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Critiques de Anthony Doerr (595)
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La cité des nuages et des oiseaux

Un livre incroyable qui nous balade de Constantinople assiégée au XVème siècle à un futur lointain où une capsule file à travers l’espace pour emporter une poignée d’humains vers une planète plus accueillante. Cinq personnages sont nos points de repère. Aux extrêmes : Anna et Omeir, victimes à leur manière des ambitions du Sultan Mehmet II, et Konstance, une jeune fille qui vit confinée dans une cellule du vaisseau spatial Argos. Et de nos jours, Zeno Ninis, soldat pendant la guerre de Corée puis, devenu vieux, vétéran bénévole dans une bibliothèque de l’Idaho où Seymour, un jeune homme aussi fragile qu’amoureux de la nature, projette un attentat. Au milieu de tout ça, un livre précieux et mystérieux qu’aurait écrit Diogène, et qui serait capable de sauver le monde… A la fois un conte et un roman-fleuve, où tous les personnages sont attachants, où les aventures des uns et des autres s’enchaînent sans jamais lasser, où on est emportés, embarqués, jusqu’à la dernière ligne ! Un coup de cœur sans aucun doute !
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Je me suis laissée tenter par la version audio de Toute la lumière que nous ne pouvons voir d’Anthony Doerr après avoir lu de très bonnes critiques de La cité des nuages et des oiseaux sur Babelio.

Hélas, ces histoires croisées de deux jeunes, l’une en France, l’autre en Allemagne entre 1934 et 1945 ne m’a nullement enthousiasmée. Les auteurs étasuniens étant rarement bons quand ils évoquent Pâââris – Douglas Kennedy en est un autre exemple.



En lisant la biographie d’Anthony Doerr, j’ai été surprise d’apprendre qu’il a un diplôme en histoire, tant il m’a semblé qu’il y avait d’anachronismes dans son récit : un appartement ouvrier à Paris avec salle de bains, un réfrigérateur, une scie électrique à la fin des années 30 à Saint-Malo ; des orphelins allemands qui écoutent des cours de vulgarisation scientifique à la radio en français au milieu de la nuit, …



Ce qui m’a paru le plus aberrant, c’est qu’une enfant qui n’a jamais mis les pieds à l’école devienne professeur d’université. Un peu comme Kya, l’héroïne de Là où chantent les écrevisses de Delia Owens. Mais Anthony Doerr fait encore plus fort : Marie-Laure est aveugle depuis l’âge de six ans et mère célibataire.

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La cité des nuages et des oiseaux

Comment ce livre a-t-il pu se mériter le moindre prix ? Ça me dépasse.

Comme si on se disait : "J'ai rien compris, ça doit être du génie!!"

Moi, Je me sens un peu plus idiot après la lecture de chaque page.



Histoire décousue, chapitre mélangé dans l'ordre chronologique, sur plusieurs époques...

Ramassis d'anecdotes dont on cherche les liens. Suites de descriptions inutiles.

C'est confu, en pensant se donner du style.



L'écriture comme telle n'a aucun panache, aucun style. Sujet-verbe-complément pendant 700 pages.



Grosse déception!

C'est la dernière fois qu'on me pren à suivre la suggestion d'un étranger.



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La cité des nuages et des oiseaux

