Pourquoi doit-on cacher les changements de la nature féminine, même entre mère et fille ?



Vivant dans un petit village, où installer une salle de douche est du plus grand luxe, il est bien difficile de trouver les réponses à ses questions. Mais Catherine est une jeune fille réfléchie et pour le moins en avance sur son temps. A elle de trouver ce qu’elle cherche.



Annelise Heurtier est capable d’aborder toutes sortes de sujets. Le livre présent en est un parfait exemple !Vous ne serez pas surpris si je vous dis que j’ai adoré ce nouveau roman !



Au travers du regard de Catherine, nous faisons un bond dans le temps pour retrouver l’époque où nos grands-mères découvraient seulement le monde, du haut de leurs 15 ou 16 années. Et la vie pour les filles étaient loin d’y être simple. La mentalité de l’époque apposait des restrictions sur beaucoup de choses, dont on a plus conscience de nos jours.



Le sujet principal du roman est la course à pied, qui n’était pas autorisée à l’époque pour les femmes. Annelise Heurtier explique dans sa note en fin de livre s’être inspirée d’une histoire vraie, celle de Kathrine Switzer, qui a été la première femme à tenter de courir le marathon de Boston en 1967. Les organisateurs, lorsqu’ils ont compris qu’il s’agissait d’une femme, en tenté de l’empêcher de continuer la course. Les photos de l’époque sont explicites sur les réactions que cela avait provoqué.



Ce sujet en amène d’autres, qui à l’époque choquaient. Il était, par exemple, avérés dans les mœurs que les filles étaient d’office moins intelligentes que les garçons, qu’elles n’étaient pas capable de courir plus de 10 minutes, qu’elles existaient uniquement dans le but de s’occuper d’un ménage et de porter des enfants. Aucune épouse n’aurait osé aller contre la volonté de son mari. Et jusque-là, elle n’était pas autorisé à ouvrir un compte en banque ou de travailler sans l’accord de son époux.



Catherine parle aussi de ce poids qui régentait toute la société. Une jeune fille était envoyé dans une blanchisserie, loin de sa famille, lorsqu’elle était enceinte. Ces filles-mères vivaient durant plusieurs mois dans une atmosphère rude et douloureuse. Je pense en vous parlant de cela au film Philomena, également inspiré d’une histoire vraie, à propos de cas vraiment horribles d’enfants arrachés à leur jeune mère, sous couverts d’explications disant que celles-ci ne sauraient pas les élever.



Pour ma génération, toutes ces situations sont choquantes. Mais pour l’époque, on n’y trouvait rien à redire. Et les rares jeunes filles qui osaient s’opposer étaient mises au ban de la société, jugées infréquentables. Il était certain qu’aucun jeune homme n’en voudrait pour épouse.



Le regarde de Catherine est doux, calme et appelle à l’écoute. La jeune fille est réfléchie, et bien qu’obéissante à ses parents, elle veut voir le monde évoluer dans le bon sens. Pour elle, pour ses sœurs et pour sa mère. Chacune est enfermée ou le sera plus tard dans une condition difficile. La contraception est mal vue et même interdite, les jupes découvrant le genou peut imposer un blâme, parler à la place de ses parents ne se fait pas. On ne parle pas de sexualité, et les règles est quelque chose que l’on doit absolument taire ! Il existait un petit manuel d’explications que les mères donnaient à leur fille, mais au grand jamais elles n’auraient discuté avec leurs filles de ce sujet. C’est une génération qui a vu beaucoup de changements, mais au prix d’efforts énormes.



Ce roman trace un portrait tout à fait réaliste de cette décennie. Et j’ai adoré ma lecture. Je crois qu’elle mérite beaucoup de lumières et de bruit pour qu’il se propage au maximum.
Lien : http://au-fil-des-pages.be
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Le plus beau des colliers

Quel sera le plus beau des cadeaux pour sa maman ? Maimiti souhaite offrir quelque chose de personnel, qui corresponde parfaitement à sa mère.



Elle choisit donc de cueillir des fleurs aux couleurs des habits que sa mère porte afin de constituer un magnifique collier.



