Citations de Aurélie Valognes (1160)
"Chieuse" n'est pas dans le dictionnaire. C'est la meilleure ! Il faudra qu'on m'explique pourquoi on y met que des mots qui servent jamais ! Est-ce qu'on se sert de "chiffe" ou de "chiton" ? C'est peut-être mon dictionnaire qui est trop vieux. 1993. Les chieuses existaient déjà, non ?
Vous me rappelez ces vieux qui pensent que chaque jour qui passe ne vaut pas la peine d’être vécu, qu’ils seraient mieux morts car ils sont persuadés qu’ils ne connaîtront plus jamais le bonheur à nouveau. J’ai lu un livre sur le sujet. Ça s’appelait Vieillesse, Déprime et dépendance.
"Le secret, pour ne pas sombrer, c'est d'apprendre à vivre avec, d'accepter que la mort fait partie de la vie."
[...]Le vieil homme est en train de se remémorer les événements qui se sont succédé, quand le téléphone résonne dans l'appartement. Il faut un certain temps à Ferdinand pour réaliser que la sonnerie lui est destinée. Il se lève alors brutalement, chancelant. Cela ne fait pas ni une ni deux, Ferdinand décroche et raccroche dans un mouvement sec agrémenté d'une :
— Non mais on croit rêver ! On peut pas être tranquille chez soi ! Y a toujours quelqu’un pour nous emmerder ! Et aujourd'hui, en plus !
[...]
A aucun moment, le vieil homme ne pense que ce coup de fil puisse être important : tout le monde sait qu'il faut l'appeler entre 20 heures et 20h30. A aucun moment, il n'a conscience que cet appel aurait pu changé sa vie s'il avait écouté ce que la personne à l'autre bout du fil avait à lui dire.
[...] On ne choisit pas sa famille, mais on ne choisit pas non plus sa belle-famille. Juste son amoureux...
Vieillir, c'est voir mourir les autres.
« Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson à sa capacité à grimper aux arbres, il passera sa vie entière persuadé qu’il est totalement stupide. »
Einstein savait de quoi il parlait. »
Mais ce qu'il y a de beau en amour, c'est qu'il y a autant de couples que de façons de s'aimer.
En tous cas, Me Suarez ne laisse rien au hasard. Ses cheveux sont sous contrôle. La perfection de ses boucles peroxydées doit tout à la mise en plis nocturne qu'elle exécute avec assiduité. Chaque soir, le filet bleu maintient l'ensemble en place, ce qui a l'avantage non négligeable de décourager toute envie téméraire de son mari de l'honorer, aussi efficacement que le ferait une ceinture de chasteté.
Je lis énormément et chaque livre a eu un rôle dans ma vie, alors choisir est difficile.
Les meilleurs romans sont ceux qui laissent une trace, nous rendent différents et nous font réfléchir.
Quand je suis venue hier, je n'ai rien osé dire mais vos fenêtres sont tellement sales qu'on se croirait en pleine nuit.
p91
- Ça, je pense que c'est un problème féminin. Je parle du fait de ne jamais dire explicitement ce que vous voulez. Elle attend de moi des choses qu'elle ne demande jamais. Et bien sûr, elle fait la tête quand c'est trop tard, que j'ai loupé le coche. Et ça fait plus de quarante ans que ça dure.
– Ce n’est pas normal d’aller à l’école avec la boule au ventre, de faire semblant d’être plus bête qu’on ne l’est, juste pour ne pas froisser la médiocrité et le manque d’intelligence de certains.
–Tu ne m’enlèveras pas de l’idée que devoir mourir, c’est du gâchis. Regarde-moi, par exemple. Toute cette expérience accumulée, pourquoi, en fin de compte ? On ne dit pas qu’un vieux qui brûle, c’est une bibliothèque qui meurt ?
-En plus, parfois, il s’endort, comme ça, n’importe où devant moi, et il bave. Quand on s’est retrouvés à la retraite, je me suis rendu compte que j’avais épousé un inconnu, vous m’direz, ça aurait pu être pire, ça aurait pu être un vrai con. On partage rien. Même le lit, je l’ai dégagé, il ronflait comme une locomotive et, moi, je suis pas cheminot !
Vieillir, c'est voir mourir les autres.
"Parfois, à ne pas savoir, on s'imagine bien pire que la réalité."

- Phase un : la séduction de la belle-famille, systématiquement accompagnée de remises en question personnelles très fortes. Un peu comme un chiot au chenil qui veut être choisi et fait la moue la plus attendrissante possible. Mais intérieurement, il tremble. Il vient avec son passé, sa gueule cassée et il est plein d'espérances quant à sa nouvelle famille d'accueil. Mais il n'a qu'une peur : décevoir et être abandonné à nouveau.
- Phase deux : l'intégration, pure et simple, des règles de la famille. On fait des efforts pour rentrer dans le moule, on prend sur soi, on marche au pas.
- Phase trois : ma préférée, la rébellion ! Ça passe ou ça casse, mais au moins on est fixé. Notre vraie nature ressurgit enfin. On ne peut plus faire semblant.
La phase trois n'est pas supposée être un but. Pourtant, si je peux me permettre, je pense que Stéphanie, après plus de dix ans en couple avec Matthieu , est encore coincée dans cette phase. Laura, je n'en parle même pas. Je vous recommanderais de passer directement de la phase de séduction à la rébellion. Ainsi, vous serez plus à même de vous installer après en phase quatre.
- Et cette phase quatre, c'est la rupture alors ?
- Non, la phase quatre, c'est le compromis. On s'accepte tel que l'on est, avec nos qualités et nos défauts, avec nos humeurs, nos fragilités. Et surtout avec nos différences de culture ou de génération. Il n'y a pas d'agressivité, même pas sous-jacente, puisqu'elle est déjà sortie en phase trois.
Ce bébé est pour Ferdinand le plus grand des malheurs. M. Brun déteste plus que tout les nourrissons. Pour lui, ce ne sont que des contraintes avec, en prime, l'ingratitude la plus totale. Ça ne comprend rien, ça pleure, ça a toujours besoin de quelque chose : on ne peut jamais être tranquille.
Et quand ça sourit, ça sourit autant à ses parents qu'aux inconnus. Ingrats, va !
Alors que Lucette s'éclipse un instant pour se dégourdir les jambes, Jean, de son doigt gauche, écrit "Maman" sur la buée de la vitre, puis, d'un revers de la main, l'efface et trace de son index droit "Ma mère". C'est à ce moment-là précisément que, pour Jean, Marie, tombée de son piédestal, est devenue sa mère.