Depuis les temps immémoriaux de l’histoire de l’humanité, l’homme poursuit, allant jusqu’au bout de la folie, le désir délirant et obsessionnel de contrer la mort. Nous sommes condamner à mourir. La mort et la vie sont les deux revers d’une même pièce. L’une n’est rien sans l’autre. L’immortalité. Laisser une trace de son passage sur cette terre. Dans la Vallée de Vézère, il y a 400 000 ans, c’est à dire en pleine Préhistoire, nos lointains ancêtres ont connu cette irrépressible besoin de survivre à leur propre mort en usant de l’art, je songe par exemple à la Grotte de Lascaux. Il a fallut attendre la naissance de l’écriture pour franchir un palier supplémentaire. En Mésopotamie, il y a un peu moins de 5 000 ans puis en Egypte avec les hiéroglyphes et les rouleaux de papyrus ou de cuir sous les Pharaons. Songeons à l’Odyssée et L’Iliade, textes fondateurs s’il en est de la littérature grecque et base de la formation intellectuelle en Grèce puis plus tard dans l’Empire romain. Ce cher Homère et ses codex (manuscrit relié sous forme de livre.) Chez Anthony Doerr, on obtient une réponse à l’immortalité, l’oralité des millénaires précédents l’écriture puis la création des codex, de l’objet d’alors le plus précieux s’il en est : le livre. « La Cité des nuages et des oiseaux » exprime cette conviction de l’auteur. Le livre, malgré les écueils et les catastrophes qui peuvent le perdre, le détruire totalement ou en partie, malgré toutes ces probables péripéties, peut devenir une capsule envoyé d’un monde à un autre, une sorte de vaisseau atteignant des contrées inexplorées et entièrement nouvelles. Ce vaisseau est représenté ici par plusieurs codex, notamment « L’Ane d’or » d’Apulée écrit au IIème siècle après J.C. (un classique de l’époque romaine que je vous encourage à lire). Mais l’auteur insiste aussi sur une autre source d’inspiration : une fiction vieille de plus de dix-huit siècles « Les Merveilles d’au delà de Thulé » d’Antoine Diogène. Anthony Doerr délivre une réflexion vertigineuse, une curiosité et une culture littéraire des textes anciens absolument phénoménale. Pour l’auteur, le livre est le pont entre différentes époques, l’outil de perception de prédilection pour ressentir l’intensité, la vérité d’une époque. Ainsi le roman nous fera voyager entre Constantinople, vestige d’une grandeur passée, oripeaux tragiques de la fin d’un monde, celui de l’Empire Byzantin. La prise de cette cité, pont entre l’Orient et l’Occident, siège de Sainte Sophie, majestueuse basilique et cœur de l’Eglise Orthodoxe. L’affaiblissement continu de l’Empire Byzantin depuis le sac de la ville par les croisés durant la quatrième croisade en 1204. Après ce drame épouvantable, l’Empire va s’effondrer jusqu’à la prise de Constantinople par les Ottomans Turcs de Mehmet II en 1453. Anthony Doerr alterne les passages sur le climat de décrépitude, de fin du monde, de mortification d’une élite byzantine plongée dans un passé glorieux dont il ne reste presque plus rien mis à part sa formidable bibliothèque. Bien des siècles plus tard, pendant la Guerre de Corée dans la première moitié des années 1950, des prisonniers américains et britanniques sont gardés par les soldats chinois. Deux hommes vont partager leur passion pour l’écriture des codex gréco-latin. La langue, les mots, les livres, même au cœur de l’enfer d’un camp de prisonnier, cet échappatoire de la pensée, cette magie des mots extraits de livres millénaires. Nous serons aussi dans les années 2010-2020 à un moment où un homme désespéré prépare un acte de nature terroriste contre une bibliothèque. Enfin, des décennies plus tard, un vaisseau censé partir sur une planète habitable à près de 500 années de la Terre. Là encore, l’intelligence artificielle et la formidable bibliothèque numérique contenant l’essentiel des savoirs connus est un moyen pour ne pas perdre pied. Le livre est un refuge mais aussi une porte entre différentes arches du temps. Un voyage époustouflant, vibrant d’une âme éternelle, non la vie d’un homme qui quoiqu’il fasse mourra mais son écriture, ses mots, traces de périodes révolues qui trouvent pourtant écho dans le cœur des lecteurs. Nous ne changeons finalement pas énormément. Il y a certes l’évolution technologique, celles des normes sociales, etc. mais au fond, nous demeurons des enfants au regard planté sous les nuées stellaires des étoiles. Le ciel lui ne change pas, tout comme le soleil se lève et se couche de façon intangible. Philippe Doerr célèbre la magie de l’écriture, l’intemporalité d’œuvres littéraires anciennes de plusieurs millénaires. Qui sait, à la fin des Temps, seuls les livres nous survivrons peut-être et serons retrouvés comme preuve de vie par d’autres entités venus des confins de l’espace à la nuit des temps. Un chef d’œuvre absolu. où Anthony Doerr fait preuve d’une maîtrise saisissante. A découvrir absolument si ce n’est déjà fait.
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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La cité des nuages et des oiseaux

Autant le dire tout de suite, c’est un coup de cœur et certainement ma meilleure lecture de l’année !



Ce roman peut difficilement se résumer car il est fait pour être découvert. Il faut se laisser emporter par cette fabuleuse aventure et par ses personnages si attachants.



Anthony Doerr détient indéniablement un talent de conteur, une intelligence d’écriture, alternant les points de vue et les époques avec habileté. Il nous transmet son amour des livres et de la littérature au travers d’une histoire qui nous fait voyager dans le temps et l’espace.



Nous irons à Constantinople au XVème siècle, aux Etats-Unis où nous traverserons les années 50 à 2000, puis dans un futur proche à bord du vaisseau spatial de L’Argos (aux alentours de 2050/2100).



Zeno, Konstance, Seymour, Omeir et Anna, nos cinq protagonistes, ont en commun un énigmatique manuscrit antique « La Cité des nuages et des oiseaux ». Celui-ci laissera une empreinte sur le destin de chacun d’entre eux et traversera les siècles et les grands bouleversements de l’humanité…mais je n’en dirai pas plus, à vous de le découvrir ;)



Un bel hommage aux livres, à ceux qui les exhument du passé, ceux qui les transmettent et enfin à ceux qui les font vivre !



Anthony Doerr a reçu pour ce roman le Grand Prix de Littérature Américaine, prix amplement mérité
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La cité des nuages et des oiseaux

Un livre merveilleux, dans tous les sens du terme … j’ai du mal à trouver un livre à lire après celui-ci.

Un mélange des genres, de vrais personnages, une intrigue : c’est ce qui en fait un Roman.

