On se retrouve aujourd’hui avec ma chronique de Toute la lumière que nous ne pouvons voir, d’Anthony Dœrr, un roman dont je n’avais jamais entendu parler avant de voir la série adaptée sur Netflix. J’ai eu un véritable coup de cœur pour cette dernière, et cela m’a bien évidemment donné envie de découvrir le roman dont elle était issue. Anthony Dœrr a reçu le prix Pulitzer pour ce récit et on comprend aisément pourquoi. Malgré tout, je n’ai pas été aussi emballée que par la série, la faute à quelques longueurs.
Nous sommes en 1944, et Saint-Malo est pilonnée par les Alliés pour la libérer du joug de l’occupant. Au sommet d’une maison par miracle encore debout, Marie-Laure, une jeune aveugle dissimulée dans le grenier, lit Vingt mille lieues sous les mers à la radio. De son côté, Werner, soldat allemand emprisonné dans la cave d’un hôtel effondré, attend la mort. Si ce n’est sous les bombes, ce sera de faim et de soif… Comment tous deux en sont-ils arrivés là ? C’est ce qu’Anthony Dœrr se propose de nous raconter.
On suit leurs histoires respectives jusqu’à ce que, bien sûr, elles se rejoignent brièvement à Saint-Malo. C’est un récit plein d’émotions, que ce soit d’un côté ou de l’autre. Marie-Laure étant aveugle depuis l’âge de six ans, la manière dont elle vit l’occupation, en la ressentant plutôt qu’en la voyant, est d’autant plus poignante. La fuite de Paris, le bonheur trop bref à Saint-Malo et le départ puis l’arrestation de son père, qui la plonge dans la solitude, sont autant d'événements qui nous prennent aux tripes.
De son côté, Werner est orphelin, il se retrouve embarqué dans les Jeunesses hitlériennes sans réaliser ce que cela signifie, puis de là, sur le front à tout juste dix-huit ans, à traquer les radios clandestines et voir assassiner leurs propriétaires ou d’autres innocents sous ses yeux. Certaines scènes sont difficiles et on ne peut pas s’empêcher de plaindre ce garçon, peut-être davantage encore que la petite française. Deux destins si différents et si poignants l’un et l’autre. Cela ressort d’ailleurs très bien dans la série.
Malheureusement ici, de trop nombreuses longueurs viennent nous gâcher un peu le plaisir de lecture, notamment du côté de Werner et d’un certain officier allemand obnubilé par un diamant. Peut-être était-ce dû au fait que je connaissais déjà en partie l’histoire grâce à la série, je ne saurais l’affirmer, mais une chose est sûre, je me suis ennuyée ferme par moments. C’est un peu dommage car l’émotion qui se dégage de ce récit mérite vraiment qu’on s’y attarde. Une lecture agréable, mais pas autant que je l’avais escompté.
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