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Critiques de Anthony Doerr (600)
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

« Toute la lumière que nous ne pouvons voir » mérite son prix et son succès des deux côtés de l’Atlantique. On vit avec des personnages d’autant plus attachants qu’ils ont un côté « sans famille ». Deux enfants, un jeune Allemand avec sa sœur dans un orphelinat, une jeune Française aveugle, s‘interrogeant sur la disparition de son père. Tous deux sensibles et privés d’affection, en des circonstances ( la 2e guerre mondiale) qui rendent encore plus cruelles les séparations.

Deux enfants, curieux et doués, qui appliquent leur intelligence à des domaines particuliers - les ondes radios, les coquillages et organismes vivants, portes ouvertes sur un monde en proie à la guerre.

Ces passions concrètes décideront de leurs vies en différents lieux, tout particulièrement à Saint-Malo en proie aux bombardements aériens de 1944.

Anthony Doerr maîtrise parfaitement l’art du récit en alternant les deux itinéraires dans des épisodes courts et denses. L’intérêt ne faiblit pas. On partage les émotions des personnages dans chaque contexte. Werner pense à sa sœur Jutta et à son ami Frederick, Marie Laure, la jeune aveugle, lit « vingt mille lieues sous les mers » et développe à la fois son imaginaire, et une prudence stratégique dans des situations périlleuses.



Nul doute que l’auteur lui-même s’inspire de Jules Verne pour trois thèmes narratifs fondamentaux : missions, répits provisoires, péripéties.



- la mise en sécurité d’un diamant mystérieux, la traque de ce même diamant par un monstre cupide, comme la recherche de radiotélégraphistes clandestins…



- L élaboration de savantes cachettes ou l’utilisation de refuges secrets par les pourchassés, à l’image de mollusques se glissant à l’intérieur de coquilles protectrices.



- Des scènes de péril imminent. Les protagonistes comme les lecteurs sont mis sous tension.



Anthony Doerr ménage habilement le suspens, dose les émotions, recrée un climat de guerre au quotidien dans différents milieux et décors.

Il crée aussi un univers fabuleux où, dans des lieux clos et milieux fermés, on s’échappe avec les oiseaux d’Audubon ou avec des ondes radio. Ainsi naissent des liens entre les hommes, et les amitiés fidèles se nourrissent de souvenirs heureux.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Il faut l'avouer « Toute la lumière que nous ne pouvons voir » est un très bon page-turner et malgré ses 700 pages, il se lit facilement et très rapidement. Sa structure en courts chapitres donne toujours envie d'en savoir plus et d'avancer dans la narration.

Tout commence à Saint-Malo en fin de Seconde Guerre Mondiale alors que les forces alliés essaient de récupérer la ville. Deux destins, dont l'histoire nous sera dévoilée au fil du livre, vont se croiser en ce point historique : celui de Marie-Laure, jeune fille française aveugle et celui de Werner, jeune prodige allemand spécialisé dans les ondes radio. Dans ce sens, la structure du livre est très réussi avec un découpage très efficace. Les grandes parties se succèdent alternativement : un coup durant la prise de Saint-Malo et un coup dans le passé des deux protagonistes principaux. A ce récit vont s'ajouter d'autres thématiques dont l'intégration sonne parfois plus ou moins articielle : celle sur la TSF qui fonctionne bien, celle de Frederick peu intéressante puis celle de la pierre précieuse qui semble avoir été greffée a posteriori. Les personnages quant à eux sont un peu trop lisses voire survolés pour certains et il est difficile de s'y attacher. Parmi la galerie de personnages secondaires, seul le grand oncle Etienne tire son épingle du jeu. J'ai beaucoup aimé les passages le concernant.

