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Critiques de Anthony Doerr (603)
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Une petite histoire dans la grande. Au cours de la seconde guerre mondiale, nous suivons Marie-Laure,une aveugle réfugiée à Saint-Malo et Werner un allemand, surdoué au service du troisième reich.

C'est bien, c'est efficace. Les courts chapitres donnent le rythme mais je reste quelque peu déçu. Ce livre avait tout pour me plaire mais je n'ai pas été conquis. Il manque l'étincelle qui nous accroche à l'histoire. Il manque le petit plus qui nous attache aux héros.

En fait ce n'est pas le livre sublime que ça aurait pu être.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

J'ai mis un peu de temps à rédiger cette review pour avoir un peu de recul car ce livre m'a beaucoup touchée, tant au niveau de l'écriture en elle même que de l'histoire.



J'ai adoré la plume d'Anthony Doerr que j'ai trouvée très poétique et très délicate malgré l'époque à laquelle se déroule ce livre. Ses descriptions sont vivantes, on a vraiment l'impression de se balader dans St Malo en même temps que Marie-Laure.



J'ai vraiment aimé le personnage de Marie-Laure, c'est une petite fille attachante, courageuse et inspirante. Malgré les épreuves qu'elle subit, malgré son handicap, elle a une force de caractère qui nous fait relativiser beaucoup de choses. Les relations qu'elle entretient avec les autres personnages (son père, Mme Manec et surtout Etienne) sont très touchantes, j'ai eu la larme à l'oeil à plusieurs reprises.



J'ai également apprécié aussi d'avoir le point de vue d'un jeune allemand à cette époque par le biais de Warner. C'est intéressant de voir comment était perçu le régime nazi par un garçon de 15 ans plein de valeurs mais participant aux jeunesses hitlériennes.



J'ai vraiment eu un gros coup de coeur pour ce livre !
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

J'ai adoré ! C’est très bien écrit, original dans la construction : à chaque chapitre, on change de lieu, de personnage ou de temps ! Un peu déroutant au départ mais on s’y fait très vite et on ne s’y perd pas ! C’est un livre que j’ai eu du mal à poser…et que j’aurais voulu ne jamais terminer pour prolonger le plaisir.



Il s’agit de deux enfants qu’on suit à partir de 1934 : Marie-Blanche, française qui vit à Paris avec son père, serrurier en charge de la sécurité au museum d’un côté et Werner, allemand orphelin, très intelligent, passionné par les sciences.

Marie-Blanche, devenue aveugle, se passionne pour Jules Verne qu’elle découvre en braille, pour les riches collections du muséum, pour la diversité des plantes et animaux, surtout les mollusques. Quand la guerre éclate, son père l’entraîne avec lui à Saint-Malo : il a avec lui, l’original ou une copie d’un diamant dont la légende dit qu’il garantit l’invulnérabilité à celui qui le possède mais condamne en contrepartie ses proches aux pires malheurs ! Ce diamant « Océan de flammes » va jouer un rôle prépondérant dans le récit.

Werner, repéré pour son intelligence et ses aptitudes physiques, intègre une école prestigieuse gérée par les SS : il devient un spécialiste des radio-transmissions et met ses connaissances au service des l’armée allemande.

On suit ces deux personnages en parallèle jusqu’à ce que la guerre et ce fameux diamant les fasse se rencontrer juste avant la libération de Saint-Malo.

D’un côté, la fragilité apparente de Marie-Blanche, sa curiosité intellectuelle, son appétit de vivre sans subir son handicap, son engagement dans la résistance. De l’autre, l’intelligence brillante de Werner, les questions qu’il se pose de plus en plus sur le bien fondé des actions menées par les SS, sa sensibilité qu’il essaie de taire et de camoufler, son amour de la musique.



Livre à conseiller à tous ceux qui aiment les récits sur la seconde guerre, sur l’occupation, la résistance..et surtout à tous ceux qui aiment la littérature !

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La cité des nuages et des oiseaux

Je reconnais que l'oeuvre est impressionnante, que l'auteur sait manier le drame et le fantastique tout à la fois. C'est très éclaté, complètement fou. Une imagination débridée qui part dans tous les sens. Trois histoires en une, à trois époques différentes. On saute d'une à l'autre sans arrêt. Au début, c'est déstabilisant et dur à suivre. Puis, on apprivoise les personnages, on les suit avec intérêt. La plupart des critiques sont élogieuses, mais la structure qu'adopte l'auteur me déconcerte plus qu'il ne m'enchante.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Je découvre l’auteur avec cet ancien roman Prix Pulitzer.



