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Critiques de Attica Locke (71)
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Bluebird, Bluebird

Mais quelle belle découverte ! Un roman policier super bien ficelé, des personnages bien campés, des rebondissements, que demander de mieux ! Le deuxième roman de la série n'est pas encore paru en français, j'ai tenté quelques pages en anglais, mais je ne saisis pas les subtilités du langage, donc il faudra prendre mon mal en patience. Un tout bon roman. Bonne lecture !
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Bluebird, Bluebird

Ce livre m’a énormément déçu. je n’ai jamais vraiment réussi à m’imprégner de cet univers particulier que je trouve très sombre. le rythme manque vraiment de fluidité. certes l’écriture est intéressante mais j’ai vraiment eu du mal à m’imprégner des personnages.

C’est dommage car l’univers et l’intrigue proposés promettaient beaucoup.

Ce n’était peut être pas pour moi le bon moment pour ce livre.



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Bluebird, Bluebird

Darren Mathews est un Rangers du Texas, l’un des rares Noirs à faire partie des forces opérationnelles. Il est suspendu pour le moment mais quand l’un de ses amis du FBI l’appelle pour lui parler d’un double homicide dans un comté proche de celui où il a grandi, il n’hésite pas : un homme noir et une jeune femme blanche ont été assassinés à quelques jours d’intervalle dans un petit village de quelques centaines d’âmes. Et Darren pressent le crime de haine – donc un crime raciste – et voudrait s’assurer qu’il soit traité comme tel par le shérif du comté.



Quand Darren débarque à Lark, dans le comté de Shelby, dans le Texas de l’Est, il comprend rapidement la fracture entre les communautés dans ce village. Fracture représentée par la voie rapide qui divise le village et par les deux bars aux extrémités de Lark : l’établissement de Geneva accueille les Noirs qui passent par le village, quand le bar de Wally est le repère d’hommes blancs – de préférence au crâne rasé et aux tatouages nombreux. Darren, habitué à traiter avec la Fraternité Aryenne du Texas – une organisation descendante du Ku Klux Klan – comprend rapidement que son enquête ne sera pas simple, d’autant plus quand il se retrouve flanqué de Randie, la femme de l’homme noir assassiné, venue du Nord comprendre ce qui est arrivé à son mari.



Représentant un Texas où règnent les suprémacistes blancs, Attica Locke développe le récit d’une enquête où le suspense réside davantage dans le traitement des victimes et des suspects par une justice inégale, et où tout devient politique : un homme noir assassiné est-il déclaré victime d’un cambriolage trop rapidement ? Les forces de l’ordre décident-elles d’ignorer l’aspect idéologique derrière le crime d’un Noir dans un Texas raciste ?
Lien : http://untitledmag.fr/des-pl..
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Bluebird, Bluebird



Darren Mathews, la petite quarantaine, est en bien mauvaise posture. Il est sur le point d'être destitué pour faute grave de son poste au sein de le prestigieuse « Texas Ranger Division ». Lorsqu'un ami du FBI le contacte pour enquêter sur un double meurtre commis à Lark dans le Texas du Sud, il fait fi de la sanction attendue et se rend sur place où deux cadavres l'attendent : Michael Wright de passage dans la région et Missy Dale, une fille du coin. Ils ont été assassinés. Dans ce bled paumé, deux bars, allégorie du séparatisme entre Noirs et Blancs, se mesurent : le Geneva's tenu une sexagénaire taiseuse et détentrice de secrets et le Jeff's Juice House, repaire de membres de la Fraternité Aryenne du Texas qui propose à ses futures recrues une réjouissante initiation consistant à « écorcher » un Noir....

Au-delà de l'intrigue policière, « Bluebird, bluebird » vaut surtout pour l'art de l'auteur de nous faire vivre l'ambiance des bars poisseux, des villes au milieu de nulle part, des paysages poussiéreux et de nous faire saisir les rancoeurs entre blancs et noirs, entre riches et pauvres. Avec, en écho, une bande-son où se mélangent la country des rednecks et le blues des anciens esclaves. Le titre du roman fait par ailleurs référence à une chanson de John Lee Hooker.