Pour conclure, c'est un roman très agréable à lire mais je reste étonné qu'il ait reçu le prix Pulitzer, peut être que la traduction plutôt lisse et littérairement pauvre y est pour quelque chose.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Ce livre avait eu de formidables échos dans le monde des lecteurs et c’est pourquoi, j’espérais vraiment ne pas être déçue… Quand j’ai commencé ce livre, j’ai eu un début difficile dû aux allers-retours dans le temps à savoir avant et pendant la deuxième guerre. En fait j’ai eu du mal à me situer et savoir de qui on parlait. Passé quelques dizaines de pages, le rythme est donné et finalement cette construction atypique est intéressante. On suit deux personnages principaux Marie et Werner. Leurs destins vont se croiser bien sûr mais la question essentielle est de savoir pourquoi et comment.

Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce livre, ce sont les visions d’abord française mais aussi allemande de cette fameuse guerre : il me semble que l’équilibre est parfait et on évite les français « les gentils » et les allemands, « les méchants ». Bien que je lise régulièrement des livres sur le sujet, il me semble que cee livre de Doerr apporte sa propre vision sur certains sujets comme les Ecoles élites en Allemagne ou encore la fuite de nos collections scientifiques. J’ai vraiment passé un très bon moment de lecture : le style est poétique, clair et agréable. Je ne m'arrêterai pas là avec cet auteur.

Donc, oui, je conseille la lecture de ce roman qui finalement s’est révélé un coup de cœur.
Lien : http://ideeslivres.jimdo.com..
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

marie laure est aveugle. Werner est un allemand talentueux en mécanique. Ils ne se connaissaient pas et leur destin vont se croiser en 1944 dans les ruines de Saint-Malo...

Roman historiques mais aussi d'aventures où les personnages et les lieux sont merveilleusement construits. L'auteur réussit un coup de maître et nous happe dans son récit.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Voici un livre épais, plein de pages qui fait durer le plaisir.... et quel plaisir!

Il est construit en plusieurs parties, chacune s'articulant autour d'un va-et-vient entre le passé et le présent, l'enfance et l'occupation allemande, la libération et le devenir des personnages, le après...

C'est un livre empli de poésie. Les phrases sont belles, les images évoquées sont magnifiques. L'écriture est recherchée et agréable. Je suis envoûtée. La lumière me guide et j'aimerais qu'elle ne s'éteigne jamais...



Toute la lumière que nous ne pouvons voir parle d'amours bienveillants malgré la guerre, l'Occupation, la collaboration et la traque... Il y a tout d'abord l'amour d'un père, solitaire, qui travaille et s'occupe de sa fille handicapée. Il se dévoue à elle et veille à son développement physique et intellectuel. Marie-Laure, aveugle, éprouve un amour précieux pour son père, pour les connaissances qui l'environnent, pour la lecture, pour le monde qui l'entoure.

Frau Elena, elle-aussi, se dévoue entièrement pour l'orphelinat et ses petits pensionnaires désœuvrés. Elle se démène, malgré la pauvreté, pour que chacun trouve son équilibre et sa voie. Werner et Jutta, frère et sœur, sont liés par le sang et bien plus encore.



Les personnages principaux sont plein d'humanité et d'altruisme. Ils sont bienveillants dans la difficulté et humbles... On les suit et d'autres encore, comme Etienne et Madame Manet, non moins passionnants et dévoués.

On se laisse guider par le mythe de l'Océan de flammes et par les ondes de ces radios... par la construction d'une maquette que l'on parcourt aveuglément... le cliquetis des clés, comme des petites sonneries qui nous tiennent en alerte... les odeurs, les sons... Les sens sont éveillés. L'esprit frémit et raisonne... Décidément c'est un très beau livre!

La trame de cette histoire est joliment menée. On veut la fin... On veut comprendre le lien entre ces objets et ces personnes. On voudrait tellement que tout soit autrement ! Que la guerre ne soit plus... Que la libération soit une vraie libération...

"_ Non, dit-elle. Oui. Je ne sais pas. Je suppose que c'est tout l'intérêt de cette fin, non? Faire qu'on s'interroge ? "



Vous avez compris (je l'espère): j'ai aimé ce livre. J'ai aimé ces personnages simples et singuliers. J'ai aimé la construction du roman et son style qui n'oublie pas l'émotion et la réalité de la guerre.

" Désobéir était difficile à l'époque..."