Elle prend le plus grand soin à son ouvrage. Mais c’est sans compter sur un élément essentiel…



Un bel album par ses couleurs qui nous embarquent sur les îles, à Tahiti, pour nous parler de l’amour immense que les enfants portent à leurs parents.



Tellement grand qu’il n’est pas vraiment possible de le représenter, à moins de se passer des mots et de ce qui est matériel afin d’habiter le moment présent.



Les illustrations chaudes jouent avec les lignes et mêlent les habitants à la nature qui les entoure. Elles sont un hymne aux fleurs, à la mer qui n’est jamais loin et à la beauté qui est partout autour de nous et qu’il faut savoir apprécier.



A lire !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Là où naissent les nuages

Amélia est une jeune fille de 16 ans mal dans sa peau, complexée par ses kilos en trop et l'image de parents trop parfaits.

Un été, elle a l'occasion un peu malgré elle de partir en voyage humanitaire pour la Mongolie. De ce voyage, elle retire beaucoup, humainement par de belles rencontres, par la découverte de paysages et traditions si différents de son quotidien et enfin par ce qu'elle apprend de ses parents, de sa mère en particulier. Elle gagne en assurance, en maturité et en connaissance d'elle-même et des hommes.
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Le plus beau des colliers

Très beau livre jeunesse, avec de superbes illustrations aux couleurs chaudes invitant au voyage imaginaire....

Ce livre raconte l'histoire d'une petite fille quis e fait une joie d'offrir un joli collier de fleurs à sa maman...Celles-ci se fanant, imaginez sa déception et surtout sa frustration...Mais heureusement la maman sait trouver les mots qui la réconforteront....

Une façon très poétique pour l'enfant de découvrir en image ce concept de frustration qui lui est si familier. Et une belle façon de lui rappeler aussi que le plus beau des colliers pour une maman, c'est effectivement les bras de son enfant...

En tant que maman, j'ai beaucoup beaucoup apprécié ce livre. Ma petite fille de 5 ans a elle aussi beaucoup aimé.

Merci à Babelio et Casterman pour cette masse critique.
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Sweet sixteen

Dans les années 50 ségrégation, ségrégationnistes, noirs contre blancs voilà donc le sujet brûlant de cet roman condensé inspiré de faits réels.

Sommes nous bien dans les années 50 ? Cette histoire intemporelle bouscule encore les codes d'une intégration raciale bien loin d'être stabilisée. Que ces jeunes étudiants n'ont eu de courage pour faire valoir ce qui devrait ne pas être un combat, que ces jeunes étudiants n'ont eu de volonté pour porter jusqu'au bout et à quel prix leur espoir et droit.

Cet événement narré sous forme de fiction force notre respect face à ces personnalités si singulières mais si déterminées et se font l'écho d'une actualité encore et toujours en résonance.
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Le complexe du papillon

Très bon livre !

Mathilde viens de perdre sa grand-mère et se sent mal dans sa peau. Le élément déclencheur qui vont la faire sombrer dans la maladie ? La mode et le fait de ne pas rentrer dans une super belle robe.

Elle décide alors de faire un régime sans le savoir, l'exercice va aller trop loin.

Un beau livre sur un thème finalement pas très souvent utiliser : l'anorexie. Du moins pas très bien utiliser, il y a des livres qui ont pour sujet l’anorexie mais souvent ce n'est pas très réaliste. Dans ce livre, je ne sais pas vraiment quand Mathilde est tombée malade, ont s'en rend compte mais en même temps pas vraiment et l'auteure, Annelise Heurtier, à vraiment du talent pour pouvoir faire cela. C'est bien écrit et on est entraîné dans l'histoire.

Bref, une belle découverte que je conseille !
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Sweet sixteen

A la fin des années 1950, à Little Rock dans l'Arkansas. les jeunesses se passent mais ne se rencontrent pas. D'un côté, les lycéennes Blanches n'ont d'autre préoccupation que le choix de leur robe et de leur chanteur préféré : Johnny Mathis ou Elvis Presley ? De l'autre, les jeunes Afro-américaines habituées à se contenter des miettes de leurs homologues WASP et condamnés à travailler dur pour survivre à la ségrégation ambiante. Pourtant, les mentalités changent tout doucement d'un coin à l'autre des Etats-Unis, au grand dam d'une population majoritairement raciste qui vit ce progrès comme une agression.



