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Citations de Arnaud Codeville (54)


On raconte que les enfants se remettent de tout, se persuada Ben. Qu’en est-il des adultes ?
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Trois mois auparavant, une terrible nouvelle avait secoué le monde entier. Le sarcophage de la centrale nucléaire de Tchernobyl avait finalement cédé, et ce malgré le nouveau dôme de protection mis en place en 2016. Selon les rapports d’experts, en quelques minutes, des tonnes et des tonnes d’éléments radioactifs avaient été relâchées dans l’atmosphère. Les vents dominants avaient, d’après les informations, charrié un immense nuage hautement radioactif dans toute l’Europe. […]
En quelques jours, son quartier avait été bouclé comme tant d’autres en France. Jour et nuit résonnaient les rangers des soldats, il ne l’éloignait de ce vacarme que pour écouter les nouvelles sporadiques données par l’État et lire les rumeurs hallucinantes qui envenimaient les réseaux sociaux. Peu avant que tout moyen de communication ait cessé d’émettre, des coups de feu, et même parfois des tirs d’artillerie et bombardements avaient fusé à proximité de chez lui au milieu de hurlements. Puis le silence s’était installé.
Un long et terrible silence.
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J’ai le sentiment que cette forêt grignote le reste du monde…
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L'été 1982 touchait à sa fin. C'était sans doute le plus chaud que le nord de la France ait connu.
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- Je voudrais que tu me fasses une promesse, Sophie. On s'en est déjà fait des milliers nous deux, peut-être même des milliards, je le sais, mais celle-là, j'y tiens absolument.
- Oui... mais j'avoue que tu me fais un peu peur avec ce ton mélodramatique.
- Ne sois pas surprise quand tu rencontreras ma famille, s'il te plait.
- Mais pourquoi le serais-je ?
- Parce que ce sont des paysans. Parfois, ils ont une attitude de vieux cons et des propos un peu limites, tu vois ce que je veux dire ? Ne sois pas offusquée, je t'en prie. Je ne veux pas que tu penses que je suis comme eux. Ils vont probablement te poser des questions débiles, mais...
- Est-ce que tu crois sincèrement ce que tu dis ? Tu penses réellement que je suis quelqu'un qui juge au premier abord ? [...]
Il fixa son regard sur la route qui défilait puis glissa une main dans la sienne.
- Ils vont t'adorer... plus que tu ne le crois...
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Malgré la distance, Poirier put entrevoir le visage de l’interlocuteur du vieil homme et pendant l’espace d’un instant, il eut la nette impression qu’il lui était familier. Troublé, le policier tourna la tête et regarde Joël qui venait de s’allumer une Marlboro. Ce type là-bas avait de faux airs de …son collègue. Etait-ce là un vilain tour de son imagination ? se demanda-t-il en scrutant de plus en plus le visage de Joël. Ce dernier s’en aperçut et pivota vers lui, intrigué Stéphane voulut lui en faire part, mais se retient. Finalement, il secoua la tête pour enlever cette drôle d’idée, embraya et fit demi-tour. Dans un crissement de pneus, ils quittèrent la rue Jean Jaurès pour de bon.
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e vent frais de cette soirée de juillet distillait une légère odeur de brûlé et lui frôlait sa barbe de trois jours. Au-dessous d’un blouson noir, il portait un sweat-shirt à capuche qu’il avait relevée sur sa tête. A chaque bouffée de sa Marlboro, la cendre rouge illuminait un rictus de satisfaction. Ses yeux, d’un bleu intense, ne lâchaient pas un seul instant ce qu’il restait de la demeure. Quand il fut certain que le travail avait été correctement fait, il jeta sa cigarette au sol et l’écrasa vivement. Puis il lança un dernier regard sombre en direction de la maison puis quitta les lieux sans jamais se retourner.
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Il y a des zones d'ombres à la lisière de nos vies quotidiennes. Il existe des forces obscures que nous, pauvres humains, nous sommes incapables de contrôler et même de comprendre...
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La croix chrétienne avait été dessinée à de multiples reprises un peu partout dans la chambre, suivie d'inscriptions faites avec le même feutre directement sur la tapisserie.
"Crève ! Rejeton de Satan. Sois maudit !
Jamais tu ne pourras nous atteindre
Ton âme brûlera en Enfer"
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Le vent frais de cette soirée de juillet distillait une légère odeur de brûlé et lui frôlait sa barbe de trois jours. Au-dessous d’un blouson noir, il portait un sweat-shirt à capuche qu’il avait relevée sur sa tête. A chaque bouffée de sa Marlboro, la cendre rouge illuminait un rictus de satisfaction. Ses yeux, d’un bleu intense, ne lâchaient pas un seul instant ce qu’il restait de la demeure. Quand il fut certain que le travail avait été correctement fait, il jeta sa cigarette au sol et l’écrasa vivement. Puis il lança un dernier regard sombre en direction de la maison puis quitta les lieux sans jamais se retourner…
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Elle fut bâtie en 1939 par un riche commerçant sur un immense terrain de près d’un hectare sur lequel on éleva un mur d’enceinte en plaques de béton. Au début des années cinquante, le propriétaire disparut mystérieusement et sans doute, sans héritiers légitimes, la maison fut laissée à l’abandon. Elle était construite sur deux étages.
