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Critiques de Antonio Altarriba (163)
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Le Ciel dans la tête

Roman graphique à la fois poignant et envoûtant, il raconte l’odyssée de Nivek, parti des mines du Congo exploitées par les Rwandais pour le compte des Chinois pour arriver en Europe.



Il deviendra enfant-soldat, puis assistant d’un sorcier, passager sur un pneumatique en Méditerranée... il se ”mariera”, verra sa femme se noyer, etc. Puis ce sera l’Espagne, mais est-il sauvé pour autant?



Certains chapitres sont plus forts que d’autres. Celui sur les massacres et les enfants-soldats est particulièrement impressionnant. Le récit de la traversée de la mer est également très fort. Dans la jungle, l’univers est davantage onirique et le graphisme rend bien l’ensemble. Néanmoins ces chapitres m’ont paru plus longs, moins rythmés, mais toujours très beaux.



A lire, assurément.
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Moi, assassin

Enrique Rodríguez Ramírez est professeur d'Histoire de l'Art à l'université du Pays Basque (où Altarriba a enseigné la littérature française). A cinquante trois ans, il est à l'apogée de sa carrière. Sur le point de devenir le chef de son champ de recherches, en proie aux rivalités académiques, il dirige un groupe d'étude intitulé : "Chair souffrante, la représentation du supplice dans la peinture occidentale." Bruegel, Grünewald, Goya, Rops, Dix, Grosz, Ensor, Munch, Bacon sont ses compagnons de rêverie et la matière de son travail. Mais sa vraie passion, dans laquelle il s'investit à plein, est plus radicale : l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts.

Dans différentes villes d'Europe, où Enrique se rendra pour des séminaires ou autres réunions, des crimes seront commis.

Est-il vraiment responsable de tous ces crimes ?

Un scénario dérangeant mais particulièrement haletant, ce livre nous donne une description minutieuse et cruelle du petit monde de l'Université et de l'art espagnol. Ce récit nous montre également les ambitions personnelles et les mesquineries entre collègues et concurrents.

Dans ce livre, les dessins sont en noirs et blancs ponctués de tâches rouges pour représenter les tableaux, le sang, la pomme, ce qui rend l'histoire un peu plus glauques et sordides, mais j'ai bien apprécié ce livre.

Je n'aurais certainement pas été vers ce choix, si ce livre ne m'avait été conseillé par un bibliothécaire et je l'en remercie.

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L'art de voler

C'est l'histoire d'un homme qui grandit dans le terroir mais qui rêve du Ciel.

Sur cette terre la seule chose qui s'élève ce sont les murs qui divisent les champs et les hommes.

Avarice et brimades : le lit du franquisme est peut-être là sous nos yeux.

Mais à côté de la masse réactionnaire il existe toujours des êtres animés par un idéal de progrès.

Antonio, père, fait partie de ces jeunes gens qui rêvent d'un monde meilleur et qui se trouvent précipités dans la guerre civile. Ils choisissent évidemment le camp des républicains.

La guerre fait rage mais les républicains perdent et échouent à Saint Cyprien.

Les idéaux s'envolent – parenthèse - comment est-il possible que des descendants de ces combattants votent à l'extrême droite aujourd'hui dans les cantons des Pyrénées Orientales ? ...

Antonio et ses amis échoués en France passent d'une guerre à l'autre. Les calamités continuent, entrecoupées par un bref instant de bonheur, un coin de ciel bleu.

Mais ni la défaite des nazis, ni le retour de la démocratie en Espagne ne marquent la fin des désillusions.

C'est Antonio, fils, qui nous raconte l'histoire,

Fier de son père.
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L'art de voler

Le récit commence à l’envers.

Nous sommes le 4 mai 2001 …

Un vieux monsieur se hisse au quatrième étage … que d’effort pour atteindre le but recherché !

