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Critiques de Antonio Altarriba (163)
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Moi, assassin

Proposant une hybridation pour le moins réussie entre un thriller psychologique et une étude relativement poussée sur l’art et sa portée, ainsi que sur l’organisation de la recherche dans un domaine qui échappe à toute interprétation définitive, Moi, assassin est un livre captivant qui propose une expérience de lecture inoubliable.
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L'art de voler

4 mai 2001, âgé de 90 ans, Antonio Alatarriba s’élance du quatrième étage de sa maison de retraite, mettant ainsi fin à une vie faite d’espoirs et de désillusions. C’est sur bases des notes décousues d’Antonio Alatarriba senior que son fils va relater le parcours d’un homme qui rêvait de liberté, mais qui dû finalement se contenter de ce que lui offrit l’Histoire.



L’existence d’Antonio Alatarriba étant intimement liée aux événements qui ont secoués l’Espagne et l’Europe du 20e siècle, l’auteur relate non seulement le quotidien de son paternel, mais également l’histoire d’un pays et d’une époque riche en bouleversements. Composé de quatre chapitres distincts, ce one-shot revient tout d’abord sur l’enfance d’Antonio dans un petit village rural d’Aragon. Élevé à la dure, le petit dernier d’une famille de paysans rêve déjà de liberté et d’aventures, loin de son bled natal. Alors qu’il tente de donner une direction à sa vie, son envol va être précipité par le souffle de l’Histoire, qui balayera une à une ses illusions. La fin de la dictature de Primo de Rivera, la chute de la monarchie, la Seconde république, la guerre civile, le régime de Franco, l’exode, la Seconde Guerre mondiale, la Résistance française, les camps de réfugiés français de Cyprien-plage… tant d’événements qui vont ballotter la destinée du protagoniste principal, jusqu’au retour au pays, dans une Espagne où il ne trouve plus sa place. Tant de défaites qui auront finalement raison de ses idéaux. Non, il ne volera pas !



Afin de se rapprocher du lecteur, Antonio Alatarriba décide de fusionner avec son père (l’autre Antonio Alatarriba), le temps d’un récit. En racontant cette histoire à la première personne, endossant ainsi l’identité de son père, l’auteur revit l’histoire de l’Espagne en compagnie de son paternel. Se raccrochant tout d’abord à une alliance de plomb conclue avec ses camarades anarchistes et ensuite à une alliance de sang, établie avec son fils, l’homme survit d’abord aux péripéties servies par l’Histoire et ensuite à une existence qui n’est pas celle dont il rêvait. Même si le récit n’est pas dépourvu d’amour et d’humour, il est néanmoins parsemé de désillusions. Les revers sont trop nombreux et l’homme, obligé de tourner le dos à trop d’idéaux, termine sa vie par quinze années de dépression dans une maison de retraite. Un vieillard qui aura tant vécu, sans jamais réussir à vivre sa vie, mais qui n’aura jamais renoncé à prendre son envol vers la liberté, même si le vol ne dura finalement que quatre étages !



Le graphisme du barcelonais Kim (Joaquim Aubert Puigarnau) restitue parfaitement l’ambiance de l’époque et contribue donc à faire revivre l’évolution de l’Espagne lors du XXème siècle. En insérant plusieurs métaphores visuelles, comme cette taupe qui creuse la poitrine d’Antonio, le dessinateur abandonne aussi sporadiquement son rendu réaliste des déboires d’Antonio. Cette approche permet de faire ressortir quelques moments clés du récit.



À l’instar d’Art Spiegelman sur l’incontournable « Maus », l’auteur de « L’art de voler » revient sur un page importante de l’Histoire de l’Europe en reconstituant avec soin le quotidien de son père.



Retrouvez cette BD dans MON TOP 2011 et dans MES ALBUMS DU MOIS sur mon blog !
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Le Ciel dans la tête

Pfiou... ce livre est d'une beauté inouïe et d'une noirceur sans nom.

Que dire de plus? Que j'ai absolument tout aimé dans cet album : une odyssée terrible du Congo à l'Espagne pour un héros de 12 ans malmené par la vie tel Ulysse entre les mains de Poseidon.

Une vie parsemée d'horreurs, mise en images par un immense talent. Certaines planches sont de véritables bijoux dans leur composition, leur originalité, leur poésie.

Une lecture marquante sur bien des plans. Un coup de cœur absolu...
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L'art de voler

Je ne serais jamais allée vers ce livre de Antonio Altarriba si on ne me l'avait pas prêté.