Si l’auteur pouvait sortir des livres plus souvent …
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La cité des nuages et des oiseaux

Je ne tenterai pas de résumer cette oeuvre, car je risquerai de laisser penser que c'est brouillon ou compliqué alors que ce n'est pas le cas. L'auteur parvient à imbriquer plusieurs histoires, sur des temporalités très étendues (de la Chute de Constantinople à 2150) sans nous perdre. C'est un peu déstabilisant au début, mais les chapitres relativement court permettent de garder le fil.

Au delà, de la structure, le fond de l'histoire m'a assez impressionnée. Je suis admirative de la capacité d'Antony Doerr d'avoir construit un tel récit. Réussir à imaginer un tel scénario et avoir su le rendre accessible. Rien que pour cela, il mérite d'être lu.

C'est un livre qui pourra plaire autant aux amateurs de fiction historique que ceux qui aiment les récits d'anticipation.

Pour ma part, j'ai vraiment apprécié et je n'ai pas vu les 700 pages passer. L'alternance de chapitres y est certainement pour beaucoup.

J'ai cependant été moins touchée que par "Toute la lumière que nous ne pouvons voir", qui m'avait vraiment marquée.
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La cité des nuages et des oiseaux

Comment décrire ce livre ? Une histoire envoûtante qui parle de transmission. Transmission d'un texte ancien à travers les âges. Parce qu'un livre, comme les humains, est mortel, l'auteur raconte comment un ancien récit écrit par Diogenes traverse le temps, de la Constantinople du 15eme siècle, en passant pas l'Amérique des années 50, 2020 et plus loin encore.

Au delà de la transmission, c'est un message d'espoir et une réflexion sur ce qu'est être humain finalement.

L'auteur va aussi traiter du réchauffement climatique et du futur qui nous attend si nous ne faisons rien.

J'ai été happée par ce texte poétique mais aussi parfois terriblement angoissant. Écrit pendant la pandémie, j'ai l'impression de lire les angoisses que j'ai et que je traverse encore à propos de l'avenir.

Je ressors bouleversée par ce livre, certaine qu'il entrera dans les classiques de la littérature, et probablement précurseur. Tel les auteurs des années 60 qui s'interrogeaient sur la société du future, j'ai l'impression que ce livre ouvre le chemin de nombreux autres sur la société que l'on connaîtra en 2060 et plus.

Le début est un peu rebutant car les personnages s'enchaînent sans lien entre eux et il est parfois difficile de les suivre. Pour autant, il faut s'accrocher car les liens apparaissent peu à peu et l'histoire prend une dimension incroyable. Très honnêtement, c'est ce livre qui aurait dû avoir le prix pulitzer.
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La cité des nuages et des oiseaux

Un livre sympathique, malheureusement trop long et assez inégal selon les récits.



Une bonne lecture cependant mais qui ne peut pour moi être qualifié de chef d'œuvre. La forme de la narration ne m'a pas paru particulièrement originale les récits en ping pong temporel étant tout de même assez fréquents.



Il en ressort que l'auteur semble être une âme douce et sensible qu'il a réussi à incorporer dans son ouvrage.
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La cité des nuages et des oiseaux

Voici un roman inclassable, intelligent, émouvant.

6 personnages principaux et sur un espace temps allant de l'Antiquité à notre futur dans les années 2150.

D'abord il y a Zeno Ninis, vieillard de 86 ans vivant aux Etats Unis , dans l'

idaho à Lakeport . Quand on le découvre , il aide dans une médiathèque. Actuellement il travaille à la mise en scène d'une pièce de théâtre avec des enfants. La pièce de théâtre a été écrite il y a plus de 2 000 ans.

Dans cette même médiathèque , le 20 Février 2020, se tient un jeune homme avec un sac à dos. Il s'appelle Seymour Stuhlman. Il est fragile, hypersensible. Il va commettre un attentat à la bombe.

Dans un autre plan, à Constantinople en 1453, nous faisons la connaissance d'Anna et Omeir. Anna, brodeuse vit avec sa sœur Maria dans la chrétienté de Constantinople. Un vieux professeur lui enseigne le grec ancien.

Omeir lui vit dans la campagne à une centaine de kilomètres de Constantinople. Il est tenu un peu à l'écart en ces temps de démons et de sorcellerie. Il est porteur d'un bec de lièvre. A l'écart de tous , il garde ses bœufs au fond d'un ravin, jusqu'au jour où l'armée du sultan Mehmet le réquisitionne ainsi que ces bœufs pour participer au siége de Constantinople la chrétienne.

Konstance, elle, vit en 2150. C'est une jeune fille qui à la vitesse de 7 million de kilomètre s à la seconde traverse l'espace. Elle vit avec une communauté de terriens dans le vaisseau Argos en route pour Béta Oph 2. Toute cette communauté est managée par Sybil et son Intelligence artificielle.

Tous ces personnages, toutes ces époques, vont avoir en commun un livre ,un codex : La cité des nuages et des oiseaux. Texte écrit il y a fort longtemps et qui conte le voyage et les aventures d'un berger , Athéon, dont les transformations physiques sont le fil directeur de son aventure. C'est notre sixième personnage principal.