Avec lui nous allons entendre tranquillement l’histoire de sa vie en redescendant les étages un à un … la jeunesse est évoquée au troisième étage … la vie d’un témoin de la guerre qu’elle soit espagnole ou française, c’est toujours du pareil au même, tuerie et trahison, est évoquée au deuxième étage … la vie d’un espagnol qui a renoncé à ses idéaux, pour affronter le présent, il faut apprendre à enterrer le passé et à vivre sur son propre cadavre, est évoquée au premier étage … la survie d’un homme qui nourrit dans son ventre un animal aveugle et souterrain qui petit à petit ronge l’intérieur, est évoquée au Rez de chaussée … tout ce parcours pour parvenir enfin devant le tribunal qui reconnaît « qu’après avoir purgé quatre vingt dix ans d’existence forcée » on a le droit enfin de voler.

Il a fallu beaucoup d’imagination à ce vieillard … pour affronter les épreuves que son père a choisi de lui imposer … pour croire aux idéaux de « liberté, égalité et fraternité » qu’il a tenté avec beaucoup d’autres d’imposer à une société rétrécie à une idéologie malsaine … pour essayer de survivre dans les camps de la honte … pour revenir vers ce pays qui était tout de même le sien et accepter de vivre en faisant semblant d’avoir changer … pour se résoudre à entrer dans un hospice et vivre entre vieux qui essayaient de se créer un peu de bonheur … il a fallu beaucoup d’imagination à ce vieillard, de l’imagination pour fuir le quotidien.

Un très bel album sensible, dont le début est un peu ardu car le texte prime sur le dessin et il envahit toute la place nous laissant difficilement apprécier les gravures, puis les choses prennent leur place et leur rythme.

Le roman graphique cède la place à un court texte qui explique le choix de l’auteur du format et nous offre s’il en était besoin quelques phrases destinés à nous émouvoir :

« Un sentiment commun de nostalgie et d'indignation nous unit, nous, les rares survivants et les familles d'une génération mue par les plus grands idéaux et reléguée dans le plus profond oubli. Mais il n'y a pas que nous. Il y a aussi les enfants des suicidés, les exilés de la misère rurale, les arnaqués par un associé, les tardivement séparés de leur conjoint, les damnés des maisons de retraite et, enfin, plus largement, tous ceux qui ont souffert du décalage entre la réalité et l'utopie »



« Nous montrons tous notre visage le plus vulnérable, celui où, masque tombé, se donnent à voir les craquelures laissées par les sentiments »



« dans cet espace éthéré, dans ce ciel sans nuages qu'est l'imaginaire collectif, il vole enfin. Il tenta de voler avec les ailes de la justice et de l'égalité, avec celles de l'amour, de la prospérité et, toujours honnête - presque naïf - s'écrasa. Aujourd'hui, enfin aérien, défait du poids de la réalité, mué en personnage, il sillonne le firmament de la fiction ».
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L'art de voler

Antonio Altarriba raconte l’histoire de son père, son homonyme, de sa jeunesse en Aragon à son suicide en maison de retraitre. Quatre-vingt-dix ans d’une vie entre idéaux républicains et profondes désillusions, traversant la Guerre d’Espagne, l’exode en France et ses camps méconnus, la Seconde Guerre Mondiale et l’Espagne franquiste. Une vie de guerre, de fuite, de travail, de couple et de famille largement teintée d’amertume et de résignation.

L’histoire est touchante, car très humaine et intime. Si je n’ai pas toujours adoré le dessin, que j’ai pu trouver maladroit par moment, j’ai apprécié les passages métaphoriques. Et tout au long de ces 220 pages, le fil du conducteur du vol… jusqu’au dernier.
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L'art de voler

L'art de voler - Antonio Altarriba & Kim



Cette BD retrace la vie du père de l’auteur, qui porte le même prénom que son fils.

Antonio Altarriba meurt, en se suicidant, à 90 ans le 4 mai 2001.