Mon blog : alapagedeslivres.wordpress.com
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

CAPTIVANT





Près de 700 pages pour ce roman bien mené et très touchant qui se déroule durant la deuxième guerre mondiale.



Il ne raconte pas uniquement la guerre, ces atrocités, ces combats, non, il la décrit au travers de deux regards, de deux destins que tout oppose.



D'un côté, on suit Marie-Laure, jeune française aveugle, contrainte de fuir Paris avec son Père pour se rendre à Saint Malo.



De l'autre, le jeune soldat allemand Werner orphelin, enrôlé par la Wehrmacht pour ses talents de radiophoniste.



Anthony Doerr alterne son récit passant d'un protagoniste à l'autre, dévoilant chapitre après chapitre l'enfance et le passé de chacun des deux jeunes adultes.



Ces chapitres courts dynamisent vraiment le récit.



On suit leur évolution, leurs craintes, leur détermination.



Ce roman est un roman lumineux, un roman tout en nuances qui traite aussi bien de l'endoctrinement que de la résistance, chacun avec sa part d'ombre et de lumière.



Exit les bons ou les méchants, c'est surtout deux êtres qui vont subir la guerre, lutter...



Il se dégage de ce récit beaucoup de poésie malgré l'horreur décrite.



C'est donc une jolie galerie de portraits vraiment réussie qui me permet de bien démarrer cette année littéraire 2024!





L'avez-vous lu? vous tente t-il?



Sachez aussi qu'une série a été adaptée sur Netflix...



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La cité des nuages et des oiseaux

J'ai fait la connaissance de l'imaginaire d'Anthony Doerr à la lecture d'un premier roman qui m'avait captivé et boulversé : «Toute la lumière que nous ne pouvons voir». l'histoire de la rencontre d'une jeune aveugle réfugiée pendant la seconde guerre à St Malo et d'un orphelin, soldat dans la Wehrmacht.

Dans celui-ci- Anthony Doerr nous fait voyager avec virtuosité et intelligence dans trois espaces-temps différents :

D’abord aux Etats-unis, en 2019, dans une petite ville où un vieil homme de 80 ans, Zeno Ninis, vétéran de la guerre de Corée, prépare avec des enfants une pièce de théâtre dans une bibliothèque, alors qu'un jeune homme, Seymour Stuhlman, prépare un attentat à la bombe dans cette même bibliothèque.

Le second, en 1453, à Constantinople où deux orphelines, Anna et Maria, sont brodeuses et où quelque part, un jeune bouvier au bec de lièvre, Omeir, marche avec l'armée du Sultan en direction de la capitale de l'Empire d'Orient pour en faire le siège.

Et enfin, au 22 ième siècle, dans un vaisseau spatial qui se dirige vers une planète inconnue , où une jeune fille de 14 ans, Konstance, est enfermée dans une capsule circulaire avec une I.A. revêche et intraitable.

Dans ce roman de presque 700 pages, nous pénétrons dans l'intimité et l'histoire émouvante et captivante de chacun de ses attachants personnages, de modestes héros dont le destin et l'existence seront bouleversés par la lecture d'un ouvrage mystérieux, fil conducteur du roman, «la cité des nuages et des oiseaux». Ecrit par un auteur antique, Antoine Diogène, ce récit qui fascine ses lecteurs, relate le parcours d'un berger, Aethon, s'efforçant d'échapper à sa condition humaine, à la recherche d'une cité imaginaire et d'un bonheur insaisissable qui, finalement, comprendra que «ce que tu possèdes déjà vaut mieux que ce que tu recherches désespérément».

Après «toute la lumière que nous ne pouvons voir», le génie littéraire d'Anthony Doerr n'est pas en reste avec ce roman magnifique, puissant, absolument captivant, véritable fable écologique et humaniste, authentique hommage à la littérature, qui fait partie de ces livres que l'on n'oublie pas.