Ce texte ancien est attribué à Antoine Diogène.

Le puzzle est en place. Il ne reste plus qu'à se lancer à cœur perdu dans ce labyrinthe.

Anthony Doerr nous aide bien , en fragmentant ces chapitres par personnage et époque. Jamais on est perdu dans cette histoire entre espace temps.

Peu à peu les pièces se mettent en place et les inter actions entre personnages et époques prennent forme.

Ce roman fête le livre, la littérature, la transmission. Le temps est passeur de livres, de texte.

"Un texte, un livre, est un lieu de repos pour les souvenirs de ceux qui ont vécu avant nous. Un moyen de préserver la mémoire après que l'âme a poursuivi son voyage... Et quand un livre disparait la mémoire connait une deuxième mort " ( p.65)

Ces livres qui unissent entre les époques et qui font reculer l'ignorance.

Anthony Doerr nous livre un roman ample, aux différentes atmosphères et dans lesquelles des personnages tellement humains vivent une odyssée.

En fermant ce livre j'ai fait le parallèle avec les personnages d'un autre livre. Il s'agit de " Les passeurs de livres de Daraya " de Delphine MInoui.

Des jeunes hommes en Syrie, qui sous les bombes à Alep vont sauver des livres et mettre en place une bibliothèque souterraine pour garder la mémoire d'une culture et pour transmettre.

Ces jeunes hommes ne dépareraient pas dans La Cité des nuages et des oiseaux.



"A tous les bibliothécaires passés, présents et à venir." Il n'y a pas de plus belle épigraphe pour ce roman.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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La cité des nuages et des oiseaux

« La cité des nuages et des oiseaux est un manuscrit » qui traverse les siècles. Il a été copié à plusieurs reprises, est arrivé abîmé, incomplet et avec des passages illisibles dans les mains de six personnages, que l’on va suivre à différentes époques et pays. Ce manuscrit va changer la vie de ces personnes.



A chaque chapitre, un passage nous est dévoilé, ainsi que la vie de Konstance, Omeir, Anna, Zeno Nikis et Seymour. Et le sixième étant le berger, personnage du manuscrit.



Ce livre est conçu comme une toile d’araignée. On tire sur un fil, d’autres fils se croisent et s’entrecoisent. A chaque fil tiré, un bout de l’histoire nous est dévoilé.



Je ne vais pas m’étendre plus, vu le nombre de critiques sur Babelio concernant ce livre. D’autres que moi vous en parleront bien mieux que je ne saurais le faire. Sachez simplement que j’ai aimé suivre le parcours de ce manuscrit à travers le temps, et aller à la rencontre des différents personnages et suivre leur vie. Passé, présent, futur…



Malgré les guerres, les révolutions, les ravages du temps, le livre d’une façon ou d’une autre survit quelquefois. Bien sûr, grâce à l’écriture, mais également grâce à l’oralité, comme on le découvrira avec Konstance et les autres, qui combleront les trous et les passages manquants, réinventerons l’histoire.



Finalement, un livre peut disparaître, il en restera toujours quelque chose ! la mémoire traverse les époques grâce à l’oralité. Une histoire racontée, rapportée, transmise, donne de multiples autres histoires, non ? Ce livre n’en n’est-il pas la preuve ?



Je n’avais pas envie d’arriver à la fin, j’aurais voulu que l’histoire continue encore et encore…



Magistral !

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La cité des nuages et des oiseaux

Ce livre m’a littéralement happé.

Un mystérieux ouvrage datant de la Grèce Antique va se transmettre de main en main à travers les siècles.

Leurs détenteurs ne sont ni des princes, ni des politiciens, ni des hommes de pouvoir ; ce sont des gens bien ordinaires ballotés par la vie et le tragique de l'Histoire. Ils seront les gardiens fidèles et intransigeants de ce livre fascinant.

Un codex grand comme un livre de poche avec ses pages à moitié effacées, si détérioré qu’il donne l’impression d’être « resté mille ans au fond de la cuvette d’un WC ».

Un livre venu du fond des âges et qui poursuivra son chemin chaotique bien au-delà de notre siècle.

Un livre qui changera l’existence de ceux dont le destin a donné mission de l’étudier, de le comprendre, de le conserver comme le plus précieux des trésors, de lui permettre de poursuivre sa route à travers les incertitudes du temps.

Nos passeurs de relais se nomment Anna, Omeir, Zeno, Seymour, Konstance…

Constantinople au moment de sa chute, la guerre de Corée, les trente glorieuses, la terrible machinerie humaine qui tue à petit feu la planète Terre, la fuite éperdue vers les étoiles… Les époques sont différentes, mais la fascination exercée par ce petit livre et son récit en quête d’une fabuleuse cité reste la même.

J’ai aimé tous ces personnages ; j’ai aimé les suivre dans leurs espérances, leurs rêves, leurs rémissions et leurs défaites.