Sa vie c’est l’histoire du Xxème siècle. La dure vie des paysans espagnols, la guerre civile à laquelle il participe dans les rangs républicains, la résistance en France pendant la seconde guerre mondiale et le retour en Espagne sous le régime de Franco et toutes les compromissions et les désillusions que peut entraîner dans une vie un régime dictatorial, et pour finir la vie dans une maison de retraite qui n’ont pas l’air d’être plus engageantes que chez nous..



L’auteur rend un bel hommage à son père.



Bonne Bd qui parle de l’histoire la petite et la grande.

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L'art de voler

Je me familiarise peu à peu avec le genre littéraire des romans graphiques et avec L'art de voler, je me suis régalée. En effet, j'ai apprécié à la fois le fond et la forme qui sert, de mon point de vue, sert merveilleusement bien le propos.

Le roman démarre alors qu'Antonio, âgé de 90 ans, en a tellement marre de la vie qu'il choisit d'y mettre fin en sautant du 4ème étage de la maison de retraite où il réside depuis peu. Ensuite l'auteur, son fils, nous retrace son histoire pour nous faire comprendre qui il était et tous les évènements qu'il a traversés.

Né dans une famille d'agriculteurs d'un petit village où il ne se plait pas, Antonio n'a qu'une envie, tenter sa chance en ville. C'est au bout de la deuxième tentative qu'il y parviendra non sans efforts car il n'a pas beaucoup de ressources. Il peut compter sur son courage, ses idéaux de justice, de liberté et de fraternité ainsi que sur sa bande d'amis. Il sera tour à tour livreur, soldat enrôlé dans la la guerre civile espagnole puis la 2de guerre mondiale, chauffeur. La vie ne lui sourit pas vraiment, pas plus en amour que dans tout autre domaine. Il n'aura été heureux qu'ouvrier agricole dans une ferme française alors que la guerre mondiale fait des ravages. Une bien belle manière d'en apprendre davantage sur l'histoire de l'Espagne contemporaine.

Je me suis beaucoup attachée au personnage d'Antonio Altarriba et j'ai beaucoup apprécié les dernières pages où l'auteur rend hommage à son père.

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Moi, assassin

Un ouvrage noir et dérangeant qui prône l’art de tuer et érige l’art en incitation au crime. C’est très sombre, peut-être trop pour moi. En revanche le dessin et les couleurs minimalistes collent parfaitement au thème.
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L'art de voler

Attention chef d’œuvre !!



Du grand ! Du fort ! Du qui retourne !



Pas grand chose à dire, ou tout du moins si ce n'est faut le lire celui-là !

C'est pas vraiment beau, c'est pas vraiment simple, c'est des petites cases avec plein de texte... Nan pas une lecture facile le format et toussa....



Mais si faut le lire !

Et se faire juste retourner la tête, le cœur et tout le reste !

arff rien qu'en écrivant j'ai eu un frisson !
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L'art de voler

On a tous un rapport différent face à un livre donné : le moment où survient sa lecture, l'implication (l'application) que l'on y met, ce que l'on en attend, ce que l'on nous en a dit, s'il nous a été recommandé (et par qui), imposé (beurk !).... Beaucoup de paramètres peuvent en influencer l'apréhension. A fortiori, dès lors qu'il s'agit d'un roman graphique, où la dimension et la sensibilité artistiques prennent une place encore plus importante et subjective.



J'ai lu certaines déceptions sur le traitement qui est fait ici de l'Histoire.



Mais, de mon point de vue, il ne s'agit pas du propos ici. Il s'agit d'un vibrant et poignant hommage d'un fils à son père.



Ici, l'histoire est chargée d'Histoire car rarement comme au siècle dernier, des hommes ont pu traverser et vivre des époques si mauvaises, si riches et si diverses sur notre vieux continent.



Ce n'est pas une histoire didactique, c'est une histoire vécue, avec ses mots, ses tripes, ses maux, ses (des)illusions, ses lourdeurs, ses joies, ses peines aussi, ses longueurs, ses rêves et ses doutes, jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il soit permis de voler, enfin.
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L'art de voler

(...)

