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Citations de Antonio Moresco (101)



En face, plus bas, sur l’à-pic recouvert de forêts, se dresse un châtaigner moitié vivant et moitié mort. Sa haute cime s’élève, nue et blanche, sur le vert des arbres, pétrifiée, tandis que le reste est un déchaînement luxuriant de feuilles. Il y en a beaucoup d’autres comme ça, des châtaigniers surtout, je crois. Certains sont presque complètement morts, et se découpent sur la forêt dans leur évidence spectrale. Mais, de quelque point de ces troncs fossiles, quand c’est la saison, partent deux ou trois branches chargées de bogues à se briser.
Parfois je m’arrête devant un de ces arbres et je le regarde.
– Mais comment on peut vivre comme ça? je lui demande. C’est impossible pour les hommes : ou ils sont vivants ou ils sont morts. Enfin, c’est ce qu’on croit…
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Quand il y a la lune, on voit distinctement, éclairé comme en plein jour par sa lumière spectrale, le talus de la petite route envahi par la végétation, les précipices d’où monte un bruit d’eau creusant son lit dans les antres sonores des montagnes imprégnées de pluie, les hautes silhouettes des arbres qui se découpent sur le ciel. Il n’y a que la nuit, dans la lumière lunaire, que l’on comprend ce que sont les arbres, ces colonnes de bois et d’écume qui s’élancent vers l’espace vide du ciel.
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Il n'y a, en tous lieux, que cette pullulation désespérée de vie et de mort à travers le temps, l'espace, que cette imagination désespérée...
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Ma journée commence tôt.
Je me lave. je m'habille. je vais ouvrir les Fenêtres.Je regarde pendant un moment ce monde végétal immobile comme une apparition.
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_Allez, je l'ai exhorté à voix basse. Traverse toi aussi ! Il y a quelqu'un qui t'attend de l'autre côté. Moi,je ne bouge pas, n'aie pas peur, je ne te ferai aucun mal.
Mais le blaireau ne bougeait pas.
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Il n'y a que la nuit, dans la lumière lunaire, que l'on comprend ce que sont les arbres, ces colonnes de bois et d'écume qui s'élancent vers l'espace vide du ciel.
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Peu enthousiasmée par ce récit qui manque de cohérence et de profondeur,le rapport entre le narrateur et l'enfant n'offre aucune surprise et ceci est narré dans une langue plutôt pauvre
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"C'est quoi ce monde ?" je pensais en regardant les enfants qui s'en allaient tout seuls dans le noir, avec leurs petites jambes nues sous leur petite blouse et avec leur cartable. "Où est-ce que, quand tout le monde dort, il y a des enfants morts qui sortent en silence des écoles du soir, tout seuls, sans que personne ne le sache, sans que personne ne les voie. Ils n'ont personnz qui les attend, debout devant le portail, ils ne lèvent même pas leur regard dans le noir, de toute façon ils savent pertinemment que personne ne les attend. Ils s'en vont tout seuls, qui sait où.... (...) Quelle peine ils font les enfants morts quand ils sortent comme çà des écoles plongées dans le noir, la nuit, tout seuls ! Mais au fond... les enfants vivants ne font-ils pas autant de peine ?"
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Et puis, quand le soleil disparaît à derrière la ligne de crête et qu'il commence à faire nuit, et que tout ce monde végétal devient invisible et noir comme une grande éponge nocturne, de l'autre côté, là-bas, au loin, chaque nuit, chaque nuit, toujours à la même heure, s'allume soudain cette petite lumière.
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Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant.
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"Où est-ce que, quand tout le monde dort, il y a des enfants morts qui sortent en silence des écoles du soir, tout seuls, sans que personne ne le sache, sans que personne ne les voie. Ils n'ont personne qui les attend, debout devant le portail, ils ne lèvent même pas leur regard dans le noir, de toute façon ils savent pertinemment que personne ne les attend. Ils s'en vont tout seuls, qui sait où... Maintenant cet enfant va traverser le village désert, il va prendre cette petite route qui monte et arrive au début de la crête, puis le chemin plus étroit envahi par la végétation et par les ronces qui grimpe au milieu de la forêt, en pleine nuit, dans le noir, il va arriver jusqu'à sa petite maison, il va allumer la petite lumière... Quelle peine ils font les enfants morts quand ils sortent comme ça des écoles plongées dans le noir, la nuit, tout seuls ! Mais au fond..., les enfants vivants ne font-ils pas autant de peine ?"