J’ai aimé l’alternance des chapitres suivant Marie-Laure ou Werner. Bien sûr, on se doute qu’à un moment, ils vont se rencontrer. Mais les pages défilent, et toujours rien.



Si je n’ai pas compris grand chose aux travaux de Werner autour de la radio et des ondes, j’ai en revanche aimé les maquettes du père de Marie-Laure pour lui permettre de se déplacer dans le quartier, car elle est aveugle.



J’ai aimé Jutta, la soeur de Werner, qui écoute les émissions de radio étrangères et qui voit plus loin que la propagande du Reich.



J’ai aimé que la radio soit à la fois le vecteur principal de cette propagande mais aussi un appareil ennemi dans les pays conquis



J’ai aimé l’émission française qu’écoute Werner et Jutta sur les sciences.



J’ai aimé les leitmotivs : les affiches Berlin fume des Juno ! ; la voute étoilée les nuits ; les citations qui reviennent en mémoire des personnages.



J’ai aimé la passion de Marie-Laure pour les animaux marins, elle qui lit 20.000 lieues sous les mers en braille que son père lui a offert.



J’ai aimé la recherche du fabuleux diamant L’Océan des flammes, bleu-gris avec une touche de rouge au centre. Un diamant de 133 carats qui devait être enfermé pendant 100 ans.



J’ai aimé les boîtes à codes que le père de Marie-Laure construit pour ses anniversaires. Jusqu’à celle renfermant le fameux diamant.



J’ai aimé Volkheimer le colosse taiseux, ami de Werner.



Je n’ai pas aimé l’établissement scolaire de l’élite dans lequel Werner rencontre Volkheimer, et se lie d’amitié avec Frederick.



J’ai détesté ce qu’il arrive à Frederick et la culpabilité que ressent Werner qui ne fait rien pour aider son ami. Un roman qui montre, si l’on en doutait encore, que le Reich cassait aussi ses propres enfants.



J’ai aimé les pêches au sirop de Mme Manec, comme un rayon de soleil dans la bouche.



J’ai aimé ce roman sur les ondes radios qui sont devenus des ondes wi-fi. Un roman tellement riche que je ne vous ai pas parlé de tout ce qu’il s’y déroule.



Une citation :



Comment se fait-il que le cerveau, qui ne bénéficie d’aucune source lumineuse, édifie pour nous un monde plein de lumière ?



L’image que je retiendrai :



Celle des mollusques de Marie-Laure découvre dans une ancienne écurie dans les remparts de Saint-Malo que lui fait découvrir le fou du village.
Lien : https://alexmotamots.fr/tout..
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La cité des nuages et des oiseaux

Un vrai beau roman qui fait l’éloge de la Littérature avec un grand L, en brossant alternativement plusieurs histoires entremêlées, du 15eme siècle à notre futur, en passant par le 21eme, à travers des personnages touchants.



Comme l’a très bien évoqué un blogueur bien connu et qui fait partie de mes références (L’épaule d’Orion, dont je recommande fortement la lecture de son blog) : C’est pour lire ce genre de livres qu’on a appris un jour l’alphabet à l’école…



J’ai vraiment beaucoup aimé, avec sa subtilité dans l’écriture qui m’a fait penser à G G Kay



Un grand écrivain, un grand livre

A lire !
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La cité des nuages et des oiseaux

Un livre peut-il être le trait d’union culturel entre les époques ? La littérature le ciment sur lequel se construisent les civilisations ? Questions posées indirectement par cet étonnant et excellent roman à travers différentes histoires placées à des époques différentes. Des scénarios parallèles écrits comme des thrillers dont un livre est le point commun.

Un très bon livre avec une traduction solide et érudite.

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La cité des nuages et des oiseaux

Ce livre est à la fois un récit d'aventure, une introspection dans l'intimité de chaque personnage mais surtout un hommage aux auteurs et aux lecteurs qui osent se laisser emporter. J'avoue avoir rencontré quelques difficultés à me laisser aller dans ce labyrinthe. Ce récit demande attention et oblige des plages de lecture longues pour ne pas décrocher l'intrigue et nouer les liens entre les univers disparates. Mais l'effort en vaut la peine et vous serez récompensé aux centuples.