L’album se découpe en quatre chapitres. Chaque chapitre représente un étage de la maison de retraite. Chaque étage est consacré à une période de la vie du père de l’auteur : 3è étage pour la période 1910/1931, 2è étage pour les années 1931-1949, 1er étage pour 1949-1985 et sol pour la dernière tranche de vie : 1985-2001. Un Prélude vient compléter le tout, une occasion qu’Antonio Altarriba saisit pour dire à quel point cette démarche était importante pour lui, raconter ce que ce travail d’écriture lui a coûté et ce qu’il représente aujourd’hui pour lui. Il nous explique la manière dont la narration s’est progressivement construite ainsi que son choix d’opter pour un transfert « ou plutôt de transsubstantiation, qui me transformait en mon père ». En effet, l’histoire est écrite à la première personne afin de permettre au lecteur d’être en rapport direct avec le héros.



On voit tout d’abord l’enfance de ce père. Il n’a que 8 ans lorsque son propre père, un fermier rustre et violent, le déscolarise pour le faire travailler dans les champs. L’enfant n’aspire pourtant qu’à suivre ses études pour apprendre à lire, à écrire et pouvoir enfin quitter sa campagne natale. Il concrétise son rêve quelques années plus tard après une fugue qui se solde par un échec cuisant. Contraint de revenir chez ses parents, ce n’est qu’à 21 ans qu’il prend enfin son envol. On le voit mûrir, tisser des liens d’amitié, se positionner et s’investir corps et âme pour défendre une cause qu’il estime juste. On le voit tiraillé entre sa survie (rentrer dans le moule) et la défense de ses idéaux. Sur son chemin, beaucoup d’obstacles : guerre civile, dictature de Franco, action de la Centurie Francia… Comme je le disais plus haut, c’est pour nous l’occasion de revisiter l’histoire espagnole et les événements qui l’ont animée durant le 20ème siècle.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Le Ciel dans la tête

C’est un véritable coup de poing que ce « Ciel dans la tête », du trio Altarriba-Garcia Sanchez-Moral. Graphique tout d’abord, avec ce large trait noir, ces couleurs en demi-teinte, et ces personnages qui sortent de leur cadre dans un chaos à la hauteur du propos. Pour résumer, cela m’a fait penser au Guernica de Picasso, c’est dire !

L’autre coup sur la tête, c’est cette histoire, absolument dramatique mais pourtant captivante, de Nivek, jeune congolais travaillant dans les mines de métaux rares au fin fond de l’Afrique. Voyageant d’horreur en horreur pour atteindre l’Europe, il nous fait découvrir tout le mal dont l’homme est capable, et dont malheureusement il est victime. C’est peu de dire qu’il s’agit d’une histoire forte, c’est un récit qui vous prend aux tripes, qui vous fait dire que non, ce n’est pas possible, alors que si, il suffit d’allumer sa télé sur certaines chaines pour cela.

Bref, un gros coup de cœur, mais à lire quand on a la pêche.
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Le Ciel dans la tête

Au Congo, le jeune Nivek creuse la terre sous la menace des armes pour en extraire le minerai. Jusqu'au jour où il se rebelle et tue un soldat. Il a 12 ans et, repéré comme fort et courageux, le voilà recruté, avec son ami Joseph, comme Kadogo (les enfants-soldats).



Une véritable odyssée commence. Antonio Altarriba nous raconte le parcours initiatique de Nivek, du Congo à l'Espagne, en passant par le désert, la jungle, la savane, la Libye et la méditerranée. De combattant à migrant, d'apprenti sorcier à esclave, Nivek va tenter de tracer sa route jusqu'à l'Europe, au gré des rencontres et des combats.