«Et si seule la littérature pouvait nous sauver».
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La cité des nuages et des oiseaux

Avec ce roman, je découvre cet auteur et je ne suis pas déçue. On suit plusieurs personnages, de la Constantinople moyenâgeuse à l’Argos, vaisseau spatial allant conquérir une nouvelle planète, en passant par Lakeport des années 40 à aujourd’hui. Tous les personnages rencontrés vont croiser la route, à un moment donné, d’un récit intitulé La cité des nuages et des oiseaux. Je n’en dis pas plus pour garder du suspense. Ce que je retiens, c’est à quel point une œuvre peut être universelle et traverser les siècles. Le roman est un voyage à travers le temps, avec de multiples retours, et suivre tous les héro.ïnes peut parfois s’avérer compliqué (même si le vécu de chacun reste « simple » sans que ce soit cliché et banal). J’ai donc envie de découvrir d’autres romans de l’auteur, notamment celui pour qui il a reçu le prix Pulitzer en 2015.
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La cité des nuages et des oiseaux

Qu ecrire de plus apres toutes ces critiques et la médiatisation de ce livre.

Au début de la lecture il est nécessaire d d'etre très concentré car nous faisons connaissance des nombreux personnages et des époques dans lesquelles va etre traitée l l'histoire

Le roman est un bon pavé qui se lit rapidement tant est grand le suspens

L originalite relier les époques avec,? je vous laisse découvrir
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La cité des nuages et des oiseaux

Si vous voulez être emporté•e ailleurs, voyager dans le temps et l’espace, être fasciné•e par de multiples histoires et de nombreux personnages, ce livre est celui que vous cherchiez ! Au cœur de ce roman vertigineux, les fragments d’une œuvre d’Antoine Diogène qui, de la chute de Constantinople à la mission spatiale Argos dans les années 2100 en passant par l’Amérique contemporaine, va bouleverser le destin de nombreuses vies, peut-être de l’Humanité tout entière…
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

J'ai fini l'écoute de ce roman hier : un peu déçue.



J'ai vite été emportée par le récit de ces deux vies parallèles. Deux ado pendant la seconde guerre mondiale, l'un en Allemagne, l'autre en France. Mais s'il y a récit parallèle, j'attends une rencontre, et quelque chose qui sorte de cette rencontre.

Mais en fait : rien, la rencontre est tellement courte.

Et cela ne produit rien.. ou alors je suis passée à côté de quelque chose. J'ai l'impression que les personnages eux mêmes ne retire rien de leur vécu individuel. En fait la vie continue, et on les retrouve 30 ans après, avec un rapide résumé, et voilà. Tout est normal.

Le texte est beau, heureusement. Mais j'ai fini par trouver le temps un peu long
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Un roman éblouissant, infiniment beau. Il raconte l’histoire de 2 destins qui finissent par se croiser : celui d’une fille française, juive, aveugle et d’un garçon allemand, pauvre, orphelin, prodigieusement doué pour les maths et l’électromagnétisme.



Aout 1944. Les bombardiers américains lancent une avalanche de bombes sur la cité de Saint-Malo occupée par l’armée allemande depuis 4 ans. La ville est en train de tomber en ruines.

Marie Laure, une jeune juive de 16 ans, aveugle, est réfugiée chez son grand-oncle depuis 4 ans. Elle et son père avaient fui précipitamment Paris en 1940. Un père qui sera arrêté, envoyé dans ‘une Gasthaus’, un camp de travail en Allemagne. Il ne donnera plus signe de vie.

A quelques rues, Werner, un jeune soldat allemand de 18 ans, génie des transmissions, est sous les décombres. Il réussit miraculeusement à en sortir pour ensuite aller dans la maison de Marie Laure. Que peuvent se dire 2 adolescents, ennemis, meurtris par une guerre horrible ?

‘Derrière l’armoire, Werner entend Marie-Laure respirer, leurs visages sont tout près l’un de l’autre.

Êtes-vous là ? dit-il. Je ne suis pas là pour vous tuer. Je vous ai entendue. À la radio. C’est pour cela que je suis venu… Il s’interrompt, peinant à traduire. La… chanson. L’air… « Clair de lune » ?