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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Marie-Laure est une jeune aveugle qui a fuit le Paris occupé pour Saint-Malo.

Werner est un jeune orphelin allemand qui est enrôlé dans le Wehrmacht pour ses qualités d’ingénieur dans les transmissions.

Ces deux individus n’étaient pas appelés à se rencontrer mais seront réunis par le destin et par cette Seconde Guerre mondiale qui a chamboulé et détruit tant de vies.



« Toute la lumière que nous ne pouvons voir » se compose de chapitres très courts alternant les points de vue de Werner et de Marie-Laure. Beaucoup de flashbacks aussi qui permettent de comprendre la manière dont ces deux jeunes gens se sont retrouvés ensemble dans un Saint-Malo bombardé par les Alliés. L’auteur se paie en plus le luxe de rajouter une sous-intrigue au sujet d’un diamant volé.



Un début de lecture un peu laborieux pour ma part. La mise en place du contexte, de l’intrigue et des personnages m’a semblé un peu trop long et peu passionnant. J’ai eu peur pour la suite.

Pourtant, la richesse du roman se dévoile progressivement jusqu’à atteindre une intensité émotionnelle peu commune. On finit enfin par s’attacher aux protagonistes et à se laisser prendre par l’ambiance générale du livre.



Au final, « Toute la lumière que nous ne pouvons voir » est une excellente surprise. On dévore les pages à grande vitesse et on referme ce récit avec ce petit vide qui caractérise les grands romans.
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La cité des nuages et des oiseaux

DNF. J'étais impatiente de le lire et j'avais la certitude que j'allais aimer, mais au final, j'abandonne. La plume de l'auteur ne me fait ni chaud ni froid et je m'ennuie de plus en plus, incapable de m'attacher aux personnages ou au récit à cause de la narration "patchwork" qui m'a séduite dans d'autres histoires, mais me sort complètement du roman ici. Je ne m'attendais pas à ce que quasiment tout le monde ait adoré, je suis un peu surprise face à la multitude de commentaires dithyrambiques, m'étant attendue, je l'avoue à plus de nuances, d'équilibre. En-tout-cas, ce n'est pas pour moi et je ne veux pas me forcer à aller au bout, donc j'arrête là.
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La cité des nuages et des oiseaux

Lu en seulement une journée. Une très belle découverte. J'ai vraiment adoré. Presque un coup de coeur. C'est le genre de livre que j'apprécie énormément car il faut réfléchir à ce qui nous entoure et à ce qui est important pour nous. Je le recommande fortement. J'ai vraiment passé un très bon moment.
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La cité des nuages et des oiseaux

Que peuvent bien avoir en commun, entre autres, une jeune fille vivant dans un vaisseau spatial, une fillette habitant dans un atelier de broderie de Constantinople, un vieillard de l'Idaho enseignant le théâtre à des enfants ? Un texte mythique de la Grèce Antique qui ne demande qu'à être redécouvert...

S'il y a un roman impossible à résumer, c'est bien celui-ci ! Un véritable mille-feuilles de 700 pages qui courent d'une époque à une autre, d'un personnage à un autre, avec comme fil conducteur le texte d'un certain Diogène relatant les aventures du berger Aethon. Moi qui redoute les pavés de lecture, je peux le certifier : celui-ci se lit très aisément et très assidûment sans jamais, étonnamment, perdre le lecteur en route. Un tour de force de l'auteur du très beau "Toute la lumière que nous ne pouvons voir", qui propose ici, tout en traitant d'écologie et de tolérance, un hommage absolument vertigineux au pouvoir des livres et à ceux qui les transmettent. Impressionnant !
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Grâce à Anthony Doerr, J'ai vécu la destruction de Saint-Malo, j'ai entendu la "Sonate au Clair de lune" de Debussy, j'ai arpenté les couloirs de Musée des sciences naturelles de Paris, j'ai vécu l'exode, j'ai assisté, impuissante, à l'embrigadement de jeunes garçons dans les Jeunesses Hitlériennes, j'ai accompagné le capitaine Némo dans les profondeurs de l'océan, j'ai vécu sous la crainte de l'Occupation, puis sous celle des bombardements amenés par la Libération... L'auteur, au travers d'une alternance entre Marie-Laure, la jeune aveugle française, et Werner, l'orphelin allemand, génie des transmissions radios, signe une grande fresque, qui nous plonge au plus près des horreurs de la guerre. Ici, il n'y a pas de bons ou de mauvais, juste ceux qui sont soumis aux lois des pays où ils sont nés. Et puis, il y a ce diamant de légende, "l'Océan de flammes", supposé apporter malheur à son propriétaire, activement recherché par les Allemands, qui croisera leur route.