A travers l'histoire de son père que nous raconte l'auteur, c'est aussi tout un pan de l'histoire de l'Espagne que j'ai découvert, bien sûr j'ai entendu parler de Franco, mais sans jamais vraiment avoir creusé la question. L'auteur va au-delà. À travers les aventures, la vie vécue par son père, on découvre la chute de la monarchie, la seconde république, la guerre civile, la dictature de Franco, l'exode, la deuxième guerre mondiale, son retour et exil intérieur. On a du mal à croire qu'un seul homme, enfin une génération a pu traverser tout ça, j'avoue même avoir été un peu perdue par moment.

Perdue et surtout choquée. Quand j'ai découvert l'exil des Espagnols en France, les exilés espagnols ne se sont pas tous arrêtés en France, et cet exil a été temporaire pour une grande majorité, ce que je ne n'ai pas compris et qui m'a choqué c'est l'accueil en France de ces exilés frontaliers, dans des camps d'internement !



Je n'ai pas été totalement convaincue par les graphismes, mais ça c'est un choix d'auteur, de la façon dont il a voulu narrer cette histoire, qui est foncièrement triste. De la campagne à la ville, de désillusions en désillusions, nous n'avons rien à envier de la vie de cet homme et de sa génération.
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Moi, menteur

Toute ressemblance avec la réalité politique espagnole entre 2016 et 2019 n’est qu’insidieuse coïncidence.

Tel est le faux avertissement qui introduit cette BD en noir et blanc avec des touches agressives de vert. Le thème principal est le mensonge en politique, parfaitement incarné par Adrián Cuadrado, conseiller politique cynique de l'ultra corrompu Parti Démocratique Populaire.



Un polar dans une Vitoria surréaliste, des décapitations avec une mise en scène effrayante et pseudo-artistique, une imbrication d'intrigues à base de mensonges et manipulation...Tous les ingrédients sont réunis pour tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout. Le suspense est manié avec brio pour servir un propos glacant sur le populisme.



Je n'ai pas lu les deux tomes précédents de cette trilogie du Moi, ce qui ne m'a pas empêché de savourer - si tant est qu'il soit possible de savourer pareille lecture - cette excellente BD.
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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L'art de voler

Très bon roman graphique retraçant la vie d'Antonio Altarriba père qui vécu pendant le 20eme siècle. Espagnol qui lutta contre l'arrivée de Franco, les nazis, une vie de lutte. Cette vie se terminant par une décision radicale, le suicide. Kim retrace cette vie en noir et blanc, d'une bonne qualité. Un très bon moment qui porte à réflexion sur la fin de vie.
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Moi, assassin

Bilan mitigée...



Si j'ai voulu ce roman graphique, c'est pour son jeux des couleurs. Des bulles en noirs et blancs, avec pour seule couleur le rouge, omniprésent, angoissant, fascinant. L’illustrateur joue avec cette unique couleur et c'est une réussite.



Hélas, à côté de cela, j'ai eu l’impression de lire une histoire décousue. Sans intrigue, et sans objectif. Je pensais sincèrement trouver une histoire semblable à celle de Un stagiaire presque parfait, une espèce de manuel du tueur. Mais cela n'a pas été le cas. Ce qui m'a quelque peu frustrée. D'autant plus que tout l'axe à l'université sur les indépendantistes, m'a clairement ennuyé.



Dommage, mais je garderais tout de même ce livre dans ma bibliothèque, pour son graphisme !



Bonne lecture à tous.
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Moi, assassin

Le crime comme art, en un traitement somptueusement glacial.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/06/29/lecture-bd-moi-assassin-antonio-altarriba-keko/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Moi, assassin

Du commentaire acide sur les institutions universitaires à la critique d’un certain nationalisme basque, en passant bien sûr par un regard intéressant sur l’histoire de l’art, Antonio Altarriba semble avoir voulu mettre trop de choses dans son livre, aux dépens de sa trame de polar. Dommage, car il n’est peut-être pas passé loin de faire une grande bande dessinée.
Lien : http://www.bodoi.info/moi-as..
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Moi, assassin

