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Citations de Antonio Moresco (101)


Je ne saurais dire comment ça a débuté. Les rêves n'ont ni début ni fin, si d'ailleurs début et fin existent.
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"La vie du clochard est immobile et sans espoir.Le matin, il se réveille sur son carton humide de rosée, les cheveux raides et trempés.Il regarde autour de lui et, pendant un moment , il ne se souvient même pas de qui il est, ne reconnaît pas les rues ni le monde qui peu à peu apparaissent devant ses yeux chassieux. Il essaie de bouger ses jambes raidies par le froid et par l'humidité qui a pénétré ses os, mais ses jambes ne bougent pas et ses articulations ne plient pas...."
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À présent ils (les trois lys blancs) sont là, en pièces, les calices massacrés, les tiges brisées, la poudre jaune des pollens coulant sur ce qui reste des blanches corolles déchiquetées.
« Quel désastre ! Quelle horreur ! je me dis en m’éloignant pour ne pas voir. Se prendre la grêle juste au moment de la floraison ! Après tout cet énorme travail chimique obscur, dans les bulbes qui sont sous terre, durant l’hiver, le printemps, et puis cet essor soudain et presque miraculeux des longues tiges droites comme des épées, puis ces turgescences que l’on commence à voir, çà et là, et qui les font plier sous leur nouveau poids, puis cette ouverture, rapide et fulgurante, en quelques heures, le soir ils sont encore fermés et le lendemain matin ils sont déjà ouverts et diffusent leur parfum… La machine lancée de la floraison qui ne peut ralentir, qui ne peut plus s’arrêter, et puis, d’un coup, à ce moment-là précis, le fouet de la pluie froide, du gel, tous ces morceaux de glace qui s’abattent soudainement du ciel sur ces calices blancs à peine inventés… »
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-Et maintenant, qu'est-ce qu'il va se passer ?
-Arrêtons-nous là. La fable est finie. Laissons-les dormir enlacés. Ils ont traversé la vie et la mort pour pouvoir se rencontrer. Ils sont las. Ils ont beaucoup souffert. Ils l'ont bien mérité. Il n'y a rien d'autre à raconter. Dans la vie, il n'y a rien d'autre. Rien d'autre.
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Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant.
Le soleil vient tout juste de s’effacer derrière la ligne de crête. La lumière s’éteint. En ce moment, je suis assis à quelques mètres de ma petite maison, face à un abrupt végétal. Je regarde le monde sur le point d’être englouti par l’obscurité. Mon corps est immobile sur une chaise en fer dont les pieds s’enfoncent de plus en plus dans le sol, et pourtant, de temps en temps, j’ai le souffle coupé, comme si je chutais assis sur une balançoire aux cordes fixées en quelque endroit infiniment lointain de l’univers.
Le ciel est traversé par les dernières hirondelles qui volent, çà et là, comme des flèches. Elles passent en rase-mottes au-dessus de moi, s’abattant tête la première sur de vastes sphères d’insectes suspendus entre ciel et terre. Je sens le vent de leurs ailes sur mes tempes. Je vois distinctement devant moi le corps noir, plus caréné et plus grand, de quelque insecte englouti par une hirondelle qui le suivait le bec grand ouvert en lançant des cris. Le silence est tel que j’arrive même à entendre le craquement de son corps qui continue à souffrir, broyé et démembré, dans le corps de l’autre animal qui remonte grisé dans le ciel.
Je reste encore un long moment assis là. La lumière disparaît progressivement, tout ce monde végétal devient de plus en plus sombre sous mes yeux.De tous côtés commencent à se lever les cris des animaux nocturnes, invisibles dans le feuillage noir.
Pas un signe de vie humaine.
Excepté, quand l’obscurité se fait encore plus épaisse et que les premières étoiles commencent à disparaître, de l’autre côté de cette étroite gorge abrupte, sur une partie plus plane de la ligne de crête, incurvée au milieu des bois comme une selle, chaque nuit, chaque nuit, toujours à la même heure, cette petite lumière qui s’allume soudain.
(Incipit)
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Alors parfois il s'éloignait , parcourait de longs trajets dans l'espace- car c'était un pigeon voyageur- et regardait en bas pour voir ce qu'l y avait dans le monde.
Et puis un jour, tandis qu'il passait de son vol bancal dans le ciel, son œil avait été attiré par une corolle bigarrée de sacs et de haillons tout autour d'un vieil homme couché sur un trottoir , comme mort.
Il avait ralenti son vol. Il était descendu. Il s'était posé tout doucement, sur sa patte abîmée.