Anna et sa soif d’apprendre. La tare du visage d’Omeir, et sa façon de parler aux animaux. L’amour impossible de Zeno. L’effroyable tumulte dans la tête de Seymour. La rébellion de Konstance contre Sybil…

Des vies et des époques différentes avec pour seul fil conducteur leur rencontre avec ce petit livre épuisé par les ans.

Où donc a voulu nous mener Anthony Doerr ? Comme pour tous les grands livres, il y a tellement de portes d’entrée que chaque lecteur pourra se faire sa propre opinion. Moi, j’y vois l’insignifiance du petit homme emporté par l’histoire et les évènements comme feuilles au vent, et la puissance éternelle du rêve et de l’espérance…

Un roman fleuve puissant, évocateur, où l’émotion est à fleur de peau. Dès les premières pages, vous voilà embarqué. Vous ne le lâcherez plus.

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La cité des nuages et des oiseaux

La Cité des nuages et des oiseaux est un conte grec écrit par Antoine Diogène pour réconforter sa nièce mourante, il a traversé toutes les époques en subissant des ravages mais à chaque ré-apparition : il a sauvé des vies, redonné l'espoir à ceux qui l'ont eu entre les mains !

C'est Aethon ( brillant en grec ) qui tente de rejoindre une cité utopique, et au cours de ce voyage, il va se transformer en âne, en poisson et en corbeau....

Ce sont des récits en 24 chapitres organisés sous forme de chant choral, qui s'imbriquent les uns dans les autres en associant l'imaginaire d'Antony Doerr et des références savantes !

XXII ° siècle : Konstance est une jeune fille qui vit à bord de l'Argos : un engin guidé par Sybil, une intelligence artificielle qui a rassemblé tout le savoir d'une humanité et, qui se dirige vers Beta Oph2, Konstance observe attentivement la terre avec son "Atlas" : en effet, elle est née à bord et, ne la connait pas comme ses parents..mais l'engin va se détériorer et elle sera obligée de mettre un pied à terre..

Au XV ° : devant les remparts de Constantinople :

Maria et Anna sont brodeuses dans un couvent abandonné et, pour guérir sa soeur aveugle, Anna va chercher des documents anciens et trouver le manuscrit.

Omeir est né en Bulgarie avec un bec de lièvre et il est rejeté par tous mais il se console avec l'amour qu'il porte à ses 2 boeufs, hélas il va être réquisitionné avec eux par les troupes du sultan Mehmed II qui veut prendre la ville de Constantinople avec ses canons et sa flotte armée ! C'est le siège de 1453 qui va acter la défaite des Byzantins, de leurs alliés génois, vénitiens venus en renfort .

Au XX° siècle :

Zeno est un vétéran de la guerre de Corée, un ex- émigré qui avait découvert la littérature, les bibliothèques avec son ami Rex dont il était secrètement amoureux, il a 86 ans et monte actuellement une pièce ( celle du titre ) avec des ados aux U.S dans l'Idaho...

Seymour est élevé par sa mère Bunny dans la misère et les dettes, il est hypersensible, passionné d'écologie et révolté contre la société qui aurait tué sa chouette Ami-Fidèle, et quand, sur des terrains sauvages à coté de sa maison, il constate la construction frénétique d'immeubles..il veut tout détruire !

La Cité des nuages et des oiseaux est le voyage dans le temps d'un manuscrit, l'Odyssée d'un texte qui glorifie les bibliothèques, les livres et leur message intemporel !

L.C thématique d'avril 2023 : un roman historique.
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir



J'ai bien aimé ma lecture mais le "wow" que j'attendais ne s'est jamais présenté. Vrai que c''est bien écrit, vrai que cette histoire se déroulant lors de la 2e guerre mondiale est vue sous un angle original. Intéressant, j'ai somme toute appris certaines choses, mais pas une expérience de lecture marquante pour ma part.
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La cité des nuages et des oiseaux

Mêlant mythes antiques et science-fiction dans une formidable traversée des temps dédiée « À tous les bibliothécaires passés, présents et à venir », Anthony Doerr rend un fervent et éblouissant hommage à la littérature et à tous ceux qui contribuent à son rayonnement par-delà les siècles.





Combien d’écrits, perdus au fil du temps, ont-ils disparu définitivement ou dorment encore, cachés en quelque recoin oublié, doucement rongés par l'âge, les champignons et les insectes, en attendant que, peut-être, leur découverte ne leur redonne un jour la parole ? « Un texte – un livre – est un lieu de repos pour les souvenirs de ceux qui ont vécu avant nous. Un moyen de préserver la mémoire après que l’âme a poursuivi son voyage. » « Mais les livres meurent, de la même manière que les humains. Ils succombent aux incendies ou aux inondations, à la morsure des vers ou aux caprices des tyrans. Si personne ne se soucie de les conserver, ils disparaissent de ce monde. Et quand un livre disparaît, la mémoire connaît une seconde mort. »





