Citations de Aurélie Valognes (1537)
... il faut apprendre à pardonner ou à oublier sa colère.
Dis, Papy, elle est jamais fatiguée, la mer, de faire des vagues ?
-Gustave, que voulez vos faire quand vous serez plus grand?
-Toucher le ciel, répondit il après une seconde de réflexion.
Souviens-toi toujours de cette journée, Louis. Dans nos existences, on n'en aura pas souvent d'aussi parfaites...Il y aura, parfois, des moments de malheur absolu et il te faudra retrouver la pureté d'un moment magique, unique. Moi, c'est celui-là que je choisis. Inspire profondément et absorbe de tous tes sens : touche, écoute, observe, sens, goûte. Enregistre tes sensations, imprime tout. Quand on savoure un instant, il va se loger dans un endroit particulier de la mémoire. Même s'il semble nous échapper, il reste là, peut-être caché, enfoui, mais toujours accessible.
L'important ce n'est pas d'avoir les bonnes réponses mais de se poser les bonnes questions.
Le succès et la célébrité n’ont rien d’enviable, crois-moi. Le succès, ça te remplit de doutes, alors que la célébrité, ça te rend suspicieux : tu vois, tous les deux ne se marient pas très bien avec le bonheur.
il semblait que la connerie était plus contagieuse que la solidarité !
Il a pris une décision: tous ses demains se feront désormais sans elle. Il ne veut plus rien attendre d’elle. Jamais. Il sera peut-être enfin plus heureux ainsi. Ce sera pour le mieux, car, de toute façon, le pire est derrière lui. Dans le meilleur des mondes possibles.
Alors que Brigitte faisait un dernier câlin à sa petite-fille, celle-ci remarqua :
— Mais tu es toute salée, Mamie ! Il faut pas pleurer.
Un bon acteur sait se montrer vrai, avec ses failles et sa vulnérabilité aussi. J'en ai vu, en audition, qui feignent de ne pas avoir le trac et qui veulent imposer ce qu'ils ont préparé, travaillé, ce qu'ils maîtrisent et contrôlent. Mais on voit tout de suite que quelque chose ne va pas. Que c'est bloqué, que ça ne respire pas, qu'ils sont en apnée. Il n'y a pas de secret. Au théâtre, c'est comme pour le chant : l'air, c'est la vie !
- Au théâtre, c'est sans filet, il faut savoir faire avec. Il faut finir par oublier que c'est pour de faux. Tu dois connaître ton texte sur le bout des doigts, puis savoir le mettre de côté, ne plus y penser, et vivre à 1000%, ressentir vraiment les émotions du personnage, pour atteindre l'état de grâce.
-C'est comme le coup de grâce ?
- Pas exactement, non.C'est le lâcher-prise ultime. En résumé : pour avoir de la présence, il faut jouer au présent, être présent sur scène et dans l'instant.
- Le théâtre, c'est la vraie vie. On est dans l'instant, le moment suspendu, l'accident aussi. Pas dans l'attente ou dans la quête insatiable de la scène parfaite. Au théâtre, les moustaches se décollent, les comédiens trébuchent, les perruques bougent. Tu te plantent en direct, mais le spectacle doit continuer. Il faut savoir se relever et reprendre, rectifier le tir aussi, pour garder le cap. Et parfois, il y a les fous rires. Combien de souvenirs a-t-on dans une vie de véritables fous rires ? Les acteurs les collectionnent plus que les trophées, crois-moi, Louis. Mais, le théâtre, c'est éphémère aussi. On ne laisse rien derrière soi, pas une pellicule, juste le moment présent, aussitôt évanoui. On n'existe que dans le souvenir des autres.
Le soir, je cueillais quelques fleurs après les avoir frottées entre mes mains, et je les glissais sous mon oreiller. Je savais alors que la nuit serait bonne..
Peut-être qu'il manque simplement un brin de lavande à mon sommeil ?
Sa mère le lui avait inlassablement répété ces dernières années : ça finirait par payer. Ne plus avoir d'espoir, c'était ça le véritable échec.
- Dis, Papy, qu'est-ce qu'on fait quand on a mis trop de sel?
- Comment?
- Non, c'est bon, j'ai trouvé : j'ai mis plein de poivre.
Eh bah, non ! "Chieuse" n'est pas dans le dictionnaire. C'est la meilleure ! Il faudra qu'on m'explique pourquoi on y met que des mots qui servent jamais ! Est-ce qu'on se sert de "chiffe" ou de "chiton" ? C'est peut-être mon dictionnaire qui est trop vieux. 1993. Les chieuses existaient déjà, non ?
Gustave avait souri : c'était dans l'ordre des choses. L'oiseau avait pris son envol et recouvré sa liberté. Il avait suffi de peu : l'attention, une main tendue et un peu d'amour. Parfois, dans la vie, on a besoin d'entendre trois fois rien pour être sauvé.
Partir en laissant très peu de choses derrière soi, c'est aussi montrer qu'on fait de la place aux autres.
Une chose était certaine : Bernard était plus heureux. Mais, les autres, pas sûr...
Il fait un rapide baiser a sa grand mère, puis monte dans le wagon, avec l'enthousiasme d'un pendu. Il ne veut pas se retourner, sinon il sait qu'il va craquer, alors il avance. Soudain, il saute du train pour enlacer Mémé le plus fortement du monde. Quand ils se regardent, en silence, les yeux dans les yeux, Jean se rend compte qu'ils font désormais la.meme taille. Que de temps s'est écoulé ensemble ! Elle va lui manquer. Énormément.