Il avait regardé le vieil homme qui semblait dormir, tournant deux ou trois fois la tête, l'œil rond.
mais le vieil homme ne dormait pas.
il avait entendu le léger bruit de ses ailes et il s'était alors retourné lui aussi pour regarder le pigeon.
Il s'était levé un peu sur son coude, avait farfouillé dans un sac en plastique plein de croûtes de pain sec qui teintaient comme des morceaux de bois;
Il en avait émietté une et l'avait laissée tomber près du pigeon.
puis il avait refermé les yeux.
De ce jour-là, le pigeon l'avait élu son seul ami au monde;
Et il en avait été de même pour le vieil homme. (p. 12)

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Elle se souvint que, dans sa vie, un temps, il y avait eu cette inconcevable rencontre et qu'elle avait cru, elle aussi, que l'impossible était possible, que c'était là la seule chose possible pour pouvoir vivre dans un monde pareil. (..)

Pourquoi je n'ai pas été fidèle aux mots que je lui ai faites ? Pourquoi je n'ai pas été fidèle à mon rêve ? (p.83)
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Quand l'hiver prend fin, ces vieux murs et ces pierres se couvrent de cruelles feuilles nouvelles et de fleurs. Des nuages d'insectes qui viennent juste de naître volent tout autour, se jettent dans leurs plaies profondes, entrent tête la première dans les blessures des figuiers poussés sur les murs en se tordant vers le haut pour arriver à la lumière, des pommiers et des pêchers sauvages dont les petits fruits se déshydratent, racornissent, tombent, restent un moment accrochés aux branches de plus en plus nues. Les feuilles aussi tombent, recouvrent les toits effondrés, les racines pressent sous les ardoises gelées, pour soutirer un peu de sève à ce monde minéral suspendu dans l'espace. Tous continuent à mourir et à renaître et à mourir à nouveau, toute chose dans le même cercle de la douleur créée. Leurs cellules végétales continuent à lutter désespérément et à se reproduire et à se dupliquer en silence, et c'est ce qu'elles continueront à faire une fois que les hommes ne seront plus là, qu'ils auront disparu de la surface de cette petite planète perdue dans les galaxies, il ne restera plus que ce tourment de cellules qui luttent et se reproduisent, tant qu'arrivera encore un peu de lumière de notre petite étoile. Tous continueront à casser et à disjoindre encore plus les murs entre les pierres desquels leurs petites racines se sont accrochées, sur le sol, sur les plafonds, ils jailliront en passant à travers les ouvertures des fenêtres enfoncées, ils briseront les rares vitres encore intactes de leur douce et irrésistible pression végétale, envoyant en éclaireurs leurs tendres pédoncules qui oscillent dans l'espace en quête d'amarrage, ils disjoindront et effondreront les toits, envahiront les chemins, les ruelles, les routes, projetant leurs minuscules pointes qui se montrent pour la première fois à l'espace. Ils écartèleront les structures intimes de la matière qu'ils rencontreront sur leur route, ils s'insinueront avec leur vide atomique dans leur vide atomique, ils feront tourbillonner l'espace vide avec ces résidus de particules dotées de charge électrique qui flottent dans l'espace vide. Ils rongeront les maisons, les routes, les autoroutes qu'il y a loin d'ici, quelque part dans le monde, les grandes villes désertes pleines de gratte-ciel et de tours, ils enfonceront les vitres des fenêtres, les rideaux de fer des garages, ils feront exploser dans le silence les tuyauteries, les bouches d'égout, sous leur tourment végétal et leur pression muette, les carrosseries des voitures, les pompes à essence, les centres commerciaux tout en verre aux abord des métropoles. Ils lanceront leurs colonnes végétales sur les gratte-ciel, dont ils dépasseront les toits avec leurs ultimes et tendres crochets moelleux, ils tâtonneront à la recherche de nouvelles structures et de nouveaux points de débarquement dans l'espace. De nouvelles villes remodelées et de nouvelles visions végétales urbaines phagocytées se pencheront sur les masses liquides horizontales des mers, des océans, lançant plus avant leurs crochets pour s'unir aux forêts dormant sous leurs eaux muettes dans l'obscurité la plus profonde, pour les sortir de leur sommeil et recouvrir le monde.

(P119)
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Les femmes, elles sont faites comme ça, causent, et elles causent, mais elles veulent du solide. Elles cherchent quelqu'un qui les sorte pour dîner, qui les amuse, qui les emmène en voyage, qui les fasse se sentir tranquilles comme si elles avaient pris de la morphine. elles se casent, elles se reproduisent, elles mettent au monde d'autres hommes et d'autres femmes qui à leur tour essaient de vivre mieux, se casent, se reproduisent... Qu'est-ce qu'il croyait qu'il y avait d'autre monde , ce vieux fou ?