Une histoire puissante, tristement d'actualité, exprimée par un dessin qui ne l'est pas moins. Je découvre la force évocatrice du travail de Sergio Garcia Sanchez. Des pages où le dessin est partout, varié, éclaté, des corps difformes, distordus qui expriment la violence, des scènes dures, sombres qui frappent fort le lecteur. Mention aux couleurs de Lola Moral !



J'attendais mon gros coup de cœur de septembre, le voilà ! Attention, on ne sort pas indemne d'une telle lecture où rien ne nous est épargné. Mais on s'attache très vite à ce gamin et on est scotché par son histoire. Quand on referme l'album, on sait qu'on a lu une grande BD !
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Moi, assassin

J’ai découvert Antonio Altarriba avec son très bon « L’art de voler », chronique d’une vie d’un jeune paysan espagnol qui connaîtra la guerre civile et le régime franquiste. Avec « Moi, assassin », le scénariste change complètement d’ambiance, de contexte et de sujet. Il nous plonge ici dans les sombres pensées d’un professeur d’Histoire de l’Art dont l’obsession et son passe-temps favori n’est autre que de tuer des gens… mais artistiquement !





Un roman graphique « coup-de-poing » dont l’atmosphère malsaine, violente et dérangeante en rebutera plus d’un. Et tant mieux ! Ça fait toujours plaisir d’être secouer un peu et de sortir de notre zone de confort. De ce côté-ci, Altarriba réussit bien son pari. De plus, les dessins en noir et blanc (avec des petites touches de rouge) de Keko souligne davantage l’esprit torturé et fiévreux de ce personnage misanthrope.





Un incontournable pour les amateurs de récits noirs puisqu’elle allie l’intelligence du propos, l’esthétisme du dessin avec l’intensité de l’ambiance.
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L'art de voler

Ma première impression en ouvrant cette volumineuse BD a été "Oh que c'est écrit petit"... puis "il y a beaucoup de texte". Et il y a 200 pages à lire, donc je l'ai reposé et j'ai préféré lire les autres emprunts à la médiathèque. Et comme je vais bientôt devoir rendre celle ci aussi, je me suis enfin poussée à la lire !

Même ce fut un peu plus long à lire qu'un BD classique, je suis contente d'avoir franchi le cap de l'appréhension. C'est intéressant et touchant.

Intéressant, car au travers de l'histoire de cet homme, on parcourt le 20ème siècle espagnol. Il y est question de la dure vie dans les campagnes au début du siècle, de la guerre d'Espagne, des camps d'espagnols en France, de la seconde guerre mondiale, de la résistance, de Mafia, du franquisme... Enfin il est question de la vie quotidienne des espagnols pendant 50 ans (ou presque de dictature).... pas un cours d'Histoire, juste un témoignage.

Touchant parce qu'il est juste question d'un homme qui essaie de survivre et traverser tous les événements du siècle comme il peut. Juste un homme qui a été poursuivi et emprisonné bien souvent juste à cause de son identité. Et encore une fois, c'est à mon avis un parmi tant d'autres.

C'est très humain.
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L'aile brisée

Altarriba dévoile la grande misère des campagnes d'alors, les ­esprits étriqués, le viol, la religion qui persuade, force, manipule et pèse comme un couvercle.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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L'aile brisée

La mise en images de Kim, très beaux dessins noirs et blanc au trait, traités comme des gravures, donnent à ce roman graphique tout son relief. Une réussite.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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L'art de voler

Pourquoi se suicide-t-on à 90 ans ? Ce roman graphique qui mêle la destinée d’un homme à l’histoire d’Espagne pose aussi la question de la fin de vie, de la prise en charge en Espagne (ou ailleurs d’ailleurs !) de ceux qui se sont battus pour la liberté et qui se sont ensuite suicidés en masse face à l’indifférence du gouvernement. C’est la vie d’un homme ordinaire qui traverse la première République d’Espagne, la guerre civile, le franquisme, l’immigration en France… et les français n’ont pas à être fiers de la façon répugnante dont ils ont accueilli les premiers anti-fascistes. De combats en concessions, cet homme que rien ne distingue d’un autre va finir sa vie dans une maison de retraite au cadre rigide. Les idéaux s’envolent, les amis de combat se suicident, la famille se délite, l’abandon, la vieillesse, l’immense solitude. On comprend qu’Antonio Altarriba ait été rongé par la culpabilité d’avoir laissé son père dans cette prison pour vieux où poussé par la détresse il a fini par sauter par fenêtre. L’hommage qu’il lui rend est douloureux et plein d’amour.
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L'art de voler