J'ai aimé voir l'évolution des personnages, vivre leur sensibilité, leurs interrogations...dans une très belle construction temporelle!






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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Un livre superbe, bien écrit avec des personnages très attachant. Marie Laure la jeune aveugle et son père - le serrurier du musée, tellement inventif lorsqu'il fabrique ses boites pour les anniversaires de sa fille. Werner, le jeune allemand passionné de radio qui va être embarqué dans les jeunesses hitlérienne - pas le choix. L'auteur nous fait vivre successivement la vie de ces deux enfants dans la tourmente de la seconde guerre mondiale. Pour Marie Laure, c'est la fuite vers Saint Malo, sa vie avec Madame Manec la gouvernante, avec Etienne son oncle dans la maison de son grand-père qui diffusait des émissions et des musiques avec sa radio. C’est aussi la lecture de Jules Verne en braille, la vie en aveugle dans cette ville qui sera bombardée par les alliés. Pour Werner, c’est la vie avec sa sœur Jutta dans un orphelinat sous la protection de la directrice Frau Elena avant le départ pour l’école des élites dans laquelle il rencontre Frederick – l’enfant aux oiseaux. Sa passion pour la radio va lui permettre de traverser la guerre différemment.

Dès le départ, un lien radio réunit Marie Laure et Werner. On imagine de belles choses pour ces deux là. C’est sans compter l’imagination de l’auteur qui à travers de courts chapitres nous emporte de l’un à l’autre dans différentes époques. Difficile à lâcher pour une fin toute en émotions.
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La cité des nuages et des oiseaux

La Cité des nuages et des oiseaux fait voyager le lecteur à travers les époques et les continents, jusque dans l’espace.

C’est un livre, la Cité des nuages et des oiseaux, qui sert de fil conducteur. Anthony Doerr l’attribue à Antoine Diogène (dont il partage les initiales !), auteur de la Grèce Antique.

Se nos jours à la bibliothèque de Lakeport, dans l’Idaho, un vieil homme nommé Zeno prépare avec un groupe d’enfants une adaptation théâtrale de La Cité des nuages et des oiseaux. Mais Seymour, adolescent voulant se lancer dans l’éco terrorisme, s’apprête à mettre en péril la répétition.

En 1453 à Constantinople, Anna est une jeune brodeuse qui apprend en cachette le grec ancien. Elle tombe par hasard sur un texte intitulé La cité des nuages et des oiseaux. Elle découvre que ce texte était à l’origine « destiné à une lectrice unique, une jeune fille à l’agonie » : peut-être qu’en en faisant la lecture à sa sœur Maria, pourra-t-elle éloigner de la jeune fille la maladie et la mort ?

Constantinople est sur le point d’être assiégée par les Turcs. Dans l’armée du Sultan se trouve un modeste jeune garçon, Omeir, enrôlé de force avec ses bœufs.

Dans un futur lointain, Konstance voyage dans un vaisseau interstellaire à la recherche d’une autre Terre à explorer ». En enquêtant sur l’histoire de sa famille, elle tombe sur une mystérieux livre, La Cité des nuages et des oiseaux, traduit par un certain Zeno…

Le roman suit tous ces personnages en sautant d’une période à l’autre, dans des chapitres entrecoupées des aventures d’Aethon, l’âne dont la Cité des des nuages et des oiseaux conte les aventures. Mais on ne se perd pas à la lecture : le rythme et la construction du roman sont parfaits ; les personnages et les époques se répondent avec habileté ; à la fin tout fait sens, le talent de conteur d’Anthony Doerr est immense.

Chaque personnage de ce roman foisonnant sait nous toucher : chacun d’entre eux se tient à l’objectif qu’il s’est fixé. Leurs histoires nous bouleversent.

Le roman est un extraordinaire hymne à la littérature. Les livres peuvent nous sauver la vie mais attention, ce sont des trésors à préserver !