C'est dans ce contexte trouble que neuf élèves Noirs entrent au Little Rock Central High School, lycée jusqu'alors exclusivement fréquenté par des Blancs. Nous sommes en septembre 1957 ; la ségrégation raciale est éradiquée depuis un an. Officiellement. Les jeunes peuvent donc fréquenter l'école qu'ils souhaitent, s'asseoir où ils veulent dans le bus, faire leurs courses dans tous les commerces... quelle que soit leur couleur. Officiellement, toujours.



La réalité du quotidien est bien différente ; lorsque les Neuf débarquent dans l'établissement, c'est la panique du côté des élèves comme de celui des parents ! Les jeunes gens vont devenir la cible de toutes les haines et de tous les mécontentements.



Molly fait partie de ces "nouveaux" indésirables. Comme ses pairs, elle s'est portée volontaire pour tenter "l'expérience" de Little Rock, la tête pleine d'espoir et des beaux discours prônant l'égalité des races. Son entourage n'est guère optimiste sur le futur proche, et nombreux sont ceux qui tenteront de la décourager : lorsqu'on est Noir, attirer l'attention sur soi n'augure jamais rien de bon. Il est au contraire bien plus prudent de faire profil bas. Pourtant Molly entrera bel et bien dans l'arène, sous le regard bienveillant de sa grand-mère.



Il ne faudra pas plus d'une journée de classe aux "Neuf" lycéens Noirs de Little Rock pour comprendre qu'ils ont atterri en Enfer : tous les coups seront permis pour les faire craquer, abandonner, ou causer leur expulsion.
Lien : http://pulco-suivezlepapillo..
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Envole-moi

> https://booksandrap.wordpress.com/2017/03/16/envole-moi-annelise-heurtier/





Ce bouquin est arrivé au moment où j’en avais besoin. Je suis dans une passade assez mauvaise, j’ai du mal à me concentrer, du mal à m’intéresser aux histoires, du mal à rentrer et à m’accrocher à un bouquin. J’en commence plusieurs à la fois, je ne lis pas plus de 30 pages d’affilé… Et puis j’ai commencé « Envole-Moi ». Comment vous expliquer comme ce livre m’a fait du bien. Je l’ai entamé dans le but de seulement me faire une idée de la plume de l’auteur, et sans m’en rendre compte il était 2 heure du matin passé, j’avais les yeux qui piquaient et la satisfaction d’avoir terminé un livre sans voir le temps défiler.



J’ai vraiment aimé cette histoire. Bien qu’elle soit assez simple et tout de même assez jeunesse, c’était tellement beau et touchant qu’on ne peut qu’être conquis. Ce n’est pas un coup de cœur, mais je suis certaine que beaucoup craqueront pour ce duo si particulier.

C’est un livre adolescent, et la romance est pour moi vraiment parfaitement adaptée. Pas osée, pas crue, j’ai trouvé leur histoire toute douce et toute mignonne. Gardez en tête qu’en si peu de pages, il ne se passe pas un milliards de chose, et ce n’est d’ailleurs pas le but recherché. On apprends ici à découvrir nos jeunes tourtereaux et à les voir se découvrir et s’aimer, avec l’innocence et la naïveté qu’on peut avoir lorsque l’on à 15 ans. Ce n’est peut-être pas pas extrêmement innovant mais c’est bien fait et ça a fonctionné avec moi.





Ce qui fait par contre l’originalité du bouquin c’est le thème abordé.

