Citations de Aurélie Valognes (1558)
La vie se résume en trois temps. Hier, aujourd’hui, demain. Les trois temps d’une courte valse. La valse de la vie.
Arthur reste seul avec sa peine et ses fantômes. Désormais, tout paraît fragile. Ténu, instable, évaporable au moindre rayon du soleil. Une vie peut basculer en moins de dix minutes. Rien n’est jamais acquis. Rien. Le bonheur et l’amour des siens encore moins que toute chose.
Dans notre duo, elle était l'éternelle pessimiste. Je devais donc être l'incorrigible optimiste.
Moi, je veux être actrice de ma vie, pas spectatrice.
Je veux décider, pas subir.
Chaque seconde, chaque jour, on est accablée de tiraillements, d'incompréhensions, de doutes. Entre ce que l'on ressent et ce que l'on devrait ressentir. Ce que l'on pense et ce que l'on devrait penser.
La vie est une succession de trahisons. Trahir l'enfant que l'on était, trahir son rêve, trahir sa mère, trahir son sang, trahir les siens, trahir le chemin par lequel nous sommes venus, trahir ses origines, ses
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aspirations, ses fantasmes. Trahir pour se conformer.
Aux attentes des autres, de la société, du rôle qui nous a été assigné. En un mot, échouer. Échouer à être fidèle à l'enfant que l'on était. Et l'accepter.
Je n'appartiens à aucun monde, mais je m'appartiens.
Et en plus, elle voulait faire Latin, en 4e, une langue morte ! "À quoi ça pourrait bien te servir ? C'est la langue du curé. Tu es religieuse, toi maintenant ? Elle m'aurait dit" italien", pourquoi pas...!
(p. 75)
C'est peut-être la phrase que j'ai le plus entendue dans mon enfance : "Le marchand n'est pas fatigué d'en vendre"
(p. 68)
Je n’appartiens à aucun monde mais je m’appartiens.
Je déteste l’expression, « gagner sa vie », je ne suis pas sûre qu’on la gagne, qu’on soit gagnant à quoi que ce soit.
Nous devrions tous avoir le même salaire et faire ce pourquoi chacun est fait.
Vivre vraiment de sa passion.
- Est-ce que tu as réussi dans la vie ?
- Je ne sais pas… Je suis locataire, dans une cité HLM, je ne paye pas d’impôts… Et puis, c’est quoi d’abord la réussite ? Être riche ? Être chef ? Mais est-ce que ça rend plus heureux ?
Rappelle toi une chose mon garçon : les cadeaux, tu les fais pour faire plaisir aux autres ou pour toi ?
- Comment sait-on qu'une œuvre est finie ?
- Quand la moindre chose qu'on ajouterait la gâcherait. C'est la peinture qui décide. Rarement le peintre.
Silence.
- Et comment sait-on qu'un enfant est prêt à prendre son envol ?
- On ne le sait pas, eux le savent.
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La vie est un entonnoir, on fait constamment des choix qui nous enferment et l'on a la certitude que l'on ne peut plus revenir en arrière. Mais l'on peut toujours. Repartir d'une page blanche, se réinventer, reprendre à zéro. La vie qu'on a envie de s'écrire.
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Tout n'est pas une question de réussite ou d'échec. Ailleurs, ce n'est pas toujours mieux. On n'y trouve pas forcément les réponses que l'on cherchait, on ne se trouve pas forcément soi-même. On peut se perdre en chemin.
Il est parfois nécessaire de partir pour mieux revenir.
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On ne réussit pas seul. Jamais.
On réussit avec, on réussit contre. Tout contre parfois. On réussit parce que des proches nous ont tendu la main, montré le chemin qu'ils auraient voulu prendre et parfois n'ont pas pris. On réussit parce que, eux ont échoué avant nous pour nous permettre de réussir.
Mais on réussit surtout quand on comprend que la réussite n'était pas ce que l'on croyait. Qu'il ne fallait pas la chercher loin, mais au plus près de ceux qui nous sont chers.
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Le temps ensemble est compté. Autant juste s'aimer. Et oublier que nous avions des choses à nous pardonner.
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J'ai trouvé la force de partir dans les livres mais c'est en dehors des livres que l'on trouve la force de rester.
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Quand on nous demandait qui voulait être délégué de classe, je mourais d'envie de me proposer, mais je n'osais pas. "Et si je n'étais pas élue ? Et si je découvrais que je n'étais pas du tout aimée ?" Il en faut du courage pour accepter de se décevoir.
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