Le roman est joliment dédié « A tous les bibliothécaires passés, présents et à venir » ; les bibliothécaires sont à la fois des passeurs de livres et ceux dont le rôle est de les préserver. Les passeurs de La Cité des nuages et des oiseaux sont parfois des bibliothécaires improvisés, leur amour d’un livre déclenchant une vocation. Ils ont su protéger le précieux manuscrit d’Antoine Diogène et leur savoir résiste mieux au temps que les connaissances encyclopédiques de Sybil, l’intelligence artificielle du vaisseau spatial de Konstance qui finalement, ne sait pas tout…

Un grand bravo à Anthony Doerr pour cet immense roman, dont les personnages resteront longtemps en moi !

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La cité des nuages et des oiseaux

Très bon roman conçu comme un hommage au pouvoir des livres. L'auteur nous amène dans des époques très différentes avec de nombreux personnages mais on ne se perd jamais. Le lien est un ancien manuscrit, texte mystérieux et incomplet qui traverse les âges et fait la liaison entre tous les personnages. C'est aussi une réflexion sur notre société et notamment les problématiques écologiques.
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La cité des nuages et des oiseaux

Le roman d’Anthony Doerr nous entraîne de la Constantinople du XVe siècle jusqu’à un futur lointain où l’humanité joue sa survie à bord d’un étrange vaisseau spatial en passant par l’Amérique des années 1950 à nos jours. Tous ses personnages ont vu leur destin bouleversé par « La Cité des nuages et des oiseaux », un mystérieux texte de la Grèce antique qui célèbre le pouvoir de l’écrit et de l’imaginaire.



Le livre est dense (près de 700 pages) et son début peut apparaître déroutant, un peu confus, avec ses personnages et ses temporalités qui se mélangent et semblent ne pas avoir de liens entre eux. Mais il faut vraiment s’accrocher car la magie des mots de l’auteur opère très vite. Le roman est magnifiquement bien construit et devient assez vite impossible à reposer jusqu’à sa dernière ligne. Les différents personnages sont très bien construits et tous réussis. Le lecteur va petit à petit replacer les pièces du puzzle de l’intrigue dont le nœud en même temps que l’élément rassembleur est ce fameux manuscrit d’Antoine Diogène. Un ouvrage qui va bouleverser le destin des différents protagonistes du livres au cours des époques successives. « La cité des nuages et des oiseaux » constitue un magnifique hommage à l’univers des livres et au pouvoir des mots. Mais il met également en valeur les langues anciennes et au travail inestimable des chercheurs et traducteurs pour faire perdurer les textes anciens au fil du temps et les amener jusqu’à nous.



Un livre à ne surtout pas manquer !
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La cité des nuages et des oiseaux

Le dernier Anthony Doerr est le tout-en-un de cette rentrée littéraire, le couteau suisse fabuleux. Vous aimez la science-fiction, lisez Doerr. Vous aimez les romans d’initiation, historiques, de guerre, noirs, policiers, picaresques, lisez Doerr. Ce que l’on pourrait synthétiser en ces trois mots terriblement évidents : lisez Anthony Doerr



À l’heure où de nombreux livres misent sur l’intime brise-pompes tartiné sur une centaine de pages aux marges aérées, Doerr débarque avec un pavé juteux de 700 pages d’une ambition folle, démesurée et totalement maitrisée. Quand un gentil poney côtoie un pur-sang.



L’époque nous pousse à nous interroger sur la littéraaaatuuuure. Ce qu’elle est, doit être, s’autorisent-t-on à penser dans les milieux autorisés à penser ce qu’il convient de penser, oubliant qu’il y a autant de définitions que de lectrices et de lecteurs. Anthony Doerr, lui, revient aux fondamentaux : la littérature raconte une histoire.



La cité des nuages et des oiseaux, récit antique fictif inspiré de la pièce d’Aristophane Les oiseaux, est le lien qui unit les multiples narrations. Anthony Doerr entrelace les époques et les lieux avec comme dénominateur commun cette fable prodigieuse. Ce garde-fou qui préserve de la folie, de l’abandon, qui pousse les protagonistes à chercher, se dépasser, survivre puis vivre, à sauver le livre, le préserver et lui faire traverser les siècles.



On songe bien sûr au Cloud atlas de David Mitchell puis cette référence s’efface tant le livre de Anthony ne prétend pas à la maestria narrative de Mitchell mais atteint une émotion plus vive qui ne nous quitte pas.