Au milieu du chaos, le Ranger Darren Mathews symbolise toutes les contradictions qui agitent les Etats-Unis, particulièrement dans sa partie sud. Noir, il a été élevé par la famille de son père enrichie par l'exploitation de terres léguées par un ancien propriétaire d'esclaves. Il a fréquenté l'université mais a voulu s'engager chez les patrouilleurs comme William, son oncle préféré abattu lors d'une intervention. Parce qu'il pense qu'il est investi d'une mission et qu'il est obsédé par les crimes de haine racistes, qu'il ne faut jamais évoquer pour ne pas mettre le feu aux poudres, et par la quête de la vérité quelle qu'elle soit. Quitte à négliger le couple qu'il forme avec son épouse et à recourir à l'alcool pour surmonter les épreuves.

Tout en nuances, « Bluebird, bluebird » est le portrait réussi d'une Amérique toujours hantée par son histoire violente.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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Bluebird, Bluebird

Premier roman de 2021 et pas des moindres.

La justice aux USA, plus précisément au Texas. Dans l’arrière-train rural de l’est de l’état, à Lark. Deux cadavres ont été découverts dans le bayou. Un avocat noir de Chicago et une femme blanche du coin. Darren Mathews, ranger noir suspendu, a fui cet état. Pourtant, il enquête parmi les rednecks.

Bluebird, Bluebird a la lecture parfois lente et poisseuse, comme le clapotis du bayou, rythmée par un blues authentique, celui de John Lee Hooker - Bluebird, Bluebird est un de ces morceaux.

Bluebird, Bluebird est un polar visqueux. Aux côtés de Darren, je pars à la recherche du ou des meurtriers. Une facture assez classique de roman noir. Pourtant, très vite, je suis confronté à cette notion de race qui gangrène cette Amérique trumpiste. Rien de nouveau pour un pays malade de ses maux, où la haine quasi-ancestrale, pour ne pas dire traditionnelle se vit naturellement. Elle n’a pas de frontière, elle traverse les états et le temps.

Les limites de la justice étouffent dans ce bled où les héritiers du KKK ne se cachent plus. Ils sont devenus la fraternité aryenne. Ils assassinent et prônent l’entre-soi pour mieux dealer.

Les limites de la vie de Darren sont toutes autres. Son identité, ses amours, sa subordination et son obédience à son rang de Texas Ranger. Tout cela semble se fissurer. Ce personnage est rongé par le doute. Pourtant, il s’affirme au fil des pages.

Attica Locke n’en est pas à son coup d’essai. Ce roman est pertinent et est à l’image de cette Amérique éloignée des métropoles où l’autre fait peur, où le repli sur soi ou sa communauté devient un mode de vie à part entière, ce, quel qu’en soit le prix à payer.

C’est un vrai roman noir américain dans ce qu'il a de meilleur. Il met mal à l'aise, fait réfléchir et pourtant réussit à vous transporter.

Bluebird, bluebird, please do this for me

Ooh, bluebird, please do this for me

If you see my baby, tell her I want her to come back home to me


Lien : https://nigrafolia.fr
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Marée noire

Il s’agit d’un premier roman roman très réussi qui nous fait voyager dans le Texas des années 1970-1980. Jay Porter est avocat à Houston, mais il ne faut pas s’imaginer un riche avocat qui brasse les dollars par millions. Il est au contraire un avocat noir qui tire le diable par la queue, il a un petit bureau dans un centre commercial et la majeure partie de sa clientèle n’est pas solvable ou du moins très pauvre. Pour l’anniversaire de sa femme il organise une petite croisière dans un bayou. Mais la malchance le poursuit, le diner romantique est interrompu par des coups de feu tirés sur la rive et une jeune femme blanche poursuivie se jette à l’eau. Jay plonge pour la sauver et la conduit devant le commissariat de la ville. Le Klu Klux Klan n’est pas tout à fait mort, l’égalité entre Noirs et Blancs n’est pas encore une réalité, par conséquent il n’est pas prudent pour un Noir d’être vu en compagnie d’une Blanche victime d’une agression.