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Parfois, la nuit, des couples passent à côté de moi qui se disputent jusqu'à se déchirer, et je les entends, j'entends ce qu'ils disent, ce qu'ils crient, j'entends les hommes qui maltraitent les femmes, qui les insultent, les font pleurer... Il y a je ne sais combien de femmes qui souffrent parce que les hommes sont comme ça, tout comme il y a des hommes qui souffrent parce que les femmes sont comme ça. C'est juste que, on ne sait pourquoi, ils ne se rencontrent pas, peut-être qu'ils ne peuvent pas se rencontrer. C'est juste que c'est difficile, c'est impossible qu'ils se rencontrent, ces rares hommes et ces rares femmes qui ne sont pas comme ça...
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Antonio Moresco
« J'imagine le fleuve de sève qui coule, tourbillonnant sous l'écorce, longeant la partie morte et puis se jetant dans cette nouvelle branche qui se tend vers l'espace, inventée par sa pression même. »
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Antonio Moresco
«  j'ai le souffle coupé, comme si je chutais assis sur une balançoire aux cordes fixées en quelque endroit infiniment lointain de l'univers ».
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Que c'est dur toute cette douleur des vivants et aussi des morts, tous ces gens qui se cherchent et ne se trouvent pas. Que c'est dur tout cet amour impossible... Mais alors pourquoi se cherchent-ils, s'ils ne se trouvent pas ? Mais alors pourquoi se jouent-ils les uns des autres, pourquoi se font-ils du mal, se trompent-ils, se blessent-ils, se quittent-ils, s'ils doivent ensuite continuer à se chercher et à ne pas se trouver ? Et alors pourquoi, parfois, se trouvent-ils, s'ils ne peuvent pas se trouver mais seulement se chercher ? A quoi ça rime tout ça ? Est-ce seulement parce qu'ils sont infiniment seuls qu'ils ont besoin de se regarder ne serait-ce que dans un miroir ?
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Elles loupent tout le temps leur trajectoire, surtout les plus petites, celles qui sont nées depuis peu et qui commencent à apprendre à voler avec les membranes de leurs ailes en peau. Elles arrivent tout près et puis, alors qu'on dirait qu'elles vont me rentrer dedans, elles s'éloignent subitement en poursuivant leur vole asymétrique, aveugle, dans le noir,et s'approchent à nouveau, d'un coup, comme des chiffons lancés en pleine figure. p.79
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Certaines nuits , quand c'est la bonne période - et en ce moment ça l'est - au bord de la route, il y a des centaines, des milliers de lucioles. Elles pullulent au milieu du feuillage épais et noir, avec leurs myriades de petites lumières qui s'allument et s'éteignent par intermittence., on a l'impression de marcher dans un monde enchanté. Je fais attention à ne pas écraser celles qui traversent le chemin sombre en voletant à ras de terre, à ne pas cogner de la jambe ou du bras celles qui flottent devant moi comme pour me montrer la route. Quelquefois j'en prend une dan la paume de ma main, je regarde près de son pauvre petit corps transfiguré par cette lumière qui filtre de ses parties molles, entre ses petits viscères. p.53
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Le chien est arrivé en courant, langue pendante. Il sautait sur ses pattes arrières, il décollait du sol, aboyait. p.38
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Il y a une vieille baignoire en métal remplie de terre, tout près de là, qui avait dû autrefois servir de jardinière et qui à présent est plein d'orties et d'un enchevêtrement de fleurs étouffées. p.17
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"Où je suis ? Je me demande. Qu'est-ce que je vois ? Est-ce que cet endroit hors du monde que mes yeux voient existe vraiment ? Même si personne d'autre que moi dans tout l'univers, ne sait qu'il existe, ne sait qu'en ce moment il y a un homme absolument seul qui déplace son corps parmi ces dépouilles de pierre sur lesquelles le tourment végétal des plantes grimpantes ne cesse jamais, ni le jour, ni la nuit." p.10
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