Rompant avec un cynisme plus récurrent qu’un jeu débile et mortifère sur tiktok, Anthony Doerr parie sur l’humanité en ne niant rien de l’humaine catastrophe qui advient, qui a fini d’advenir pour être là. Anthony Doerr écrit ce qui nous rassemble depuis le début des ères : nous aimons les histoires quand elles sont bien contées.



Un livre considérable et miraculeux.
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La cité des nuages et des oiseaux

Quel roman ! Quel voyage ! Quelle plume !

Je ne savais pas à quoi m'attendre, je découvre l'auteur avec ce roman, et j'ai été transportée du début à la fin. Ce livre a été hyper addictif pour moi, les pages se tournaient toutes seules ; pourtant il y en a beaucoup !



Au début on ne comprend pas tout, j'étais presque perdue, mais étonnamment j'avais qu'une envie, avancer dans ma lecture pour en savoir plus. On alterne entre les époques, entre les personnes, du passé, au présent, à un futur très lointain.



Nos personnages sont tous très différents, un vieil homme professeur, une jeune femme vivant dans un vaisseau spatial (oui je sais, ce roman est vraiment surprenant !) et j'en passe. Cette alternance de points de vie et d'époque nous transporte.



Nous identifions rapidement le fil rouge : la littérature, la force d'une histoire qui transporte tout ces personnages. Petit à petit, tout se lie, tout prend sens. J'ai trouvé cela presque poétique, comme parfaitement orchestré, un roman choral incroyable, que je recommande à tout le monde.

La littérature réunit, et fédère, et ce livre nous le montre une fois encore.



Comme j'ai pu le lire dans d'autres critiques : il est inclassable, ne vous posez pas de questions, foncez.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

J'ai toujours pensé, ou imaginé, qu'il y avait des lignes invisibles qui traçaient nos trajectoires dans la vie. Des lignes qui parfois se croisent, ou suivent des itinéraires parallèles sans jamais se toucher, parfois se rencontrent un bref instant et se séparent à nouveau. Un univers de lignes qui s'entrecroisent. Je ne sais pas si ce que je raconte a du sens mais pour moi, oui. Il y a "le destin" mais il y a aussi des ces fameuses lignes, ces rails sur lesquels nos vies sont déjà tracées, certaines ne se croiseront jamais, d'autres pour un bref instant (bref mais inoubliable) et d'autres pour la vie!



Ce livre est un roman étonnant d'Anthony Doerr, "Toute la lumière que nous ne pouvons pas voir", qui suit les arcs complexes de deux de ces lignes invisibles à travers les vies de Werner Pfennig, un orphelin dans l'Allemagne d'avant la Seconde Guerre mondiale, et de Marie-Laure Leblanc, une jeune aveugle vivant à Paris avec son père. À travers de fascinants flash-back, le roman suit le cours de leurs vies, alors qu'ils luttent pour savoir s'il est possible d'être vraiment "propriétaire" de sa vie lorsqu'elle est engloutie par les trous noirs de l'histoire. L'un est animé par un amour profond de la science tandis que l'autre est habité par le pouvoir des livres. En pleine montée du fascisme allemand et la naissance de la Résistance française, comment la jeunesse parvient-elle à rester fidèle à son identité, à son essence ?



Ce livre est un récit de guerre, un récit de passage à l'âge adulte, mais c'et aussi une véritable fable philosophique, un roman qui oscille constamment entre les incertitudes morales de la vie et la précision ciselée de la nature qui nous entoure.



La langue est d'une précision fantastique - Anthony Doerr n'écrit pas, il joue, il jongle avec les mots pendant des paragraphes entiers -ce qui fait de ce livre une œuvre tout à fait stupéfiante!



En fin de compte, ce que ce roman met en lumière, c'est l'impact des événements fondateurs qui marquent et définissent l'avenir de l'humanité, l'avenir, le reste de nos vies, qu'il s'agisse de la magie des émissions de radio sur les mystères de la science ou des aventures extraordinaires de "Vingt mille lieues sous les mers" de Jules Verne.



Une œuvre profondément émouvante et passionnante qui fait écho au pouvoir des premières impressions sur la construction du "moi, un roman inoubliable, une oeuvre philosophique et bien plus encore!



Je découvre ce roman fantastique plus de sept ans après sa sortie, après avoir lu une chronique très alléchante de "Livresse du noir" qui nous parle avec un enthousiasme contagieux du dernier livre de l'auteur que je compte lire dès que j'en aurai l'occasion, "La cité des nuages et des oiseaux"!

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