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Ne laissez jamais s'éteindre la flamme qui vit dans le cœur de votre enfant. Même si le poids du labeur quotidien vous a anéanti, même si votre patience est mise à rude épreuve, ne la blâmez pas, car elle ne demande que votre amour. N'oubliez pas que votre fille est une source de lumière... celle de votre vie
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On raconte encore aujourd’hui que l’incendie aurait permis de contenir une invasion de cafards ou, selon les dires de certains, de vermines prêts à infester toute la rue voire le village entier.
La maison fut, bien avant son exécution, sujette à de nombreuses rumeurs plus ou moins étranges. Les enfants des environs s’interdisaient de marcher sur le trottoir qui la jouxtait comme si, inconsciemment, une force bienveillante leur dictait de ne pas s’en approcher. Les vieilles personnes évitaient également de poser leurs regards sur celle-ci et se signaient systématiquement une fois qu’elle était hors de vue. Pourtant, pendant plusieurs générations du commun des mortels qui peuplaient la petite ville, elle ne fit pas parler d’elle, sauf bien entendu : le fait d’avoir la sinistre réputation d’être hantée.
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Malgré la distance, Poirier put entrevoir le visage de l’interlocuteur du vieil homme et pendant l’espace d’un instant, il eut la nette impression qu’il lui était familier. Troublé, le policier tourna la tête et regarde Joël qui venait de s’allumer une Marlboro. Ce type là-bas avait de faux airs de …son collègue. Etait-ce là un vilain tour de son imagination ? se demanda-t-il en scrutant de plus en plus le visage de Joël. Ce dernier s’en aperçut et pivota vers lui, intrigué Stéphane voulut lui en faire part, mais se retient. Finalement, il secoua la tête pour enlever cette drôle d’idée, embraya et fit demi-tour. Dans un crissement de pneus, ils quittèrent la rue Jean Jaurès pour de bon.
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Mon ami avait oublié le dossier du phare. Je le saisis et m'installai dans le canapé du salon. Ils avaient bien travaillé et pas qu'un peu. Tout était détaillé : le projet pédagogique, le coût des rénovations, le plan de financement et même un petit article sur la ville côtière, Saint-Claude. Je parcourus rapidement les feuillets, il y en avait une dizaine tout au plus. [...]
Je me baissai afin de saisir le morceau de papier. En le retournant, je vis qu'il s'agissait d'une vieille photo toute jaunie par le temps. Elle représentait un phare aux pierres blanches auquel était adossée une maison...
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Derrière les barrières de sécurité, la majorité des spectateurs avait déserté les lieux. Hormis une vieille dame qui, promenant son chien, s’était arrêtée quelques instants pour admirer l’œuvre des pompiers, il n’y avait plus qu’un homme. Il était là depuis le matin et n’aurait pas raté ce moment, même pour tout l’or du monde. Le vent frais de cette soirée de juillet distillait une légère odeur de brûlé et frôlait sa barbe de trois jours. Au-dessous d’un blouson noir, il portait un sweat-shirt à capuche qu’il avait relevée sur sa tête. À chaque bouffée de sa Marlboro, la cendre rouge illuminait un rictus de satisfaction. Ses yeux, d’un bleu intense, ne lâchaient pas un seul instant ce qu’il restait de la demeure. Quand il fut certain que le travail avait été correctement fait, il jeta sa cigarette sur le sol et l’écrasa vivement. Puis il lança un dernier regard sombre en direction de la maison et quitta les lieux sans jamais se retourner.
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Ne laissez jamais s éteindre la flamme qui vit dans le cœur de votre enfant. Même si le poids du labeur quotidien vous a anéanti, même si votre patience est mise à rude épreuve, ne la blâmez pas, car elle ne demande que votre amour. N oubliez pas que votre fille est une source de lumière... celle de votre vie.
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Sans s’en rendre compte, il ralentit et porta une main à la bouche tant le spectacle dépassait tout ce qu’il avait pu imaginer. En à peine deux mois, depuis sa dernière sortie, son quartier était devenu une véritable zone de guerre ! Les façades des maisons étaient noircies par les flammes ou bien criblées de balles, et pour d’autres des parpaings les rendaient inaccessibles. Des carcasses de voitures brûlées, des arbres couchés, des poteaux électriques arrachés engorgeaient la chaussée percée par de profondes crevasses tandis que des cartons et autres tissus volaient au gré du vent. D’innombrables détritus obstruaient les bouches d’égout. Une nausée acide naquit dans sa gorge lorsqu’il découvrit des cadavres putréfiés en surnombre jonchant les trottoirs, et à l’avant de certaines habitations, c’était les membres complets d’une famille qui avaient été alignés.
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J'étais apparemment chez moi. Tout y était, mais les meubles étaient en mille morceaux. Il n'y avait aucun bruit et seule une brise glaciale soufflait. Soudain, je perçus un souffle dans mon dos. Je fis volte-face et vis, dans un coin obscur de la pièce, une vielle femme accroupie sur le sol. Elle portait une robe de chambre blanche maculée de sang.
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Tout était recouvert d asticots et autres vers grouillante et formait la texture d un risotto avarié.
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