Un manuscrit très ancien et abîmé, relatant, à la manière des Oiseaux d’Aristophane, l’odyssée d’un berger vers une utopique cité céleste, royaume des créatures ailées, est retrouvé par hasard dans la Constantinople de 1453, assiégée par les Ottomans. Dans l’atmosphère apocalyptique qui précède la chute de la ville et la fin de l’Empire romain d’Orient, le petit codex est miraculeusement sauvé de la destruction en même temps qu’il favorise la fuite conjuguée de deux adolescents, Anna et Omeir, représentants de chaque camp. Après encore bien des turpitudes et des détériorations supplémentaires, il parvient entre les mains de Zéno le bien-nommé – Zénodote fut le premier bibliothécaire de la bibliothèque d’Alexandrie –, un Américain du XXe siècle dont un érudit anglais, rencontré dans les camps de prisonniers de la guerre de Corée, a sauvé la vie en lui communiquant sa passion pour les grands textes et mythes de l’Antiquité. Mais Zéno et la bibliothèque de sa petite ville se retrouvent au centre des visées terroristes d’un jeune écologiste déterminé à frapper fort pour tenter de freiner la destruction de la forêt. C’est dans une navette spatiale fuyant en 2146 la Terre dévastée en direction d’une autre planète, qu’une adolescente explorant virtuellement la vie grâce à la formidable bibliothèque stockée dans une incollable intelligence artificielle, devra elle aussi son salut à la découverte de l’utopie rédigée deux mille ans plus tôt…





Constatant avec mélancolie la fragilité de la littérature, dont une part s’évapore inexorablement au fil du temps, siphonnée par les guerres, la précarité et les catastrophes naturelles en même temps que passent les générations humaines, Anthony Doerr s’émerveille en même temps de son universalité et de ses pouvoirs salvateurs. Dans un monde qui, à aucune époque, n’aura su s’affranchir de la violence, de la peur et du désespoir, il célèbre son enchantement possible grâce à la force de l’écriture et de l’imaginaire, à la capacité de la littérature de s’affranchir du temps et des frontières, de nous ouvrir les portes de l’utopie et de l’espoir. Et c’est avec un immense plaisir que, fasciné par la savante imbrication de chacun des récits qui forment ce roman-fleuve aux multiples atmosphères prégnantes, l’on se laisse emporter par sa narration aussi fluide, dense et vivante qu’érudite et pertinente.





« À chaque signe correspond un son, associer les sons revient à former des mots, et en associant les mots on finit par bâtir des univers. » On ne se lasse pas de celui que cet auteur, fort de son merveilleux talent de conteur et de son imagination sans pareille, nous donne à explorer. Coup de coeur.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Sujet verbe complément.

C'est comme ça que l'auteur écrit.

Pendant +500pages

C'est moyennement bien écrit.

Multiples descriptions.

Malgré cela, les personnages n'ont presque pas de substance. Toujours du premier degré.

Ça semble la nouvelle mode.



On suit le parcours de 2 personnages qui ne se croisent pas. C'est comme lire 2 livres en même temps, sur la même époque.

De plus, les chapitres ne sont pas par ordre chronologie. Pour se donner un style ???

Tout ça devient finalement assez décousu et agassant.

Je cherche encore la beauté... Il n'y a rien de beau. C'est à se demander si la personne qui a écrit la description a lu le même livre...



Déception.
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La cité des nuages et des oiseaux

C’est un manuscrit du premier siècle, le fil qui nous permet de voyager dans le temps et dans l’espace, de Constantinople et de la Bulgarie au XVeme siècle à l’Argos, une capsule interstellaire , en passant par Lakeport aux États-Unis en 2020.



«La cité des nuages et des oiseaux » , conte grec, va être l’astucieux prétexte au récit mettant en scène tous les personnages de ce roman : de Konstance à Seymour et Zeno en passant par Anna et Omeir.



Tous les folios d’alpha à oméga, de ce manuscrit retrouvé raconte les aventures d’Aethon, le berger qui veut devenir un oiseau. Manuscrit qui se baladera jusqu’au XXIeme siècle, plein de vides dus au passage du temps, déjà en soi un monde un peu magique.

Cette histoire fera vibrer de façon très différente tous ceux qui l’approcheront. Soit pour apprendre à lire, soit pour apprendre à traduire, soit pour rêver, soit pour guérir , soit pour vivre une aventure théâtrale….



Pour nous lecteurs cette jolie trame nous déroute parfois. Les espaces sont peut-être un peu trop vastes du début de notre ère toute balbutiante dans les techniques d’écriture jusqu’aux technologies hyper sophistiquées de la capsule où vit Konstance.

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La cité des nuages et des oiseaux

Noël est une fête que j'aime pour sa magie et son esprit. C'est un moment que j'attends avec impatience, j'aime offrir mais c'est aussi un moment où je retombe en enfance, attendant avec impatience d'ouvrir mes cadeaux. Parmi ceux que j'aime recevoir, les livres ont une place de choix.

J'en sélectionne toujours quelques-uns, préparant ma liste comme lorsque j'étais petite. Autant vous dire que j'y consacre beaucoup de temps et que mes choix sont mûrement réfléchis.