De la romance oui, mais pas une romance comme les autres. J’ai adoré voir que l’auteur brisait les codes et apportait un vent de nouveauté dans ce créneau qu’est la littérature jeunesse. J’ai vraiment trouvé que mettre en avant son handicap était une bonne idée. Oui Joanna est handicapée moteur et alors ? J’ai trouvé ça formidable de faire la connaissance de cette jeune femme douce et forte à la fois. Aussi loin que je me souvienne je n’ai jamais lu de romance ou un des personnages principal est handicapée. J’ai adoré le fait qu’on aborde ce sujet la, car c’est un sujet difficile à traiter, si c’est mal fait on peut vite trouvé ça cliché, mais là où Annelise Heurtier à exceller c’est qu’elle à aborder son histoire d’une manière tout à fait différente. Tout ne tourne pas autour de son handicap, ce dont j’avais peur je dois bien l’avouer, mais c’est surtout autour de la passion de Joanna que se concentre cette histoire. Si vous n’aimez pas la danse, ce n’est pas forcément ce que je vous conseillerais de lire pour le coup, mais si vous avez l’occasion de le tenter, il est très sympa. J’ai aimé parce qu’on a pas du tout ce côté pathos et larmoyant que je redoutais. On ne plaint pas Joanna, on a pas ce côté je-tire-une larme au lecteur à tout prix. Biensur sa condition est émouvante, mais elle vit très bien avec et est indépendante. C’est une histoire terriblement romantique tout en simplicité.





Le charme de ce roman vient du côté naturel et crédible du livre.

J’ai adoré le personnage de Swann. C’est un gros coup de cœur dans le sens où il réagit exactement comme un gamin de 15 ans. Ni plus ni moins. Leur histoire d’amour n’est pas idéalisé ou exagéré comme on peut le lire dans certains bouquins. Bien sûr que c’est un choc pour lui quand il apprends qu’elle est en fauteuil roulant. C’est une première réaction normale pour un ado qui n’est pas confronté à l’handicap tout les jours. Alors oui il est parfois maladroit, oui il a peur de ce que vont penser les autres mais c’est normal au début qu’il se pose ce genre de questions il est jeune et j’ai apprécié que l’auteur le décrive comme tout ado de 15 ans agirait dans cette situation en temps réel. Ça fait du bien de voir que l’auteur ose mettre Swann dans une situation qui l’embarrasse peut-être et qu’elle ose dire « Oui il est un peu gêné ». Il a besoin d’un petit de temps pour apprendre à l’encaisser.





Je l’ai adoré pour son naturel, son amour inconditionnel pour Joanna mais surtout pour son humour.

Je suis hyper sensible à ça et tout au long du livre on apprends à le connaître et à percevoir son côté clown. Il m’a fait sourire, rire, lever les yeux au ciel. Je l’ai adoré. On passe un excellent moment en sa compagnie et c’est ce qui rend le bouquin si intéressant. En plus de cette romance atypique, on a des personnages haut en couleur qui nous font dévorer le bouquin en un rien de temps. C’est un gamin merveilleux il fait tout pour qu’elle réalise son rêve de danser même si ces jambes à elle ne sont pas tellement d’accord…





Si vous rechercher une histoire d’amour belle, sincère n’hésitez plus, foncez. Il n’est pas cher et pour une fois, un auteur ose sortir des sentiers battus. L’handicap n’est pas un sujet honteux bien heureusement, et c’est totalement rafraîchissant de pouvoir découvrir des histoires qui sortent de l’ordinaire comme celle de Joanna et Swann.« Envole moi » transmet un message hyper important de tolérance, mais surtout d’espoir et d’amour. C’était poétique et à la fois jeunesse. C’est un parfait mélange qui fonctionne à merveille. Je les ai adoré, je vous le recommande !




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Sweet sixteen

Avec Sweet Sixteen je suis retombée tout droit dans mes cours de civilisation américaine à l'université. Brown vs Board of Education, Little Rock, le Ku Klux Klan... Tout y est. On sent que l'histoire est très fortement inspirée de faits réels, ce qui rend les choses encore plus terrifiantes. Comment a-t-on pu infliger ça à ces 9 gamins ? Par moment j'en avais honte d'être blanche.



Le récit est alterné des points de vue de Molly, jeune fille noire qui essaye d'entrer au lycée de Little Rock, et Grace, jeune fille blanche qui étudie déjà dans ce lycée. Cette dernière n'est pas forcément pour l'intégration des noirs, mais elle ne comprend pas non plus la haine qu'on leur porte. J'ai trouvé leurs personnages et réflexions très crédibles dans un tel contexte, c'est surement ce qui fait la force de ce roman.