"Mais alors , si c'était juste ça..., pensa pour la dernière fois le vieil homme. Mais alors, si c'était juste ça ce qu'elle cherchait au fond elle aussi...pourquoi Est-ce qu'elle me disait qu'elle voulait faire quelque chose de différent et de grand, quelque chose d'impossible...?" (p. 70)
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Et puis il y a tout ce sous-bois féroce et ces mille et mille formes végétales qui s’entrelacent et se combattent, déjà sous la ligne de la terre, dans les mille et mille radicelles et dans les mille autres formes pressées par leur turgescence chimique et encore sans forme, qui jaillissent de la terre comme des armées avec leurs corps nus encore dépourvus d’écorce, et qui s’inventent leurs premières machines à respirer et à échanger avec l’atmosphère et commencent à grimper en un furieux enchevêtrement muet de formes nées des graines portées par le vent ou par d’autres bombes qui pullulent dans le ventre pourri du monde, et qui entament leur lutte pour grimper vers le haut, vers la lumière.
Pourquoi il y a tout ce sous-bois mauvais ?, je me demande. Qui essaie d’envelopper et d’effacer et d’étouffer les arbres plus grands. Pourquoi toute cette férocité misérable et désespérée qui défigure toute chose ? Pourquoi tout ce grouillement de corps qui tentent d’épuiser les autres corps en aspirant leur sève de leurs mille et mille racines déchaînées et de leurs petites ventouses forcenées pour détourner vers eux la puissance chimique, pour créer de nouveaux fronts végétaux capables de tout anéantir, de tout massacrer ? Où je peux bien aller pour ne plus voir ce carnage, cette irréparable et aveugle torsion qu’on a appelée vie ? »
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Que c'est dur toute cette douleur des vivants et aussi des morts, tous ces gens qui se cherchent et ne se trouvent pas. Que c'est dur tout cet amour impossible...mais alors pourquoi se cherchent-ils, s'ils ne se trouvent pas ? Mais alors pourquoi se jouent-ils les uns des autres, pourquoi se font -ils du mal, se trompent-ils, se blessent-ils, se quittent-ils, s'ils doivent ensuite continuer à se chercher et à ne pas se trouver ? (p.81)
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Pas de signe de vie humaine.
Excepté, quand l'obscurité se fait encore plus épaisse et que les premières étoiles commencent à apparaître, de l'autre côté de cette étroite gorge abrupte, sur une prairie plus plane de la ligne de crête, incurvée au milieu des bois comme une selle, chaque nuit, chaque nuit, toujours à la même heure, cette petite lumière qui s'allume soudain.
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Antonio Moresco
« Pourquoi il y a tout ce sous-bois mauvais ? Je me demande. Qui essaie d'envelopper et d'effacer et d'étouffer les arbres plus grands.Pourquoi cette férocité misérable et désespérée qui défigure toute chose ? Pourquoi tout ce grouillement de corps qui tentent d'épuiser les autres corps en aspirant leur sève de leurs mille et mille racines déchaînées et de leurs petites ventouses forcenées pour détourner vers eux la puissance chimique, pour créer de nouveaux fronts végétaux capables de tout anéantir, de tout massacrer ? Où je peux bien aller pour ne plus voir ce carnage, cette irréparable et aveugle torsion qu'on a appelé vie ? »
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" C'est passé si vite ! " se disait-il encore.
Il souffrait de la perte de son amour mais plus encore de constater que les choses arrivent et puis c'est comme si elles n'étaient pas arrivées, qu'elle aussi alors, comme tout le monde, avait parlé avec une superficialité et une légèreté cruelles, qu'elle non plus n'avait pas été sincère [..]
que les mots ne valent rien, que quelqu'un pouvait devenir soudainement quelqu'un d'autre, que chaque goutte de joie était toujours donnée dans un océan de douleur.
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Des mousses et des lichens qui emmaillotent de leurs linceuls de velours et de verre des colonnes de bois penchés et de grosses pierres affleurantes.
p15
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«  Et puis il y a tout ce sous-bois féroce et ces mille et mille formes végétales qui s'entrelacent et se combattent, déjà sous la ligne de la terre, dans les mille et mille radicelles et dans les mille autres formes pressées par leur turgescence chimique et encore sans forme, qui jaillissent de la terre comme des armées avec leurs corps nus encore dépourvus d'écorce, et qui s'inventent leurs premières machines à respirer et à échanger avec l'atmosphère et commencent à grimper en un furieux enchevêtrement muet de formes nées des graines portées par le vent ou par d'autres bombes qui pullulent dans le ventre pourri du monde, et qui entament leur lutte pour grimper vers le haut, vers la lumière. « 
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-Elle savait donc qui il était ?