Elle en sourit presque. Marie-Laure fait coulisser le double fond. Werner lui prend la main et l’aide à sortir. Ses pieds trouvent le sol de la chambre de son grand-père. Mes souliers, dit-elle. J’ai perdu mes souliers…

En français, il dit : ‘Il va y avoir un cessez-le-feu. À midi. Pour que les civils puissent quitter la ville. Je vous aiderai’.



Un roman beau, unique. Un Pulitzer de grand cru.



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Toute la lumière que nous ne pouvons voir



▶️En 4ème de couverture, il est écrit "chef d'oeuvre" ; j'ai pour ma part beaucoup de réticences à utiliser ce vocable, excessif et outré par définition, souvent galvaudé au regard des grands classiques de la littérature quand il n'est pas carrément usurpé ; je ne sais pas si "toute la lumière que nous ne pouvons voir" est un chef d'oeuvre, mais il en est tout proche, très proche...

▶️Août 1944, St Malo ; dans la cité fortifiée occupée par les allemands et bombardée par les forces alliées, deux jeunes gens ; Marie-Laure, 16 ans, aveugle, réfugiée là dans la maison de son grand oncle, émettant, depuis le grenier et à partir d'un émetteur et une antenne de fortune, des messages, ce qui est interdit par l'occupant et Werner, 18 ans, soldat allemand, électromécanicien surdoué, spécialisé en radio transmission, recruté par la Wehrmacht pour traquer les messages adressés à la résistance..

▶️Deux vies, deux destins que tout sépare...

▶️Par un dispositif narratif qui alterne à la fois les destins croisés des deux jeunes héros et les différentes périodes de la 2de guerre mondiale, l’auteur nous fait vivre la montée du nazisme, la Paris de l’occupation puis l’exode, l’enrôlement des enfants dans les écoles des Cadets, la violence des armées allemandes jusqu’à la libération...

▶️Le bombardement et la libération de St Malo, vécus ici au travers du “regard” de Marie-Laure, des sensations qu’elle perçoit et entend, nous montre avec acuité et distanciation la violence et le vacarme assourdissant des bombes qui tombent en ces jours d’août 44 - St Malo, avec ses rues, ses passages, ses remparts, personnage à part entière de ce roman très fouillé et documenté...

▶️Roman de guerre et d’aventure, récit initiatique, conte philosophique et merveilleux, “toute la lumière que nous ne pouvons voir” est une fresque foisonnante sur la guerre vue et vécue par deux enfants, deux ados que la barbarie du conflit va révéler à eux-mêmes ; Marie-Laure, aveugle, passionnée par le monde mystérieux de "20.000 lieux sous les mers" qu'elle lit en braille, curieuse de tout, jeune fille débrouillarde, intelligente et courageuse, et Werner, orphelin, petit génie en électromécanique, enrôlé dans une école du Reich pour éviter le travail à la mine à 16 ans, puis envoyé sur le front et qui peu à peu réalise l'abomination de la guerre menée par son camp.... - la guerre qui leur vole leur jeunesse, leurs rêves et qui pourtant, les transcendent en les tirant vers le haut....

▶️Une action tendue, des personnages, odieux et veulent pour certains, lumineux et attachants pour d'autres, une écriture précise et lyrique - ce roman est une épopée guerrière et romanesque haletante - un livre prodigieux !!..
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Je suis toujours réticente lorsque l’on utilise la seconde guerre mondiale dans des fictions. Encore plus quand c’est un américain qui décrit des villes Françaises occupées. Bon on démarre mal.

Et pourtant y a que les cons qui ne changent pas d’avis !

Marie-Laure, jeune parisienne aveugle courageuse (ou qui n’a pas le choix, au choix) et Werner, orphelin allemand, génie des radios télétransmission. Ces deux destins vont évoluer en parallèle jusqu’à bien évidemment se croiser.

J’ai beaucoup aimé ces chapitres courts qui permettent de maintenir l’attention car il y a beaucoup de description. Je me suis retrouvée plongée dans un Paris insouciant, dans un orphelinat bienveillant, dans l’Exode interminable, dans une école de la jeunesse hitlerienne terrifiante, dans un Saint Malo insouciant puis meurtri....