Les désastres de la guerre de Goya et autres chefs-d’œuvre de l’art occidental élevés en modèle de crimes, il fallait oser… Mais je trouve que c’est un excellent moyen de faire le tour de l’histoire de l’art ou de la littérature: il y a énormément de références citées ou dessinées dans le décor, reproductions ou couvertures de livres. Il va d’ailleurs falloir que je me lance vraiment dans la lecture des Chants de Maldoror, de Lautréamont, qui apparaissent dans les mains du héros, je me l’étais déjà dit après les deux spectacles de Scorpène (revoir Réalité non ordinaire et A l’envers). Revenons à notre bande dessinée… L’album est aussi une bonne critique du monde universitaire, les rivalités au sein des départements, les colloques aux titres pompeux (ce qui n’est pas sans rappeler David Lodge), sans oublier, contexte basque oblige, une dimension politique (peut-on absoudre l’ETA ou pas). Le dessin en noir et blanc avec des « touches » de rouge (enfin, touches, ça peut aller d’une pomme ou de la boule rouge d’un logo à un tableau / « performance criminelle » sanglant) sert bien le propos. (à suivre sur mon blog...)
Lien : http://vdujardin.com/blog/al..
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Moi, assassin

Dessin puissant et sobre, d’une majesté féroce et délicate comme une phrase de Sade, dominé par le noir d’un bout à l’autre du roman, le noir où n’apparaissent que quelques taches de rouge signifiant les flammes, le sang, la pomme de la vilaine reine empoisonnant Blanche-Neige [...].
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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L'art de voler

L'idée de départ de ce récit est violente, mais au fur et à mesure de la lecture on sent la libération de l'homme que l'on raconte ici. Une vie bien remplie, de victoires, de défaites, de déceptions... qui s'achève sans remords.

C'est un bel hommage que font les auteurs. Loin de l'idéal que l'on se fait d'un père, ou du jugement historique, le récit est très humain avec tout les travers que cela comporte. Étrangement, c'est le passage sur la maison de retraite qui m'a le plus attristé, peut être l'injustice du traitement...

Le pan d'histoire que l'on vit avec le personnage m'était très mal connu, ce n'est pas une guerre que l'on connait, ni une xénophobie que l'on conçoit.

Le dessin sert très bien l'histoire, il y a un côté sombre qui convient à la dureté de cette vie, à l'humanité de ces gens.

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L'art de voler

L'auteur de ce roman graphique a perdu son père en 2001: âgé de 90 ans, il a choisit de se suicider. C'est cette conclusion à une vie pleine d'espoirs déçus qui sert de point de départ à "L'art de voler", dans lequel un fils emprunte la voix de son père pour le raconter. Raconter sa vie à lui, mais aussi, à travers son expérience singulière, tout un pan de l'histoire de l'Espagne: l'Espagne rurale du début du 20e siècle, la guerre civile et la défaite des Républicains, la Retirada puis l'"accueil" fait aux exilés espagnols en France, leur engagement dans la lutte contre le nazisme, le franquisme subit par ceux qui choisirent de revenir en Espagne. Altarriba ne nous dépeint pas son père comme un personnage idéalisé, héros oublié des luttes antifascistes: il dresse le portrait d'un homme aux idéaux sincères mais qui ne vécut pas sa vie comme il aurait rêvé, et fut poursuivi par une mélancolie et une amertume pesantes. Les dessins de Kim contribuent fortement à porter ce récit entre réalisme et envolées oniriques et symboliques qui rendent ce personnage au parcours ordinaire extrêmement attachant. Par delà les non-dits et les projets de vie non réalisés, Antonio Altarriba père a vraisemblablement réussit à transmettre à son fils la force vitale qui l'a malgré tout habité; une volonté de croire en la vie que celui-ci nous offre à son tour avec ce livre.
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L'art de voler

Remarquable BD qui encre la petite histoire dans la grande, en l'occurence celle de l'Espagne du XXè siècle. La démarche de l'auteur qui se projette dans la peau de son père pour raconter les idéaux et deuils de toute une génération est extrêmement touchante et donne a réfléchir sur les stigmates d'un peuple plutôt discret.

Le dessin en noir et blanc, sobre et brut à la fois, sied parfaitement à ce récit sensible et introspectif.

Au final, un roman graphique d'une grande humanité à lire et à faire lire!
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Le Ciel dans la tête

Le tragique destin de Nivek, Congolais qui essaye d’échapper à son sort, misère et pauvreté en RDC. C’est un livre dur, qui m’a profondément touché parce qu’un de mes beaux-frères est justement du Congo RDC.