Cette affaire replonge Jay dans son passé de militant radical des droits civiques dans les années 1960 et 70, il a connu la prison et il a assisté à de nombreuses exactions policières, ce qui lui a laissé une peur panique de la police. Il faut dire qu’en ce temps là, le FBI fonctionnait comme une police politique et ses snippers n’hésitaient pas à régler les problèmes à leur manière. Jay se trouve plongé dans ces souvenirs et son passé nous est raconté par bribes tout au long du livre.



Dans le même temps, son beau-père, pasteur, lui demande de soutenir les dockers noirs syndiqués, et en particulier l’un d’eux qui a été passé à tabac. Une grève est à l’ordre du jour, mais la maire noire de la ville ainsi que les syndicats blancs veulent absolument l’éviter. Jay connaît bien la maire de Houston qui a aussi été une militante radicale des droits civiques, mais qui a peut être trahi la cause. Quant au syndicat, il n’est pas uni, c’est plutôt un instrument des Blancs pour asseoir leur domination et l’inégalité de fait qui règne entre les dockers.



Ce thriller passionnant conjugue deux histoires, celles des années 1960- 70, marquées par le boum pétrolier de la région et surtout par la lutte plus ou moins pacifique pour les droits civiques. Et au début des années 1980, les injustices sont toujours criantes, la grève des dockers perturbent gravement l’économie de la ville complètement dépendante du pétrole. Surtout Jay va mettre au jour un complot impliquant le principal groupe pétrolier de la région.



Ce livre est remarquable, surtout pour un premier roman, mais le lecteur est parfois un peu perdu. En voulant dresser un tableau exhaustif de la situation de ces vingt années de la vie du Texas, à force de détails, on a parfois l’impression de perdre le fil de l’histoire. Toutefois ces défauts de jeunesse n’enlève rien au plaisir de lire cet excellent thriller qui nous permet de visiter un aspects des Etats Unis que l’on ne connaît pas très bien.




Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Marée noire

Dans un contexte de tension liée à la proximité de la grève des dockers, quand la maire de Houston repeigne hâtivement son brushing pour les caméras, et se rappelle soudain qu’elle a bien, bien connu Jay Porter, pour son malheur à lui… au temps de leurs luttes communes pour les droits civiques, le jeune avocat va courir pour sauver sa peau, sans pouvoir renoncer à comprendre.







Avec un grand talent, Attica Locke installe des personnages sensibles, ambigus ce qu’il faut, échangeant des dialogues parfois elliptiques qui construisent le suspens, décrivant la chaleur et la sueur des hommes dans les réunions politiques, et surtout, surtout…racontant le racisme ordinaire. En 1981, à Houston la très grande majorité des ouvriers est noire. Noirs aussi les pauvres, les analphabètes, les malades et les miséreux. Les industriels, les responsables politiques ou administratifs, les décideurs… sont blancs.







La fresque historique est assez large, couvrant les combats des années soixante-dix jusqu’à ceux des années quatre-vingt. Elle est intelligemment mise en valeur en même temps qu’humanisée au travers du destin de Jay Porter et de sa communauté.Un beau livre, fort, qui se termine par le constat tristement répétitif de la folie des hommes et de leur âpreté au gain, de ce qu’elle fait des esprits faibles.
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Dernière récolte

C'est un bon livre. Une alternative aux romans sudistes. Histoire contemporaine qui tire sa force de la période esclavagiste, plus précisément juste après la guerre de Sécession.

Une Noire américaine organise des visites sur la plantation où son aïeul a travaillé jadis. Un corps est découvert, l'intrigue se mêle au fil de sa vie.

Hier, aujourd'hui, la narration est limpide et attachante.
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Dernière récolte

J'ai découvert ce roman sur le site de Jean-Marc Lahérrère, qui fait partie des quelques sites que je consulte tous les jours et que vous pouvez trouver ici.

http://actu-du-noir.over-blog.com/

Voilà comment il résumait le début "La Belle Vie. Une superbe propriété en Louisiane. Elle appartient depuis des générations à la famille Clancy, blanche. Et depuis des générations les Gray, noirs, y travaillent. Caren Gray est la dernière, elle dirige toute la maison qui a été transformée en musée et accueille les touristes, présente un spectacle sur le Sud d’autrefois, organise des mariages … Tout y semble immobile, jusqu’à la découverte, en bordure de la propriété, du corps d’une jeune femme qui a été égorgée. Une latino, clandestine, qui travaillait dans les champs de canne à sucre voisin."