Chaque chapitre, chaque paragraphe ont été une immersion totale.

J’aurai aimé plus de références historiques, mais cela reste une fiction.

Je remercie l’équipe d’Alphabulle qui m’a recommandé et envoyé ce livre via la Kube !
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Résumé : Deux destins vont se croiser en août 44 à Saint-Malo, celui de Marie-Laure, jeune fille aveugle réfugiée dans la ville, et celui de Werner, soldat allemand qui travaille sur les transmissions radios. Ce roman va raconter leur histoire jusqu’à cette date.



Mon avis : Coup de cœur pour ce roman, qui a reçu le prix Pulitzer 2015, et également choix des libraires 2017.



Le récit fait s’entrecroiser l’histoire de la jeunesse de Marie-Laure, qui vit à Paris, et dont le père travaille au Muséum d’histoire naturelle, et de Werner, jeune orphelin allemand qui vit avec sa sœur près des mines où leur père est mort, et qui montre beaucoup de curiosité et de dextérité dans le domaine de l’électricité et des circuits. Dès le début de l’histoire, on se doute que leurs destins vont se croiser dans la ville de Saint-Malo, en août 44, où ils vont se retrouver, et d’ailleurs des liens infimes vont les relier progressivement, notamment à travers la radio.



Marie-Laure devient aveugle très jeune, mais se bat malgré son handicap pour mener une vie la plus autonome possible, avec l’aide et l’amour de son père. Son travail dans le Muséum d’histoire naturelle de Paris va lui permettre d’entrer en contact avec le monde des fossiles, des oiseaux empaillés, des pierres rares, et sa rencontre avec les livres en braille de Jules Verne va lui permettre de s’évader vers des mondes sous-marins inconnus. Mais la guerre éclate, et Marie-Laure doit fuir Paris avec son père sur les routes de l’Exode, direction Saint-Malo, où vit un grand-oncle qui pourrait les héberger.



Werner vit à l’orphelinat des enfants de mineurs avec sa sœur Jutta. Il sait que son destin est tout tracé, mineur comme son père. Mais tout va changer quand il va être repéré par de hauts dignitaires nazis pour ses capacités à réparer des radios, et il va intégrer une école nazie qui forme de futurs soldats. Il va alors perdre son innocence.



L’auteur entremêle à la fois les récits de leurs jeunesses, et fait aussi des va et vient entre les années 30 et août 44, où on comprend que Marie-Laure et Werner pourraient peut-être se croiser. Avec des mots justes, sans misérabilisme, Anthony Doerr dresse le portrait d’une époque complexe, où chacun n’est pas forcément celui qu’il semble, avec les privations, la délation, mais aussi la résistance et la solidarité.



Et malgré la tristesse des événements, on en ressort avec l’espoir, l’impression que la noirceur des hommes ne peut pas effacer toute la lumière du monde, et avec le sentiment que les hommes sont bien peu de choses par rapport au temps et à l’immensité du monde. Et le roman monte également en intensité au fur et à mesure de l’avancée du récit, avec l’impression que nos héros sont comme des funambules sur un fil au-dessus de l’abîme. Et vous y rencontrerez aussi l’Océan de Flammes, qui a aussi peut-être son rôle à jouer, et qui est l’objet de la convoitise des hommes. Si vous en souhaitez en savoir plus, il ne vous reste plus qu’à vous plonger dans ce roman.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Alors oui, j'ai lu les 600 pages en 1 week end. Oui il se lit super bien c'est un vrai plaisir, les chapitres sont courts, le livre est bien bâtie....on rentre vite et bien dans l'histoire...ça se lit très facilement, l'histoire est belle mais jusqu'à dire que c'est un des plus beaux livres, euh j'ai lu des livres sur la guerre bien plus émouvant (28 jours de safier) et plus profond que celui ci.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Deux destins se croisent durant la seconde guerre mondiale. Sans se connaitre ils vont en fait se sauver l'un l'autre. C'est très prévisible, c'est très auteur américain qui s'occupe d'une histoire qui n'est pas la sienne , bref cela sent le patos. Mais comme dans le cochon "tout est bon" il est vrai que l'écriture et le style sauvent ce roman que je ne conseille pas spécialement.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

En 1939 deux enfants, à peine adolescents, une jeune aveugle française Marie-Laure, vivant seule avec son père et un jeune prodige de l'électronique Werner près d'Essen, dans le bassin de la Ruhr, dans un orphelinat vont voir leur vie bouleversée par la guerre.