Sweet Sixteen est vraiment une histoire à lire pour comprendre l'avènement du mouvement pour les droits civiques des noirs aux Etats-Unis. Pari réussi pour Annelise Heurtier dont j'avais lu Refuges il y a peu avec un bilan mitigé. Cette fois c'est un coup de coeur, je le conseille vivement à ceux qui s'intéressent à l'histoire des Etats-Unis ou de la (dé)ségrégation des noirs, qu'ils soient adultes ou jeunes, le roman est adapté aux deux publics.
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Sweet sixteen

«Sweet sixteen» est un roman d'Annelise Heurtier publié en 2013. C'est une histoire inspirée de faits réels. Une loi veut mettre fin à la ségrégation dans les lycées. Nous sommes à la fin des années 50. Neuf jeunes noirs sont autorisés à entrer dans un lycée blanc, Molly se porte ainsi volontaire. C'est une jeune noire de 15ans qui mène une vie compliquée à cause du racisme. Tandis que Grace, 15ans, à la peau blanche est riche et se préoccupe seulement de la couleur de ses robes, des coiffures qui la mettent en valeur et de l'attitude à adopter quand Sherwood, le garçon dont elle est amoureuse la croise. Ainsi, en septembre 1957, le Lycée central de Little Rock ouvre ses portes aux neuf noirs qui seront entourés de deux mille cinq cent élèves blancs. Ils subiront des violences physiques et morales. Ils sont insultés, humiliés et reçoivent des coups. Pourtant Molly ne baisse pas les bras malgré la difficulté de la situation. Elle se présente tous les jours au lycée. Grace, elle, n'est pas hostile à la venue des noirs. Elle se désintéresse de ses anciennes amies racistes et finira par aider Molly à persévérer et sera sans doute sa seule amie blanche. Elle sera alors victime de représailles par les autres étudiants blancs.Ce livre est très émouvant, l'écriture est simple et légère. On ressent parfaitement les émotions de Molly et Grace. C'est un livre très réussi qui nous montre tout le parcourt qu'on a réalisé depuis. C'est encore un livre d'actualité qui nous incite à l'acceptation de l'autre et à la tolérance qui n'est malheureusement toujours pas complètement adoptée par chacun.



Blandine

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Là où naissent les nuages

Ce livre est la preuve par l'exemple que les lectures destinées aux adolescents peuvent être profondes, bien écrites et fort plaisantes à lire.



Pour moi, ce fut le coup de foudre dès les premières lignes : un style vif et se permettant des remarques acides et bien chargées comme on les aime ; on se coule sans mal dans la peau d'une adolescente... mal dans sa peau justement et qui voit le monde selon certaines perspectives n'allant pas plus loin que le fond du prochain paquet de biscuits ; la découverte d'une auteure que je ne connaissais pas mais qui me paraît fameusement prometteuse.



L'histoire est assez imprévisible, cela change des routes toutes tracées : rien de plus agaçant que de deviner page 80 la page 250, ici, ce n'est pas le cas. Du coup, le lecteur vit à travers le point de vue d'Amélia, limité au départ, et découvre comme elle un autre monde, d'autres gens, d'autres modes de pensées, une autre liberté et surtout une richesse qui la comblera mieux que n'importe quelle tablette de chocolat ! Tout cela à cause (ou grâce, lisez, vous verrez) du passé de ses parents et, à la faveur d'un concours de circonstances ranimant la flamme, elle se verra envoyer aux antipodes, dans les vastes plaines mongoles où les chasseurs dressent des aigles pour se nourrir et les troupeaux survivent tant bien que mal au froid polaire de l'hiver. À la clé, plusieurs secrets et de nombreuses questions...



Coup de coeur, vraiment.



Profpernin
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Refuges

Mila, jeune romaine de 17 ans, retourne, le temps d'un été, à Lampedusa, l'île où elle passait ses vacances enfant. Elle n'y avait pas remis les pieds depuis six ans. La maison familiale, la Pointe des Orangers, est toujours là. La famille est toujours là. Seul n'est plus là, le petit frère de Mila, mort d'une méningite alors qu'il était bébé.