Pourquoi est-ce que je vous parle de Noël au mois de Mars ? Tout simplement parce que ce roman est un de ceux que j'ai découvert au pied du sapin.



« La cité des nuages et des oiseaux » est le premier que je lis d'Anthony Doerr.

Pour ceux qui commencent à me connaître, je ne pouvais pas passer à côté de cette histoire : le titre, la couverture aux jolis tons bleutés, l'incipit prometteur me laissaient à penser que cette lecture me plairait.



« Il fait sombre dans la pièce, mais Aethon voit à la clarté de la lune les plumes qui poussent dans le dos de la femme, sur son cou et jusqu'au bout de ses doigts. Son nez durcit et s'incurve, ses pieds se recourbent pour former des serres jaunes, ses bras se changent en de magnifiques ailes brunes, et ses yeux… »



*

« Mon enfant, chacun de ces livres est un portail, une ouverture qui te donne accès à un autre lieu, à une autre époque. Tu as toute la vie devant toi, et ils ne te feront jamais défaut. »



« La cité des nuages et des oiseaux » est un roman à l'imagination foisonnante, un conte original incroyable, un livre contemplatif où l'on s'évade de la vie quotidienne. Il nous ouvre les portes d'un monde enchanteur, celui de l'amour des livres, de la puissance de l'imagination, et des idéaux de paix et de liberté.



« … les livres meurent, de la même manière que les humains. Ils succombent aux incendies ou aux inondations, à la morsure des vers ou aux caprices des tyrans. Si personne ne se soucie de les conserver, ils disparaissent de ce monde. Et quand un livre disparaît, la mémoire connaît une seconde mort. »



Les premières lignes du récit pourraient commencer par « Il était une fois, un homme à la recherche d'une cité merveilleuse aux tours de bronze et d'argent, bâtie entre ciel et terre, une cité-refuge pour les oiseaux. »



Et s'il demande un peu de temps, les 700 pages sont un vrai bonheur pour les amateurs de fantastique, de rêve et de poésie.



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Ce roman parle d'un texte ancien intitulé « La cité des nuages et des oiseaux ». Trouvé dans une tombe de la cité antique que Tyr, ce manuscrit mystérieux, écrit vers le premier siècle de notre ère par Antonius Diogenes, a été détérioré par le temps..

Néanmoins, il est le fil conducteur de cette histoire.



Il raconte l'histoire d'un berger, Aethon, résolu à devenir un oiseau pour s'envoler, loin du monde terrestre, vers un monde paisible, magique et enchanteur caché au milieu des nuages.

Cette histoire est donc celle d'une quête d'un monde meilleur, un pays idyllique, en apesanteur, où les oiseaux volent, libres, insouciants, dans un ciel baigné de nuages. Elle parle de magicien, de sorcière, de chouettes gardiennes des portes de la cité, d'une clé et de bien d'autres choses.



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Anthony Doerr a construit un univers riche et dense qui s'articule autour de cinq personnages principaux, Anna, Konstance, Zeno, Seymour, Omeir, cinq fils narratifs tous reliés à ce texte ancien auquel il manque des passages entiers. La construction du scénario sous la forme d'une tresse, entremêle, entrecroise, enroule ces histoires autour de cet axe commun, sans jamais perdre un seul instant le lecteur.

Chaque récit est comme une parenthèse à part qui nous happe et nous transporte dans une époque et un univers très différents. Ainsi, on plonge dans le passé, en 1453, au moment de la prise de Constantinople par les Ottomans ; dans l'Idaho d'aujourd'hui où le dérèglement climatique et la dégradation de notre environnement menacent la biodiversité et l'avenir des hommes ; et dans un futur proche à bord de l'Argos, un vaisseau interstellaire dans lequel Konstance et sa famille voyagent à la recherche d'une planète d'asile.



Les personnages, avec leur personnalité bien définie et leur histoire, sont attachants. Si Aethon est le personnage central qui les relie tous, aucun ne prend le pas sur les autres. Chacun participe à renforcer l'ossature du récit.



Ce roman choral est comme un puzzle dont les pièces éparpillées attendent de retrouver leur place afin de révéler un tableau complet qui va se déployer à travers plusieurs siècles d'histoire. Chaque personnage nous embarque dans une aventure dont les décors mouvants nous laisse imaginer la Thessalie durant l'Antiquité, le siège de Constantinople, la guerre de Corée, la ville de Lakeport à notre époque, et la vie à l'intérieur de l'Argos.



« … il se peut bien qu'une obscure magie vive entre les pages des vieux livres. Tant qu'il lui restera des phrases à lire à sa soeur, tant qu'Aethon s'obstinera dans son périple insensé, poursuivant à tire-d'aile son rêve dans les nuages, les remparts de la ville résisteront peut-être ; il est possible que la mort demeure un jour de plus à la porte. »



A première vue, le scénario pourrait sembler décousu et complexe, mais il n'en est rien. Les récits fragmentés s'imbriquent parfaitement dans une histoire plus vaste. Anthony Doerr est comme un chef d'orchestre : il donne le ton, laisse entrer sur scène les acteurs au moment idéal, dissémine de belles émotions et rend chacune des histoires prenantes.