Je me suis dit "Mmmmm, meurtre à la plantation...sympa". J'ai donc commandé le roman, et c'est lui qui m'a accompagnée lors d'un long, très long, très très long voyage de mes Pyrénées jusqu'à Aulnay sous bois...un jour de grève. Inutile de vous dire que dans ces circonstances, vous pouvez sombrer dans un désespoir quasi suicidaire si vous vous êtes trompé de lecture dans vos bagages. Heureusement, Caren Gray est un personnage complexe et attachant, et on est pris tout de suite par la raison pour laquelle elle va devoir mener l'enquête...En revanche, elle n'est pas Marlowe ou Sherlock Holmes, n'imaginez pas une abondance de rebondissements, d'indices et de moments Eureka. On est plus dans la construction fouillée des personnages (ceux qui possèdent la plantation, ceux qui y travaillent dans le tourisme, et les mains d'oeuvre mexicains sans doute là illégalement qui travaillent dans les champs d'à côté), et dans l'ambiance. Et elle est suffisamment forte pour que j'ai presque oublié tououououous les quais où j'ai attendu, assise, debout, appuyée contre un mur, appuyée contre un panneau publicitaire, appuyée contre un bel inconnu aussi largué que moi (non, j'plaisante!)accroupie, allongée (bon, d'accord, j'exagère encore) les différents transports pris pendant ces 48h.
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Marée noire

Attica Locke, comme elle le dit elle-même dans une petite post-face bien sympathique, est née juste après les événements sanglants de la prison d'Attica. En 1971, la révolte des détenus d'Attica résonnait comme l'un des derniers échos de l'époque des Black Panthers.

Les parents d'Attica Locke avaient grandi dans cette mouvance d'activisme black.

Et le bouquin de leur fille, Marée Noire, rend hommage à toute cette époque révolue, entre les regrets d'avoir un peu oublié la Cause, le témoignage socio-politique du passé et la nostalgie.

Le résultat de ce mélange (réussi) est un polar "noir" dans tous les sens du terme.

L'histoire a lieu de nos jours à Houston, Texas, et Jay, un petit avocaillon, est encore traumatisé par ses années d'activiste. Poursuivi par divers procès (à une époque où il fallait éviter les snipers du FBI qui n'hésitaient pas à rendre justice eux-mêmes), il a fini par abandonner la cause et traîne désormais dans les bas quartiers de Houston aux côtés de sa gentille épouse enceinte jusqu'aux yeux.

Malheureusement, il va se retrouver au mauvais endroit et au mauvais moment : dans les eaux noires du bayou, le voilà avec sur les bras (littéralement) une blonde qui, apparemment, vient d'échapper de justesse à un mauvais sort.

Et les ennuis vont (re)commencer. Pendant plus de 400 pages, les emmerdes vont pleuvoir sur Jay.

Voilà un livre bien intéressant. Parce que c'est un bon polar. Parce que c'est bien écrit. Parce que Attica Locke y retrace toute une période trouble de l'histoire US. Parce que le passé de Jay va se mêler à la revendication sociale des dockers de Houston, le tout sur fond de magouille pétrolière.

Le mélange à première vue surprenant est plutôt réussi et chacun des ingrédients y est justement dosé.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Marée noire

Un roman policier qui embrasse le panorama de la cause noire dans le sud des Etats-Unis jusqu'aux années 80. Trop ambitieux, trop touffu, ce roman en devient parfois un peu long. C'est dommage, je l'avais trouvé très intéressant au début, l'écriture au présent fait que l'on se sent vraiment impliqué, aux côtés du jeune avocat Jay Porter, toutefois les ramifications m'ont perdue en chemin. Mais c'est un premier roman, donc encore une auteure à suivre !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Marée noire

Les critiques élogieuses et la quatrième de couverture font espérer le meilleur, « l’arrivée fracassante d’un nouveau talent » comme le proclame l’éditeur. Et la comparaison avec Dennis Lehane et George Pelecanos n’est pas pour déplaire – même si, avouons-le, je n'ai jamais été emportée par Pelecanos, indubitablement un grand auteur de romans noirs, à la plume fine et aux thématiques (notamment les questions raciales) passionnantes, mais ses livres me paraissent désespérément lents, voire ennuyeux pour certains.