La seule chose qu'elle redoute : passer quatre semaines avec ses parents, parce que juillet est depuis un mois funeste. "Depuis que Manuele était mort, c'était toujours la même chose : où qu'ils soient, Mila avait toujours l'impressionque son père cherchait à remplir le temps, de manière tellement désespérée que c'en était presque comique." La seule solution pour Mila d'échapper à l'ambiance morbide est de trouver un vélo est de partir explorer l'île. Gina, sa tante, va réaliser son voeu et lui prêter une vieille bicyclette Bianchi, d'un vert un brin kitch.

Sa mystérieuse cousine Paola, étudiante au visage de Madone, lui révèlera les secrets de Lampedusa, île paradisiaque, surnommée l'île du Salut.



Les aventures de Mila et de Paola sont entrecoupées, au fil de la lecture, par huit voix, venant de l'autre côté de la Méditerranée, d'Erythrée plus précisément. Les voix de jeunes de leur âge, qui décrivent le calvaire de leur vie dans leur pays natal et leur espoir de trouver une existence plus humaine en Europe. Prendre tous les risques, quitte à le payer de sa vie, ce sera toujours mieux que vivre en Erythrée. Ces huit voix, nous les retrouveront embarquées dans un Zodiaque pour une traversée de l'Enfer.



La narration joue sur le contraste entre la douceur de vivre qui émane de Lampedusa, avec son soleil, ses plages de rêve, le bleu du ciel, les fleurs partout, la langueur des habitants et l'horreur décrite par les Erythréens. Mila a une histoire familiale compliquée depuis la mort de son petit frère, une famille brisée et figée dans la douleur. Elle cherche en Lampedusa un refuge et un espoir d'un futur plus serein. Les migrants Erythréens portent cet espoir en eux également. Le lien entre les deux histoires est de cet ordre : Lampedusa, l'île du Salut, l'île des refuges.



C'est l'énigmatique Paola à la beauté quasi mystique, qui révèlera à Mila la face cachée de cette île italienne aux confins de l'Europe : l'île des migrants clandestins, fuyant un véritable camp de travail forcé dans leur pays. Une véritable gifle pour Mila, la gifle qui l'aidera à grandir, surtout quand elle apprendra par la bouche de sa cousine qu'une loi votée en 2006 (la loi Bossi-Fini) a opéré "un durcissement des conditions d'accueil des migrants en Italie". Une loi qui a "conduit à la mise en place de poursuites judiciaires pour toute personne, notamment les pêcheurs qui, recueillant un migrant, se retrouve de fait complice d'immigration illégale".



Un roman magnifiquement écrit, qu'on ne lâche plus, sur un sujet d'actualité, comme souvent avec Annelise Heurtier. On se laisse porter facilement par la poésie de Lampedusa, on est tenu en haleine par les voix des migrants et horrifié par leur condition. Une lecture où l'on ne s'ennuie pas une minute et où l'on finit outré par la loi votée par le gouvernement Berlusconi de l'époque. Heureusement, un livre qui porte l'espoir dans les dernières pages.



Une lecture que j'ai apprécié même si mon horizon d'attente était un peu différent : je m'attendais à un récit davantage centré sur les conditions de vie des migrants survivants à Lampedusa, sur l'accueil réservé, le récit d'une rencontre, ce genre de choses-là.



En tout cas, un roman qui a le mérite de rappeler l'horrible réalité des migrants fuyant leur pays : s'ils fuient, c'est pour tenter de sauver leur vie, pas pour ""profiter" des aides sociales des pays européens", comme le dit très bien l'auteur à la fin du livre. Annelise Heurtier rappelle également que la loi Bossi-Fini "entre en contradiction avec plusieurs textes internationaux tels que la Convention des Nations unies sur les réfugiés", entre autres.