Publié pour la première fois en 2009, « L'art de voler » est un roman graphique de 216 pages qui repose sur un scénario d’Antonio Altarriba, né à Saragosse en 1952, écrivain, scénariste, professeur de littérature française à l'Université du Pays Basque, et des illustrations du dessinateur Kim, né à Barcelone en 1941, membre fondateur de l'hebdomadaire satirique « El Jueves ».



Ce livre est né d'un fait réel : le suicide d'un vieil homme qui s'élance du quatrième étage de sa maison de retraite pour voler enfin librement ...



« Bon c'est l'heure....

L'heure de s'envoler.... »



Le 4 mai 2001 le père d'Antonio Altarriba, âgé de 90 ans, saute du quatrième étage de sa maison de retraite ...



Où chaque étage du bâtiment représente une période de sa longue vie, la chute est lente, l'émotion nous tiens, la peine nous submerge, l'attente est longue ...



Une vie de combats, d’engagements, d’illusions, de chagrins aussi, jusqu’au dernier envol vers la justice et la liberté.

En relatant son existence intimement mêlée aux tempêtes qui ont ravagé l'Espagne et l'Europe du 20e siècle, Antonio Altarriba rend un vibrant hommage au courage, aux idéaux vaincus et à l'art difficile de voler ... Une fresque espagnole de toute beauté !

Raconté à la première personne, comme un souvenir, ce récit est le point de vue d'un homme dont la vie a été marquée par l'échec et la frustration, à la fois personnellement mais aussi dans le désir de bâtir un monde plus juste.

Et, pour se racheter de ne pas avoir sauvé son père du suicide, de ne pas avoir su être à son écoute, et pour tenter d'expliquer ce qui a pu pousser un vieil homme de 90 ans à se jeter dans le vide, Antonio Altarriba a décidé de raconter son histoire en s'inspirant des carnets de son père.

Ce récit est beau et instructif. La chronique d'une génération d'Espagnols à l'accent Catalan !

Altarriba se sert de la chute de son père, pour remonter le temps.




Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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L'art de voler

Le livre commence par la mort du personnage principal. Il a 90 ans et se retrouve dans une maison de retraite où il sent qu'il n'a pas sa place. Il monte donc au quatrième étage et se jette dans le vide. C'était le 4 mai 2001. Son fils va relater en bande dessinée, la vie, hors du commun, de ce petit paysan espagnol qui connaîtra la guerre civile. Il désertera les rangs de Franco pour combattre du côté républicain. Franco vainqueur, Antonio se réfugiera en France. Il se retrouvera parqué dans des camps et très vite, après l'évasion de ces camps, la fuite continuera sans papier. Il retourne en Espagne, malgré la présence du régime de Franco, trouvera une femme, aura un fils et essaiera de vivre en taisant ses idéaux.

Voici un roman graphique important. Celle du témoignage d'une vie qui court sur 90 ans et qui relate une page importante de l'histoire espagnole. On apprend beaucoup, notamment sur les camps français qui ont servi à parquer les résistants espagnols.

Cette BD qui a été très vite épuisée à sa sortie, et fort heureusement très vite réimprimée, est une oeuvre qui marque autant que le "Maus" d'Art Spiegelman et que le "Gen d'Hiroshima" de Keiji Nakazawa.

Le dessin sert merveilleusement bien l'histoire poignante du personnage.
Lien : http://kactusss.blogspot.com..
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