Avec Marée noire, Attica Locke s’attaque elle aussi aux problèmes raciaux. Nous sommes en plein sud des États-Unis, à Houston, en 1981 : Jay Porter, petit avocat noir – la couleur est ici une donnée non négligeable –, essaye tant bien que mal de faire fonctionner son petit cabinet. Affaires médiocres, clients insolvables… la tendance n’est pas bonne et le désœuvrement pointe.



Un soir qu’il organise un dîner romantique pour l’anniversaire de son épouse Bernie, un coup de feu retentit à proximité et, quelques minutes après, Jay se retrouve à sauver une jeune femme de la noyade. Apeurée, en état de choc, elle présente des traces de violences mais ne dit pas un mot. Jay la dépose devant un commissariat – et non à l’intérieur comme l’y engage Bernie : c’est que notre homme a déjà eu des démêlées avec la justice dans les années 70, alors qu’il militait pour les droits civiques (et frayait avec les plus radicaux). Ce passé activiste nous est révélé par bribes tout au long du récit, et l’on comprend peu à peu l'histoire de Jay, la paranoïa qui l’habite depuis et dicte ses gestes, ses liens surprenants avec la nouvelle maire de Houston… Qui plus est, comme il le souligne à son épouse, un Noir prendrait trop de risque à rester près d’une Blanche tout juste agressée. Les vieux schémas ont la vie dure dans le Texas des années 80.

Quand Jay découvre à la lecture du journal qu’un homme a été tué ce fameux soir dans le bayou, il entreprend de retrouver la jeune femme – de victime, devenue suspecte – et de faire la lumière sur cette affaire.



La suite sur le blog...
Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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Marée noire

Jay est avocat. Mais n’allez pas tout de suite penser au bureau magnifique, grosse voiture et argent qui coule à flot. Jay est très loin de ça. Petit avocat, sa principale cliente est une prostituée. Les rares autres clients n’ont pas les moyens de le payer. Ce qui tombe assez mal étant donné que sa femme est enceinte de huit mois. Un soir, pourtant, il arrive à lui faire une surprise pour son anniversaire en l’emmenant faire une petite croisière sur le bayou. Rien de bien grandiose, le bateau est vieux, la croisière se passe le long de quartiers déshérités, mais l’intention est là. Malheureusement pour lui, il y aura des coups de feu sur la berge ce soir-là. Et Jay, entendant quelqu’un tomber à l’eau, va plonger pour la sauver. Ce qui va entraîner pour lui une montagne de problèmes.



Car Jay est Noir. Il a déjà fait de la prison pour avoir été activiste dans un mouvement de droits civiques. Et il en garde une peur immense des policiers. Ce soir-là, il laissera donc la jeune femme tombée à l’eau devant un commissariat, pensant qu’il n’entendra plus parler d’elle. Mais il sera très vite rattrapé par les ennuis. Sans compter qu’il est appelé pour régler la grève des dockers, où les syndicats Blancs et Noirs se battent contre les compagnies pétrolières, mais aussi entre eux, les Noirs étant sous-payés, les Blancs refusant de risquer leur place pour des demandes, selon eux, injustifiées…

(lire la suite...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/mar..
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Bluebird, Bluebird

Avec ce livre, je me suis trouvé plongé au cœur du Texas rural, ne comprenant pas très bien qui était qui, mais découvrant très vite combien la couleur de peau y était discriminante. Et il y avait aussi toutes ces références musicales qui doivent plaire aux connaisseurs mais qui me donnaient l'impression de passer à côté de quelque chose. Ensuite, il y a ces cadavres découverts et le Ranger Darren Matthews qui veut élucider les meurtres commis.