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Le carnet rouge

Lorsque je découvre un(e) auteur(e) dont la plume me plait, j'ai souvent envie de dévorer l'intégralité de son oeuvre (comme je l'ai fait avec Mary Hooper). C'est le cas avec Annelise Heurtier, le premier ouvrage que j'ai lu d'elle était "Sweet sixteen" que j'ai beaucoup aimé alors que ça n'était pas gagné. Cependant la découverte de cette auteure va s'arrêter après ce deuxième bouquin puisque la bibliothèque du coin n'en possède pas d'autres mais je vais garder un oeil au cas où ...



Je m'appelle Marie et j'ai 16 ans.

Si on s'était rencontrés la semaine dernière, je me serais présentée comme une lycéenne ordinaire, vivant avec sa mère dans la banlieue de Lille. Vous m'auriez alors demandé d'où me venaient ces cheveux et ces yeux si sombres. Je vous aurais répondu que j'avais du sang népalais. Vous auriez attendu la suite. Mais je ne sais rien de mes origines, ma mère a toujours refusé d'en parler. Aujourd'hui, tout a changé.

Entre les pages d'un mystérieux carnet rouge, je viens de découvrir une vérité que je n'aurais jamais pu imaginer.



La quatrième de couverture ne révèle rien de ce qui nous attend dans ce "Carnet rouge". Je ne savais donc absolument pas à quoi m'attendre et j'ai eu une très, très agréable surprise. Je suis absolument ravie de cette nouvelle lecture. Nous faisons la connaissance de Marie qui a 16 ans et qui vit seule avec sa mère. Cette dernière est d'origine népalaise mais semble avoir un gros blocage à évoquer ce pays.



Un jour, Marie rencontre un vieux monsieur qu'elle commence par prendre pour un pervers et qui au final se révèle être le mari de sa grand-mère, Sajani. Il remet à la jeune fille un carnet rouge ... libre à elle ensuite de le lire ou de le laisser de côté. Marie désireuse d'en savoir plus sur ses origines se lance dans la lecture et nous avec.



Annelise nous propose un récit à deux voix. Celle de Marie qui nous parle de sa vie actuelle à Lille, et celle de Sajani qui nous raconte comment les prêtres l'ont choisie pour devenir une Kumari de Katmandou. Une Kumari, c'est une toute petite fille arrachée à sa famille pour devenir l'incarnation d'une déesse. Elle reste dans son palais, choyée et traitée comme la déesse elle-même, jusque ce que coule la première goutte de sang. Vient ensuite le temps de laisser sa place et de retourner à la "vie réelle". Sajani nous explique combien il est difficile de redevenir comme tout le monde.



Son carnet m'a touché très profondément. On se met à la place de Sajani et on souffre avec elle. C'est extrêmement bien écrit, j'ai tourné les pages sans vraiment m'en rendre compte. Comme Marie, je crevais d'envie d'en savoir plus sur ses origines. J'ai vraiment adoré ma lecture, d'autant plus que je ne savais pas à quoi m'attendre comme je l'ai déjà dit.



Ce sera mon premier coup de coeur de cette année 2015.
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Sweet sixteen

Le "sweet sixteen" est, au Etats Unis, l'anniversaire des 16 ans des adolescentes qui les font basculer dans l'âge adulte. Pour Molly, jeune afro-américaine, sa seizième année ne se déroulera pas comme elle l'espérait. Pourquoi ? Parce qu'elle s'est portée volontaire trois ans auparavant pour participer à un programme d'intégration suite à une décision historique de la Cour Suprême autorisant les noirs à suivre le même enseignement que les blancs. Cette année, elle ira étudier avec 8 autres camarades dans le lycée de Little Rock au milieu de 2500 élèves blancs.

Malgré sa peur ( l'Arkansas est un état fortement ségrégationniste), elle sent bien que son rôle est important et hautement symbolique.

Le récit de cette année avec son lot d'humiliations et de rejets est racontée en alternance avec celle d'une jeune américaine, ce qui nous donne une vision d'ensemble de la situation.

Tirée d'une histoire vraie, on est plongé dans un combat pour l'égalité racontée de façon simple et efficace. Un excellent livre sur une histoire pas si ancienne...

Un vrai coup de cœur pour ce roman !!!!

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"Sweet Sixteen" de Annelise Heurtier

Dans l'histoire, qui est la narratrice noire ?

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