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Citations de Auður Ava Ólafsdóttir (1288)


Il m’est arrivé bien souvent […] de me retrouver dans la merde jusqu’au cou. Pourtant, sur le fumier, il peut y avoir des fleurs. Le mouron blanc en donne de belles, il a un goût sucré et il est délicieux en salade.
(Points, p. 311)
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Les gens découvrent de plus en plus les qualités apaisantes de la tortue comme animal de compagnie, réplique le vendeur. Elle a également l'avantage de pouvoir se conserver vivante jusqu'à trois semaines au réfrigérateur si l'on part en voyage -tant qu'elle est encore petite. Il est rare que les familles tiennent le coup ensemble pour des vacances plus longues.
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Au lieu de ressentir de l'humilité devant le règne animal et végétal, l'homme veut tout s'approprier pour lui seul. Il veut posséder les poissons de l'océan et les rivières cristallines des montagnes, il veut posséder les chutes d'eau, les îles, il voudrait posséder jusqu'au soleil couchant. C'est pour lui un moyen d'oublier qu'il est mortel. Lorsqu'il comprend enfin ce qui importe le plus, c'est qu'il est malade et n'a plus longtemps à vivre.
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Je suis parfois tellement fatigué, Hekla. Tellement las d’exister qu’il m’arrive d’avoir simplement envie de
somnoler
sommeiller
de passer un mois entier
dans les bras de Morphée.
J’essaie de me rappeler s’il nous reste du hareng et de la betterave.
- Tu veux que je te prépare un smorrebrod ?
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Vermundur voudrait maintenant que j'investisse dans un grille-pain. Il ne manquait plus que ça. Je suis bien trop vieille pour apprendre à la fois à me servir d'une télévision et d'un grille pain.
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Une fois ou deux, je me suis demandé si nous n'étions pas en train de devenir un peu plus amis et un peu moins amants qu'au début. Sauf exception, je n'ai tout de même jamais eu l'impression de de vivre avec une bonne copine.
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Je lui verse du lait dans une écuelle.
Me voici propriétaire d'un chat.
Je le caresse.
Me voilà propriété du chat.
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On se sent bien seul quand on partage sa vie avec des gens qu'on a, pour la plupart, soi-même inventés.
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Il y a tant de facettes à l'union d'un homme et d'une femme, que ce n'est pas un tiers qui pourra comprendre ce qui se passe entre eux .
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Ágústína veut justement profiter de l'occasion pour causer un peu avec le Tout-Puissant à travers les gros nuages. Seule à Seul. Sans se chamailler comme hier : ça ne sert à rien de l'asticoter. Mais il n'est tout de même pas inutile de lui rappeler qu'il y a une certaine tradition historique en matière de miracles.
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Je suis réveillée.
Le poète dort.
En dehors des étoiles qui scintillent au firmament, le monde est noir.
Une phrase vient à moi puis une autre, une image se dessine, cela fait tout une page, tout un chapitre qui se débat dans ma tête, pataud comme un phoque pris dans un filet. J'essaie d'accrocher mon regard à la lune par la lucarne, je demande aux phrases de s'en aller, je leur demande de rester, il faut que je me lève pour les écrire avant qu'elles s'évanouissent.
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- Raconte-moi ce que tu lis en ce moment, Hekla. Ce pavé.
- C'est un roman de James Joyce.
- Comment écrit-il ?
- Comme un écrivain islandais. toute l'histoire se déroule sur une journée. 877 pages. Je n'en suis encore qu'au début, le texte est tellement complexe.
- Je vois, répond-elle en coupant une part de gâteau qu'elle pose dans mon assiette. Ce que je préfère, c'est écrire mon journal à la clarté du matin. Quand les contours du monde sont encore flous. Le jour peut mettre six ou sept pages à se lever. J'imagine que c'est un peu comme ça chez Joyce.
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Elle sourit, semble chercher ses mots :
- Ce matin, pour la première fois depuis longtemps, j'ai senti l'odeur de l'herbe.
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Le mannequin était manifestement destiné à être ouvert afin d'en sortir les viscères et les examiner, qu'on puisse tenir un œil dans chaque main, extraire le cœur de la cage thoracique, idem pour le cerveau, le système circulatoire ou les glandes. Ainsi peut-on s'amuser à intervertir les organes, à mettre la rate à la place du rein, le pancréas à la place de la vessie, ou même le cœur au lieu du cerveau. Mais impossible d'achever le travail ni de refermer le corps sans que les pointes d'acier de chaque organe aillent dans les trous prévus à cet effet dans sa cavité d'accueil. Tout l'intérêt du jeu consistait à y parvenir avant que les camarades ne reviennent de la gym.
Page 59
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Il y a des gens qui passent leur vie à se demander quel sera le bon moment pour l'heure de vérité. Certains n'arrivent jamais à une conclusion. C'est comme dans la création romanesque, on est constamment confronté à la question de savoir quand ralentir le cours du récit et quand l'accélérer.
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- C'était comment, de recevoir un enfant ? demande ma voisine dans la voiture.
- Surprenant.
- Qu'est-ce qui t'a surpris ?
- On pense à la mort. Quand on a eu un enfant, on sait qu'on mourra un jour.
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Personne ne dit tout à son conjoint.
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Il faut du courage pour oser changer de vie [...].
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« Ma fille est immobile, à califourchon sur mes épaules. Je mets ma main en visière et plonge le regard dans l’aveuglante clarté. C’est alors que je la vois, tout en haut, dans le vitrail du chœur, la rose pourpre à huit pétales, à l’instant précis où le premier rayon transperce la corolle et vient se poser sur la joue de l’enfant. »
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Elle avait promis à maintes reprises de ne pas descendre seule traîner sur le ponton. Avec ses béquilles, elle risquait de trébucher sur les déchets de poisson et de tomber dans la mer.
— Le ressac t’emportera, lui disait Nína.
Personne n’aurait pu imaginer qu’au lieu du ponton, Ágústína mettrait le cap sur sa plage privée. C’est qu’elle est du genre téméraire. À la voir crapahuter avec ses béquilles, on aurait pu croire le contraire. Pendant ce temps-là, Nína épluchait les pommes de terre sans se douter de rien.
Ágústína avait mis au point une tactique pour entrer en contact intime avec la mer : comme un gymnaste au cheval-d’arçons, elle se propulsait à la force des poignets par-dessus les roches arrondies du rivage. Les jambes suivaient, collées l’une à l’autre, telle la queue d’un petit cétacé qui laisserait son sillage sur le sable. Comment Nína eût-elle supposé qu’elle se métamorphosait en une espèce de phoque sur les récifs et que la plage de sable noir était son habitat naturel ?

(Incipit)
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