-Non
- Mais alors comment elle avait fait fait pour le reconnaître ?
- et pourtant elle l'avait reconnu. Parce que, même si ce n'était désormais qu'un pauvre déchet humain, elle avait réussi à deviner sous ces haillons qui il avait été, qui il était. (...)
Et alors il avait redressé encore plus son maigre corps sur son grabat de cartons et de haillons, même s'il ne savait pas qui elle était, lui, il l'avait oublié. Comme si le vieil homme aussi l'avait soudainement reconnue, comme s'ils étaient deux personnes venues de la même planète lointaine après un interminable voyage à travers l'espace et qui s'étaient finalement rencontrées et reconnues dans le monde. (p. 16)
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L'amour, c'est un manège de plus en plus encombré, tu n'es pas encore monté qu'il faut déjà redescendre.
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Comment savoir si au-dessus du ciel il y a un autre ciel ? je suis en train de me demander, assis devant le précipice. Du moins celui qu'on voit d'ici, de cette gorge, au-dessus de cet agglomérat de maisons et de ruines abandonnées. Comment savoir si la lumière n'est pas elle aussi à l'intérieur d'une autre lumière ? Et quelle lumière ça peut bien être, si c'est une lumière qu'on ne peut pas voir ? Si on ne peut même pas voir la lumière, qu'est-ce qu'on peut voir d'autre ? Comment savoir si la matière dont se compose l'univers, tout du moins le peu qu'on réussit à percevoir dans l'océan de la matière et de l'énergie noire, n'est pas à l'intérieur d'une autre matière infiniment plus grande, et si la matière et l'énergie noire ne sont pas à leur tour à l'intérieur d'une obscurité infiniment plus grande ? Comment savoir si la courbure de l'espace et du temps, si courbure il y a, si espace il y a, si temps il y a, ne sont pas eux aussi à l'intérieur d'une courbure plus grande, un espace plus grand, un temps plus grand, qui vient avant, qui n'est pas encore venu ? Comment savoir pourquoi ça s'est arrangé comme ça, dans ce monde ? Est-ce que c'est comme ça partout, s'il y a un partout, dans ce déchainement de petites lumières qui percent le noir dans cette nuit froide et dans l'obscurité la plus profonde ? Est-ce qu'il y a des gens qui nous voient, d'une de ces planètes qui gravitent autour de ces masses de gaz incendié qui de loin nous paraissent des étoiles blanches, comme le pense cet homme que je suis allé trouver dans son étable, au milieu de ces bêtes qui ont voyagé, ébahies, dans l'hyperespace ? Qu'est-ce que ça doit être la vie pour eux ? Pourquoi donc aller se balader dans l'univers dans cet œuf de lumière sans coquille ? Est-ce que leur vie est aussi malheureuse que la nôtre ? N'y a-t-il, pour eux aussi que la douleur et le mal qui distraient, au moins pour quelques instants, du malheur ? Est-ce qu'ils ont eux aussi ce rêve bref et cruel qu'on appelle amour ? Est-ce que celui-ci aussi est à l'intérieur de quelque chose qui se trouve ailleurs ? Est-ce qu'il existe quelqu'un d'autre au milieu de tous ces globes de gaz qui brûlent dans l'obscurité la plus profonde et de ces conglomérats qui se refroidissent et se calcifient, avec leur surfaces minérales couvertes de blessures et d'impacts, au milieu de toutes ces masses mortes expérimentales qui peuplent ce vertige qu'on a appelé espace ? Alpha du Centaure, l'étoile la plus proche de notre soleil, se trouve à une distance de quatre années-lumière. Le Grand Nuage de Magellan, la galaxie la plus proche de notre galaxie, se trouve à cent soixante-cinq mille années-lumière de notre système solaire. Et moi, là, assis sur cette chaise en fer qui s'enfonce de plus en plus dans le sol, dans cet endroit hors du monde, à la même distance de tout et de l'espace et du temps et de ma vie et de ma mort...

(P 106)
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Elle éprouva alors une énorme douleur, car elle s'était rappelée tout à coup qu'il y avait, enfouie en quelque point inaccessible de sa vie, cette rencontre impossible qu'elle avait recherchée, puis qu'elle avait trahie, ce trésor perdu. Et ce n'était pas seulement lui qu'elle avait trahi, mais elle-même, y compris la partie la plus secrète et la plus haute d'elle-même. (p.84)
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