La guerre éclate. Les nazis repèrent Werner et vont mettre à profit ses dons.

En 40 Marie-Laure fuira Paris pour Saint-Malo et y demeurera jusqu'à la Libération. Le point commun aux deux adolescents si éloignés c'est la radio. Werner surveille les messages et Marie-Laure aide à faire passer des messages à la Résistance et surtout elle lit dans cette radio 20 000 lieux sous les mers.

Les vicissitudes de la guerre les feront se rencontrer un bref moment à Saint-Malo.



Au milieu de cet univers et des quelques adultes en demi-teinte plus évoqués que décrits il y a un MacGuffin, un élément matériel mystérieux qui polarise l'attention des Allemands et de Marie-Laure, l'Océan de Flammes. Il apporte une touche de merveilleux et fait l'objet d'une quête comme dans un polar.

Les personnages sont encore enfants et traversent cette guerre sans y adhérer. Ils sont sympathiques, rêveurs et dotés d'une réelle profondeur.



J'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à ce roman historique. L' écriture est mise à distance, les choses sont plus suggérées que dites clairement. Je n'ai pas aimé le rythme donné par les phrases courtes. Les chapitres brefs consacrés avec la précision d'un métronome tour à tour et sans surprise à Marie-Laure ou à Werner m'ont semblé un artifice de construction.

Cela ne suffit pas pour rendre ce livre passionnant. Je peine à comprendre ce qui a pu susciter l'enthousiasme ni l'attribution du Prix Pulitzer .
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Prix Pulitzer 2015, Choix des Libraires 2017, une réputation de chef d'oeuvre, une grande fresque romanesque en territoire malouin, un titre plein de promesses, un bouche-à-oreille particulièrement élogieux... voilà moult raisons de m'embarquer dans cette lecture avec empressement ! Et il est vrai que le roman d'Anthony Doerr est une lecture plutôt agréable. La construction par courts chapitres qui alternent les époques autour du fil rouge que constitue la quête d'un diamant fabuleux et maléfique suscite constamment le désir d'en savoir plus et conduit à tourner les pages jusqu'au dénouement. L'ancrage historique et géographique est captivant en ce qu'il permet de mettre en scène des personnages complexes, égarés dans les convulsions de la seconde guerre mondiale. Le motif de la transmission est abordé par de multiples biais : des radios que Werner parvient à réparer à l'apprentissage de l'architecture d'un quartier par Marie-Laure grâce à une maquette construite par son père en passant par le conditionnement subi par les jeunes gens contraints d'adhérer aux jeunesses hitlériennes, tout semble se nouer à partir de l'idée de transmettre. Ce qui m'a déçue c'est que l'auteur ne fait finalement pas grand-chose de toutes ces élaborations narratives. Enfin si, il réussit à nous tenir en haleine par les intrigues imbriquées ! Mais je n'ai pas décelé une réelle profondeur derrière cette construction romanesque. Mon intérêt s'est arrêté à l'envie de connaître le dénouement et, une fois cela fait, il ne m'est pas resté grand chose de ma lecture... à part l'envie de retourner à Saint-Malo !
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Une petite histoire dans la grande. Au cours de la seconde guerre mondiale, nous suivons Marie-Laure,une aveugle réfugiée à Saint-Malo et Werner un allemand, surdoué au service du troisième reich.

C'est bien, c'est efficace. Les courts chapitres donnent le rythme mais je reste quelque peu déçu. Ce livre avait tout pour me plaire mais je n'ai pas été conquis. Il manque l'étincelle qui nous accroche à l'histoire. Il manque le petit plus qui nous attache aux héros.

En fait ce n'est pas le livre sublime que ça aurait pu être.
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