Ce n'est pas un simple roman policier. Une fois entré dans le vif du sujet, je suis plongé dans la cohabitation difficile entre noirs et blancs dans le sud des Etats-Unis et l'ambiance musicale dont j'ai parlé, je suis le parcours de ceux qui ont la volonté de grimper dans la hiérarchie sociale, ceux qui défendent leurs idéaux au risque de faire chavirer leur vie de couple. Et puis, bien sûr, il y a l'enquête, truffée d'embûches et de surprises. Le tout raconté de superbe manière par Attica Locke. Une très belle découverte pour moi.
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Au paradis je demeure

Dès les premières pages, on est embarqués dans l’atmosphère lourde et poisseuse des bayous, où les crocodiles [caïmans ?] ne sont pas les moindres des dangers, et où les idéologies suprématistes font redouter le pire à chaque page pour cette communauté noire qui survit sur leurs berges. J’ai beaucoup apprécié le style d’Attica Locke, fluide, parfois elliptique, qui ajoute au côté dramatique de son récit. Récit qui ne répond pas à toutes les questions qu’il soulève, mais sans nous laisser sur notre faim, tant il ouvre de pistes de réflexion et nous donne à voir un état des lieux de cette Amérique qui ne fait plus rêver grand’monde depuis l’ère Trump.
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Au paradis je demeure

L’écrivaine américaine poursuit les aventures de Darren Mathews, un des rares policiers noirs du Texas. Un rythme enlevé, des dialogues vifs et des personnages complexes : ce deuxième livre d’une future trilogie est une réussite.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Bluebird, Bluebird

Darren Mathews est Texas Ranger, un métier qu’il a choisi bien que sa famille lui ait conseillé le droit, probablement parce que lorsqu’on a la peau noire, il est difficile de travailler dans les forces de police dans certains coins du monde. Sa femme voudrait qu’il change de profession mais il porte le badge avec fierté. Rien n’est simple pour lui. Il vient d’être suspendu de ses fonctions et est en attente d’un procès. En outre, les relations sont tendues dans le comté du Texas où il se trouve. Noirs et blancs peinent à cohabiter et ne partagent pas les mêmes lieux.



Un ami du FBI demande de l’aide à Darren. En quelques jours, deux personnes ont été retrouvées mortes dans le bayou : un avocat noir et une jeune fille blanche. Que s’est-il passé ? Meurtres, suicides, les deux événements sont-ils liés ?



« Curieux, pense Darren. D'habitude, les histoires du Sud se déroulaient de la manière inverse : une femme blanche était tuée ou blessée, d'une façon réelle ou imaginée, puis telle la lune après le soleil, un homme noir était retrouvé mort."



Le Texas Ranger va essayer de comprendre en menant une enquête qui l’emportera bien plus loin qu’il l’avait imaginé. C’est dans un environnement très particulier qu’il doit mener ses investigations. Il y a le Geneva Sweet, un restaurant bar à l’ambiance familiale où les gens de couleur ont leur place. C’est là, juste derrière le bâtiment que la victime a été trouvée. A cinq cent mètres, c’est le Jeff's Juice House (où se retrouvent les membres de la FAT : Fraternité Aryenne du Texas) qui appartient à Wallace Jefferson III, tout comme le reste de la ville. Inutile de dire que les clients des deux lieux sont bien ciblés et ne se risquent pas sur l’autre territoire.



Une bourgade pas très grande mais des tensions en surnombre, des non-dits, des secrets. L’ombre du Ku Klux Klan, de la FAT, une violence dans les mots, dans les gestes, du mépris, un racisme profond, ancré, faisant partie de l’ADN de certaines personnes. Darren va rencontrer des obstacles, il doit composer avec les bâtons qu’on met en travers de son chemin. Mais par-dessus tout, il faut qu’il mette ses émotions à distance, qu’il reste objectif, que la divine bouteille ne lui embrume pas l’esprit ni ne fausse ce qu’il croit voir ou ressentir…. C’est un homme qui s’interroge sur lui, sur sa vie, qui a des faiblesses et qui fait tout pour rester droit dans ses bottes, fidèle à ce qu’il pense être juste.