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Anthony Doerr est un fabuleux conteur. Avec un talent immense et singulier, il bâtit un monde enchanteur, dessinant l'intime, la vie et la mort, enchevêtrant les évènements passés, présents et futurs, nous laissant entendre le silence réconfortant des livres et la violence des guerres.



Avec comme point d'ancrage cet amour irrépressible pour les livres et les histoires, je me suis laissée emporter dans cette aventure qui traverse le temps et les conflits humains, entre récit mythologique et conte merveilleux, quête initiatique et science-fiction, roman historique et récit d'aventure.

L'écriture, onirique, poétique, colorée, contribue à créer une atmosphère enveloppante et douce, envoûtante et feutrée dans laquelle je me suis sentie merveilleusement bien.



« Tourner la page, se frayer un chemin sur les lignes : le barde se lance et fait apparaître dans votre tête un univers débordant de bruits et de couleurs. »



Ce roman m'a rappelé le roman étonnant et inclassable d'Erin Morgenstern, "La mer sans étoiles". Très vite, on se retrouve embarqué dans un voyage à travers les siècles qui fait la part belle à la littérature, aux bibliothèques et aux livres.



" Je sais pourquoi les bibliothécaires t'ont lu ces vieilles histoires : si elles sont bien racontées, celui qui les écoute reste en vie aussi longtemps que dure le récit."



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Pour conclure, ce roman est un livre-univers qui fait appel au pouvoir de l'imagination et du rêve, qui nous fait voyager à travers le temps et l'espace pour nous emmener très loin, dans des lieux incroyables et merveilleux, mais aussi dans des contrées où les hommes sèment la peur et la mort.

Métaphoriquement puissant, émotionnellement fort, magnifiquement écrit, l'ambiance magique met à l'honneur le pouvoir de la littérature qui appelle aux rêves mais qui peut aussi envoyer des messages forts.



Un magnifique roman que je vous conseille.

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La cité des nuages et des oiseaux

Même si l’écriture de ce livre vaut le détour, je n’ai pas apprécié ce roman, dans lequel je me suis perdue.



Trop de choses, à mon goût, s’entrecroisent, dans les divers récits, qu’à un moment, je ne comprenais plus où j’en étais.



J’ai fait l’effort d’aller le plus loin possible, mais à la moitié de ce pavé, j’ai abandonné.



Roman à oublier pour ma part. 



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La cité des nuages et des oiseaux

J’avais envie d’un roman dense, foisonnant, touffu. Je voulais rompre avec la litanie des romans courts qui usent jusqu’à la corde la même idée et déclinent début, milieu et fin en restant au ras de la page.

Avec « La Cité des nuages et des oiseaux », un pavé de 700 pages, j’ai été plus que comblé. Des débuts, des milieux et des fins, j’en ai eu plein et pas toujours dans le bon ordre.

Soyons honnêtes : ce livre ne se donne pas facilement mais l’exigence est à la hauteur du plaisir procuré. L’écriture, très limpide, convoque tous les genres : conte philosophique, polar, roman médiéval, science-fiction, comédie sentimentale, et j’en oublie… Il se balade sur plusieurs époques et dans plusieurs lieux qui reviennent régulièrement au fur et à mesure que l’histoire avance.

Mais de quoi parle ce livre ? J’ai envie de reprendre « La terre est ronde » d’Orelsan et de dire « après avoir fait l’tour du monde, tout c’qu’on veut c’est être à la maison », ou mieux encore les vers de Du Bellay, « Quand reverrais-je hélas de mon petit village fumer la cheminée et en quelle saison ». Mais même si cela donne une tendance générale, c’est encore trop réducteur.

Le fil rouge du livre est la découverte d’un vieux récit d’Antoine Diogène (écrivain grec de la période romaine), récit qui a survécu à 18 siècles même s’il nous arrive largement dégradé par rapport à son état originel. Et je ne peux guère en dire plus…

En revanche je peux vous parler de l’architecture de ce livre qui est remarquablement construite. Elle réussit le tour de force d’alterner plusieurs histoires en changeant les époques et les lieux, en s’appuyant sur des personnages très attachants et en préservant malgré cette gymnastique cérébrale une continuité dans le déroulé des faits. Il y a de l’humour, du suspens, des rebondissements, des drames. Je serai presque tenté de dire qu’on est dans une (très) bonne série Netflix mais j’ai l’impression que ça rabaisse un peu le style de l’auteur. D’ailleurs, ce livre ne pourrait pas être aussi abouti s’il n’avait pas aussi les qualités d’écriture d’Anthony Doerr.

N'ayez pas peur des 700 pages, ne craignez pas les allers-retours incessants et les bonds dans le temps, sautez à pieds joints dans ce livre. Et vous allez vous couper de tout le reste !

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