J’ai beaucoup discuté avec lui de la situation, lu des livres à ce sujet et rencontré du monde. Mais ce livre BD apporte une touche poignante parce qu’il mêle plusieurs thèmes : l’exploitation en Afrique (ici la Chine), les enfants soldats, la traversée du continent Africain pour rejoindre l’Europe, l’esclavage qui survit en Lybie, le racisme au quotidie, mais aussi la solidarité et les belles rencontres qui vont permettre à Nivek d’aller vers son but.



Dans une époque où il est de bon ton de parler des affreux blancs et des pauvres gens du Sud Global, ce livre nous rappelle que le monde n’est pas si manichéen : il y a des bons et des mauvais blancs et que dans le sud global, il y a aussi de belles personnes et des pourris.



Attention : il faut avoir le coeur bien accroché poire le lire et on n’en sort pas indemne. Mais c’est notre époque, notre vie et je vous encourage à le lire.



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L'aile brisée

Je découvre Antonio Altarriba avec L'aile brisée, une bande dessinée consacrée à la mère de l'auteur, redécouverte après être restée dans l'ombre des années durant.



Cette femme de prime abord simple et dévote a eu la vie plus compliquée qu'il n'y paraît: mort de sa mère en couche à la naissance, tenue pour responsable par son père, violée dans son adolescence, affligée du poids la maternité, victime de l'alcoolisme des hommes de sa famille. Pétra finit néanmoins par trouver une place de femme de ménage puis de gouvernante au service de grandes familles espagnoles, pas toute aussi attachées au franquisme que l'on pourrait le croire.



Mais derrière le récit d'une simple vie se révèlent la condition de la femme en Espagne au XXe siècle, la dureté de la vie dans les villages espagnols reculés, les tractations politiques et militaires de la guerre civile et du régime de Franco, les dérives de la religion et la méchanceté de ses représentants et représentantes, et bien sûr les rapports sociaux qu'entretiennent hommes et femmes, et enfants et parents.



Une très belle biographie douce amère, très triste, et qui laisse en suspens de nombreuses questions sur notre perception et notre nombrilisme quant à ce et ceux qui nous entourent.
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L'aile brisée

Dans « L’art de voler », Antonio Altarriba racontait la vie de son père, ancien combattant républicain durant la guerre civile espagnole. Avec « L’aile brisée », l’auteur rend la pareille à sa mère, toujours sous le coup de crayon de Kim.





Antonio Altarriba rend ici un bel hommage à sa maman, une femme pieuse et traditionaliste, s’étant dévouée toute sa vie au service des autres. Une vie moins passionnante (à lire du moins) que son mari mais toujours empreint de tendresse et d’émotions. Quelques petites touches d’humour viennent alléger le récit qui n’en conserve pas moins une certaine intensité.





Un bel ouvrage tant dans sa forme que dans son fond.
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L'aile brisée

Je me suis lancé dans la lecture en imaginant me plonger dans une histoire d'homme, de femme. J'ai lu la première partie, l'enfance, les difficultés, ça m'a plu, beaucoup. L'atmosphère, les difficultés, l'entraide, la famille, les déconvenues m'ont alléché.



Puis j'ai lu la suite. Et j'ai trouvé que le livre se positionnait davantage sur des récits historiques, les difficultés politiques, démocratiques, toujours vécues depuis les yeux de Petra, mais aussi élargis au microcosme qui l'entoure. Et là j'ai décroché. Je me suis perdu dans les méandres des événements, des personnages, ce n'était plus l'histoire d'une personne mais des histoires de personnes, de conflits, de culture, de société.



Je comprends la valeur, la richesse que peut avoir ces récits, vécus par les yeux d'une femme traversant les âges, mais ça n'était finalement pas ce que j'étais venu chercher, davantage intéressé par l'intériorité que le contexte.
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Moi, menteur

L’auteur sort une trilogie du “Moi” très bien documentée sur le monde politique espagnol, ses coups tordus et ses magouilles. Une fable noire captivante.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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L'art de voler

L'histoire du père de l'auteur, qui après une vie bien remplie décide d'en finir avec celle-ci.

Un beau graphisme, une "histoire" riche et captivante. Le point de vue de l'auteur de se mettre à la place de son père pour raconter son histoire est d'autant plus percutant.

Donne envie de poursuivre la lecture des autres ouvrages de l'auteur "Moi menteur", "moi assassin", "moi fou"
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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

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Thèmes : guerre , Guerre franco-allemande (1870-1871) , littérature , nouvelles réalistes , contesCréer un quiz sur cet auteur

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