Cette lecture a été une superbe découverte pour moi. L’auteur a su éviter tous les pièges des clichés de la ségrégation. Elle installe des histoires personnelles dans son récit, permettant au lecteur de s’approprier la vie des personnages et de cerner les caractères, l’influence du vécu. J’ai apprécié que Darren ne se laisse pas abattre, qu’il aille au fond des choses sans se laisser influencer, ce qui n’est pas aisé car la pression est importante. De plus, il ne s’arrête pas à l’apparence, il va toujours plus loin. Les lieux et les relations entre communautés et en interne ont un rôle important dans ce roman, ce sont eux qui insufflent une atmosphère teintée de désespérance. En toile de fond, la musique, le blues qui colle au cœur et à la peau comme les marais du bayou.



Écrit en 2016, ce recueil interroge encore cette Amérique et tous les progrès qu’il lui reste à faire…

« Darren avait toujours voulu se persuader que leur génération serait la dernière à être obligée de vivre ainsi, que le changement viendrait peut-être de la Maison Blanche. » Il y a encore du chemin….


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Bluebird, Bluebird



Au Texas, Daren Mathews, un rangers, est démis de ses fonctions après faute grave. Mais lorsque deux corps sont retrouvés dans le Bayou ( un homme noir et une jeune femme blanche) , son instinct le pousse à mener officieusement une enquête malgré les pressions et les dangers apparents.





Comme souvent Liana Levi nous propose un roman très abouti qui nous plonge dans ce Texas ravagé par les odeurs nauséabondes du Ku Klux Klan.



Un roman à la noirceur brutale et cruelle





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Pleasantville

Pas de chance, des trois romans d'Attica Locke..c’est celui que j'ai le moins aimé !!

Autant je m'étais laissée prendre aux intrigues des deux premiers au point de rire de plaisir en voyant son nom dans ma liste de lectures obligatoires !

Autant celui ci m'a laissée de marbre.. regardant sans cesse quand finissait le chapitre, la partie, la page..bref je n'ai pas été emportée par l'histoire, pas été touchée par les réflexions du personnage principal, ni même par les rebondissements attendus et presque téléphonés de celui ci.

Pourtant tout y était pour me passionner : les noirs au pouvoir dans une petite vile du Texas, état républicain s'il en est, un crime … politique ? Raciste ? Sexiste ?

En fait tout est tellement mêlé dans ce polar que cela rend le roman trop touffu, trop dense, qu'on ne voit pas qui peut avoir commis ce crime, et alors ?, alors ??

l'assassin sort comme ça, tout à coup.. bien sur on ne l'attendait pas, pas lui, mais surtout pourquoi ?? et bien nous ne le saurons pas !! juste un détraqué, pas de politique la dedans,

juste une fin où cela nous permet de comprendre comment Bush fils a rusé pour être élu à la présidence des États Unis. Maigre butin !!
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Pleasantville

Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour m’avoir sélectionné pour ce titre.

Allons droit au but : j’ai adoré !!!! Tout comme j’ai adoré Dernière récolte et Marée noir, dont on retrouve ici le héros, Jay Porter, veuf depuis peu

Le cadre : les élections municipales de Houston en 1996, avec tout ce que cela suppose de magouille, corruption, coup bas et autre manipulations. Le fait divers : la disparition d’Alicia Nowell, jeune fille afro-américaine du quartier de Pleasantville. Le lien : Neal Hathorne, le neveu et directeur de campagne de l’un des candidats est accusé du meurtre. Cela se complique quand il apparait que la victime travaillait pour l’autre candidat, Sandy Wolcott.

Jay porter, dépressif depuis la perte de sa femme, élève seul ses enfants. Il se retrouve un peu par hasard partie prenante dans l’enquête et au fur et mesure s’implique davantage. Un moyen de surmonter sa peine ? Une résurgence de son activité militante ? Peu importe au final. A mon sens l’intrigue policière n’est que le prétexte à une plongée dans les méandres de la politique américaine, dans les ressorts de la société texane. Le héros n’est pas tant Jay Porter que la ville, le quartier lui-même. Bref c’est un pur régal ! Et quand le style est à la hauteur du récit, que demander de plus !

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